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Creep show suivi de "Je est des autres" : de l'esthétique borderline chez Marie-Sissi LabrècheRivard, Stéphane 12 1900 (has links)
Dans Creep show, un narrateur présente ses creeps, les malades de son entourage, des schizophrènes inadéquatement nommés, afin de les ramener à la vie par ses mots. En se souvenant de certains moments où la folie se manifestait à lui, il veut déterrer ses ensevelis, les faire parler en leur prêtant son écriture. Dans un récit morcelé pouvant évoquer une galerie de portraits en mouvement, les protagonistes sont présentés comme des monstres, des rêveurs ou des sources d’inspiration selon le moment relaté par un narrateur affecté qui se replonge littéralement dans un passé s’échelonnant entre l’enfance et l’âge de dix-huit ans. Portant autant sur la maladie mentale que sur la honte et la peur des mots, Creep show est un texte sur le silence et l’impuissance, sur l’incapacité de nommer adéquatement la folie ; il s’agit d’un court récit de dix-sept scènes encadrées par un prologue et un épilogue où l’écriture d’un traumatisme se vit comme une histoire d’amour.
L’essai intitulé “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche décrit la genèse d’une esthétique « borderline ». Dans une approche à la fois psychanalytique et narratologique, fondée sur les concepts de la mélancolie, du kitsch et de la crypte, l’analyse tente de montrer quel type de construction thématique et formelle soutient cette esthétique. À partir d’éléments représentatifs de l’univers de Marie-Sissi Labrèche (la question de la limite, la pulsion de mort, le rapport au corps et l’instabilité), l’essai s’intéresse à la façon dont la narratrice de Borderline (2000) donne à lire une identité sédimentaire, un autoportrait masqué-fêlé, où « Je est [des] autre[s] ». En regard de ces éléments, l’hypothèse d’une machine textuelle fonctionnant – thématiquement et formellement – dans et par l’instabilité et l’altérité oriente la réflexion vers l’idée d’une écriture du trauma qui pourrait représenter une tentative de réappropriation identitaire passant par l’esthétique dite « borderline ». / In Creep show, the narrator presents his creeps – some family members who are schizophrenics and inadequately appointed – and revives them by its words. By remembering certain moments when the insanity showed itself to him, he wants to dig up the buried and make them speak by lending them his writing. In a split narrative, which could evoke a collection of portraits in movement, the protagonists are presented as monsters, dreamers or sources of inspiration according to the narrator who literally dives back into the past. Presenting mental illness as the shame and the fear of the words, Creep show is a novel about silence and about the importance to understand adequately the insanity; it is a short narrative of seventeen scenes where the writing of a traumatism is experienced as a love story.
The essay entitled “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche describes the genesis of a “borderline” aesthetic. In a psychoanalytical and narratological approach established on the concepts of the melancholy, the kitsch and the crypt, the analysis tries to show which type of thematic and formal construction supports this aesthetic. With representative elements of the universe of Marie-Sissi Labrèche (the question of the limit, the death drive, the body obsession and the instability), the essay is interested in the way the narrator of Borderline ( 2000 ) offers a reading of the sedimentary identity and a misleading self-portrait. According to these elements of reflection, the hypothesis of a textual machine working in and by the instability (and the otherness) leads the analysis to the idea that writing the trauma could represent an attempt at reclaiming identity through the aesthetic called “borderline”.
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Creep show suivi de "Je est des autres" : de l'esthétique borderline chez Marie-Sissi LabrècheRivard, Stéphane 12 1900 (has links)
Dans Creep show, un narrateur présente ses creeps, les malades de son entourage, des schizophrènes inadéquatement nommés, afin de les ramener à la vie par ses mots. En se souvenant de certains moments où la folie se manifestait à lui, il veut déterrer ses ensevelis, les faire parler en leur prêtant son écriture. Dans un récit morcelé pouvant évoquer une galerie de portraits en mouvement, les protagonistes sont présentés comme des monstres, des rêveurs ou des sources d’inspiration selon le moment relaté par un narrateur affecté qui se replonge littéralement dans un passé s’échelonnant entre l’enfance et l’âge de dix-huit ans. Portant autant sur la maladie mentale que sur la honte et la peur des mots, Creep show est un texte sur le silence et l’impuissance, sur l’incapacité de nommer adéquatement la folie ; il s’agit d’un court récit de dix-sept scènes encadrées par un prologue et un épilogue où l’écriture d’un traumatisme se vit comme une histoire d’amour.
L’essai intitulé “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche décrit la genèse d’une esthétique « borderline ». Dans une approche à la fois psychanalytique et narratologique, fondée sur les concepts de la mélancolie, du kitsch et de la crypte, l’analyse tente de montrer quel type de construction thématique et formelle soutient cette esthétique. À partir d’éléments représentatifs de l’univers de Marie-Sissi Labrèche (la question de la limite, la pulsion de mort, le rapport au corps et l’instabilité), l’essai s’intéresse à la façon dont la narratrice de Borderline (2000) donne à lire une identité sédimentaire, un autoportrait masqué-fêlé, où « Je est [des] autre[s] ». En regard de ces éléments, l’hypothèse d’une machine textuelle fonctionnant – thématiquement et formellement – dans et par l’instabilité et l’altérité oriente la réflexion vers l’idée d’une écriture du trauma qui pourrait représenter une tentative de réappropriation identitaire passant par l’esthétique dite « borderline ». / In Creep show, the narrator presents his creeps – some family members who are schizophrenics and inadequately appointed – and revives them by its words. By remembering certain moments when the insanity showed itself to him, he wants to dig up the buried and make them speak by lending them his writing. In a split narrative, which could evoke a collection of portraits in movement, the protagonists are presented as monsters, dreamers or sources of inspiration according to the narrator who literally dives back into the past. Presenting mental illness as the shame and the fear of the words, Creep show is a novel about silence and about the importance to understand adequately the insanity; it is a short narrative of seventeen scenes where the writing of a traumatism is experienced as a love story.
The essay entitled “Je est des autres.” De l’esthétique borderline chez Marie-Sissi Labrèche describes the genesis of a “borderline” aesthetic. In a psychoanalytical and narratological approach established on the concepts of the melancholy, the kitsch and the crypt, the analysis tries to show which type of thematic and formal construction supports this aesthetic. With representative elements of the universe of Marie-Sissi Labrèche (the question of the limit, the death drive, the body obsession and the instability), the essay is interested in the way the narrator of Borderline ( 2000 ) offers a reading of the sedimentary identity and a misleading self-portrait. According to these elements of reflection, the hypothesis of a textual machine working in and by the instability (and the otherness) leads the analysis to the idea that writing the trauma could represent an attempt at reclaiming identity through the aesthetic called “borderline”.
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Habileté de mentalisation chez les mères présentant un trouble de personnalité limite : orientation mentale maternelle lors d’interactions mère-bébé.Marcoux, Andrée-Anne 04 1900 (has links)
Contexte : Les personnes atteintes de trouble de personnalité limite (TPL) présenteraient un déficit de mentalisation, soit la capacité de percevoir et interpréter les états mentaux chez soi et chez l’autre. Dans le cadre de la relation mère-bébé, un tel déficit est susceptible d’entraîner des perturbations relationnelles ayant des conséquences néfastes sur le développement de l’enfant. L’orientation mentale se mesure par le biais des verbalisations du parent au sujet des états mentaux de son enfant et constitue donc un reflet de la mentalisation du parent durant cette interaction. Toutefois, aucune étude n’a encore investigué l’orientation mentale chez des mères avec TPL durant l’interaction avec leur bébé. Objectif : Le but de cette étude était d’évaluer l’orientation mentale de 38 mères en interaction avec leur enfant âgé de 12 mois, incluant 10 mères atteintes de TPL et 28 sans diagnostic psychiatrique. Méthode: L’orientation mentale maternelle fut évaluée à partir de vidéos d’interaction mère-enfant dans un contexte de jeu libre. Le TPL a été identifié à l’aide du Structured Clinical Interview for DSM-III-R Personality Disorders (SCID-II). Résultats: Les mères atteintes de TPL ne se sont pas distingué concernant la fréquence de commentaires faisant référence aux états mentaux de leur bébé. Toutefois, les commentaires mentaux des mères souffrant de TPL se sont avérés être 4.7 fois plus fréquemment jugés non-appropriés à l’état mental de l’enfant comparés à ceux des mères sans diagnostic psychiatrique. Conclusions : Les commentaires mentaux des mères atteintes de TPL semblent plus fréquemment empreints d’erreurs d’interprétation des états mentaux de leur enfant, ce qui pourrait poser un risque pour le développement de l’enfant. / Background. Mothers with Borderline Personality Disorder (BPD) have been
theorized to have decreased mentalization ability, which is the capacity to perceive and interpret mental states. This could potentially increase the risk for troubled relationships with their infants and therefore have adverse consequences on the social and emotional development of the child. Mind-mindedness (MM), assessed through the mother’s references to her infant’s mental states during an interaction, is one aspect of maternal behavior that relies heavily on the mother’s mentalizing ability. However, research has yet to examine MM in mothers with BPD. Aims. Our objective was to assess the MM ability of 38 mothers during interactions with their 12 month-old infants, including 10 with BPD and 28 without a psychiatric diagnosis. Method. Trained observers assessed maternal MM from 2 minutes of videotaped mother-infant free play. BPD was assessed by the Structured Clinical Interview for DSM-III-R-Personality Disorders (SCID-II). Results. Mothers with and without BPD did not differ in the frequency of comments referring to infant mental states. However, the mind- related comments made by mothers with BPD were 4.7 times more frequently judged as non- attuned to her infant’s mental state by a trained observer compared with those of controls without a psychiatric diagnosis. Conclusions. Mothers with and without BPD appear equally likely to envision and refer to mental states in their infants. However, mothers with BPD appear more likely to misread the mental states of their infants. This could put the child at risk for adverse developmental outcomes.
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Relation mère-fille dans le trouble de personnalité borderline : recension systématique des écrits et analyse phénoménologique interprétative de dyades dont la fille adulte présente un trouble borderlineBoucher, Marie-Ève 04 1900 (has links)
No description available.
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Habileté de mentalisation chez les mères présentant un trouble de personnalité limite : orientation mentale maternelle lors d’interactions mère-bébéMarcoux, Andrée-Anne 04 1900 (has links)
No description available.
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Contribution de la dissociation et de la mentalisation des émotions à la perturbation identitaire dans la personnalité borderlineAhoundova, Lola 11 1900 (has links)
Le trouble de personnalité borderline (TPB) témoigne de perturbations majeures
du fonctionnement de la personnalité que l’on peut situer sur deux pôles principaux, soit
une perturbation du fonctionnement du soi (identité et agentivité) et une perturbation du
fonctionnement interpersonnel (empathie et intimité). L’intégration identitaire est une
dimension du fonctionnement du soi, celle-ci réfère à une image de soi claire et cohérente,
à la capacité de se réguler, à l’habileté d’établir des limites entre soi et les autres et à une
estime de soi qui est stable. Dans le TPB, la perturbation identitaire (PI) s’exprime par une
oscillation chronique entre des états de soi extrêmes, contradictoires et polarisés qui
s’accompagnent d’une souffrance psychologique marquée.
La dissociation est un des mécanismes impliqués pour expliquer un défaut
d’intégration dans l’expérience du soi. Les mécanismes dissociatifs ont pour fonction de
maintenir à l’écart de la conscience les états émotionnels douloureux qui menacent la
cohésion et l’intégrité psychologique de l’individu. En revanche, la mise à l’écart des
émotions douloureuses ou menaçantes nuit aux processus de symbolisation et de liaisons
nécessaires à la transformation du vécu émotionnel en expérience mentale tolérable et
assimilable au sens de soi. Pour ces raisons, au sein des théories psychanalytiques
contemporaines, les états contradictoires dominés par une affectivité négative qui
caractérisent la PI dans le TPB sont conceptualisés comme la conséquence d’un échec des
processus de mentalisation à contenir et à métaboliser l’expérience émotionnelle.
L’objectif de cette thèse est de préciser davantage la contribution de la dissociation
et des émotions négatives peu mentalisées au sein de la compréhension de la PI dans le
TPB. Présentement, la conceptualisation dominante des enjeux identitaires du TPB
s’appuie sur la formulation de Kernberg dans laquelle le clivage est le mécanisme principal
à l’origine de la PI. Le premier article de la thèse est donc théorique et vise à souligner les
avantages d’employer la dissociation pour conceptualiser les principaux enjeux de
l’instabilité identitaire du TPB, en les contrastant aux limites conceptuelles du clivage. En
incluant la dissociation à la compréhension de la PI, il devient possible d’expliquer la
présence des états émotionnels peu mentalisés qui caractérisent l’intense souffrance
psychologique associée au sentiment d’incohérence personnelle. Une formulation centrée
sur le clivage à cet égard tient compte uniquement de l’agressivité pathologique et de la
gestion de la destructivité dans l’explication de la PI.
Le deuxième article de la thèse est en continuité avec les idées proposées dans
l’article théorique. Il s’agit d’un article empirique dont l’objectif est d’explorer le rôle des
émotions peu mentalisées et leur association à la PI. Une étude de cas empirique à devis
longitudinal a donc été réalisée auprès d’une patiente ayant un TPB, et ce dans le cadre
d’un traitement psychodynamique d’une durée d’un an. Les processus de mentalisation des
émotions et d’intégration identitaire ont été mesurés au moyen de méthodes d’analyse du
discours. Des corrélations-croisées ont été réalisées afin d’établir des relations
séquentielles sur les variables à l’étude et observer leur covariation dans le temps. La
mentalisation de la tristesse uniquement était associée à une meilleure intégration de
l’identité à la fin du traitement, et les deux processus évoluaient de façon conjointe dans le
temps. Les résultats de l’étude semblent ainsi suggérer que la souffrance liée à une perte
est le type de souffrance le plus associé à la PI. Ce qui permet d’émettre l’hypothèse que
la souffrance causée par une perte est plus susceptible d’entraîner une mise à l’écart de
parties de soi.
La thèse se conclut par une discussion des principaux résultats de l’étude à la
lumière des idées formulées dans l’article théorique. En considérant la dissociation dans la
compréhension des principaux enjeux identitaires du TPB, il est possible d’élargir la vision
du changement thérapeutique, notamment en incluant la contribution des processus de
mentalisation dans le développement d’une identité plus intégrée. / Borderline personality disorder (BPD) reflects major disturbances in personality
functioning that can be placed on two main poles: a disturbance in self-functioning (identity
and self-direction) and a disturbance in interpersonal functioning (empathy and intimacy).
Identity integration is a dimension of self-functioning, referring to a clear and coherent
self-image, the ability to regulate oneself, the ability to establish boundaries between
oneself and others, and stable self-esteem. In BPD, identity disturbance (ID) is expressed
by chronic oscillation between extreme, contradictory, and polarized states of self,
accompanied by marked psychological suffering.
Dissociation is one of the mechanisms involved in explaining a lack of integration in the
experience of the self. Dissociative mechanisms serve to keep out of consciousness painful
emotional states that threaten the cohesion and psychological integrity of the individual.
On the other hand, the sidelining of painful or threatening emotions undermines the
processes of symbolization and linking needed to transform emotional experience into
tolerable mental experience that can be assimilated into a sense of self. For these reasons,
within the framework of contemporary psychoanalytic theories, the contradictory states
dominated by negative affectivity that characterize ID in BPD are conceptualized as the
consequence of a failure of mentalizing processes to contain and metabolize emotional
experience.
The aim of this thesis is to further clarify the contribution of dissociation and poorly
mentalized negative emotions within the understanding of ID in BPD. Currently, the
dominant conceptualization of identity issues in BPD is based on Kernberg's formulation
in which splitting is the main mechanism underlying ID. The first article of the thesis is
conceptual in nature and aims to highlight the advantages of employing dissociation to
conceptualize the main issues of identity instability in BPD, contrasting them with the
conceptual limitations of splitting. By including dissociation in the understanding of ID, it
becomes possible to explain the presence of the poorly mentalized emotional states which
characterize the intense psychological suffering associated with feelings of personal
incoherence. A splitting-centered formulation in this respect takes account only of
pathological aggression and destructiveness management in the explanation of ID.
The second article of the thesis is in continuity with the ideas proposed in the
theoretical article. It is an empirical article whose aim is to explore the role of poorly
mentalized emotions and their association with ID. A longitudinal empirical case study was
conducted with a BPD patient, as part of a year-long psychodynamic treatment.
Mentalization of emotions and identity integration processes were measured using
narrative analysis methods. Cross-correlations were performed to establish sequential
relationships on the variables under study and observe their covariation over time.
Mentalization of sadness alone was associated with better identity integration at the end of
treatment, and both processes covaried over time. The results of the study thus seem to
suggest that suffering associated with loss is the type of suffering most associated with ID.
This suggests that the suffering caused by loss is more likely to result in a disconnection of
parts of the self.
The thesis concludes with a discussion of the main findings of the study in the light
of the ideas formulated in the theoretical article. By considering dissociation in the
understanding of the main identity issues in BPD, it is possible to broaden the vision of
therapeutic change, notably by including the contribution of mentalizing processes in the
development of a more integrated identity.
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De l’interpersonnel à l’intrapsychique : étude longitudinale et comparative des dysfonctionnements interactifs, de l’attachement puis du devenir narratif et du fonctionnement psychique des enfants de mères présentant un trouble de personnalité borderline/état-limite / From the interpersonal to the intrapsychic : longitudinal and comparative study of interactive failures, of attachment, then of the narratives and of the psychological functioning of children of mothers with borderline personality disorderGenet, Marie-Camille 29 September 2012 (has links)
Cette étude constitue un suivi longitudinal prospectif d’une cohorte de dyades de mères présentant un trouble de personnalité borderline avec leur enfant, dans une approche comparative avec unepopulation contrôle de dyades avec des mères sans trouble psychique. Elle a pour but d’éclairer le fonctionnement intrapsychique des mères et des bébés par l’étude des interactions précoces entre les mères borderline et leur bébé de trois mois. La grossesse représente une véritable crise identitaire et narcissique nécessitant un réaménagement des imagos maternels. Celui-ci ébranle l’identité de ces mères borderline déjà fragilisée par un narcissisme défaillant. Le bébé impose une relation de dépendance de laquelle la mère ne peut s’extraire. Les interactions précoces entre ces mères et leur bébé sont décrites comme étant teintées par l’intrusivité et la répétitivité, et reflètent leur incapacité à s’accorder aux rythmes propres et aux mouvements affectifs de leur enfant. Elles seraient en difficulté au sein d’un partage intersubjectif troublé pour aider le bébé à réguler ses émotions. Cette étude a aussi pour but d’éclairer la manière dont les comportements d’attachement de ces enfants, à 13 mois, s’ancrent dans la particularité de ces dysfonctionnements interactifs. L’évaluation des représentations d’attachement chez ces enfants, âgés de 4 à 8 ans, met en lumière différentes évolutions dans la qualité de leur attachement. Enfin, une approche psychodynamique de leurs récits, au test des histoires à compléter, éclaire les particularités de leur fonctionnement psychique. / This study comprises a prospective longitudinal exploration of a cohort of mother-child dyads with mothers with borderline personality disorder, compared with a control group of dyads in which mothers don’t display any psychological disorder. The aim of this study is to elucidate the early intrapsychic functioning of these mothers and infants through the study of the early interactions between these borderline mothers and their three-month-old infants. Pregnancy represents a powerful crisis, both of identity and narcissism, necessitating a reorganization of the maternal imago. It weakens the identity of mothers suffering from borderline personality disorder who are already debilitated by a failing narcissism. The infant imposes a relationship of dependence on its mother, from which she cannot extricate herself. The early mother-infant interactions are described as being imbued with intrusion and repetition, which reflect the mother’s incapacity to attune herself to the distinct rhythms and emotional movements of her child. They show difficulties at the heart of a troubled sharing of intersubjectivity to help the infant to regulate its emotions. This study endeavours to expound the way in which the attachment behaviours of these 13 month-old infants are embedded in the distinctive features of these dysfunctional interactions. The evaluation of the attachment representations of these children, aged from 4 to 8 years, draws light on different evolutions in the quality of their attachment. Ultimately, a psychodynamic approach of their narratives during the Attachment Story Stem Battery reveals the features of their psychological functioning.
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