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Le Delta du Rhin de César à Julien : les représentations d'un environnement deltaïque aux frontières du monde romainSimard Morin, Mélissa 20 April 2018 (has links)
Dans le grand ensemble géographique de l’Empire romain, la région du delta du Rhin demeurait une zone marginale, aux frontières du monde connu : son environnement deltaïque et son éloignement du centre méditerranéen attisaient son caractère sauvage et méconnu. Néanmoins, pendant plus de quatre siècles, la région des embouchures rhénanes fut incluse dans le vaste empire de Rome, hôte d’une occupation humaine dynamique. L’historien s’intéressant au delta du Rhin à l’époque romaine sera toutefois rapidement confronté à des sources classiques insuffisantes, subjectives, généralement l’œuvre de témoins indirects. Plusieurs chercheurs choisissent ainsi de se tourner vers un matériel archéologique jugé plus fiable, plus au diapason des réalités régionales. Or, le décalage entre témoignages littéraires et données matérielles, loin d’entraîner un désaveu des auteurs anciens, offre un angle d’approche prometteur puisque, en réalité, les représentations véhiculées dans les sources littéraires anciennes constituent non pas un reflet réaliste de la situation régionale, mais bien un reflet réaliste des représentations que se faisait Rome de la situation régionale. La position périphérique du delta du Rhin, loin du centre méditerranéen, aux limites de l’œkoumène, participa ainsi à la construction dans la société gréco-romaine d’une image déformée de la région, une image qui exacerbait l’hostilité de l’environnement naturel, qui exagérait l’austérité de l’occupation humaine, qui surestimait l’assujettissement des hommes aux contraintes du milieu. Cette étude montre ainsi que les représentations romaines de l’environnement deltaïque permettent de mieux saisir la nature de l’occupation régionale, la vision romaine des populations locales ainsi que les interactions des hommes avec un milieu naturel caractérisé à la fois par sa situation deltaïque et frontalière. Elle exploite de façon novatrice le concept de représentations et crée un dialogue fécond entre sources historiques et données paléoenvironnementales. / Among the Roman Empire’s great geographical reach, the Rhine delta area remained a marginal zone, at the frontier of the known world : its deltaic environment and its remoteness from the Mediterranean center emphasized its savage and obscure character. Nevertheless, during more than four centuries, the Rhine delta area was included in the vast Roman Empire, host of a dynamic human occupation. An historian interested by the Rhine delta area during the Roman era will, however, rapidly be confronted by insufficient and subjective classical sources which are generally the work of indirect witnesses. Many researchers choose therefore to turn themselves toward archaeological material considered as more reliable, a more accurate depiction of regional realities. Yet, discrepancies between literary testimonies and material data, far from resulting in the rejection of ancient authors, offer a promising approach angle because, in truth, representations conveyed by ancient literary sources do not constitute a realistic reflection of the regional situation but do constitute a realistic reflection of Rome’s representations of the regional situation. The Rhine delta’s peripheral position, far from the Mediterranean center, at the limit of the oikoumene, contributed to the construction of a deformed image of the region within Greco-Roman society, an image which exacerbated the natural environment’s hostility, which exaggerated the human occupation’s austerity, which overestimated the subjection of men to the area’s constraints. This study thus demonstrates that Roman representations of the deltaic environment allow a better understanding of the regional occupation’s nature, the Roman vision of local populations as well as the interactions of men with a natural environment characterized by both its deltaic and frontier situation. The study innovates in its use of the concept of representations and creates a fertile dialogue between historic sources and paleoenvironmental data.
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Etude microclimatique et pédologique de l'effet de lisière en Cuvette centrale congolaise: impact écologique de la fragmentation des écosystèmes :cas des séries Yangambi et Yakonde à la région de Yangambi, R.D. CongoAlongo Longomba, Sylvain 05 July 2013 (has links)
L’occupation du sol en zone forestière de Yangambi dans la Cuvette centrale congolaise (RDC) change rapidement et la fragmentation forestière liée à l’agriculture itinérante sur brûlis est devenue l’un des processus dominant la dynamique paysagère. La présente étude s’est fixée comme objectif de suivre une approche microclimatique en transects pour déterminer la zone de lisière entre les jachères herbeuses et les forêts denses, et ce, afin de mieux comprendre les réponses des propriétés physico-chimiques du sol aux changements d’occupation du sol et à la fragmentation forestière. Deux zones les plus appréciées par les paysans pour leurs exploitations agricoles ont été choisies en fonction des unités pédologiques existantes :la série Yangambi et la série Yakonde. Des échantillons non perturbés du sol de 0-10, 10-20 cm, 20-30 cm et perturbés de 0-20 cm ont été prélevés dans les différentes occupations de sols après la détermination de la zone de lisière. Notre démarche a consisté à comparer les propriétés de sols identiques au plan de leur pédogenèse, sous jachère herbeuse, sous lisière et sous couvert forestier, de façon à quantifier l’effet de lisière sur les propriétés des sols, pour mieux connaître les conséquences édaphiques de la fragmentation des forêts par l’agriculture itinérante sur brûlis. <p>Les résultats obtenus ont montré que la zone de lisière entre les jachères et les forêts denses a une largeur de 70 m pour la série Yangambi et 68 m pour la série Yakonde. Les variations microclimatiques de la lisière en terme de température de l’air, sont intermédiaires (moyenne, minima et maxima) entre celles des jachères herbeuses et des forêts denses. La fragmentation des forêts par l’agriculture itinérante sur brûlis modifie profondément les propriétés physico-chimiques de sols dans les couches superficielles. Un des effets de changements d’occupation du sol et de la fragmentation est la présence d’horizons superficiels à texture sableuse au niveau des jachères herbeuses et des lisières forestières. La densité apparente et la conductivité hydraulique ont subit une importante dégradation sous les jachères herbeuses. A l’inverse, la lisière forestière assure une bonne structure conservatrice du sol (faible densité apparente et bonne conductivité hydraulique). Le sol des forêts denses présente des bonnes propriétés physiques et de ce fait, est pris comme référence à partir duquel les effets de dégradation physique du sol peuvent être appréciés. <p>Le potentiel chimique du sol (pH, phosphore assimilable, le taux de saturation en bases et la CECE) est meilleur au niveau des jachères herbeuses et des lisières forestières par rapport aux forêts denses suite à la pratique du brûlis qui permet de restituer au sol une fraction de la minéralomasse forestière par les cendres. Les teneurs en carbone et azote totaux du sol ont été significativement plus élevées sous les lisières forestières que sous les jachères herbeuses et les forêts denses. Les résultats de l’indice de Kamprath ont montré que, les lisières, en plus de contribuer à l’accroissement de carbone organique du sol, tendent à diminuer la toxicité aluminique de sols étudiés. A l’inverse, l’étude a mis en évidence une toxicité aluminique plus élevée sous la jachère herbeuse de la série Yangambi que sous la lisière. En parallèle, nous avons observé une baisse des teneurs en fer sous toutes les jachères et les lisières forestières. <p>Les pratiques de jachères cultivées et d’agroforesterie s’avèrent incontournables pour enrichir ces sols en matière organique, limiter l’érosion liée au brûlis afin de freiner le lessivage des nutriments, éviter le compactage du sol et assurer le maintien à long terme d’une bonne structure conservatrice du sol.<p><p>In the forest zone of Yangambi, located in the Central Congo Basin (DRC), land use is changing rapidly and forest fragmentation due to slash and burn agriculture has become one of the dominant processes of landscape dynamics. This study's main goal is to apply a microclimatic approach in transects to determine the edge area between the fallow grasslands and dense forests, and, in order to better understand the responses of the soil physico-chemical properties to changes in land use and forest fragmentation. Two most popular areas used by farmers have been selected on the basis of the existing soil units: the Yangambi and Yakonde series. Undisturbed soil samples at depths of 0-10 cm, 10-20 cm, 20-30 cm and the disturbed at 0-20 cm were collected from different the land use types after detecting the edge area. Our approach was to compare the properties of identical soils based on their genesis, under grass fallow, edge and forest cover, so as to quantify the effect of edge on the soil properties, to better understand the edaphic consequences of the forest fragmentation by slash and burn shifting cultivation. <p>The results showed that the edge area between fallow and dense forests has a width of 70 m for the Yangambi series and 68 m for the Yakonde series. Microclimatic variations of the edge in terms of air temperature are intermediate (average, minimum and maximum) between grass fallows and dense forests. The fragmentation of forests by slash and burn shifting cultivation profoundly modifies the physico-chemical properties of soils in the surface layers. One of the effects of changes in land use and fragmentation was the presence of surface layers with more sandy texture in the fallow grassland and forest edges. Bulk density and hydraulic conductivity undergo an important degradation under grass fallows. In contrast, the forest edge ensures a maintenance of the soil structure (low bulk density and good hydraulic conductivity). Dense forest soil has thus good physical properties and therefore is taken as the reference from which the effects of soil physical degradation can be appreciated. <p>The chemical potential of the soil (based on pH, available phosphorus, base saturation and CECE) is better in the grass fallows and forest edges compared to dense forests due to the practice of slash and burn which allows restoration by adding nutrients to the soil through the ashes. The carbon and total nitrogen in the soil were significantly higher under forest edges than in fallow grasslands and dense forests. The results of the-Kamprath index shows the edges, in addition to contributing to an increase in soil organic carbon, tend to decrease the aluminium toxicity of studied soils. By contrast, the study revealed a higher aluminium toxicity under fallow grassland on the Yangambi series that under the edge and the forest. In parallel, we observed a decrease in iron contents in all fallow lands and forest edges. <p>The practices of cultivated fallows and agroforestry are proving unavoidable for enriching these soils in organic material, to reduce erosion related to slash and burn in order to curb the leaching of nutrients, to avoid soil compaction and to maintain a long-term well developed soil structure.<p><p> / Doctorat en Sciences agronomiques et ingénierie biologique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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