La question posée dans ce mémoire de recherche-création découle d’une première réflexion sur l’écriture du deuil : Est-il possible de prendre la parole pour dire une histoire, la nôtre, mais surtout celle de l’autre et quels en sont les effets perceptibles sur le souvenir et la mémoire ? Dans la partie essai, nous nous intéressons aux modalités de l’écriture du deuil dans La place d’Annie Ernaux et dans L’orphelin de Bergounioux. Nous nous intéresserons dans un premier temps à la poétique de ces deux auteurs avant d’entrer plus avant dans notre réflexion sur l’écriture de la mémoire qui traverse de manière différente ces deux romans. Dans cette partie, nous nous appuyons sur les théories et notions de Paul Ricoeur, de Tzvetan Todorov et de Pierre Nora dans l’idée d’explorer les liens possibles avec les procédés à l’œuvre dans le récit. Enfin, nous explorons aussi le problème de la quête identitaire et de l’héritage tel qu’il se présente dans le récit de filiation en appuyant notre réflexion sur les écrits de Dominique Viart. La mémoire et sa conservation sont au centre des préoccupations qui précèdent la création. Suspendu(e) est un récit dont la forme tient à la fois de la nouvelle et du roman. Il s’inscrit dans les préoccupations appartenant au genre du récit de filiation tel que présenté par Dominique Viart. À ce titre, il s’interroge sur la trace et sur l’origine. Il se compose de deux parties. La première, plus narrative, raconte les événements de la mort de mon père ; le point de rupture. La seconde partie est plus éclatée. Elle se compose de fragments de vie qui sont à la fois des souvenirs et des traces interprétées (vidéos, photographies).
Mots clés : Filiation, deuil, témoignage, mémoire, souvenir, écriture de soi, père, Annie Ernaux, Pierre Bergounioux. / The question in this research-creation comes from a first reflection on the writing of mourning: Is it possible to tell a story, my story, but especially the story of the other and what are the effects on the memory? In the research section, we focus on the modalities of the writing of mourning in La place by Annie Ernaux and L’orphelin by Pierre Bergounioux. Initially, we focus on the poetics of these two authors before to go further and question the writing on memory in the two novels. In this part, we relied on the theories and concepts of Ricoeur, Todorov and Nora in the idea of exploring possible links with the processes at work in the narrative. Finally, we are also exploring the issue of the search for identity and heritage as presented in the narrative filiation, we will support our reflection on the writings of Dominique Viart. Memory and its preservation are the main concern before the creation. Suspendu(e) is a narrative whose form both the new and the novel. It is part of the concerns of the narrative filiation as presented by Dominique Viart. As such, it reflects on the trace and origin. It consists in two parts. The first, more narrative, tells my father's death event; the breaking point. The second part is more fragmented. It consists of fragments of life that are both memories and interpreted traces (videos, pictures).
Key words : mourning, testimony, memory, self-writing, father, Annie Ernaux, Pierre Bergounioux.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/18715 |
Date | 08 1900 |
Creators | Primeau, Sabrina |
Contributors | Larrue, Jean-Marc |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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