La question territoriale et celle de la régionalisation sont devenues deux paradigmes centraux tant pour les pouvoirs politiques que pour les spécialistes des sciences humaines et sociales. En Afrique, le croisement de ces deux réalités renvoie inévitablement aux territoires, aux identités, aux Etats, à la mondialisation et au développement de phénomènes nouveaux (trans-nationalisation). Pour les chercheurs, l’étude de ces phénomènes soulève toute une batterie de préoccupations conceptuelles et méthodologiques, alors que pour les décideurs, elle renvoie à des enjeux géopolitiques et à des opportunités économiques. Dans la question territoriale, les soucis de mise en ordre sont traduits par les politiques d’aménagement du territoire dit « communautaire », et ceux de responsabilité et de libertés sont incarnés par les politiques de libre circulation des personnes et biens avec comme force politique, l’harmonisation des normes. Pour ce qui est des processus de régionalisation, la question des échelles d’intervention et des modèles à promouvoir est plus que préoccupante après l’échec de ce qui est appelé intégration par le haut. Les bouleversements socio-économiques dans l’Afrique contemporaine poussent les sociétés à effectuer un lien nouveau entre les situations locales et globales sans passer par l’étape autrefois nécessaire du national. Ce sont là deux dimensions spatiales que l’on retrouve parfaitement en Afrique de l’ouest à la fois espace morcelé et espace d’intégration avancée. Les Rivières du Sud sont un territoire où les espaces frontaliers jouent ce rôle économique et social plus que politique. Dès lors l’activité socio-économique peut-elle entraîner le politique ? Les espaces frontaliers, par ailleurs de riches capharnaüms, regroupant une multitude d’acteurs, jouent ce rôle. La frontière en elle-même est en constante mutation. Les changements qu’elle subit sont de divers ordres : social, économique, politique et même géographique. Le commerce, les mouvements, les liens sociaux et culturels constituent les éléments factuels à la base de la décomposition de l’objet spatial frontière. Ils forment des invariants qui, empiriquement s’observent en premier. La synergie entre les réseaux et les territorialités qui en découlent est un avantage pour le commerce et la régionalisation par le bas. Mais l’aménagement du territoire et la coopération transfrontalière qui constituent le lien entre les différentes entités sont encore embryonnaires. / The territorial and regionalization question become two central paradigms for the political powers and the specialists of the human and social sciences. In Africa, the link between these two realities refers inevitably to territories, identities, States, globalization and to the development of news phenomena (trans-nationalization). For the researchers, the study of these phenomena raises a whole series of conceptual and methodological preoccupations, while for the decision-makers; it refers to geopolitical and economic opportunities. In the territorial question, the arrangement worries are translated by town and country planning policies known under the name of "communitary", and those of responsibility and liberties are traduced by the policies of free movement of people and goods, the harmonization of the standards. In terms of regionalization processes, the question of the scales and models of intervention to be promoted is more than alarming after the failure of what is called integration from the bottom. The socioeconomic changes in contemporary Africa lead societies to do make new link between the local and global situations without crossing by the formerly necessary national stage. These are two spatial dimensions that are found perfectly in western Africa, both fragmented and advanced integration space. Africa is also a continent where the border areas play important economic and social role more than political one. Can the socio-economic activity consequently involve the policy? Border areas which are also rich shambles, grouping a multitude of actors, play this role. The border itself is in constant transformation. The changes which it undergoes are of different levels: social, economic, political and even geographical. Trade, movements, social and cultural links are the factual elements that cause the decomposition of the border. They are invariants that are empirically observed first. The synergy between networks and the territorialities is an advantage for trade and regionalization from below.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013BOR30045 |
Date | 24 June 2013 |
Creators | Sanka, Jean-Louis |
Contributors | Bordeaux 3, Retaillé, Denis |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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