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Inventaire et valorisation d'un fonds à partir d'un don d'archives les publications du Collège de Pataphysique à la bibliothèque de l'Arsenal /Boutet, Alexandre Roux-Fouillet, Jean-Paul. January 2007 (has links) (PDF)
Mémoire d'études diplôme de conservateur des bibliothèques : Bibliothéconomie : Villeurbanne, ENSSIB : 2007. / Texte intégral. Bibliogr. f. 70-71.
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Conjoncture et transformation dans Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien, d'Alfred Jarry /Simard, Sébastien, January 2002 (has links)
Thèse (M.E.L.) -- Université du Québec à Chicoutimi, 2002. / Bibliogr.: f. 109-111. Document électronique également accessible en format PDF. CaQCU
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L'hagiographie pataphysique : enjeux de l'ethos dans les Vies de Saints du CalendrierBonenfant, Charles 02 1900 (has links)
Forme littéraire développée dès les débuts du IVe siècle, l’hagiographie, plus tard sanctionnée par l’Église catholique romaine, se déploie avec tout le rituel et le décorum requis par le genre institué, dévoilant les modalités du savoir et du croire qui la distingue. Cette forme fixe fut réactivée, contre toute attente, dans une somme étoffée durant la seconde moitié du XXe siècle par le Collège de ‘Pataphysique, aréopage de philosophes, littérateurs et plasticiens, qui n’est pas un conclave d’excentriques, pas davantage qu’un nouvel « isme », mais une institution qui résolument emblématise la Science. Ce réemploi générique de l’hagiographie est caractérisé par une hétérogénéité bien peu canonique s’inscrivant dans une continuité problématique par rapport au sous-texte.
Une première traversée du Calendrier inviterait à croire à une entreprise parodique et iconoclaste. La parodie, qui est aussi une imitation, pose un problème de visée. Le second degré de Gérard Genette implique deux grands régimes discursifs : le sérieux (le sérieux proprement dit et le satirique) et le ludique. Ces régimes nous ont été utiles pour arrimer la question de l’humour. Il y a là en somme deux possibilités, soit la parodie sérieuse conduisant à ridiculiser l’hagiographie et le Calendrier des Saints qui seraient sérieusement visés, néantisés, tournés en dérision; soit la parodie ludique, à portée nulle, simple jeu, farce farfelue, « pour rire ». Or, nous avons tenté de démontrer dans ce mémoire que, même s’il y a lieu d’avancer des arguments en faveur de l’un et de l’autre type de parodie, le partage ne fonctionne pas, précisément peut-être parce qu’il est possible de montrer à la fois que c’est sérieux et pas sérieux. Dans un troisième temps, on peut aussi faire la démonstration que le pas-sérieux est sérieux. Les jeux de mots, d’homophonie n’engagent-ils pas le Verbe? L’imitation impossible ne réfléchit-elle pas les imitabile de la Sainte Église?
La situation énonciatrice tributaire de l’hagiographie pataphysique est non différentiable d’un souci de didactisme qui place la composante moralisatrice au centre des enjeux discursifs. Elle induit de ce fait des attentes en matière d’ethos consistant à mettre au même diapason une représentation sociale de l’énonciateur et une représentation intradiscursive au ton didactique. Elle adjoint un autre ton, savant celui-là, érudit, qui vient défaire la belle convergence et fait disjoncter la rhétorique du genre. Cette rhétoricité problématique de l’hagiographie pataphysique a été abordée sous l’angle de l’ethos. L’ethos est l’instance de validation par laquelle nous renvoyons non pas au caractère de l’orateur, mais, suivant en cela Dominique Maingueneau, au type de parole engendrée par le discours et qui, en retour, rend ce discours crédible. Que devient cette instance lorsque la visée persuasive du discours est remise en question, que l’ethos se démultiplie de façon hétérogène sans véritablement assurer la cohésion du propos ni garantir sa portée? La parodie posant incidemment un problème de visée, est-ce du côté d’un ethos parodique que se trouve la réponse? Il nous a convenu de mesurer, d’articuler, de déplacer cette postulation. Nous nous sommes saisi, pour les besoins de notre argumentation, d’une discipline historiquement lourde d’investissement théorique, soit la rhétorique. Celle-ci constitue à la fois une méthode de composition d’un discours reposant sur des lieux susceptibles de susciter l’adhésion et l’émulation de l’énonciataire et une méthode d’analyse.
Guidé par une définition étendue du texte, traversant les littératures non narrative et narrative, il nous a importé enfin de restituer la pratique cymbaliste à partir d’un corpus qui est resté l’apanage du « seul » pataphysicien. Nous nous sommes ainsi situé dans l’horizon plus global de la réceptivité d’un discours qui évacue l’idéologique, qui jamais ne se laisse saisir tout à fait, ni enferrer par le fétiche du sens au profit des potentialités qu’il recèle, et cela à partir d’axiomes arbitraires soumis à l’unique exigence de cohérence interne. / Hagiography, a literary form dating back to the beginnings of fourth century Christianism, and later sanctioned by the Roman Catholic Church, exhibits itself with all the ritualistic devices and decorum requisite to the genre, displaying the full intricacies of its knowledge and beliefs in the process. It was unexpectedly given new life by an extensive body of work put forth, in the second half of the 20th century, by the Collège de ‘Pataphysique (or ‘Pataphysics), a gathering of philosophical and literary minds. The Collège intended to be an institution dedicated to the emblematization of Science, something other than a conclave of eccentrics or a mere new “ism”. This generic reuse of hagiography exhibits a singular heterogeneity, which, far from being canonical, is part of a continuation, a problematic element vis-à-vis the subtext.
Upon reviewing the Calendar of the Saints, one could conclude that this collective work is little more than a parodical and iconoclastic enterprise. But parody, a form of imitation, raises the issue of scope. Gérard Genette’s Second degree refers to two main types of discourse: the serious -what is serious per say and what is satirical-, and the playful. This approach proved useful when tackling the matter of humour. There are, in fact, two alternatives: serious parody, which would deride hagiography and the Calendar of the Saints, or playful parody, a simple game, a farce with no actual scope, “just for fun”. While a valuable argument can be made for either option, we will attempt to demonstrate that a distinction between the two is in fact impossible, precisely because it is possible to prove that it is both serious and not serious. Ultimately, we can also demonstrate that the not-serious is serious. After all, isn’t it true that puns and homophony both involve the Word? And doesn’t the impossible imitation reflect the imitabile of the Holy Church itself?
The enunciative situation stemming from pataphysical hagiography is indistinguishable from any didactical endeavour with a moralistic component at its core. It calls for ethos, with a social representation of the enunciator as well as a didactical representation from within the discourse itself. It also takes a more scholarly tone, which disrupts the convergence and has a disjunctive effect on the rhetoric of the genre. We chose to approach the “rhetorical problem” raised by pataphysical hagiography through the notion of ethos. The ethos, as a validation premise, takes us beyond the speaker’s character, in the footsteps of the likes of Dominique Maingueneau, to the type of message stemming from the discourse, making it credible. But what becomes of this premise when the discourse’s persuasive scope is put into question? When the ethos multiplies itself, preserving neither the message’s cohesion nor its scope? If parody incidentally raises the issue of scope, does the answer lie in some form of parodical ethos? We saw fit to measure, articulate and analyse this hypothesis from different angles. For the purposes of our analysis, we took on a disciplined, rhetorical approach. Although cumbersome from a theoretical standpoint, this method for creating discourse is based on elements capable of inciting both adherence from (and emulation of) the enunciator, as well as on a method of analysis.
Guided by a broader definition of the text, spanning both narrative and non-narrative literary genres, we sought to restore the cymbalistic approach from a body of work belonging solely to the pataphysician. We thus positioned ourselves in the greater setting of a discourse free of ideological considerations, that is never quite fully understood or stuck within the confines of meaning, and therefore has endless potential ; a discourse based on random axioms bound only by the requirement of internal coherence.
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Alfred Jarry, le Dieu sauvage des avant-gardes / Alfred Jarry, the Savage God of the Avant-GardeGonzalez Menendez, Maria 28 September 2012 (has links)
Alfred Jarry est connu en tant qu’écrivain, poète et dramaturge, comme le créateur d’Ubu roi, du théâtrede l’absurde et d’opéras bouffes. Personnalité farouche, extravagante, sauvage, il fut admiré par l’avantgarde,que ce soit par Apollinaire, Marinetti, Tzara, Breton, mais aussi par de nombreux artistes.Cependant, Alfred Jarry reste aujourd’hui un inconnu de l’histoire de l’art.L’objet de cette recherche est de découvrir l’autre facette d’Alfred Jarry, celle de l’artiste, du critiqued’art, de l’esthète, du prophète et de comprendre la place de l’art dans sa vie et son influence sur lemilieu et la production artistique avant-gardiste. Au cours de cette étude nous chercherons à savoirpourquoi tant d’artistes divers, issus de différentes générations, lui ont rendu hommage tout au long duXXe siècle. Mais aussi pourquoi Jarry et sa créature Ubu sont devenus les fétiches créatifs d’artistescomme André Derain, Pablo Picasso et Joan Miró. La question se pose enfin de savoir pourquoi AndréBreton voit en Alfred Jarry un initiateur et un éclaireur esthétique dont le feu sauvage illumine lecheminement de l’avant-garde au XXe siècle. / Alfred Jarry was a renowned writer, poet and playwright, the famous creator of Ubu roi, he pioneeredthe Theatre of the Absurd and comic operas. Jarry’s fierce, extravagant and wild personality wasadmired by the key figures of the avant-garde such as Apollinaire, Marinetti, Tzara, Breton and otherartists alike. Nevertheless, Jarry still remains largely out of focus of current art historical research.The main objective of this survey is to uncover a different facet of Jarry’s personality that of an artist,art critic, aesthete, prophet, and to assess the role of art in his life as well as his influence on the avantgardecreative circles and its artistic outcome. This survey outlines the reasons for generations ofvarious artists paying homage to Jarry throughout the 20th century. The research uncovers the groundsfor Jarry’s and his creation Ubu’s turning into fetish-like figures for artists such as André Derain, PabloPicasso and Joan Miró. Finally we will focus on Andre Breton’s vision of Jarry as aesthetic pioneer andan innovator whose wild ideas served as a beacon to illuminate the way forward for the 20th centuryavant-garde.
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L'hagiographie pataphysique : enjeux de l'ethos dans les Vies de Saints du CalendrierBonenfant, Charles 02 1900 (has links)
RÉSUMÉ
Forme littéraire développée dès les débuts du IVe siècle, l’hagiographie, plus tard sanctionnée par l’Église catholique romaine, se déploie avec tout le rituel et le décorum requis par le genre institué, dévoilant les modalités du savoir et du croire qui la distingue. Cette forme fixe fut réactivée, contre toute attente, dans une somme étoffée durant la seconde moitié du XXe siècle par le Collège de ‘Pataphysique, aréopage de philosophes, littérateurs et plasticiens, qui n’est pas un conclave d’excentriques, pas davantage qu’un nouvel « isme », mais une institution qui résolument emblématise la Science. Ce réemploi générique de l’hagiographie est caractérisé par une hétérogénéité bien peu canonique s’inscrivant dans une continuité problématique par rapport au sous-texte.
Une première traversée du Calendrier inviterait à croire à une entreprise parodique et iconoclaste. La parodie, qui est aussi une imitation, pose un problème de visée. Le second degré de Gérard Genette implique deux grands régimes discursifs : le sérieux (le sérieux proprement dit et le satirique) et le ludique. Ces régimes nous ont été utiles pour arrimer la question de l’humour. Il y a là en somme deux possibilités, soit la parodie sérieuse conduisant à ridiculiser l’hagiographie et le Calendrier des Saints qui seraient sérieusement visés, néantisés, tournés en dérision; soit la parodie ludique, à portée nulle, simple jeu, farce farfelue, « pour rire ». Or, nous avons tenté de démontrer dans ce mémoire que, même s’il y a lieu d’avancer des arguments en faveur de l’un et de l’autre type de parodie, le partage ne fonctionne pas, précisément peut-être parce qu’il est possible de montrer à la fois que c’est sérieux et pas sérieux. Dans un troisième temps, on peut aussi faire la démonstration que le pas-sérieux est sérieux. Les jeux de mots, d’homophonie n’engagent-ils pas le Verbe? L’imitation impossible ne réfléchit-elle pas les imitabile de la Sainte Église?
La situation énonciatrice tributaire de l’hagiographie pataphysique est non différentiable d’un souci de didactisme qui place la composante moralisatrice au centre des enjeux discursifs. Elle induit de ce fait des attentes en matière d’ethos consistant à mettre au même diapason une représentation sociale de l’énonciateur et une représentation intradiscursive au ton didactique. Elle adjoint un autre ton, savant celui-là, érudit, qui vient défaire la belle convergence et fait disjoncter la rhétorique du genre. Cette rhétoricité problématique de l’hagiographie pataphysique a été abordée sous l’angle de l’ethos. L’ethos est l’instance de validation par laquelle nous renvoyons non pas au caractère de l’orateur, mais, suivant en cela Dominique Maingueneau, au type de parole engendrée par le discours et qui, en retour, rend ce discours crédible. Que devient cette instance lorsque la visée persuasive du discours est remise en question, que l’ethos se démultiplie de façon hétérogène sans véritablement assurer la cohésion du propos ni garantir sa portée? La parodie posant incidemment un problème de visée, est-ce du côté d’un ethos parodique que se trouve la réponse? Il nous a convenu de mesurer, d’articuler, de déplacer cette postulation. Nous nous sommes saisi, pour les besoins de notre argumentation, d’une discipline historiquement lourde d’investissement théorique, soit la rhétorique. Celle-ci constitue à la fois une méthode de composition d’un discours reposant sur des lieux susceptibles de susciter l’adhésion et l’émulation de l’énonciataire et une méthode d’analyse.
Guidé par une définition étendue du texte, traversant les littératures non narrative et narrative, il nous a importé enfin de restituer la pratique cymbaliste à partir d’un corpus qui est resté l’apanage du « seul » pataphysicien. Nous nous sommes ainsi situé dans l’horizon plus global de la réceptivité d’un discours qui évacue l’idéologique, qui jamais ne se laisse saisir tout à fait, ni enferrer par le fétiche du sens au profit des potentialités qu’il recèle, et cela à partir d’axiomes arbitraires soumis à l’unique exigence de cohérence interne. / ABSTRACT
Hagiography, a literary form dating back to the beginnings of fourth century Christianism, and later sanctioned by the Roman Catholic Church, exhibits itself with all the ritualistic devices and decorum requisite to the genre, displaying the full intricacies of its knowledge and beliefs in the process. It was unexpectedly given new life by an extensive body of work put forth, in the second half of the 20th century, by the Collège de ‘Pataphysique (or ‘Pataphysics), a gathering of philosophical and literary minds. The Collège intended to be an institution dedicated to the emblematization of Science, something other than a conclave of eccentrics or a mere new “ism”. This generic reuse of hagiography exhibits a singular heterogeneity, which, far from being canonical, is part of a continuation, a problematic element vis-à-vis the subtext.
Upon reviewing the Calendar of the Saints, one could conclude that this collective work is little more than a parodical and iconoclastic enterprise. But parody, a form of imitation, raises the issue of scope. Gérard Genette’s Second degree refers to two main types of discourse: the serious -what is serious per say and what is satirical-, and the playful. This approach proved useful when tackling the matter of humour. There are, in fact, two alternatives: serious parody, which would deride hagiography and the Calendar of the Saints, or playful parody, a simple game, a farce with no actual scope, “just for fun”. While a valuable argument can be made for either option, we will attempt to demonstrate that a distinction between the two is in fact impossible, precisely because it is possible to prove that it is both serious and not serious. Ultimately, we can also demonstrate that the not-serious is serious. After all, isn’t it true that puns and homophony both involve the Word? And doesn’t the impossible imitation reflect the imitabile of the Holy Church itself?
The enunciative situation stemming from pataphysical hagiography is indistinguishable from any didactical endeavour with a moralistic component at its core. It calls for ethos, with a social representation of the enunciator as well as a didactical representation from within the discourse itself. It also takes a more scholarly tone, which disrupts the convergence and has a disjunctive effect on the rhetoric of the genre. We chose to approach the “rhetorical problem” raised by pataphysical hagiography through the notion of ethos. The ethos, as a validation premise, takes us beyond the speaker’s character, in the footsteps of the likes of Dominique Maingueneau, to the type of message stemming from the discourse, making it credible. But what becomes of this premise when the discourse’s persuasive scope is put into question? When the ethos multiplies itself, preserving neither the message’s cohesion nor its scope? If parody incidentally raises the issue of scope, does the answer lie in some form of parodical ethos? We saw fit to measure, articulate and analyse this hypothesis from different angles. For the purposes of our analysis, we took on a disciplined, rhetorical approach. Although cumbersome from a theoretical standpoint, this method for creating discourse is based on elements capable of inciting both adherence from (and emulation of) the enunciator, as well as on a method of analysis.
Guided by a broader definition of the text, spanning both narrative and non-narrative literary genres, we sought to restore the cymbalistic approach from a body of work belonging solely to the pataphysician. We thus positioned ourselves in the greater setting of a discourse free of ideological considerations, that is never quite fully understood or stuck within the confines of meaning, and therefore has endless potential ; a discourse based on random axioms bound only by the requirement of internal coherence.
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Farandoles et jazz-parties des animaux : étude du "Bestiaire" dans l'oeuvre de Boris Vian / Animal's farandoles and jazz parties : study of the "bestiary" in Boris Vian's workDurand, Allison 11 June 2018 (has links)
L’animal, c’est d’abord un mouvement, une animation. Chez Vian celle-ci se présente sous bien des formes, comme dans les dessins animés. Dans son œuvre, réels ou fictifs, issus de l’imagination confinant aux êtres hybrides et aux monstres, les animaux prennent vie, partageant régulièrement les événements de l’existence des personnages humains. Avec eux le lecteur est pris dans une farandole d’animaux, allant des surprises-parties à la maladie et à la mort. Compagnons, ils vont jusqu’à acquérir le statut de personnage, adoptant même des caractéristiques et comportements propres aux hommes… Ils sont à la fois matière de l’œuvre et son langage, des « animots », à l’origine du jeu et du canular, parfois jusqu’au burlesque. Nonobstant ils révèlent une observation, une connaissance scientifique chère à l’ingénieur de l’Afnor, qui rejette cependant la norme par l’invention multiple de néologismes, de calembours et d’images. Il fait « swinguer la langue », sur un air éclaté par le rythme du jazz, poussant ainsi à bouts rimés bien des conventions, sans aller tout à fait jusqu’au surréalisme et à l’Oulipo de l’ami Raymond Queneau. Le satrape Vian est plein de fantaisie….Sa gidouille devient corne d’abondance animalière. Fable nouvelle ? Les ani-maux parlent du monde, en révèlent les cruautés et violences : monde en guerre, racisme, sadisme. De là s’installe un langage allant jusqu’à l’absurde, qui tourne à vide. Néanmoins, la poésie, comme un coup d’éclat, instant magique, traduit une innocence enfantine sur la beauté du monde, parmi lequel les animaux règnent. Ultime provocation ? En fait Vian révèle constamment à travers les animaux le paradoxe de l’homme et de l’œuvre. Entre une farandole gaie et un rythme de jazz hérité des hommes noirs, il est partagé entre un cri de bête écorchée et un chant éphémère, comme un « baiser d’escargot ». Avec ce cri qui résonne sur la toile, ou sur sa trompinette, Vian imprime sa patte à tous les arts et en voulant mettre des mots à travers les « animots/animaux », il louvoie entre un homme de feinte et un créateur de fiction. / The animal is foremost a movement, an animation. With Vian, the latter comes in many forms, like in cartoons. In his work, whether real or fictious, born from the imagination confining to hybrid beings and monsters, animals come to life, often sharing the life events of human characters. With them the reader is taken in a farandole of animals, going from celebrations to illness and death. Companions, they even gain a character status, adopting characteristics and behaviours specific to men... They are both the work's material and its language, "animots" originator of the game and the hoax, sometimes up to the burlesque. Notwithstanding they reveal an eye, a scientific knowledge dear to the Afnor engineer who nevertheless rejects the standard with the multiple inventions of neologisms, puns and images. He makes the language "swing" on a melody blown up by jazz rhythm, thus pushing to rimed limits many conventions, without extending to surrealism and friendly Raymond Queneau's Oulipo. Vian the satrap is fanciful... His "gidouille" turns into a wildlife horn of abundance. New fable? « Ani-maux » talk about the world, revealing its cruelties and violences : world at war, racism, sadism. From there sets up a language going up to the absurd, running idle. Nevertheless, poetry, like a stunning blow, a magical moment, shows a childish innocence over the world’s beauty among which animals reign. Final provocation? Actually, through animals Vian constantly reveals the paradox between the man and his work. Between a cheerful farandole and a jazz rhythm inherited from black men, he is torn between the scream of a skinned beast and an ephemeral chant, like a “snail kiss”. With this scream resonating on the canvass, or on his “trompinette”, Vian prints his hand to every arts and by willingly putting words across the “animots/animals”, he weaves between a man of diversion and a creator of fictions.
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Influence de l'iconographie duchampienne dans Les Célibataires, vingt ans plus tard, de Roberto MattaNadeau, David 03 1900 (has links)
L’alchimie, science de la manipulation des influences spirituelles par une métallurgie sacrée, et la pataphysique, esthétique pseudo-scientifique associant l'ésotérisme à l'humour, sont les deux principaux fondements idéologiques qui unissent Marcel Duchamp et Roberto Matta. Tandis que Duchamp s'intéresse déjà à l'ésotérisme dès 1910, soit près d'une vingtaine d'années avant sa rencontre avec Matta. Ce dernier aborde, dans sa production, des thèmes propres à la littérature alchimique, soit les opérations occultes, les états merveilleux de la matière et les appareils de laboratoire. De plus, les écrivains symbolistes et pseudo-scientifiques, lus par Duchamp, puis par Matta, influencent l'humour pataphysique, teinté d'ésotérisme, qui s'exprime dans la production de ces deux artistes. Ainsi, Les Célibataires, vingt ans plus tard, est une huile sur toile, réalisée en 1943, par Roberto Matta, qui représente un paysage cosmique, composé d'astres et de trous noirs, de trois alambics et d'une grande machine noire. Dans cette œuvre, Matta réinterprète très librement certains éléments du Grand verre, une peinture sur verre de Marcel Duchamp, laissée inachevée en 1923. Le présent mémoire de maîtrise étudie l'influence de l'alchimie et de l'iconographie duchampienne sur Les Célibataires, vingt ans plus tard. Dans un premier temps, cette étude vise à mettre en exergue et à examiner les influences alchimiques et pataphysiques dans l'œuvre de Matta. Dans un deuxième temps, notre mémoire vise à démontrer comment l'œuvre de Matta s'intègre dans le projet surréaliste de création d'un mythe nouveau, dans la continuité du projet duchampien. / Alchemy, the science of handling spiritual influences through sacred metallurgy, and Pataphysics, a pseudo-scientific aesthetic combining Esotericism and humor, are the two main ideological foundations uniting Marcel Duchamp and Roberto Matta. On one hand, while Duchamp already has an interest for Esotericism in 1910, that is to say, about twenty years before his first encounter with Matta. On the other hand, Matta addresses, in his production, themes specific to alchemical literature, that is to say occult operations, marvelous states of matter and laboratory equipment. Also, symbolist and pseudo-scientific writers, read by Duchamp, and then by Matta, have an influence on the pataphysical humor, permeated by Esotericism, expressed in the production of both artists. Therefore, Les Célibataires, vingt ans plus tard, is an oil on canvas, elaborated in 1943, by Roberto Matta, representing a cosmic landscape, made of stars and black holes, of three alembics and of a large black machine. In this painting, Matta very freely reinterprets some elements from the Grand verre, a painting on glass by Marcel Duchamp, left unfinished in 1923. This master thesis examines the influence of Alchemy and of the iconography of Duchamp on Les Célibataires, vingt ans plus tard. In the first part, this study aims to highlight and to examine alchemical and pataphysical influences within the work of Matta. In the second part, our thesis aims to demonstrate how the work of Matta integrates in the Surrealist project of creating a new myth, in the continuity of the project of Marcel Duchamp.
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