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La transition énergétique nordique vue du Nunavik : vers une intégration des Inuit et de leurs intérêts dans le processus de production énergétiquePaquet, Antoine 13 December 2023 (has links)
Au cours des dernières années, les acteurs gouvernementaux fédéraux et provinciaux, les structures paragouvernementales et bon nombre d'organismes publics et privés se sont lancés sur la voie de la transition énergétique. La région du Nunavik, au nord du Québec, n'échappe pas à cette vague de changement. Plusieurs initiatives visent une transformation du système de production énergétique local actuel, centré en totalité sur des produits pétroliers fossiles, vers des alternatives renouvelables. Mais dans cette restructuration énergétique globale, quelle place et quels rôles joueront les résidents du Nunavik ? Les Inuit qui habitent la région ont vécu une période d'adaptation majeure au XXe siècle suite à l'occupation grandissante et à l'intérêt croissant des acteurs du Sud pour le Nord et ses ressources. Suite à une réappropriation graduelle du territoire et de certaines structures, dont l'approvisionnement en ressources pétrolières, les Inuit font maintenant face à plusieurs enjeux contemporains parmi lesquels se retrouvent l'adaptation aux changements climatiques, une crise du logement et un désir renouvelé d'autonomie régionale. Aux croisements de cette période d'adaptation et de ces défis d'avenir, quels intérêts inuit sont portés par l'arrivée des énergies vertes dans les villages nordiques ? Ce mémoire se concentre sur ces questions en proposant une approche qualitative centrée sur des discussions informelles avec des résidents inuit du Nunavik, des entretiens semi-dirigés avec des parties prenantes de la transition énergétiques nordique et une analyse de la littérature. Les intérêts et les préférences inuit y sont vus sous des angles historiques, sociaux et de gouvernance, et s'ancrent dans des perspectives d'équité et de développement durable. L'étude suggère une compréhension de la nécessité d'une transition chez les Inuit. Une dissonance semble toute fois exister entre les intérêts inuit et non-inuit. Les préoccupations inuit demeurent intrinsèquement liées aux spécificités socio-environnementales d'une communauté ainsi qu'aux caractéristiques propres à chaque technologie renouvelable. La considération du système de gouvernance et du mode de vie culturel inuit par les promoteurs de la transition énergétique représente également un facteur clé à l'approbation de ces changements par les communautés. / In the last few years, governmental and paragovernmental stakeholders as well as other actors from the public and the private sectors, all have their eyes set on the energy transition. The Nunavik region, in northern Quebec, follows that trend. Many initiatives aim for a transformation of the actual local energy production system, entirely centered on fossil fuels, towards renewable alternatives. However, through all this global infatuation, what place and what roles will Nunavik residents play in this energetic reorganization? Inuit inhabiting the region lived through a major adaptation period in the 20th century following the deepening occupation and the increasing interest of the province for its northern territories and its resources. After a gradual reappropriation of the territory and of some organizations, among which the fuel supplying business, Inuit now face many contemporary stakes such as climate change adaptation, a housing crisis and a wish for a renewed regional autonomy. At the turning point between this adaptation period and these future challenges, what are the Inuit interests in the arrival of green energy in northern villages? This master's thesis concentrates on these questions by proposing a qualitative approach centered on informal discussions with Nunavik residents, semi-directed interviews with energetic transition stakeholders and a literature review. The interests and preferences of the Inuit are seen through historical, social and governance lenses and are anchored in equity and sustainable development perspectives. The study suggests that there is a comprehension of the actual necessity for a transition. A dissonance however seems to exist between Inuit and non-Inuit interests. These interests stay intrinsically linked to socioenvironmental specificities of a given community as well as to the own characteristics of every renewable technology. The consideration of the governance system and the cultural inuit way of life represents a key factor towards the approval of these changes by the communities.
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Le contexte énergétique des petites îles du sud-ouest de l'océan IndienBouchard, Christian January 2005 (has links)
Ce texte reprend en partie une communication publiée par l’auteur sous le titre de « Le défi de l'autosuffisance énergétique dans les petites îles du sud-ouest de l'océan Indien » in Jauze, J.-M. et Guébourg, J.-L. (dir.) (2005) Inégalités et spatialités dans l'océan Indien. Paris / Saint-Denis : L’Harmattan / Université de la Réunion, pp. 283-297.
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Le droit de la transition énergétique, une tentative d'identification / The energy transition law : An attempt of identificationMauger, Romain 08 September 2017 (has links)
Cette thèse se consacre à l’étude du cadre juridique de la transition énergétique depuis 2012, année depuis laquelle l’expression a connu une utilisation croissante dans le domaine des politiques publiques en matière d’énergie et d’environnement. Le champ des évolutions juridiques frappées du sceau de la transition énergétique est si vaste que ces travaux se sont concentrés sur la règlementation des énergies renouvelables électriques prééminentes que sont l’éolien terrestre et le solaire photovoltaïque. Il en ressort que le droit de la transition énergétique se situe au carrefour d’autres droits plus anciens, plus établis. De nature évolutionnaire plus que révolutionnaire, il se coule dans le cadre existant et se soumet aux principes classiques du droit. De nos travaux ressort notamment qu’il fait un usage immodéré d’instruments de planification le soumettant potentiellement à une obligation de résultats mesurables. Il est aussi amené à intégrer des considérations de justice très contemporaines, liées à sa finalité, faisant de lui davantage qu’un droit purement technique. Toutefois, il a été marqué par une confusion certaine lors du processus de rédaction de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, du fait de son volume, de ses conflits et des failles inhérentes aux institutions de la Ve République. Ce contexte n’ayant pas favorisé l’émergence d’un droit stable et de qualité, il manque de sécurité juridique. Enfin, il se révèle être plus souvent un frein qu’un facilitateur pour le développement des énergies renouvelables, alors qu’il est mal écrit et mal armé quand il s’agit d’organiser la diminution de la part du nucléaire dans le mix électrique. / This doctoral thesis aims to study the legal framework of the energy transition in France since 2012. From this year on, the term “energy transition” has been increasingly used in environment and energy-linked public policies. The scope of the legal developments related to the energy transition is so wide that this work has only focused on the rules applicable to renewable sources of electricity, especially onshore wind and solar photovoltaics. As a result, it appears that the energy transition law lies at a crossroads between older and more recognised fields of the Law. Evolutionary more than revolutionary, it fits into the existing frame and submits itself to the classical principles of Law. Among the outcomes of this research, we found that the energy transition law is making a strong use of planning tools, potentially placing it under a measurable performance obligation. It is also forced to integrate very contemporary notions of justice, linked to its finality, denying it the qualification of a solely technical law. However, there was confusion in the writing process of the Energy Transition for Green Growth Act, the flagship energy transition act, because of its size, its conflicts and the inherent flaws of the institutions of the 5th Republic. This context did not promote the emergence of a stable and high-quality law. Actually, it is lacking of legal certainty. Finally, energy transition law is more often than not placing a break on than facilitating the development of renewable energy, while it is badly written and ill-equipped to organise the decrease of nuclear energy into the electrical mix.
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Le Débat National sur la Transition Énergétique en France (2013) : analyse discursive et textuelle / National debate on energy transition in France (2013) : discourse and textual analysisKanjanapinyowong, Natthaporn 18 March 2019 (has links)
En raison du changement climatique, le monde doit de plus en plus faire face aux urgences environnementales. Plusieurs questions écologiques, notamment énergétiques, surgissent globalement d’une manière préoccupante et impose dans les esprits la nécessité d’une « transition énergétique » comme solution. Cette transition implique des changements économiques, politiques et sociétaux n’engagent plus la seule responsabilité gouvernementale. Et c’est au nom de ce principe que les autorités ont appelé tout à chacun à se prononcer sur ces questions lors du Débat National sur la Transition Énergétique (DNTE) en France en 2013. L’objectif principal de cette thèse est d’exposer les spécificités discursives et textuelles de ce débat national, depuis son origine jusqu’à son aboutissement présenté sous forme de synthèse. En situant dans le cadre théorique de l’analyse du discours, ce travail recourt à diverses approches : historique, communicationnelle, socio-politique et linguistique. Il entend en particulier décrire la fabrication des synthèses de ce débat et leur dimension textuelle pour à la fois rendre compte des caractéristiques propres du DNTE et son issue, laquelle devant permettre en principe au gouvernement de délibérer et décider sur des politiques à adopter. / Due to climate change, the world is experiencing numerous environmental problems, which are in urgent need of solutions. Among the major ecological concerns being discussed globally are energy-related problems. The "energy transition" is known as an effective solution to such a situation. This implies the economic, political and societal changes that the government is no longer solely responsible for this global issue. In France, everyone is called upon to take a stand as evidenced by the National Debate on Energy Transition (DNTE) in 2013. The main objective of this thesis is to demonstrate the discursive and textual specificities of this national debate, from its origin to its completion presented in the form of synthesis. Within the theoretical framework of the French discourse analysis, this thesis combines historical, communicational, socio-political and linguistic approaches to analyze the debate. It focuses particularly on describing the production of the synthesis of this debate and their textual dimension in order to show the specific characteristics of the DNTE as well as its result which allows the government to deliberate and decide on the policies to adopt.
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Transitions énergétiques et politiques à l’orée du XXIe siècle : l’émergence en France d’un modèle territorial de transition énergétique / Energy and policy transitions at the beginning of the XXIst century : the development in France of a local model of energy transitionDégremont-Dorville, Marie 14 May 2018 (has links)
Notre thèse interroge les processus de transition énergétique engagés dans les collectivités territoriales françaises, en les inscrivant dans une perspective historique. Nous analysons les politiques territoriales de développement des énergies renouvelables, de maîtrise de la demande et de modernisation des réseaux d’énergie, qui se développent depuis le milieu des années 2000. Elles se déploient dans un contexte de remise en cause des logiques historiques gouvernant les politiques publiques françaises dans le domaine de l’énergie, et en particulier le secteur de l’électricité. Cela offre des opportunités à un ensemble d’acteurs en contestant les principes d’organisation, mettant en avant des logiques alternatives, qu’ils construisent et étayent depuis plusieurs décennies. A la faveur de l’action d’entrepreneurs politiques, qui mobilisent des ressources acquises au cours de leur carrière, un modèle énergétique alternatif se construit à l’échelle territoriale. Progressivement, il se traduit par l’émergence de systèmes productifs locaux, principalement pilotés par les conseils régionaux et les métropoles. Ces processus entraînent des changements, la plupart du temps incrémentaux, mais qui connaissent des phases d’accélération et peuvent entraîner de profondes transformations des systèmes énergétiques. Ils introduisent une différenciation au sein de l’organisation nationale du secteur de l’énergie, d’autant plus puissante qu’elle est portée de manière standardisée. Au vu de l’importance de l’énergie dans la structuration de l’Etat, ces transitions pourraient avoir des effets sur l’action publique et sur l’Etat lui-même. / Our work focuses on energy transition policies launched by French local authorities through a historical perspective. We analyze renewable energy and energy efficiency local policies as well as grid modernization, especially since their development in the mid-2000s. They are embedded in a process where historical principles guiding public policies in the energy sector are being challenged, especially as regards electricity. This offers opportunities to actors contesting these organizational principles, who promote alternatives they crafted for a few decades. Thanks to policy entrepreneurs mobilizing resources acquired over the course of their career, an alternative territorialized energy model is emerging. Gradually, it gains ground through the development of local production systems, mostly controlled by regional councils and large urban centers. These processes bring about a number of changes, most of them being incremental. However, we identify accelerating periods that can lead to changes of energy systems on a wider scale. They introduce differentiation from the French energy system, organized and controlled at a national scale. These alternatives are standardized, and it makes them more powerful to confront strong path dependency in this area. Since energy policy has been central in the crafting of the French modern state, these transitions could have consequences on public policies in general and on the state itself.
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Les biocarburants dans la transition énergétique : impacts macroéconomiques et perspectives de développement / Biofuels in energy transition : macroeconomic impacts and development prospectsParis, Anthony 04 July 2018 (has links)
Après avoir montré l’existence d’un impact inflationniste des biocarburants de première génération sur les prix agricoles via un renforcement du lien entre les prix agricoles et du pétrole, nous soulignons l’absence d’un réel effet positif de leur expansion sur les économies émergentes et en développement. De plus, la hausse des prix agricoles a contraint certains pays importateurs de ces produits agricoles à mettre en place des politiques de protection de leurs marchés domestiques. Ces résultats prouve qu’il s’avère impératif de développer une production de biocarburants ne nécessitant pas de matières premières à visée alimentaire. Or, nous mettons en évidence la préférence de la population française pour ces biocarburants de deuxième génération, d’autant plus pour une production issue de résidus agricoles. Enfin, nous établissons – en prenant l’exemple d’un marché américain – que la mise en place de marchés dérivés des biocarburants en Europe pourrait permettre aux industriels de se protéger efficacement face à la volatilité des prix. / Having shown the existence of an inflationary impact of first-generation biofuels on agricultural prices through a stronger link between agricultural and oil prices, we highlight the lack of a real positive effect of their expansion on the emerging and developing economies. In addition, the rise in agricultural prices has required some importing countries of these agricultural products to implement policy measures to protect their domestic markets. These results prove that it is imperative to develop a production of biofuels that do not use food crops. However, we highlight the preference of the French population for these second-generation biofuels, especially for a production based on agricultural residuals. Finally, we establish – using the example of the US market of ethanol – that the establishment of biofuel derivatives markets in Europe could enable industrials to protect themselves efficiently against price volatility.
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La transition énergétique et son impact sur la croissance économique . / The impact of energic transition on economic growth.Bahini, Yacoub 07 July 2014 (has links)
Ce travail essaie d'aborder la problématique de la transition énergétique sous un angle assez particulier afin de soulever la complexité de cette transition et le fait qu'on est encore relativement loin de traiter cette question d'une manière convenable et convaincante. Après avoir discuté cette problématique dans les deux premiers chapitres, en se basant sur la littérature déjà existante, deux autres modèles ont été proposés afin de contribuer modestement à cette littérature. Ces deux modèles sont de deux familles différentes, notamment TETM et EnvETM2, qui ont, chacun, des particularités propres , et donnent, en général, des résultats assez divergents.On déduit des résultats du premier modèle que le développement des énergies renouvelables ne doit pas dépasser un certain niveau, et que les politiques basées sur les prix de l'énergie (taxes, subventions, ...) seront plus efficaces pour accélérer la transition énergétique. La transition énergétique ne pourra passer avec le même rythme dans tous les secteurs, ce qui fait que les choix politiques doivent être très précis pour viser les bons secteurs et territoires, afin de mener une transition optimale.Le deuxième modèle a pour objectif la généralisation du modèle CMM afin d'explorer de nouvelles politiques pour lutter contre les problèmes environnementaux, causés par l'utilisation massive des ressources énergétiques fossiles, sources des gaz à effet de serre. On peut résumer les résultats de ce modèle en déduisant que l'énergie renouvelable doit être produite tout le temps, même avec un prix de l'énergie inférieur à son coût marginal. Ce qui implique que les énergies renouvelables doivent être subventionnées, tant qu'elles restent non-compétitives. L' utilisation des énergies renouvelables n'est pas forcement une solution suffisante pour lutter contre l'émission de gaz à effet de serre ; dans certains cas on doit diminuer, en même temps, l'utilisation de cette énergie propre. / This work tries to approach the problem of the energy transition under a rather particular angle to raise the complexity of this transition and the fact whom we are still relatively far from handling this question in a suitable and convincing way. By discuss this problem in the first two chapters, basing on the already existing literature ; two other models were proposed to contribute modestly to this literature. These two models belong to two different families, in particular TETM and EnvETM2 who have, each, peculiarities appropriate to him, and give, generaly, rather divergent results.We deduce from results of the first model that the development of the renewable energies does not have to exceed certain level, and that the policies based on energy prices (taxes, subsidy, ...) will be more effective to accelerate the energy transition. The energy transition will not can pass with the same rhythm in all sectors, what makes that political choices must be very precise to choose the rignts sectors ans territories, to lead an optimal transition.The second model, has for objective the generalization of the model of CMM1 to explore new policies to fight against the environmental problems, caused by the massive use of the fossil energy resources, sources of GHG (greenhouse gas emissions). We can summarize the results of this model by deducing that the renewable energy must be produced over time, even with an energy price lower than its marginal cost. This implies that the renewable energies have to subsidized, as long as they remain non-competitive. The use of the renewable energies is not sufficient solution to fight against GHG emissions, in certain case we have to abate as we use ReE.
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Analyse de mix électriques pour la détermination d'inventaires électricité pour ACV conséquentielleHerbert, Anne-Sophie 06 February 2018 (has links) (PDF)
La lutte contre le changement climatique implique de modifier les modes de production et de consommation actuels pour réduire de façon drastique les émissions de gaz à effet de serre dont la grande majorité est liée à la combustion d’énergies fossiles. Face à ces enjeux, de nombreux pays se sont engagés dans une transition énergétique pour faire évoluer leur système énergétique, notamment électrique de façon à répondre en partie aux exigences d’une économie bas carbone. Pour guider les acteurs dans leurs choix stratégiques, des outils d’aide à la décision s’avèrent efficaces pour identifier les leviers potentiels de réduction des impacts environnementaux, notamment par la méthode d’Analyse du Cycle de Vie (ACV) qui évalue les impacts d’un produit sur tout son cycle de vie. L’un de ses développements, l’ACV conséquentielle, vise à analyser les impacts d’un changement, et prend donc en compte ses effets directs et indirects sur l’environnement. Cette méthode reste encore peu utilisée par les praticiens en raison du manque d’inventaires génériques pour ACV conséquentielle. Ce constat est d’autant plus marquant pour l’électricité, largement utilisée dans la technosphère, dont la production évolue significativement pour s’engager dans la transition énergétique. Les travaux présentés ici visent à proposer une méthode d’élaboration d’inventaires électricité génériques pour ACV conséquentielle, qui intègrent les spécificités techniques du produit électricité, à travers le bouquet énergétique ou mix qui combine les différents moyens de production, variables selon le pays considéré. Afin de parvenir à simplifier les mix de production d’électricité, une typologie est établie à partir de l’étude des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES), des mix et de leur décomposition en moyens de production. Elle identifie 4 groupes de pays, classés par émissions GES croissantes, i.e., 0-37 gCO2eq/kWh, 37-300 gCO2eq/kWh, 300-600 gCO2eq/kWh et >600gCO2eq/kWh, et qui possèdent des caractéristiques de composition spécifiques. Afin de se positionner dans une perspective conséquentielle, l’évolution de douze mix électriques de 1960 à 2010 est analysée. L’analyse historique des phénomènes de transition, c’est-à-dire le passage d’un groupe à un autre de la typologie, est ensuite proposée. Un modèle basé sur une optimisation mono-objectif impliquant, dans un premier temps, un critère de minimisation des émissions GES, et puis dans un second temps, un critère de maximisation de la production d’origine renouvelable est développé. Les résultats sont discutés sur la base des données historiques. La méthode développée reste cependant suffisamment générique pour s’appliquer à des évolutions futures de mix. Enfin, une méthode d’élaboration des inventaires génériques est proposée. Prenant en compte les différentes situations auxquelles le praticien pourrait être confronté lors de la réalisation d’une ACV conséquentielle d’un produit, elle rend possible l’élaboration des inventaires électricité génériques pour ACV conséquentielle. L’établissement de données génériques quantifiées nécessiterait l’intégration d’un critère qualitatif d’inertie au changement et la validation de plusieurs cas d’étude à travers une étude statistique pour consolider les résultats
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Dynamiques de transition dans les territoires portuaires : apport de l’écologie industrielle et territoriale aux processus d’adaptation vers une société bas-carbone / Transition dynamics in port industrial areas : contribution of industrial ecology to adaptation process towards a low-carbon societyMat, Nicolas 28 October 2015 (has links)
Principales places d’importations et de transformation des énergies d’origine fossile, les espaces portuaires concentrent des défis de mutations industrielles, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de diversification du bouquet énergétique. En mobilisant les cadres théoriques de l’écologie industrielle et de la complexité, ce travail de de thèse vise à à mieux comprendre et caractériser les processus d’adaptation actuels développés au sein de ces territoires. Appréhendé dans une acception large de son périmètre, le territoire portuaire se révèle être un formidable terrain d’expérimentations de nouvelles pratiques basées sur une plus grande coopération entre acteurs, à la croisée des chemins entre une économie circulaire globale et une écologie industrielle locale. Partant d’un retour d’expériences mené à l’échelle internationale de démarches d’écologie industrielle, ayant permis la mise en évidence de différents modèles territoriaux d’organisation, ce travail de recherche a ensuite comparé l’évolution socio-écologique de trois territoires portuaires européen et asiatiques. Si la dynamique de métropolisation semble apparaître comme une constante dans la plupart de ces grands espaces côtiers, celle-ci contribue aussi à la complexification de la matrice territoriale portuaire. De nouvelles approches d’ordre organisationnel viennent ainsi compléter les évolutions technologiques. Dans une troisième partie, l’étude de l’espace portuaire de Marseille-Fos a ainsi permis de mettre en lumière un phénomène d’interactions fonctionnelles opéré au sein du territoire, au profit de sa transition progressive vers une société à bas-carbone. / One of the major issues facing our industrialized societies is the energy transition, which induces major industrial and social transformations. Port and harbor areas, which are strategic places concerning import and transformation of fossil fuels, concentrate these industrial challenges, dealing with mitigation of emissions of greenhouse gases and diversification of energy mix. By mobilizing the theoretical frameworks of industrial ecology and complexity, this PhD work aims to better understand and characterize current adaptation process developed within these territories. In this work, we consider the industrial, urban and agricultural subsystems present in a port area. When doing this, the port area is proving to be a formidable field of experimentation of new practices based on greater cooperation between players at the crossroads between a global circular economy and a local industrial ecology. Starting from an international feedback which enabled the identification of different territorial organization models, this research then compared the socio-ecological evolution of three European and Asian port areas. If the dynamics of metropolisation seem to appear as a constant in most of these large coastal areas, it also contributes to the whole complexity of the port territorial matrix. Indeed, new organizational approaches now complement technological developments. In the third part, the study of the port area of Marseille-Fos has enabled to highlight a phenomenon of functional interactions operated within the territory for the benefit of its gradual transition to a low-carbon society.
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Un modèle énergétique en transition ? Centralisme et décentralisation dans la régulation du système énergétique / An energy model in transition? Centralism and decentralisation in the regulation of the electricity system.Boutaud, Benoit 12 October 2016 (has links)
La question de la transition énergétique se situe aujourd’hui en haut de l’agenda politique. L’objectif de cette thèse est de s’interroger sur l’émergence d’un nouveau modèle électrique, de déterminer quelles sont ses caractéristiques et s’il représente une alternative au modèle centralisé. En combinant trois perspectives d’analyse – institutionnelle, technologique et territoriale –, elle démontre que ce modèle centralisé a vécu. Un faisceau de changements a transformé en profondeur le système électrique dans sa matérialité et son organisation : libéralisation, production distribuée, décentralisation politique, etc. La nouvelle configuration qui s’élabore est hybride. Elle est le résultat de tensions entre d’un côté des innovations porteuses de changements sociotechniques importants et de l’autre des mécanismes de centralisation politico-administrative et de concentration technico-économique.L’État a perdu son hégémonie mais pas sa centralité, alors même que le secteur s’est diversifié (acteurs, technologies) et que l’électricité se diffuse dans toute la société (accession à la production, processus législatif, etc.). Ni la montée en compétence contrariée de l’UE, ni la libéralisation, ni l’émergence des collectivités n’ont totalement remis en cause sa capacité à se positionner au centre de la régulation du secteur. Son action est tout à la fois sélective (désengagement de l’opérationnel), intégratrice (EnR, collectivités), diffuse (financement, R&D, législation, etc.) et parfois interventionniste (actionnariat, tarification, réseaux de transport et de distribution, etc.). Dans un contexte libéral, l’État s’adapte par une réforme pragmatique de son action et par l’intégration contrôlée des alternatives. Ce « libéralisme apprivoisé » correspond à une territorialisation de la politique publique de l’énergie à l’intérieur de laquelle les collectivités s’imposent selon une logique à la fois ascendante et descendante.Celles-ci sont en train, d’une part, principalement autour des EPCI et des conseils régionaux, de s’imposer comme des partenaires obligés de l’État dans la mise en œuvre et la gestion d’une pluralité de processus et de dispositifs techniques infranationaux. D’autre part, elles souhaitent s’affirmer dans ce secteur et disposent pour cela de leviers opérationnels (concession, planification, soutien aux EnR, information, etc.). Cette appropriation reste encore aujourd’hui partielle et inégale mais représente une tendance forte qui fait du local le nouvel horizon du secteur, y compris pour l’État qui adapte son organisation administrative autour de l’échelle régionale. Un processus d’autonomisation des collectivités, de nature juridique, est donc à l’œuvre, organisé par l’État et relevant d’une libre administration énergétique qui ne peut être réduite au développement d’une capacité de production d’énergie. Les nouvelles délimitations issues de cette autonomisation aboutissent à un agencement de territoires institutionnels qui ne remettent pas fondamentalement en question l’échelle nationale et le rôle de l’État.Cette configuration hybride dépend des modalités de développement de la production soumis à des mécanismes de concentration technico-économiques propres à l’industrie de réseau électrique, à son contexte, ainsi qu’aux logiques spatiales et territoriales dépendants de paramètres infrastructurels. C’est ce que démontre le déploiement contre-intuitif de la production distribuée qui s’effectue sous une forme mixte centralisée/décentralisée, résultat de l’interaction entre des formes de contrôle et des conditions sociotechniques spécifiques (spatialisation, logiques d’échelle, concentration des acteurs, etc.).La configuration qui émerge combine des éléments de rupture/décentralisation et de continuité/centralisation. Compte tenu de l’importance des évolutions à venir – NTIC, stockage –, celle-ci ne représente cependant probablement qu’une étape d’un long cheminement vers un nouveau modèle énergétique / Energy transition finds itself high on the political agenda, with electricity occupying its own specific place. The aim of this thesis is to reflect on the emergence of a new electricity model, and to determine its features and whether it offers an alternative to the centralised model. Using three perspectives for analysis – institutional, technological and regional – this thesis demonstrate that this model has had its day. An accumulation of changes has transformed the electricity system, both materially and in relation to its organisation: liberalisation, rise of distributed generation, political decentralisation, and so on. The new configuration currently under production is the result of contradictory socio-technical pressures; these are creating a hybrid system between a general trend towards decentralisation on one side and mechanisms for political-administrative centralisation and technico-economic concentration on the other.The state has lost its monopoly but not its central position, even though the sector has diversified in terms of actors and technologies and become more open to society (access to production, legislative process, etc.). Neither the frustrated progression of EU operations, liberalisation, nor the greater presence of local authorities has thus far been able to entirely undermine the state's ability to position itself at the centre of operational control of the sector. It acts in different ways: withdrawal from operational matters, integration of renewables, finance, R&D, legislation, etc. On occasions it is also interventionist (shareholders, price structures, networks, etc.). In a liberal climate, the state is adapting by undertaking pragmatic reform of its activities and controlling the integration of socio-technical alternatives. This adaptation equates to a greater role for the regional authorities in public energy policy, as local areas continue to gain in importance. These regions and areas are currently defining themselves as indispensable partners of the state – largely on the basis of the bodies for intercommunal cooperation and the regional councils – for the management and implementation of a multitude of processes and technical measures at sub-national level. In parallel, they wish to assert their importance in the sector and can make use of their levers for operational control (planning, support for renewables, etc.) Today, they have still only appropriated the terrain partially and unevenly, but this strong trend means that local is the sector's new horizon, including for the state, which is adapting the organisation of its administration around the regions. And so a process, which is legal in nature and organised by the state is at work, whereby the administrations gain in autonomy to form an unhindered energy administration which cannot be reduced to a capacity to produce energy. The new boundary lines resulting from this growing autonomy are ultimately drawing up institutional territories which pose no challenge to the national scale or the role of the state.This hybrid character arises from technico-economic concentration mechanisms which are specific to the electricity network industry and its context and from rationales concerning space and territories which are connected to infrastructural factors. They result in particular from the counterintuitive deployment of distributed generation carried out in a mixed centralised/decentralised manner, highlighting the interaction between forms of control and socio-technical conditions (spatialisation conditions, concentration of actors, etc).With regard to regulation, the configuration currently emerging presents a balance between shortage/decentralisation and continuity/centralisation. Account taken of developments to come in the areas of storage and new information and communication technologies, it is nevertheless probable that this configuration will only be a long progression towards a new energy model
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