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Investigating why dissemination of scientific evidence fails to persuade antivaxxers : a transdisciplinary reviewChampagne, Clara 02 1900 (has links)
La plupart des Américains ne sont pas préoccupés par les vaccins. Cependant, minorité petite mais vocale l’est, et un nombre croissant de parents américains reçoivent des exemptions de vaccination pour leurs enfants sur la base de la religion ou de «convictions personnelles». Le refus vaccinal peut avoir des conséquences désastreuses: dans certaines communautés, la couverture vaccinale infantile a plongé bien en deçà du seuil requis pour «l'immunité collective», permettant à des maladies comme la rougeole d'opérer un retour en force.
L'hésitation vaccinale et le refus vaccinal sont souvent attribués au manque de connaissances ou de compréhension des « faits » scientifiques des anti-vaccins. La plupart des interventions de santé publique qui visent à promouvoir la vaccination reposent sur la simple diffusion de connaissances scientifiques fiables; la communication scientifique est perçue comme un processus à sens unique de diffusion des connaissances scientifiques. La théorie est la suivante : si les anti-vaccins savaient à quel point les vaccins sont sécuritaires, efficaces et nécessaires, ils vaccineraient davantage.
Malheureusement, la littérature dans plusieurs disciplines suggère que de telles interventions d'éducation passive à l'échelle de la communauté sont généralement inefficaces pour persuader les anti-vaccins d'adopter des attitudes et des comportements pro-vaccination. Pourquoi?
En m'inspirant des principes de transdisciplinarité d'Edgar Morin, de la théorie des révolutions scientifiques de Thomas Kuhn et de la méthodologie de revue méta-narrative de Trisha Greenhalgh, j'examine les publications de différents auteurs phares de différentes disciplines qui fournissent directement ou indirectement une réponse à cette question. Je distingue trois approches principales, qui diffèrent quant à leur explication générale des raisons pour lesquelles les interventions basées sur la simple diffusion de preuves scientifiques échouent. La première explication est que les anti-vaccins n'ont pas les connaissances scientifiques nécessaires pour comprendre les preuves scientifiques qui leur sont présentées. La deuxième est que la résistance des anti-vaccins aux preuves scientifiques peut s’expliquer par de nombreux biais cognitifs qui anènent les individus à faire des erreurs systématiques de jugement et à s'écarter ainsi de l’idéal décisionnel de la théorie du choix rationnel. Le troisième narratif sur les anti-vaccins met l'accent sur les influences socioculturelles. Selon la théorie de la cognition culturelle, la culture influence les perceptions du risque à travers des biais cognitifs.
Ces trois narratifs sur l'hésitation et le refus de la vaccination sont examinés en profondeur afin de fournir une synthèse interdisciplinaire des facteurs qui peuvent expliquer l'échec des interventions de santé publique basées sur l'éducation à persuader les anti-vaccins. / Most Americans are not concerned about vaccines. However, a small but vocal minority is, and a growing number of parents are receiving vaccine mandate exemptions for their children on the basis of religion or “personal belief.” Vaccine refusal can have disastrous consequences: in some communities, childhood vaccination coverage has dived well below the threshold required for “herd immunity,” allowing diseases like measles to stage a forceful comeback.
Vaccine hesitancy and refusal are often attributed to a lack of knowledge or lack of understanding of scientific “facts” on the part of antivaxxers. Most public health interventions that aim to promote vaccination rely on disseminating trustworthy scientific knowledge and see science communication as a one-way process of diffusion of scientific evidence. If antivaxxers knew how safe, effective, and necessary vaccines are, the theory goes, they would vaccinate more.
Unfortunately, literature across disciplines suggests that such passive, community-wide education interventions are mostly ineffective at persuading antivaxxers to adopt pro-vaccination attitudes and behaviours. Why?
Inspired by Edgar Morin’s principles of transdisciplinarity, Thomas Kuhn’s theory of scientific revolutions, and Trisha Greenhalgh’s meta-narrative review methodology, I examine the publications of different seminal authors across disciplines that directly or indirectly provide an answer to this question. I distinguish three main approaches, which differ as to their general explanation of why interventions based on simple dissemination of scientific evidence fail. The first explanation is that antivaxxers lack the scientific literacy that is necessary to understand the scientific evidence that is presented to them. The second is that antivaxxers’ resistance to scientific evidence can be explained by the numerous cognitive biases and “rules of thumb” that lead individuals to make systematic errors in judgment and thus deviate from the rational choice theory decision-making ideal. The third narrative stresses sociocultural influences. According to cultural cognition theory, culture influences risk perceptions through the mechanisms of cognitive biases and heuristics.
These three narratives about vaccine hesitancy and refusal are thoroughly examined in order to provide a cross-disciplinary synthesis of factors that may explain the failure of education-based public health interventions to persuade antivaxxers.
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Développement et évaluation d’un programme de formation numérique adaptatif sur le counseling bref en changement de comportement lié à la santéFontaine, Guillaume 12 1900 (has links)
Dans les pays industrialisés tels que le Canada, les maladies chroniques non transmissibles comme le diabète et les maladies cardiovasculaires sont responsables de la majorité de la mortalité prématurée. Les comportements liés à la santé, comme le tabagisme, ont un impact majeur sur le développement de ces maladies. Les infirmières et les infirmiers , par le biais d’une approche motivationnelle nommée counseling bref en changement de comportement (CBCC), peuvent soutenir les patients dans le changement de comportement lié la santé. Toutefois, les études soulignent des barrières inhérentes à la mise en œuvre du CBCC par les infirmières en milieu hospitalier, comme le manque d’habiletés et des normes sociales défavorables.
Cette thèse par articles présente les résultats d’une étude visant à (1) développer un programme de formation numérique adaptatif basé sur la théorie portant sur le CBCC pour la promotion de la cessation tabagique, l’adoption de saines habitudes alimentaires et l’adhésion aux traitements médicamenteux (E_MOTIVA) et (2) évaluer son effet auprès d’infirmières et d’étudiantes en sciences infirmières par un essai clinique à répartition aléatoire (ECR) en comparaison avec un programme de formation numérique standardisé partiellement basé sur la théorie (E_MOTIVB). Le programme E_MOTIVA a été développé selon une démarche systématique en fonction d’appuis empiriques et théoriques, incluant la Théorie du Comportement Planifié, la Théorie de la Charge Cognitive et le concept d’engagement. Le contenu du programme E_MOTIVA a été développé de manière à cibler les barrières et les déterminants théoriques associés à la mise en œuvre du CBCC chez des infirmières et des étudiantes en sciences infirmières (p. ex., attitude, normes subjectives, connaissances, intention). L’adaptation du programme E_MOTIVA a été opérationnalisée à différents moments lors du parcours d’apprentissage afin d’optimiser la charge cognitive et l’engagement des infirmières et étudiantes. Le programme E_MOTIVA incluait trois sessions de formation durant respectivement un maximum de 50, 60 et 20 minutes. Il pouvait être complété en ligne depuis un téléphone intelligent, une tablette ou un ordinateur. Nous avons mené un ECR à deux groupes parallèles en simple aveugle auprès de 102 infirmières et étudiantes inscrites dans un programme de baccalauréat en sciences infirmières au Canada afin d’évaluer le programme E_MOTIVA (groupe expérimental ; n = 51) en comparaison avec le programme E_MOTIVB (groupe contrôle ; n = 51). L’effet des programmes a été évalué sur 1) le changement dans l’intention de mettre en œuvre du CBCC pour la promotion de la cessation tabagique, l’adoption de saines habitudes alimentaires et l’adhésion aux traitements médicamenteux (H1) ; 2) les changements dans les variables de la Théorie du Comportement Planifié (H2 à H7) ; 3) la charge cognitive (H8 à H10) ; et 4) l’engagement (H11, H12). Les analyses de covariance n’ont indiqué aucune différence significative dans les scores de changement dans l’intention de mettre en œuvre du CBCC entre deux groupes de l’étude. Cependant, le score de changement dans l’intention était plus élevé dans le groupe expérimental (10,22 ± 3,34) que dans le groupe contrôle (9,04 ± 2,80) (p = 0,787). Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes quant aux changements sur le plan des autres variables de la Théorie du Comportement Planifié. Dans les deux groupes, les scores d’intention (H1), d’attitude (H2), de normes subjectives (H3), de contrôle comportemental perçu (H4), de croyances comportementales (H5) et de croyances de contrôle (H7) se sont tous améliorés de manière significative entre les mesures de base et finales. Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes concernant la charge cognitive et l’engagement. Cette étude a permis de développer un programme de formation numérique adaptatif basé sur la théorie (E_MOTIVA) portant sur le CBCC destiné aux infirmières et aux étudiantes en sciences infirmières. Les résultats suggèrent que les programmes E_MOTIVA et E_MOTIVB ont eu des effets positifs similaires sur le plan de l’intention de mettre en œuvre du CBCC chez les infirmières et les étudiantes. Des recommandations sont formulées à l’effet d’orienter la recherche vers la distinction entre l’approche basée sur la théorie et le processus d’adaptation et d’explorer des avenues de recherche visant la transformation de l’intention de mettre en œuvre du CBCC en sa mise en œuvre effective en pratique. / In industrialized countries such as Canada, chronic noncommunicable diseases such as diabetes and cardiovascular disease are the cause of most premature mortality. Unhealthy behaviors, such as smoking, have a major impact on the development of these diseases. Nurses can support patients in initiating and sustaining health behavior change through a motivational and collaborative approach called brief behavior change counseling (BBCC). However, studies highlight several barriers to nurses’ implementation of BBCC in hospitals, including lack of skills and unfavorable social norms. This thesis by articles presents the result of a study aiming to (1) develop a theory-based adaptive e-learning program on BBCC for the promotion of smoking cessation, the adoption of healthy eating habits and medication adherence (E_MOTIVA), and then (2) to evaluate its effect with nurses and nursing students in a randomized controlled trial (RCT) compared with a standardized e-learning program partially based on theory (E_MOTIVB). The E_MOTIVA program was developed following a systematic approach and informed by empirical data and theory, including the Theory of Planned Behavior, Cognitive Load Theory and the concept of engagement. The content of the E_MOTIVA program has been developed in such a way as to target the barriers and theoretical determinants of BBCC implementation in nurses and nursing students (e.g., attitude, subjective norms, knowledge, intention). The adaptation of the E_MOTIVA program was operationalized at different times during learning to optimize cognitive load and engagement in nurses and students. The E_MOTIVA program included three training sessions lasting respectively a maximum of 50, 60 and 20 minutes. It could be completed over the Internet from a smartphone, tablet or computer. We then conducted a two group, single blind, RCT with 102 nurses and students enrolled in a baccalaureate nursing program in Canada to evaluate the E_MOTIVA program (experimental group; n = 51) compared to the E_MOTIVB standardized e-learning program partially based on theory (control group; n = 51). The effect of the programs was assessed on: 1) change in intention to implement BBCC for promoting smoking cessation, adoption of healthy eating habits, and medication adherence (H1); 2) changes in the theoretical variables of the Theory of Planned Behavior (H2 to H7); 3) cognitive load (H8 to H10); and 4) experiential and behavioral engagement (H11, H12). Analyzes of covariance indicated no significant difference in the scores of change in intention to provide BBCC between the two study groups. However, the change in intention score was higher in the experimental group (10.22 ± 3.34) than in the control group (9.04 ± 2.80) (p = 0.787). There was also no significant difference between the two groups in the changes in the other variables of the Theory of Planned Behavior. In both groups, scores for intention (H1), attitude (H2), subjective norms (H3), perceived behavioral control (H4), behavioral beliefs (H5) and control beliefs (H7) all improved significantly between baseline and final measures. No significant difference was observed between groups in cognitive load and engagement. This study led to the development of a theory-based adaptive e-learning program (E_MOTIVA) on BBCC for nurses and nursing students. The results suggest that the E_MOTIVA and E_MOTIVB programs had similar positive effects in terms of intention to implement BBCC in nurses and students. Recommendations are made to guide future research towards the distinction between the theory-based approach and the adaptation process and to explore research avenues related to the transformation of the intention to provide BBCC into its actual provision in clinical practice.
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Évaluation d’une stratégie de transfert des connaissances pour améliorer la sécurité routière en HaïtiBaby, Marie-Pier 12 1900 (has links)
En Haïti, la sécurité routière est un problème de santé publique important, causant plus de blessés et de morts que le système de santé du pays ne peut prendre en charge. Afin d’améliorer la sécurité routière, des stratégies de transfert de connaissances (TC) sont nécessaires pour promouvoir l’élaboration de politiques basées sur les connaissances issues de la recherche (CIR). Une stratégie de TC a été élaborée pour partager avec des acteurs clés les résultats de trois récentes études sur la sécurité routière en Haïti. L’objectif de la présente recherche était d’évaluer l’appréciation, le contenu et l’impact sur l’utilisation des connaissances de cette stratégie. L’étude a utilisé un devis mixte, employant deux questionnaires quantitatifs (n = 13/16) deux à trois mois après un atelier délibératif au coeur de la stratégie et des entretiens qualitatifs (n = 12/16) ont été menés sept à neuf mois post-atelier. L’atelier a généralement été apprécié par les participants, notamment pour la qualité des données présentées et pour son approche multidisciplinaire. Cependant, ils ont été déçus par l’absence de décideurs, et par le nombre et la variété limités de parties prenantes présentes. Même si les participants ont rapporté une forte volonté d’utiliser les connaissances présentées, l’atelier a eu un effet limité sur leur utilisation. Cette étude met en évidence le potentiel des ateliers délibératifs intégrés à une stratégie de TC dans les pays à revenu faible et intermédiaire, ainsi que l’importance d’inclure les décideurs dans le processus. Cette recherche aboutie à une série de recommandations pour de futurs ateliers, afin d’augmenter leur impact sur l’utilisation des connaissances et de promouvoir la prise de décision basée sur des CIR. / In Haiti, road safety is an important public health issue, causing more deaths and injuries that the country’s health system can provide for. Knowledge transfer (KT) strategies are needed to promote evidence-based policy-making (EBDM) to improve road safety. A KT strategy was developed to share with key actors the results of three recent studies about road safety in Haiti. The present research’s purpose was to evaluate the appreciation, the content, and the impact on knowledge use by key actors of this KT strategy. This research used a mixed-method design, using quantitative questionnaires (n = 13/16) two to three months following the workshop at the center of this strategy, and qualitative interviews (n = 12/16) seven to nine months post-workshop. The workshop was generally appreciated by participants, especially for the quality of the data presented and its multidisciplinary approach. However, they were disappointed by the absence of decision-makers and by the limited number and variety of stakeholders present. Even though the participants reported a strong will to do so, the workshop had limited effect on knowledge use. This study highlighted the potential of deliberative workshops as a knowledge transfer strategy in LMICs, as well as the importance to include policy-makers in the process. This research also resulted in certain recommendations for future workshops, in the objective of increasing knowledge use and of promoting evidence-based decision-making.
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Contributions d'un programme de formation continue virtuel sur les troubles concomitants au développement des compétences des infirmières : un devis mixte convergentChicoine, Gabrielle 03 1900 (has links)
Les personnes atteintes de troubles concomitants (TC) de santé mentale et d’usage de substances présentent des besoins biopsychosociaux particuliers et complexes, qui peuvent rendre leurs prises en charge plus ardue pour les professionnels de la santé. Au Canada comme dans d’autres pays, les infirmières et les infirmiers sont fréquemment appelés à intervenir auprès de personnes atteintes de TC par le biais d’une approche intégrée des soins centrés sur leurs besoins particuliers. Toutefois, les études soulignent des difficultés et barrières inhérentes à la complexité de cette prise en charge par les infirmières, comme le sentiment de fardeau ou d’échec professionnel, les attitudes défavorables ou l’inconfort à l’égard de ces personnes et le manque de connaissances ou d’habiletés quant à certaines approches psychothérapeutiques essentielles. Qui plus est, rares sont les occasions de formation continue portant spécifiquement sur les TC pour soutenir et mieux outiller les infirmières dans le développement de leurs compétences. Cette thèse par articles présente les résultats d’une étude visant à comprendre dans quelle mesure et de quelles manières un programme de formation continue virtuel portant sur les TC a contribué au développement des compétences des infirmières.
Le programme de formation continue virtuel sur les TC développé et mis en place en 2018 au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) en s’appuyant sur le modèle Extension for Community Healthcare Outcomes (©ECHO), s’adresse à l’ensemble des professionnels de la santé et des services sociaux du Québec. Celui-ci constitue un modèle de formation continue visant à soutenir le développement des compétences de ces professionnels dans la prise en charge de conditions de santé chroniques et complexes. Le modèle ECHO repose sur trois théories sociales de l’apprentissage, incluant la Théorie sociale cognitive, la Théorie des communautés de pratique et la Théorie de l’apprentissage situé. Le programme ECHO sur les TC comprend des séances éducatives virtuelles offertes en continu, d’une durée de 90 minutes à chaque deux semaines, guidées par une équipe interprofessionnelle d’experts dans le domaine des TC. La participation au programme s’effectue par l’entremise de visioconférences simultanées, au cours desquelles les professionnels inscrits au programme sont invités à présenter une situation clinique vécue, laquelle faisant ensuite l’objet d’une riche discussion entre pairs et d’une rétroaction personnalisée par l’équipe d’experts. Des capsules didactiques portant sur les pratiques exemplaires dans le domaine des TC sont également présentées aux participants, en fonction de leurs besoins d’apprentissage.
Un devis mixte convergent a été utiliser pour collecter et analyser les données QUANtitatives et QUALitatives issues d’une population potentielle de 65 infirmières ayant participé au programme de formation ECHO sur les TC pour les vagues de formation 2018-2019 et 2019-2020. Dans le volet QUAN, une étude de cohorte prospective observationnelle a été mené pour mesurer l’évolution des infirmières à six mois (T1) et 12 mois (T2) suivant leur entrée au programme (T0) quant à leur: 1) sentiment d’auto-efficacité; 2) participation; 3) satisfaction et acceptabilité; 4) connaissances; 5) attitude; et 6) perception de la performance clinique. Dans le volet QUAL, une étude descriptive interprétative a été réalisée auprès de 10 infirmières ayant participé au programme ECHO, afin d’explorer leur expérience et perceptions à l’égard du développement et de la mise en pratique de leurs compétences, ainsi que des facteurs ayant influencé ce processus. Enfin, l’emploi d’une stratégie de comparaison des résultats QUAN et QUAL a facilité leur intégration, permettant ainsi de mettre en évidence leurs similitudes, différences ou éléments de complémentarité.
Les analyses de variance effectuées dans le volet QUAN de l’étude ont indiqué une amélioration significative quant au niveau de connaissances sur les TC (pT1–T0 = 0,0045; pT2–T0 = 0,0014) et au score d’attitude à l’égard des TC (pT1–T0 = 0,0472 ; pT2–T0 = 0,0139) des infirmières (n = 28) à T1 et T2. En contrepartie, seules les infirmières (n = 16/28) ayant participé à au moins 25 % des 20 séances virtuelles offertes au cours d’un curriculum de formation ont montré une augmentation significative de leur sentiment d’auto-efficacité à T2 (pT2–T0 = 0,0213). En complémentarité, l’analyse thématique réalisée dans le volet QUAL de l’étude a mis en lumière qu’au cours de leur participation, les infirmières ont davantage développé huit éléments de compétences propres à la pratique auprès de personnes atteintes de TC, et que plusieurs facteurs d’ordre personnel, interpersonnel, contextuel et organisationnel avaient facilité ou contraint ce processus. Enfin, les constats mixtes de l’étude, illustrés par six thèmes, font état de six conditions clés pour favoriser le développement des compétences et leur mise en œuvre dans la pratique: 1) des expériences de mise en pratique et de validation; 2) des relations de réciprocité et de confiance en contexte de formation interprofessionnelle; 3) un partage d’expériences similaires entre pairs et des activités de mentorat; 4) une collaboration avec des experts; 5) une attitude positive solidifiée à l’égard de l’exercice de son rôle professionnel en situation de complexité et d’adversité; et 6) des expériences d’apprentissage d’équipe, adaptées aux particularités des milieux et en partenariat avec les organisations.
Cette étude a permis de mieux comprendre comment un programme de formation continue virtuel sur les TC reposant sur le modèle ECHO a contribué au développement des compétences des infirmières. Les résultats suggèrent que dans certaines conditions, le programme de formation ECHO sur les TC peut favorablement contribuer au développement des compétences des infirmières et au renouvellement de leur pratique. Des recommandations sont formulées à l’effet d’orienter la recherche vers l’évaluation des effets du modèle ECHO sur le changement des pratiques et la santé des personnes atteintes; et d’explorer des avenues de recherche visant la conjugaison de stratégies auprès des professionnels et sur le plan de l’intervention, du contexte et des organisations, pour favoriser la mise en œuvre effective des pratiques exemplaires. / People with concurrent disorders (CD) in mental health and substance use have specific and complex biopsychosocial needs, which can make their care more challenging for healthcare professionals. In Canada, as in other countries, nurses are frequently called upon to intervene with people with CD through an integrated approach to care that focuses on their specific needs. However, studies point to difficulties and barriers for nurses caused by the complexity of this care. These include feelings of being burdened or of professional failure, judgmental attitudes about or discomfort with these individuals, and lack of knowledge or skills in certain essential psychotherapeutic approaches. Moreover, there are few continuing education opportunities specifically focused on CD to support nurses and give them the tools they need to develop their skills. This article-based thesis presents the results of a study carried out to understand how, and to what extent, a virtual continuing education program on CD contributed to nurses’ competency development.
The virtual continuing education program for CD was developed and implemented in 2018 at the Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), based on the Extension for Community Healthcare Outcomes (©ECHO) model. It is intended for all health and social services professionals in Quebec. ECHO is a model of continuing education designed to support the competency development of these professionals in the management of chronic and complex health conditions. The ECHO model is based on three social theories of learning, including the Social Cognitive Theory, the Communities of Practice Theory, and the Situated Learning Theory. The ECHO program for CD consists of 90 minute virtual educational sessions, offered bi-weekly on an ongoing basis. The sessions are guided by an interprofessional team of experts in the field of CD. Participation in the program takes place through videoconferences, during which professionals enrolled in the program are invited to present a real-life clinical situation, which is then the subject of a rich peer discussion and personalized feedback from the team of experts. Short didactic presentations on best practices in the field of CD are also presented to participants, based on their learning needs.
A convergent mixed-methods design was used to collect and analyze QUANtitative and QUALitative data from a potential population of 65 nurses who participated in the ECHO CD program during its first two cycle (2018–2019 and 2019–2020). In the QUAN component, a prospective observational cohort study was conducted to measure nurses’ evolution at six months (T1) and 12 months (T2) following their entry into the program (T0) with respect to their: 1) self-efficacy; 2) participation; 3) satisfaction and acceptability; 4) knowledge; 5) attitude; and 6) perceived clinical performance. In the QUAL component, an interpretive descriptive study was conducted with 10 nurses who had participated in the ECHO program. The study explored their experiences and perceptions regarding the development of their competency and their clinical practice, as well as factors that influenced this process. Finally, a strategy of comparing QUAN and QUAL results facilitated their integration and thus highlighted their similarities, differences, or complementary elements.
Longitudinal analyses of variance performed in the QUAN component of the study indicated a significant increase in the level of knowledge about CD (pT1–T0 = 0.0045; pT2–T0 = 0.0014) and in the attitude score toward CD (pT1–T0 = 0.0472; pT2–T0 = 0.139) of nurses (n= 28) at T1 and T2. In contrast, only nurses (n = 16/28) who participated in at least 25% of the 20 virtual sessions offered during a program cycle showed a significant increase in their self-efficacy score at T2 (pT2–T0 = 0.0213). In addition, the thematic analysis conducted in the QUAL component of the study revealed that, during their period of participation, nurses further developed eight competency elements specific to practice with people with CD, and that several personal, interpersonal, contextual, and organizational factors either facilitated or constrained this process. Finally, the study’s mixed-methods findings, illustrated by six themes, point to six key conditions that foster the development of nurses’ competencies and their implementation in clinical practice: 1) Opportunities for practice and validation; 2) Reciprocal and trusting relationships in an interprofessional learning environment; 3) Peer-to-peer sharing of similar experiences and mentoring activities; 4) Collaboration with experts; 5) Reinforcement of positive attitudes about performing professional role in complex and adverse situations; and 6) Learning experiences that are team-based, tailored to the setting specifics and receive organizational support.
This study provides a better understanding of how a virtual continuing education program for CD, based on the ECHO model, contributed to nurses’ competency development. The results suggest that under certain conditions, the ECHO program for CD can contribute positively to the development of nurses’ competencies and the renewal of their clinical practice. Recommendations are made in two areas: first, to direct research toward evaluating the impact of the ECHO model on practice change and health outcomes; and, second, to explore research avenues for combining strategies among professionals and with regard to intervention, context and organizations, to support effective implementation of best practices.
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