Spelling suggestions: "subject:"salaires minimum"" "subject:"radicalaire minimum""
1 |
L'impact du salaire minimum sur l'emploi des jeunes à l'écoleBoisvert, Mathieu 12 1900 (has links) (PDF)
Il existe une branche de la littérature économique traitant de l'effet du salaire minimum sur l'emploi. La plupart de ces études portent sur des adolescents ou des jeunes adultes. De plus, certains auteurs soutiennent qu'une hausse du salaire minimum fait hausser l'emploi. Cette étude porte sur l'emploi des étudiants et examinera la question de la corrélation entre la hausse du salaire minimum et celle de l'emploi. Dans cette étude, cette étude tente de voir l'impact de la hausse du salaire minimum sur la probabilité d'emploi des étudiants et des étudiantes. Le rôle de la conjoncture économique, via le taux de chômage, sera aussi analysé. Ceci se fera en utilisant les données des cycles 2 à 5 de l'Enquête sur les jeunes en transition pour la cohorte dite A, incluant un échantillonnage d'étudiants et d'étudiantes âgés de 15 ans en 1999. Un fichier de microdonnées comprenant ces 4 cycles sera créé, où chaque individu sera caractérisé par un certain nombre d'observations, soit une observation par mois où l'individu est étudiant, pour chacun des cycles. Un modèle économétrique sera estimé et il sera alors possible de voir l'impact du salaire minimum, de la conjoncture économique et des autres variables socio-économiques relatives aux personnes sur la probabilité d'être employé des étudiants. Les estimations seront différenciées selon le sexe. Trois spécifications seront présentées, soit une où l'échantillon sera composé des individus de l'ensemble des cycles, une autre où l'échantillon comportera seulement les individus des cycles 2 et 3, et une dernière où l'échantillon comportera seulement les individus des cycles 4 et 5, afin de tenir compte de l'âge plus avancé des étudiants. Les résultats attendus étaient que la hausse du salaire minimum et la hausse du taux de chômage diminueraient la probabilité d'emploi. Les résultats obtenus pour les deux sexes montrent que la hausse du salaire minimum n'est pas favorable pour l'emploi étudiant. Pour les deux sexes, une hausse du taux de chômage est aussi défavorable à l'emploi étudiant. Bien que la recherche et les analyses soient fondées sur des données à accès restreint de Statistique Canada, les opinions exprimées ne représentent pas celles de Statistique Canada.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : salaire minimum, emploi, étudiant, participation au marché du travail des étudiants, effet du taux de chômage
|
2 |
L'effet du salaire minimum sur l'emploi au Canada, pour les secteurs d'activité de l'hébergement-restauration et du commerce du détailBoucher, Sébastien January 2003 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
3 |
La concurrence intergouvernementale : un modèle avec salaire minimumBernier, Govindadeva January 2008 (has links) (PDF)
Dans le contexte de mondialisation actuel, les gouvernements se font de plus en plus concurrence pour attirer les firmes mobiles. Plusieurs articles ont montré que lorsque les gouvernements s'adonnent à la concurrence au niveau fiscal, il en découle une perte d'efficience. À l'aide d'un modèle simple d'équilibres de Nash, nous tentons de déterminer si cette perte d'efficience apparaît également dans un contexte de concurrence intergouvernementale au niveau du salaire minimum. Nous trouvons que sous certaines conditions, nous allons effectivement arriver à cette même conclusion et qu'ainsi il serait possible d'augmenter le bien-être de la population si les gouvernements coopéraient au moment de fixer leur salaire minimum respectif.
|
4 |
Salaire minimum, inégalités salariales et croissance économique : le cas des Départements Français d’Amérique / Minimum wage, wage inequalities and economic growth : the case of french departments of americaBoula-Luap, Chantal 30 June 2017 (has links)
Ce travail constitué de trois chapitres cherche à analyser l’impact du salaire minimum sur l’économie des départements français d’Amérique en se limitant aux effets sur la distribution des revenus et la croissance économique.Dans le premier chapitre, l’accent est mis sur les inégalités salariales telles qu’elles existent aux Antilles-Guyane, en comparaison avec la situation en France métropolitaine. Les inégalités de revenus restent fortes entre les catégories socioprofessionnelles dans les DFA. Le salaire moyen de l’ensemble des salariés de France métropolitaine est supérieur à celui des DFA.Le second chapitre présente tout d’abord les aspects historiques et réglementaires qui caractérisent le salaire minimum français et celui d’autres pays d’Europe. Le SMIC se classe en quatrième position parmi les salaires minimum les plus élevés d’Europe, et la France, le pays développé comptant la plus forte proportion de salariés au SMIC. Dans les Départements Français d’Amérique, les salariés payés au SMIC, bien plus nombreux en proportion qu’au niveau national, sont le plus souvent des femmes, des jeunes, des personnes peu qualifiées occupant un emploi à temps partiel dans les secteurs des services et du commerce. Il met également en évidence les effets du salaire minimum et de ses revalorisations sur la formation des salaires et le coût du travail. Les effets de diffusion du SMIC sont faibles et temporaires, variant de 0,1 à 0,2% tant en approche macroéconomique que microéconomique. Les hausses du SMIC entraînent une augmentation du coût du travail pour partie compensée par les allègements de charges octroyés aux entreprises.Le troisième chapitre contribue à la mise en lumière des interactions entre le salaire minimum, la croissance économique et la pauvreté dans la société Antillo-guyanaise. Il s’avère que le dynamisme de l’économie insulaire est loin d’avoir gommé tous les écarts de niveau de vie entre les DFA et la France métropolitaine, malgré l’alignement du salaire minimum et des prestations diverses. La simulation sur les données de l’enquête Budget de famille 2006 montre que la proportion de salariés au SMIC est faible dans le bas de l’échelle des revenus. Ces salariés sont répartis sur l’ensemble de l’échelle des niveaux de vie. Le SMIC occupe une place relativement importante dans le revenu disponible des ménages, y compris dans le haut de l’échelle des revenus.En conclusion, le niveau élevé du salaire minimum dans les départements français d’Amérique conduit au maintien d’un grand nombre de salariés payés au voisinage du SMIC. En dépit des allègements de cotisations sociales abaissant le coût du SMIC, les départements d’outre-mer demeurent des régions fortement touchées par le chômage et la pauvreté. De plus, les inégalités salariales se sont accrues entre les individus les plus modestes et les plus aisés de ces régions. La montée du chômage est un facteur aggravant de cet accroissement des inégalités. Si en effet, les résultats de notre étude permettent d’affirmer que le SMIC n’est pas le meilleur instrument pour lutter contre les inégalités salariales et la pauvreté, ils soulèvent en même temps la question d’un SMIC DOM en lien avec les conditions et capacités réelles des économies ultramarines. / This work consists of three parts seeking to analyze the impact of minimum wages on the French departments of America's economy by limiting the effects on the distribution of incomes and economic growth.In the first chapter, the focus is an overview of income inequality as they exist in the Antilles and Guiana, in comparison with the situation in France. Income inequalities remain high between occupational groups in the DFA. The average salary of all employees in mainland France is higher than the DFAThe second chapter first presents the historical and regulatory aspects that characterize the French minimum wage and that of other European countries. SMIC is the fourth highest minimum wage in Europe, and France developed country with the highest proportion of employees the minimum wage. In the French Departments of America, employees paid the minimum wage, many more in proportion than at national level, are most often women, youth, low-skilled people employed part-time in the service sectors and trade. It also highlights the impact of the minimum wage and its revaluation on the formation of wages and labor costs. SMIC diffusion effects are small and temporary, varying from 0.1 to 0.2% in both macroeconomic and microeconomic approach. The increases in the minimum wage lead to higher labor costs partly offset by expense reductions granted to companies. The third chapter contributes to highlighting the interaction between the minimum wage, economic growth and poverty in the Antillean-Guyanese society. It turns out that the dynamism of the island economy has all but erased all living differentials between overseas departments and metropolitan France, despite the alignment of the minimum wage and various benefits. The simulation on data from the 2006 survey of “Budget of families” shows that the proportion of employees with the minimum wage is low in the bottom of the income scale. These employees are spread over the entire scale of living. SMIC has an important place in household disposable income, including the top of the income scale.In conclusion, the high level of the minimum wage in the French departments of America led to the maintenance of a large number of employees paid near the minimum wage. Despite cuts in social security contributions lowering the cost of SMIC, departments remain areas with high unemployment and poverty. Moreover, wage inequality increased between the poorest and the wealthiest individuals in these areas. Rising unemployment is an aggravating factor of the increase in inequality. Since the results of our study make it possible to affirm SMIC is not the best tool to fight again wage inequalities and poverty, they also raise the question of a SMIC DOM linked with the real conditions and capacities of the overseas economies.
|
5 |
Essais en économie publiqueBen Khalifa, Ajmi 10 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse se compose de trois chapitres ayant trait à l'économie publique. Elle aborde différentes problématiques auxquelles les gouvernements ou les centres de décisions font face. Son objectif principal est de modéliser, puis résoudre ces problématiques afin de formuler des recommandations quant aux politiques à envisager par les décideurs. Dans le premier chapitre, qui s'intitule «Choix du Salaire Minimum Optimal en Contexte de Concurrence Régionale», nous développons un modèle théorique permettant au gouvernement de choisir le salaire minimum optimal pour sa région, étant donné qu'il est en compétition avec des régions voisines. Notre modèle est basé sur la mobilité parfaite des firmes entre les régions et la dynamique du marché de travail, supporte les résultats de Green et Harrison (2006) selon lesquels les gouvernements choisissent un salaire minimum entre les choix des régions voisines. Le deuxième chapitre étudie l'impact du chômage sur les crimes. Nous présentons les principales théories argumentent en faveur d'une relation causale entre le chômage et les crimes. Malgré l'évidence théorique, la littérature empirique n'a pas abouti à un consensus sur cette relation. Pour surmonter les faiblesses des travaux empiriques, nous utilisons les Political Business Cycles (la conjoncture politique) comme instruments pour estimer l'impact du chômage sur les crimes au Canada. Nous prouvons ainsi un impact positif significatif du chômage les crimes contre la propriété et les crimes violents. Les gouvernements devraient envisager des politiques d'insertion et d'intégration à l'emploi pour atténuer l'ampleur et les coûts des crimes. Le troisième et dernier chapitre traite de la question de l'efficience des établissements de santé. En effet, les dépenses de santé augmentent de manière spectaculaire dans la majorité des pays développés. Le financement du système de santé est devenu le défi majeur pour ces pays. Dans le but de contrôler ou de freiner la croissance rapide de ces dépenses, il est incontournable de poser la question de l'efficience des établissements de santé. Ainsi, nous présentons les différentes méthodes de mesure d'efficience proposées dans la littérature. Nous procédons aussi à une application sur les hôpitaux québécois. En exploitant la meilleure base de données disponible et en utilisant une version adaptée du modèle d'Aigner et Chu (1968), nous estimons le niveau d'inefficience dans ces hôpitaux et nous dégageons les économies potentielles pour le gouvernement du Québec.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : économie publique, salaire minimum, concurrence régionale, crimes, chômage, élections, political cycles, inefficience, hôpitaux, fonction de coûts, Québec
|
6 |
Institutions and Heterogeneity in the Labour Market / Institutions et hétérogénéité dans le marché du travailGarnero, Andrea 16 January 2015 (has links)
Dans la première partie, la thèse analyse l'effet de la législation relative à la protection de l'emploi sur les flux de travailleurs (embauches, licenciements, démissions, changements d'emploi) dans les pays de l'OCDE. Les résultats suggèrent qu'une régulation plus contraignante diminue le taux de réallocation au sein du même secteur et les transitions d'un emploi à un autre, en particulier vers des emplois permanents. En revanche, une régulation plus restrictive n'a pas d'effet significatif sur les séparations impliquant un changement de secteur ou une perte d'emploi. La possibilité de réintégration en cas de licenciement abusif semble être le déterminant le plus important.La deuxième partie contribue au débat sur le salaire minimum en Europe en apportant de nouvelles données sur les pays où les salaires sont fixés au niveau sectoriel en les comparant avec les pays où le salaire minimum est fixé au niveau national. Les résultats montrent que les systèmes avec des minima sectoriels sont associés à un salaire minimum relativement plus élevé que les systèmes dotés de salaire minimum national, mais cela va de pair avec davantage de travailleurs rémunérés en dessous des minima en vigueur.La troisième partie estime l'effet de la diversité sur la productivité et les salaires en Belgique et en France. Les résultats montrent que la diversité en termes d'années d'éducation est bénéfique pour la productivité et les salaires alors que la diversité d'âge est nuisible. Bien que la diversité de genre génère des gains importants dans les secteurs à forte intensité technologique, le résultat inverse est obtenu dans les industries plus traditionnelles ou dans les firmes non familiales. / In the first part it analyses the effect of employment protection legislation on worker flows, i.e. the rate of worker reallocation, in OECD countries. Findings suggest that the more restrictive the regulation, the smaller is the rate of within-industry job-to-job transitions, in particular towards permanent jobs. By contrast, it finds no significant effect as regards separations involving an industry change or leading to non-employment. The extent of reinstatement in the case of unfair dismissal appears to be the most important regulatory determinant.The second part revisits the debate on minimum wages in Europe bringing new evidence on systems without a statutory minimum wage and comparing them with countries with a statutory one. Results show that systems with bargained sectoral-level minima are associated with higher Kaitz indices than systems with statutory floors, but also with more individuals actually paid below prevailing minima. Higher collective bargaining coverage can to some extent reduce this trade-off between high wage floors and non-compliance or non-coverage. The third part brings some evidence on the effect of diversity on firm productivity and wages in Belgium and France. Findings show that educational diversity is beneficial for firm productivity and wages while age diversity is harmful. Gender diversity is found to generate significant gains in high-tech/knowledge-intensive sectors or in family firms, while a negative effect is found in more traditional industries or in non-family firms.
|
7 |
Essays on the redistributive effects of the minimum wage / Essais sur les effets redistributifs du salaire minimumMontialoux, Claire 01 July 2019 (has links)
Cette thèse analyse les effets redistributifs du salaire minimum. Le premier chapitre montre que l’introduction du salaire minimum en 1967 dans un certain nombre de secteurs de l’économie qui en étaient exclus jusqu’alors peut expliquer plus de 20% de la réduction des inégalités entre Blancs et Noir-Américains dans les années 1960 et le début des années 1970 aux États-Unis – la seule période (depuis la seconde guerre mondiale) au cours de laquelle les inégalités raciales sur le marché du travail ont diminué. Cette réforme a eu un rôle aussi déterminant dans l’évolution des inégalités raciales que l’augmentation du nombre d’années d’études pour les Noir-Américains ou les lois contre la discrimination. Le deuxième chapitre de cette thèse est consacré à l’estimation de la transmission des augmentations de salaire minimum dans les prix des produits vendus dans les supermarchés américains.Une augmentation moyenne de 10% du salaire minimum se traduit par une augmentation de 0.2% dans les prix des supermarchés entre 2001 et 2012. Cette elasticité-prix est cohérente avec une tranmission de l’intégralité de l’augmentation des coûts du travail dans les prix de vente aux consommateurs. L’augmentation des prix des supermarchés réduit les gains de revenu nominaux liés à l’augmentation du salaire minimum entre de 3 à 12%, selon le niveau de revenu du ménage. Le troisième chapitre calibre un modèle du marché du travail qui permet de simuler les effets d’une augmentation du salaire minimum au niveau fédéral à $15 d’ici 2024 aux États-Unis. Il s’agit de comparer les niveaux d’emploi obtenus si la réforme est adoptée aux niveaux d’emploi obtenu si la réforme n’est pas adoptée, et ce, selon les valeurs d’une série d’élasticités bien identifiées. / This dissertation studies the redistributive effects of minimum wage policies. The first chapter provides the first causal evidence of how the minimum wage has affected the historical evolution of racial inequality in the United States. It shows that the extension of the federal minimum wage to new sectors of the economy in 1967 can explain more than 20% of the decline in the racial earnings gap observed during the Civil Rights Era -- the only period of time (post World-War II) during which racial inequality fell in the United States. This effect is as large as previously studied policies and economic factors, such as the improvement in schooling for African-Americans or federal anti-discrimination policies. The second chapter estimates the pass-through of minimum wage increases into prices of US grocery stores, using high-frequency scanner level data. A 10% minimum wage hike translates into a 0.2% increase in grocery prices between 2001 and 2012. This magnitude is consistent with a full pass-through of cost increases into consumer prices. Depending on household income, grocery price increases offset between 3 and 12% of the nominal income gains. The third chapter estimates a calibrated labor market model to analyze the likely effects of a $15 federal minimum wage by 2024. It compares employment numbers if the policy were adopted to employment numbers if the policy had not been adopted using a wide range of well-identified elasticities.
|
8 |
L'évolution de la prime associée aux qualifications et son implication quant aux changements de la structure des salairesBéjaoui, Ali 11 1900 (has links)
Les années quatre-vingt ont été particulièrement marquées par un élargissement des inégalités salariales par niveau de scolarité ou par groupe d'âge. Plusieurs facteurs interdépendants ont été évoqués pour expliquer cette tendance, à savoir les changements technologiques, la libéralisation du commerce international ainsi que des facteurs institutionnels tels que le taux de syndicalisation et le salaire minimum. Par ailleurs, les recherches empiriques montrent que les changements technologiques plus intensifs en main-d'œuvre qualifiée (Skill-Biased Technological Change) ont joué un rôle prépondérant dans cette tendance. Cette forme de changement technologique aurait entraîné une augmentation relative de la demande de la main-d'œuvre qualifiée, les qualifications étant mesurées par le niveau de scolarité et d'expérience (estimé par l'âge). Particulièrement aux États-Unis, cette augmentation de la demande relative des qualifications s'est traduite par une augmentation de la prime associée au niveau de scolarité et d'expérience. L'augmentation de ces primes est avancée comme argument de base pour justifier l'hypothèse de l'émergence d'une économie du savoir et la pénurie de la main-d'œuvre qualifiée qui en découle.
Bien que le passage de l'économie canadienne vers une économie du savoir ait été bien établie, la prime à la scolarité n'a pas pour autant augmenté. Par ailleurs, l'accroissement de l'écart salarial entre les jeunes et les plus âgés a dominé les changements de la structure salariale observés durant les années quatre-vingt. La stabilité de la prime à la scolarité au Canada a engendré une divergence d'opinion quant à la manière dont le marché du travail s'est ajusté. Certains expliquent cette stabilité par l'augmentation de l'offre des qualifications qui est venue compenser l'augmentation de la demande, alors que d'autres rejettent l'hypothèse du changement technologique et favorisent l'hypothèse d'un ajustement de la demande à une offre de main-d'œuvre qualifiée plus abondante. Ces deux points de vue débouchent sur des recommandations différentes en matière d'investissement. Ceux qui défendent l'hypothèse du changement technologique plus intensif en main-d'œuvre qualifiée préconisent l'investissement dans le capital humain comme moyen de se tailler une place dans une économie basée sur le savoir. Cette position n'est pas partagée par les tenants de l'ajustement de la demande étant donné qu'ils considèrent que l'offre de la main-d'œuvre qualifiée est déjà assez abondante. Ces derniers favorisent plutôt l'investissement dans les nouvelles technologies afin de compenser la fuite des
iv investissements vers les formes d'organisation du travail qui utilisent d'une façon plus intensive la main-d'œuvre qualifiée. Quant à l'attribution de l'élargissement de l'écart salarial entre les jeunes et les plus âgés au développement d'une prime à l'expérience, elle a été mise en doute par des études longitudinales. Ces dernières attribuent cette tendance à une baisse du profil par âge des revenus. Les cohortes qui sont entrées sur le marché du travail durant les années 1980 et 1990 gagnent des salaires plus faibles par rapport aux cohortes précédentes.
Le débat sur la manière dont le marché du travail canadien s'est ajusté est basé sur une mesure approximative des qualifications, à savoir le niveau d'instruction et d'expérience (estimé par l'âge). La présente étude introduit une mesure multidimensionnelle des qualifications requises par les professions (l'aptitude cognitive, l'aptitude à communiquer, l'aptitude motrice fine, l'aptitude motrice brute et l'aptitude à exercer l'autorité et à gérer) afin d'analyser les changements de la prime associée à ces dernières et améliorer ainsi notre compréhension de la manière dont le marché du travail s'est ajusté.
Entre 1981 et 1991, nous avons observé une augmentation de la part de l'emploi dans les professions qui exigent un niveau élevé d'aptitude cognitive, d'aptitude à exercer l'autorité à gérer, d'aptitude à communiquer et d'aptitude motrice fine. Par contre, une baisse de l'emploi a été enregistrée dans les professions qui requièrent un niveau élevé d'aptitude motrice brute. Ceci corrobore les prédictions de la thèse de requalification des changements technologiques et le passage vers une économie du savoir. Suite à cette tendance, nous avons vérifié l'hypothèse suivante : si le marché du travail s'ajuste par les quantités alors la prime associée à ces qualifications resterait constante.
En utilisant une méthode d'estimation qui contrôle les caractéristiques socio-économiques et la distribution géographique des individus, nous avons montré que la prime associée aux qualifications requises par les professions est restée stable. Cette stabilité est expliquée en partie par l'augmentation de l'offre des qualifications (mesurée par le niveau de scolarité). L'augmentation de la proportion des femmes et celle des travailleurs à temps partiel dans les professions qui exigent des niveaux élevés d'aptitude cognitive, d'aptitude à exercer l'autorité et à gérer, d'aptitude à communiquer et d'aptitude motrice fine aurait contribué à la stabilité de la prime associée à ces aptitudes. Cependant, la prédominance des travailleurs syndiqués dans les professions qui requièrent un niveau élevé d'aptitude motrice brute aurait contribué au maintien
de la prime associée à cette aptitude malgré la baisse de la demande qui lui est adressée. Ceci nous a amené à conclure qu'aussi bien l'augmentation de l'offre des qualifications que les facteurs institutionnels ont joué un rôle dans la stabilité des primes associées aux qualifications durant les années quatre-vingt.
Contrairement à la prime associée aux différentes qualifications, la prime à l'âge est plus prononcée. Cette prime est relativement plus élevée dans les professions qui exigent un niveau élevé d'aptitude à exercer l'autorité et à gérer ainsi que dans celles qui exigent un niveau élevé d'aptitude à communiquer. De plus, c'est au sein de ces professions que la prime à l'âge a augmenté le plus. Ceci laisse croire que cette augmentation de la prime à l'âge est due à une augmentation de la prime à des aptitudes acquises avec l'expérience (aptitude à exercer l'autorité et à gérer et l'aptitude à communiquer). Or, nous avons montré que la prime associée à ces aptitudes est restée stable entre 1981 et 1991. Ceci nous a amené à favoriser l'hypothèse selon laquelle l'accroissement de l'écart salarial par groupe d'âge serait dû au fait que les jeunes, qui jouissaient d'un avantage comparatif en terme du niveau de scolarité atteint par rapport aux plus âgés, font face à des travailleurs plus âgés, aussi instruits qu'eux et ayant davantage d'expérience. Cependant, les hommes jeunes font face à une concurrence supplémentaire, à savoir l'afflux des femmes sur le marché du travail. L'augmentation du taux de participation des femmes durant les années quatre-vingt aurait contribué à l'élargissement de l'écart entre les jeunes et les plus âgés.
|
9 |
L'impact de la densité syndicale et du salaire minimum sur l'inégalité des revenus dans les provinces canadiennes, 1981-2008Merizzi, Bruno 01 1900 (has links)
Bien qu'il soit désormais établi que les institutions du travail (tel que la syndicalisation et le salaire minimum) aient eu pour effet de réduire l'inégalité des salaires entre les travailleurs au Canada et dans d'autres pays industrialisés, leur impact sur l'inégalité des revenus entre les familles ou les ménages reste incertain. Cette étude a pour but d'estimer l'impact de la densité syndicale et du salaire minimum réel sur l'évolution de l'inégalité des revenus de marché entre les ménages canadiens durant les années 1981 à 2008. À partir d'une base de données qui intègre des données annuelles agrégées par province, et en maintenant constant un ensemble de facteurs, les estimations par effets fixes indiquent que la densité syndicale a réduit l'inégalité des revenus mesurée au moyen du coefficient de Gini, alors que le salaire minimum réel a plutôt eu pour effet d'accroître celle-ci. Les résultats d'estimation indiquent également que le taux d'activité et la scolarité moyenne sont les principaux facteurs à avoir réduit l'inégalité des revenus, alors que le taux de chômage, le changement technologique (mesuré de différentes façons) et l'immigration récente ont contribué à l'accroître. / While some consensus exists that labor institutions (such as unionization and minimum wage) narrowed wages inequality among workers in Canada, as well as in other industrialized countries, there is little agreement about their outcome on income inequality among families or households. This study investigates how union density and real minimum wage affected the evolution of market income inequality among Canadian households between 1981 and 2008. Utilizing a dataset that incorporates annual data aggregated by province, and holding constant for a range of other factors, fix effects estimates indicate that union density narrowed income inequality as measured by the Gini coefficient, while real minimum wage widened it instead. Estimates further suggest that participation rate and educational attainment are the main factors to have dampened income inequality in recent years, whereas unemployment rate, technological change (measured in different ways) and recent immigration are found to have contributed to greater income inequality.
|
10 |
L'impact de la densité syndicale et du salaire minimum sur l'inégalité des revenus dans les provinces canadiennes, 1981-2008Merizzi, Bruno 01 1900 (has links)
Bien qu'il soit désormais établi que les institutions du travail (tel que la syndicalisation et le salaire minimum) aient eu pour effet de réduire l'inégalité des salaires entre les travailleurs au Canada et dans d'autres pays industrialisés, leur impact sur l'inégalité des revenus entre les familles ou les ménages reste incertain. Cette étude a pour but d'estimer l'impact de la densité syndicale et du salaire minimum réel sur l'évolution de l'inégalité des revenus de marché entre les ménages canadiens durant les années 1981 à 2008. À partir d'une base de données qui intègre des données annuelles agrégées par province, et en maintenant constant un ensemble de facteurs, les estimations par effets fixes indiquent que la densité syndicale a réduit l'inégalité des revenus mesurée au moyen du coefficient de Gini, alors que le salaire minimum réel a plutôt eu pour effet d'accroître celle-ci. Les résultats d'estimation indiquent également que le taux d'activité et la scolarité moyenne sont les principaux facteurs à avoir réduit l'inégalité des revenus, alors que le taux de chômage, le changement technologique (mesuré de différentes façons) et l'immigration récente ont contribué à l'accroître. / While some consensus exists that labor institutions (such as unionization and minimum wage) narrowed wages inequality among workers in Canada, as well as in other industrialized countries, there is little agreement about their outcome on income inequality among families or households. This study investigates how union density and real minimum wage affected the evolution of market income inequality among Canadian households between 1981 and 2008. Utilizing a dataset that incorporates annual data aggregated by province, and holding constant for a range of other factors, fix effects estimates indicate that union density narrowed income inequality as measured by the Gini coefficient, while real minimum wage widened it instead. Estimates further suggest that participation rate and educational attainment are the main factors to have dampened income inequality in recent years, whereas unemployment rate, technological change (measured in different ways) and recent immigration are found to have contributed to greater income inequality.
|
Page generated in 0.054 seconds