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Sociologie de la connaissance du chiisme dans l'espace des savoirs sur l'Iran en France (1947-2010) / The sociology of knowledge of Shiism in the space of knowledge on Iran in France (1947-2010)

Ayaz, Morvarid 12 January 2018 (has links)
Dans l’espace des savoirs sur l’Iran, les énoncés concernant sa dimension religieuse ne sont pas rares. Au contraire, cet espace déborde de travaux qui ont, soit la religion pour objet principal d’analyse, soit une place primordiale pour la religion en en faisant le facteur par excellence de la compréhension de la société, de la culture et de la politique iraniennes. Reconnu en tant qu’une tradition spirituelle, ésotérique et mystique de l’islam dans la période de l’institutionnalisation des études iraniennes, en France, le chiisme fait objet de controverses intellectuelles après sa mise en action par les révolutionnaires de 1978-1979 et l’instauration de la République islamique d’Iran. Dépassant les cadres interprétatifs sclérosés de la connaissance du chiisme par les philosophes, les spécialistes des sciences religieuses et ceux de la civilisation iranienne, ce sont désormais les praticiens en sciences sociales qui prennent le relais pour la formation des discours scientifiques à ce sujet. Cette bifurcation d’objet, liée autant aux faits qu’aux orientations épistémiques, didactiques et idéologiques, va de pair avec l’agir de la conjoncture sociopolitique sur les conditions de possibilité du savoir pour que la problématisation de la question du chiisme constitue un éventail difficile et imprévisible. En partant d’une approche constructiviste, cette thèse entend donner à voir les composants scientifiques mais aussi extrascientifiques qui orientent la problématisation du chiisme dans l’espace des savoirs sur l’Iran en France de 1947 à 2010. / Since the establishment of renewed Iranian Studies in Post-War period, the academic study of Iran has been growing abundantly in France. In this scientific space of knowledge, the question of “shi’isme” has been evoked prominently through philosophical and spiritual patterns since it became more controversial after the revolution of 1979 and the revival of “shi’isme” as an ideological mean of defying the imperial regime. This led to an epistemological and institutional rupture related to different theoretical and methodological patterns within disciplines and thought systems associated with the construction of “shi’isme” as an object of scientific enquiries. The rise of intellectual controversies between spiritual and historicized frameworks that oriented the production of discourses on “shi’isme” challenges the scientific and epistemological patterns of knowledge construction, as well as ideological and socio-political ones. This study attempts to provide a constructivist approach to the advent and the evolution of scientific discourses on “shi’isme” in France from 1947 to 2010, through a socio-historical viewpoint of the sociology of knowledge. Institutional patterns, epistemological criteria and sociological components will be put together to illustrate a comprehensive mapping of discourse structuration on “shi’isme” in the French space of knowledge on Iran.
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Sunnisme et Shiisme en dialogue : étude comparative de deux professions de foi : Maḥmûd Šaltût (1959) et Ğa‘far al-Subḥânî (1998) / Sunnism and Shiisme in dialogue : a comparative study of the two professions of faith : Maḥmûd Šaltût (1959) et Ğa‘far al-Subḥânî (1998)

Bouzid-Dao, Houaria 06 November 2014 (has links)
Sunnisme et Shiisme en dialogue : Etude comparative de deux professions de foi : Maḥmûd Šaltût (1959) et Ğa‘far al-Subḥânî (1998)L’islam actuel connaît deux grandes familles de musulmans dont les doctrines, les pratiques et les structures font qu’elles s’expriment à travers des formes contrastées tout en prétendant, l’une et l’autre, à en être l’unique représentant orthodoxe. La majorité des musulmans s’affirment sunnites, une minorité importante dont les membres se disent šî‘ites. A bien interroger la longue histoire de l’islam depuis ses origines, force est de constater, encore aujourd’hui, qu’il s’agit là des prolongements actuels d’une première fracture de la communauté musulmane qui se produisit pour des raisons de continuité du charisme prophétique et de légitimité du pouvoir religieux, fracture qui n’a jamais cessé de se manifester, au cours des siècles, sous des formes politiques, théologiques ou dévotionnelles. Et puisque l’affrontement s’exprime à nouveau aujourd’hui sous toutes ces formes, qu’elles soient politiques, théologales ou dévotionnelles, il nous a semblé intéressant de proposer un état de la situation actuelle du point de vue des dogmes. Pour ce faire, il nous a paru utile d’interroger et de comparer, en la présente thèse, deux traités plus ou moins contemporains qui en proposent les doctrines respectives en vue d’y discerner ce qu’elles ont en commun et ce qui les distingue spécifiquement. La ‘aqîda (credo) sunnite du Šayḫ égyptien Maḥmûd Šaltût, al-Islâm, ‘aqîda wa-šarî‘a (L’islam, credo et loi) (1959) est donc ici confrontée au traité du ‘Allâma iranien, Ğa‘far al-Subḥânî, al-‘Aqîda l-islâmiyya ‘alâ ḍaw’ madrasat Ahl al-Bayt (Le credo islamique à la lumière de l’école des Gens de la Maison) (2012). C’est pourquoi nous avons choisi, pour titre de cette thèse, « Sunnisme et Šî‘isme en dialogue », bien que les deux professions de foi présentées ici ne soient pas explicitement consacrées à cette question. Il apparaît néanmoins, au vu des parcours de leurs auteurs respectifs, qu’elle ne pouvait être étrangère à leurs préoccupations lorsqu’ils les ont rédigées. Notre initiative consistera seulement à « resituer » leurs grandes idées et leurs démonstrations respectives dans le cadre de ce dialogue, dont il est certain qu’il a représenté pour eux l’horizon de leur idéal de rapprochement, tout en tenant compte de leur. Notre choix s’est porté sur deux ouvrages à la fois d’un accès relativement aisé et d’une représentativité au-dessus de tout soupçon. La 1ère partie de la thèse se devait de présenter d’abord les auteurs et leurs ‘aqîda-s. Pour bien connaître qui sont les auteurs ici étudiés, il convenait d’en proposer la biographie et la bibliographie en situant leur témoignage et leurs publications dans des contextes socio-politiques très différents. En revanche, pour mieux apprécier ce que représentent ces deux professions de foi, on a estimé nécessaire de rappeler ce qu’est, en règle générale, une ‘aqîda avant d’examiner nos deux textes rapidement analysés en leurs chapitres et paragraphes. Cette démarche permettra de rappeler brièvement les visages du sunnisme et du šî‘isme actuels dans leurs grandes lignes doctrinales, leurs méthodologies théologiques et leurs implications juridiques. Suite à cela, nous proposerons, avec le texte arabe en vis-à-vis, la traduction française du livre de Šaltût, puis celle d’al-Subḥânî. La 2ème partie, de loin la plus importante, compare ainsi le contenu des deux ‘aqîda-s ici analysées à partir de leurs traductions françaises. Une conclusion d’ensemble pourra alors être proposée en vue d’évaluer ce que sunnisme et šî‘isme ont en commun aujourd’hui après des évolutions qui les ont vus se rapprocher singulièrement l’un de l’autre. Il sera, par suite, possible d’apprécier les efforts entrepris par certains en vue de « rendre proches» (taqrîb) Sunnites et Ši‘ites au nom d’un oecuménisme intra-islamique. / Sunnism and Shiisme in dialoguea comparative study of the two professions of faith :Maḥmûd Šaltût (1959) et Ğa‘far al-Subḥânî (1998)Current Islam comprises two large families of Muslims, in which doctrines, practices, structures are being expressed in different contrasted forms, each one of the two families pretending to represent the unique orthodoxy. The great majority of Muslims declare themselves as « Sunnit », then an influential minority of members declare themselves as « Shiites »If we look into the history of Islam since its origin, we are led to notice that ,even to day, these are off- shoots of a deep fracture in the Muslim community, That fracture occurred on account of the continuity of the prophetic charism and of the legitimity of the religious power; Right through the centuries that fracture was apparent under different forms, political, theological, devotionnal.Since that confrontation appears in top-days's world, under different forms:political, theological, devotionnal, It appeared to us an interesting initiative to brush up a picture of the actual situation looking at it on the point of view of dogmas. To do that, it appeared useful to us to compare , in the present thesis, two treaties explaining the two doctrines , the idea is to discern what they have in common and what distinghishes one from the other. The « aqida »(creed)of the egyptian Sayh Mahmud Saltut; al -Islam, aqida wa sari'a (islamic creed and law) is in here confronted with the treaty of the iranian « Allama, Ga'far al Subhani (the islamic creed in the light of the school of « the people of the house » (2012). That is why we have chosen as title: »Sunnism and Shiisme in dialogue » in spite of the fact that the two professions of faith are not directely relevent to that question. Nevertheless it appears that , taking into account the development of thought of the authors, the idea was part of their preoccupations by the time they were written down.Our main concern here is to re-set their great ideas and demonstrations in the framework of this dialogue: it is clear that it was an attempt to bring together the two parties without minimizing their differences. Our choice fell on two treaties which are of a relatively easy access and the representativity of which is beyond doubts.In the first part of the thesis we had to present the authors and their « aqidas » In order to have a good knowledge of the authors, it was profitable to propose their biography, to give an account of the bibliography, in order to situate their testimony and their publications in the socio political set- up of their time. In order to appreciate what these professions of faith represent, we thought necessary to remind ourselves about what an « aqida » is, before we could examin both texts quickly analysed going through chapters and paragraphs. That approach will allow us to recall to mind the different faces of Sunnism and shiism, nowadays, along their doctrinal lines, their theological methods, their juridical implications. After that, we shall propose ,with the arabic translation in front of it, a French translation of Saltut's book and a translation of al Subhani's book.The second part is by far the most important, we shall compare the content of both « aqidas »books and analyse them as from their french translations. As a common conclusion we shall propose an evaluation of what sunnism and si'isme have in common to day, at the end of an avolution that had tendency to bring them together. After that, we shall be able to appreciate the efforts undertaken by some in order to bring closer Sunnites and Shiites, in the name of an intra-islamic oecumenism.
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L’ismaélisme en formation : traduction commentée du Kitāb al-Kašf (Livre du Dévoilement) attribué à Ǧaʿfar b. Manṣūr al-Yaman (m. 957) / The Formation of Ismailism : translation and commentary of the Kitāb al-Kašf (Book of Unveiling) attributed to Ǧaʿfar b. Manṣūr al-Yaman (m. 957)

Gillon, Fârès 06 December 2017 (has links)
Le Kitāb al-Kašf est un recueil de six traités ismaéliens qui témoigne d'une époque charnière de l'ismaélisme : celle qui vit la fondation du califat fâtimide au terme d'une mission de propagande clandestine de plusieurs décennies. L'ouvrage constitue donc un document rare sur l’ismaélisme des premières années du califat fâtimide, mais également sur celui des dernières années de la période pré-fâtimide. L’étude de ses doctrines et exégèses démontre qu’il est intellectuellement à la croisée de différents courants chiites. Il est à la fois tributaire du chiisme ancien au sens large, dont il conserve les codes et l’historiographie des débuts de l’islam. La position spirituelle et politique de ʿAlī ibn Abī Ṭālib est notamment étendue à l’Imâm fâtimide, tandis que les ennemis de ce dernier sont assimilés à ceux de ʿAlī. Le Kitāb al-Kašf provient également du chiisme « exagérateur » des ġulāt. Dans la mesure où ce dernier fut adopté par le nusayrisme, cela explique les parallèles que l’on peut établir entre la littérature nusayrite et le Kitāb al-Kašf. Surtout, le recueil illustre l’adaptation de données anciennes à un nouveau contexte politique : après la fondation du califat fâtimide, la doctrine ismaélienne eschatologique fut modifiée en vue de légitimer un pouvoir dynastique, ce qui entraîna une modération et un rejet des thèses caractéristiques du chiisme « extrémiste ». / The Kitāb al-Kašf is a collection of six ismaili treatises which testifies of a transitional period of Ismailism, one that witnessed the foundation of the Fatimid caliphate as a result of a several decades clandestine propaganda mission. The book is a rare document on the early Fatimid Ismailism, as well as the last years of the pre-Fatimid Ismailism. The study of its doctrines and exegesis demonstrates that it is intellectually at the crossroad of different shii branches. It builds on ancient shiism in the broad sense, of which it conserves the codes and the historiography of early Islam : particularly, ʿAlī ibn Abī Ṭālib’s spiritual and political position is extended to the Fatimid Imam’s, while the latter’s enemies are identified with ʿAlī’s. The Kitāb al-Kašf also derives from the “exaggerating” shiism of the ġulāt : as the latter was adopted by Nusayrism, this explains the parallels between the nusayri literature and the Kitāb al-Kašf. Most importantly, the collection illustrates the adjustment of ancient data to match the new political context : after the foundation of the Fatimid caliphate, the pre-Fatimid ismaili eschatological doctrine was altered in order to legitimate a dynastic power, which led to a moderation and rejection of the “extremist” shii features.
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A STUDY OF THE TEXTUAL HISTORY, DOCTRINAL CONTENT AND PHILOSOPHY OF TWELVER SHĪʿĪ LITURGY FROM THE PERIOD OF THE IMĀMS TO ʿABBĀS AL-QUMMĪ (D.1359/1940) / TWELVER SHĪʿĪ LITURGY FROM THE PERIOD OF THE IMĀMS TO ʿABBĀS AL-QUMMĪ

Vinay Khetia January 2022 (has links)
This doctoral thesis is on the subject of Islamic and Shia liturgy or prayer. it covers its history, philosophy and doctrinal content / This dissertation explores the historical, doctrinal, and philosophical aspects pertaining to Twelver Shīʿī liturgy. In doing so, it brings to light the broad historical contours which established its textual development and proliferation from the period of the Imāms until that of Shaykh ʿAbbās al-Qummī. This historical development entailed the production of the liturgical genre as a textual tradition that developed from the 2nd/8th century. It is believed that portions of this early textual tradition went on to form the basis of later liturgical collections such as al-Kulaynī’s Kitāb al-duʿāʾ, Ibn Qūlawayh’s Kāmil al-ziyārāt and al-Ṭūsī’s Miṣbāḥ al-mutahajjid. This is also indicative of a profound interest in liturgical material by both the scholars who compiled this material and the faithful who performed it, which is evidenced by the repeated copying and transmission of such texts in various parts of the Muslim world. These liturgical texts (duʿāʾ and ziyāra) are also replete with philosophical and theological motifs which underly their function as a means of developing Shīʿī piety and a religious identity that focuses upon complete submission to the Imāms of the People of the House (ahl al-bayt). Considering the above, the texts, when recited and enacted, may be described as a form of performative theology in the Twelver Shīʿī tradition. It is this performative theology which aided in the development and fortification of Twelver Shīʿī identity, especially in light of their minority and often beleaguered social-political position at various times in history. Through an in-depth investigation into the culture and practice of the rigorous and systematic transmission of liturgical texts, this dissertation provides, for the first time, clear evidence of a method for preserving the liturgical compositions that were attributed to the Imāms. With a selection of words and phrases drawn from these texts, a sensitive analysis is made of their theological and cosmological underpinnings. It is hoped that such an analysis will pave the way for further consideration of this, until now, somewhat neglected field of Islamic Studies. / Dissertation / Doctor of Philosophy (PhD) / This dissertation explores the historical, doctrinal, and philosophical aspects pertaining to Twelver Shīʿī liturgy. In doing so, it brings to light the broad historical contours which established its textual development and proliferation from the period of the Imāms until that of Shaykh ʿAbbās al-Qummī. This historical development entailed the production of the liturgical genre as a textual tradition that developed from the 2nd/8th century. It is believed that portions of this early textual tradition went on to form the basis of later liturgical collections such as al-Kulaynī’s Kitāb al-duʿāʾ, Ibn Qūlawayh’s Kāmil al-ziyārāt and al-Ṭūsī’s Miṣbāḥ al-mutahajjid. This is also indicative of a profound interest in liturgical material by both the scholars who compiled this material and the faithful who performed it, which is evidenced by the repeated copying and transmission of such texts in various parts of the Muslim world. These liturgical texts (duʿāʾ and ziyāra) are also replete with philosophical and theological motifs which underly their function as a means of developing Shīʿī piety and a religious identity that focuses upon complete submission to the Imāms of the People of the House (ahl al-bayt). Considering the above, the texts, when recited and enacted, may be described as a form of performative theology in the Twelver Shīʿī tradition. It is this performative theology which aided in the development and fortification of Twelver Shīʿī identity, especially in light of their minority and often beleaguered social-political position at various times in history. Through an in-depth investigation into the culture and practice of the rigorous and systematic transmission of liturgical texts, this dissertation provides, for the first time, clear evidence of a method for preserving the liturgical compositions that were attributed to the Imāms. With a selection of words and phrases drawn from these texts, a sensitive analysis is made of their theological and cosmological underpinnings. It is hoped that such an analysis will pave the way for further consideration of this, until now, somewhat neglected field of Islamic Studies.
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Gobineau iranien : le tropisme oriental dans la vie et dans l'oeuvre de Gobineau / Iranian Gobineau : the oriental tropism in Gobineau's life and works

Djamali, Nahid 04 December 2013 (has links)
Une lecture attentive du 'Mémoire sur diverses manifestations de la vie individuelle' de Gobineau, l’ouvrage le plus injustement méconnu de Gobineau, permet d’y repérer l’influence de la mystique Shî ite, et plus précisément de la philosophie orientale de Mollâ sadrâ qui en constitue la clé. Elle permet également non seulement de remettre l’'Essai sur l’inégalité des races humaines' à sa place dans l’œuvre de l’auteur, et de lui rendre ainsi justice ; mais elle en révèle aussi la profonde unité, elle-même indissociable de la vie de Gobineau et de sa vie éminemment romanesque. / Attentively deliberating 'Mémoire sur diverses manifestations de la vie individuelle', the unfairly least known work of Gobineau, we discover the influence and inspiration he receives from Shi ite mysticism, and more precisely from the oriental philosophy of Mollâ Sadrâ, which is the key code to comprehend this work. It not only returns 'Essay on the Inequality of the Human Races' to its proper place among the author's works, but also does him the justice he deserves. It also reveals his profound integrity, the indivisible feature of Gobineau's life and its eminently fictional dimension.
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La pensée gnostique dans la religion Druze : les Lettres de la Sagesse (69, 70 et 71) / Gnostic thought in the Druze religion : the Epistles of Wisdom (69, 70 & 71)

Dib, Simon 28 October 2016 (has links)
Le Druzisme représente un courant philosophico-religieux qui peut être considéré comme une doctrine d'apparence religieuse, de pensée philosophique et systématique, de référence gnostique dans l'histoire de l'Islam. Ses adeptes vivent en communauté hermétique, ses sages (šeiẖs) se retirent dans des réclusions (ẖalwāt) en s'isolant comme des mystiques, ils se livrent à une retraite spirituelle sans pratique religieuse, ils ne se réfèrent à aucune tradition précédente des religions monothéistes, de par leurs écrits ou leurs pratiques. Ils conservent une tradition et une éthique avec un code de conduite et des interdits culinaires. En revanche, le Druzisme est né au sein de l'Isma`ilisme, il établit un lien intellectuel et spirituel avec la philosophie antique et avec le néoplatonisme tout en assimilant des éléments des religions d'orient avec des éléments grecs helléniques. Peut-on alors parler d'une secte de l'Islam, du moment où il n'y a aucun lien avec ce dernier sinon le milieu historique dans lequel celle-ci est vu le jour? Peut-on parler de religion, quand il n'y a aucune religiosité ou pratique religieuse exprimée ou vécue? S'agit-il de dire que l'on est face à une théosophie alors que le lien entre les membres de la communauté n'est pas fondé sur la philosophie et que le commun des Druzes n'est pas philosophe? Comment qualifier ce phénomène d'une communauté dont le lien est une foi qui n'est pas exprimée religieusement, et une doctrine dont le contenu n'est pas révélé, à laquelle s'attachent des membres qui ne le connaissent qu'une fois initiés? En somme, qui sont les Druzes et qu'est-ce que le Druzisme? Existe-t-il un lien entre cette doctrine et la gnose? / Druzism is a philosophico-religious movement which may be considered primarily as a doctrine but with a religious appearance, a systematic and philosophical thinking, with some reference to Gnosticism in the history of Islam. Its adherents live in a community of hermits, its wisemen (šeiẖs) retire in seclusion (ẖalwāt) by isolating themselves like mystics, as they deliver themselves to living in a spiritual retreat, without any religious practice ; they refer to no previous religious traditions even among the monotheistic ones, whether in reference to their sacred writings or religious practice. The Druze adheres to a tradition and a code of ethics and behaviour, as well as to culinary prohibitions. Druzism itself however, was born in the heart of Ismailism, while establishing an intellectual and a spiritual link with both ancient philosophies and neoplatonism, all the while assimilating various element of mid and far-eastern religions, mixed with Greek and Hellenistic ideas. Can we therefore speak of the Druze as if forming a sect of Islam? Can we even speak of a religion where in fact there is no trace of religiosity or religious practice either expressed or lived? Is it possible that we are facing theosophy where the link between the members of the community is certainly not founded on a philosophy? How can one qualify this phenomenon of a community where the main tenet is that of a faith which is not expressed in a religious manner, and a held doctrine the contents of which are not revealed, to which its members adhere, not knowing it fully unless once initiated? In summary, who are the Druzes, and what is Druzism? Is there a link between its doctrine and that of Gnosticism?
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L’Utopie Persane : un regard sur Ispahan du dix-septième siècle et sur les pensées utopiques ayant contribué à sa réalisation

Niazi, Ghazaleh 11 1900 (has links)
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La mouvance zaydite après l'unification yéménite de 1990 ou la réaffirmation politico-religieuse des "perdants de l'histoire"

Dorlian, Samy 07 January 2011 (has links)
Suite à la révolution du 26 septembre 1962, le Yémen du Nord a vu naître la première république de la péninsule Arabique qui a mis fin au long imamat chiite zaydite caractérisé par le primat politico-religieux des descendants du prophète Muhammad : lessâda. Dans leur grande majorité, ces membres du «groupe de statut» le plus élevé au sein de la hiérarchie sociale de l’ancien régime, ont progressivement assumé leur nouvellecondition de «perdants de l’histoire». À partir de 1970, avec la fin de la guerre «civile»entre républicains et royalistes (partisans de l’imamat), ils ont généralement fait preuve de réalisme, ainsi que d’une volonté d’intégration et d'adaptation au nouveau système tant sur le plan politique que socio-professionnel.Dans le contexte pluraliste de l’unification du pays en 1990 entre le Yémen du Nord et leYémen du Sud, certains sâda ont toutefois choisi de donner à leur appartenance confessionnelle une expression politique aux formes organisationnelles diversifiées. Cette mouvance zaydite - composée d’acteurs perçus, par le pouvoir, comme représentant l’ancien régime - a pu relever le défi de la compatibilité avec le régime républicain. En effet, ces acteurs qui se sont inscrits, en dernière instance, dans une dynamique de modernisation politique, n’ont cessé de se revendiquer de la pensée zaydite. Et au lieu d’opter pour la «sunnisation du zaydisme», comme le suggère la littérature républicaine,ce qui les aurait obligés à renier leur appartenance confessionnelle primordiale, ils ont préféré entreprendre un réformisme immanent au zaydisme. Cette double épreuve de modernisation et de réformisme a inscrit la mouvance zaydite dans un processus de construction d’un universel politique. Or, ce dernier a connu un frein à partir de juin2004, avec le déclenchement de la guerre de Saada (du nom du chef lieu de la province homonyme, frontalière de l’Arabie Saoudite au nord-ouest du pays), entre le gouvernement et les partisans de Husayn, Badr al-Dîn puis ‘Abd al-Malik al-Hûthi(respectivement fils, père et frère). En effet, la «confessionnalisation» de la revendication politique de l’adversaire par le pouvoir a débouché sur une stigmatisation collective,provoquant des reformulations identitaires qui ont sérieusement menacé l’aspect modernisateur de la réaffirmation politico-religieuse des «perdants de l’histoire» au Yémen. / Emerging out of the 26 September, 1962 revolution, North Yemen became not only the first republic in the Arabian Peninsula, but also ended the long-lasting rule of the ShiaZaydi Imamate, embodying the political and religious dominance of the descendants of the prophet Muhammad : the sâda. After the revolution, a majority of the members of this status group, which occupied pre-eminent positions in the social hierarchy of the ancien régime, were relegated to the condition of «losers of the history». Since 1970 and the endof Yemen’s civil war, which pitted republicans against royalists (partisans of theImamate), the sâda adopted a pragmatic political stance, evincing an eagerness to integrate into and adapt to the new system in Yemen, in political as well as in socioprofessional terms.However, within the pluralistic context of the country’s unification in 1990 between North Yemen and South Yemen, some of the sâda choose to give political expression to their Zaydi «sectarian» affiliation, which expression took diverse organizational forms.The resulting Zaydi movement - comprising actors perceived, by the government, as representing the ancien régime - was able to overcome the challenge of compatibility with the republican regime. While adopting a strategy of political modernization, it never ceased asserting its Zaydi thinking. Rather than adopting the «Sunnisation of Zaydism» -as suggested by the republican literature - which would have forced the movement to abandon its primary «sectarian» underpinnings, it opted for an internally congruous Zaydireformism. The two fold undertaking of modernization and reform, put the Zaydimovement on the path of constructing a political vision claiming to be of universal validity. However, this project stalled relatively after June 2004, following the outbreak of the Saada war (from the name of the province bordering Saudi Arabia in the northwest of Yemen), waged between government and the partisans of Husayn, Badr al-Dînand later ‘Abd al-Malik al-Hûthi (respectively son, father and brother). Indeed, the government’s «strategy» of «sectarianization» of its adversary’s political claim, led to acollective stigmatization prompting identity reformulations which seriously threaten the modernizing aspect of the political and religious revival of the «losers of the history» in Yemen.
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La rivalité entre les croyants d'Allah : l'Iran et l'Arabie saoudite

Mira, Adam 12 1900 (has links)
Cette recherche est de traiter la relation tendue et les interactions de différents niveaux entre l’Iran et l’Arabie saoudite. En effet, l’étude s’interroge sur les causes de cette liaison rigide depuis l’arrivée au pouvoir de Mollahs chiites en Iran en 1979, et les différentes perspectives de l’Islam mises en œuvre selon les deux États théocratiques. Ces deux puissances régionales et majeures dans le monde arabo-musulman essaient chacune à sa manière de propager son idéologie dans le monde islamique et même au-delà. Cependant, l’arrivée de Mohamed ben Salman en Arabie saoudite dont l’ascension politique, en tant que prince héritier, a mené à des offensives tous azimuts contre l’Iran, mais aussi contre certains alliés. In fine, dans les circonstances actuelles, il est difficile d’avoir une entente entre les deux pays. La confiance est absente et l’interprétation différente de la religion complique la relation entre l’Iran imamite et l’Arabie saoudite wahhabite. / This research is to address the strained relationship and interactions of different levels between Iran and Saudi Arabia. Indeed, the study questions the causes of this rigid bond since the Shiite Mullahs came to power in Iran in 1979, and the different perspectives of Islam being implemented by the two theocratic states. These two regional and major powers in the Arab-Muslim world are each trying in their own way to propagate their ideology in the Islamic world and even beyond. However, the arrival of Mohamed bin Salman in Saudi Arabia whose political rise as crown prince has led to all-out offensives against Iran, but also against certain allies. Ultimately, under the current circumstances, it is difficult to reach an understanding between the two countries. Confidence is lacking and the different interpretation of religion complicates the relationship between Imamate Iran and Wahhabi Saudi Arabia.
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Islam et Chiisme politique / le cas du Liban

Wehbe, Rabih 07 March 2018 (has links)
Dans un essai qui aurait tout aussi bien pu s'intituler « L'islam chiite entre la politique et la religion, le cas du Liban », une analyse de l'islam politique demeure nécessaire pour mettre la lumière sur la différence entre islamisme et religion musulmane. Avec un peu moins de deux milliards de musulmans dans le monde, la religion musulmane est devenue la première religion pratiquée dans le monde actuel. Le dynamique de cette religion a permis la création d'un immense empire aux populations hétérogènes. Ainsi que, la coexistence entre religion et régime politique a provoquée de véritables luttes armées entre les grandes familles politico-religieuses, notamment le sunnisme et le chiisme. Le sunnisme ayant souvent l'étiquette d'orthodoxie a gardé cette aspect alors que le chiisme devint autres chose ce qu'il était à l'origine, lorsqu'on y voyait seulement le parti qui s'était rassemblé autour d'Ali ibn Abî Tâlib, cousin et gendre du prophète Mohammad. Dans ses quelques traitements de la doctrine islamique nous constatons que ces familles politico-religieuses, tant sunnites que chiites, proliférèrent les unes à côté des autres en même temps qu'elles se combattirent et souvent se condamnèrent réciproquement. Ceci est dû au fait qu'en l'islam, il n'y a jamais eu de pouvoir interprétatif qualifié, individuel ou collégial capable de s'imposer sans conteste.L'effondrement de l'Empire Ottoman donna l'occasion à la France et la Grande-Bretagne de partager le monde arabe sur la base des fameux accords Sykes-picot. La France va restructurer les territoires syrien et libanais, elle établit la structure constitutionnelle confessionnelle complexe du Liban, faisant du pays de Cèdre le plus grand laboratoire du communautarisme. Dans le Liban d'après-guerre, le communautarisme va de soi, il reflète l'état de la société et celle de la conciliation entre spécificités confessionnelle et principe fondamental de l'Etat nation. Le communautarisme libanais va évoluer à travers des mutations économiques, sociales et politiques, notamment chez la communauté chiite. Nous présenterons l'évolution de la communauté chiite dans cet environnement, ainsi que le rôle fondamental joué par Moussa el-Sadr dans la libération de la communauté chiite. Son objectif étant une réaction à la conscience politique du «Metwali». Sa première action était la lutte contre les inégalités sociales et devait s'engager avec l'Etat libanais dans une série d'affrontements qui couvraient souvent un aspect spectaculaire: grève générale en 1970, avertissement au gouvernement et à la réunion de 1974 à Baalbeck que Moussa-El -Sadr a annoncé la naissance du mouvement AMAL. Ce mouvement joue un rôle essentiel dans la vie politique libanaise. Enfin, nous consacrons une partie de ce travail à l'émergence d'une milice radicale pro-iranienne chiite, le Hezbollah, qui a pénétré le système politique libanais. Sa place est privilégiée à cause de ses succès dans la résistance contre Israël, de ses actions sociales et humaines et de ses organisations. La timide participation du « parti de Dieu » au parlement libanais constituait un premier pas vers la « libanisation » du parti. En 2012, le parti chiite annonce sa participation aux combats en Syrie à côté de l'armée de Bachar el-Assad, freinant ainsi le processus de libanisation. Le Hezbollah devient un des acteurs incontournables de la géopolitique du Moyen Orient et retourne en force sur la scène politique libanaise pour s'inscrire dans le cadre d'un chiisme politique international. / In an essay that might as well have been entitled "Shia Islam between politics and religion, the case of Lebanon", an analysis of political Islam remains necessary to shed light on the difference between Islamism and religion Muslim. With just under two billion Muslims in the world, the Muslim religion has become the first religion practiced in the world today.The dynamics of this religion allowed the creation of an immense empire with heterogeneous populations. As well as, the coexistence between religion and political regime provoked real armed struggles between the big politico-religious families, notably Sunnism and Shiism.Sunnism often had the label of orthodoxy, but Shiism became something else that it was originally when one saw only the party that had gathered around Ali ibn Abi. Tâlib, cousin and son-in-law of the prophet Mohammad. In his few treatments of Islamic doctrine we find that these politico-religious families, both Sunni and Shiite, proliferated alongside each other at the same time that they fought each other and often condemned each other. This is due to the fact that in Islam there has never been a qualified, individual or collegiate interpretative power capable of imposing itself unquestionably.The collapse of the Ottoman Empire gave France and Britain the opportunity to share the Arab world on the basis of the famous Sykes-picot agreements. France will restructure the Syrian and Lebanese territories, it establishes the complex confessional constitutional structure of Lebanon, making the country of Cedar the largest laboratory of communitarianism. In post-war Lebanon, communitarianism is self-evident, reflecting the state of society and the reconciliation of confessional specificities with the fundamental principle of the nation-state. Lebanese communitarianism will evolve through economic, social and political changes, especially among the Shia community.We will present the evolution of the Shiite community in this environment, as well as the fundamental role played by Moussa el-Sadr in the liberation of the Shia community. His goal is a reaction to the political conscience of "Metwali". Its first action was the fight against social inequalities and was to engage with the Lebanese State in a series of clashes that often covered a spectacular aspect: general strike in 1970, warning to the government and to the 1974 meeting in Baalbeck that Moussa-El -Sadr announced the birth of the AMAL movement. This movement plays a vital role in Lebanese politics. Finally, we devote part of this work to the emergence of a radical pro-Iranian Shiite militia, Hezbollah, which has penetrated the Lebanese political system. His place is privileged because of his successes in the resistance against Israel, his social and human actions and his organizations. The timid participation of the "party of God" in the Lebanese parliament was a first step towards the "libanization" of the party. In 2012, the Shiite party announced its participation in the fighting in Syria next to the army of Bashar al-Assad, thus curbing the process of Lebanization. Hezbollah becomes one of the key players in the geopolitics of the Middle East and returns in force on the Lebanese political scene to be part of an international political Shiism.

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