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Modalités fonctionnelles et évolutives des parasitoses développées par les crabes Pinnotheridae aux dépens des échinides fouisseursDe Bruyn, Colin 10 January 2011 (has links)
Ce travail s’est intéressé aux liens existant entre la stratégie d’exploitation développée par un
crustacé ectoparasite et son comportement reproductif. Le crabe Pinnotheridae Dissodactylus
primitivus exploite deux espèces Spatangidae vivant dans la Mer des Caraïbes, Meoma
ventricosa et Plagiobrissus grandis. Des approches comportementales, démographiques et
génétiques ont été adoptées afin de mettre en lumière le fonctionnement et la biologie de cette
symbiose. Par son comportement alimentaire, le crabe occasionne des lésions tégumentaires
sur ses hôtes. Celles-ci affectent la fitness de M. ventricosa, au travers de son développement
gonadique. Dissodactylus primitivus exploite ses deux espèces hôtes de façon asymétrique. La
reproduction des parasites se déroule sur les deux hôtes, alors que le recrutement ne s’effectue
que sur M. ventricosa. Ce cycle vital asymétrique du crabe serait stabilisé par la qualité et la
rareté de P. grandis. En outre, Le comportement sexuel du crabe sur M. ventricosa répondrait
aux critères de la polygynandrie à femelles mobiles. Selon ce modèle, les mâles et les
femelles se déplacent entre les hôtes à la recherche de partenaires multiples. Lors de ces
déplacements, le crabe s’aiderait de son aptitude à localiser chimiquement ses hôtes.
Néanmoins, ce mécanisme s’avère plastique et pourrait refléter l’asymétrie du cycle vital. En
effet, cette différence n’a pas d’origine génétique, car les crabes vivant au sein du site d’étude
constituent la même population quelle que soit l’espèce hôte considérée. Les marqueurs
moléculaires microsatellites mis au point dans ce travail permettront lors de futurs travaux
d’affiner les observations sur les modalités d’accouplement du crabe et d’estimer sa capacité
de dispersion.
This work aimed to highlight the relationships between the host exploitation strategy of an
ectoparasite crustacean and its mating system. The pea crab Dissodactylus primitivus exploits
two Spatangidae species living in the Caribbean Sea, Meoma ventricosa and Plagiobrissus
grandis. Behavioural, demographic and genetic approaches have been conducted to examine
the functioning and biology of this symbiosis. Owing to its feeding behaviour, the crab
wounds the host tegument. The wounds negatively affect M. ventricosa's fitness through its
gonadic development. Dissodactylus primitivus asymmetrically exploits its two host species.
The reproduction of the parasites happens on each host, but the recruitment only takes place
on M. ventricosa. The asymmetrical life cycle would be stabilised par the quality and the
scarcity of P. grandis. The mating system of crabs living on M. ventricosa would correspond
to the Pure-search polygynandry of mobile females criteria. According to this model, the
males and the females practice the host switching behaviour to find several sexual partners.
During these movements, the crab could use its chemodetection ability to locate its hosts.
However, this mechanism is plastic and presumably reflects the asymmetrical life cycle of the
crab. This difference has indeed not a genetic cause because the crabs living inside the
investigated region belong to the same population, whatever the regarded host species. In
future studies, the microsatellites markers developed for this work could be used to test the
mating system of D. primitivus and to estimate its dispersion ability.
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Macroécologie des échinides de l'océan Austral : Distribution, Biogéographie et Modélisation / Macroecology of Southern Ocean echinoids : distribution, biogeography and modelisationPierrat, Benjamin 19 December 2011 (has links)
Quels sont les grands patrons de distribution des espèces et quels sont les facteurs qui les contrôlent? Ces questions sont au cœur des problématiques macroécologiques et prennent un intérêt tout particulier au regard du réchauffement climatique global actuel. L’objectif principal de ce travail de thèse était de déterminer les patrons de distribution actuels des espèces d’oursins antarctiques et subantarctiques à l’échelle de l’océan Austral et de mettre en évidence les facteurs qui contrôlent ces distributions. La modélisation des niches écologiques d’une vingtaine d’espèces d’oursins a permis de mettre en évidence deux grands patrons de distribution : (1) un premier représenté par les espèces dont la distribution n’est pas limitée au sud du Front Polaire et s’étend des côtes antarctiques aux zones subantarctiques et tempérées froides et (2) un deuxième constitué d’espèces restreintes à la zone antarctique. Au sein de ces deux patrons, cinq sous-patrons ont également pu être défini sur la base de différences de distribution latitudinale et bathymétrique entre groupes d’espèces. Cette approche biogéographique par modélisation de niche écologique a été complétée par l’analyse de similarité de l’ensemble des faunes d’oursins, de bivalves et de gastéropodes, au niveau spécifique et générique, entre biorégions de l’océan Austral. Cette analyse démontre qu’il existe chez les oursins et les bivalves des connexions fauniques entre l’Amérique du Sud et les zones subantarctiques ainsi qu’une séparation entre l’Est et l’Ouest antarctique. Au contraire, les faunes de gastéropodes subantarctiques montrent des affinités plutôt antarctiques que sud-américaines, l’Antarctique ne formant qu’une unique province pour ce clade. Ces différences entre clades sont interprétées comme étant le résultat d’histoires évolutive et biogéographique distinctes entre oursins et bivalves d’une part et gastéropodes d’autre part. L’hypothèse d’une réponse évolutive différente des clades aux changements environnementaux survenus au cours du Cénozoïque est avancée. Enfin, l’existence de connexions fauniques trans-antarctiques est mise en évidence dans l’étude des trois clades ; celles-ci sont interprétées comme le résultat de la dislocation de la calotte ouest-antarctique et l’ouverture de bras de mer trans-antarctiques au cours du Pléistocène. Parmi les paramètres environnementaux utilisés dans la modélisation des niches écologiques, les résultats montrent que trois paramètres jouent un rôle majeur dans la distribution des oursins : la profondeur, la couverture de glace et la température des eaux de surface. Toutefois, l’importance relative de ces paramètres diffère selon les espèces d’oursins étudiées. L’étude du genre Sterechinus souligne tout particulièrement ces différences. En effet, l’espèce S. neumayeri est plus sensible aux conditions environnementales qui prédominent près des côtes antarctiques (température des eaux de surface et couverture de glace), alors que S. antarcticus semble être beaucoup moins contraint par ces mêmes paramètres. La distribution potentielle de S. antarcticus est d’ailleurs beaucoup plus étendue en latitude. Cependant, S. antarcticus n’est pas présent sur l’ensemble de son aire de distribution potentielle, ceci pouvant être expliqué alternativement par le résultat (1) de facteurs océanographiques (rôle de barrière biogéographique joué par le Front Polaire), (2) d’interactions biotiques (phénomènes de compétition inter-spécifique) et (3) du contexte temporel (colonisation toujours en cours). / What are the forcing factors and main patterns of species distribution? This question is the core of macroecological issues and is of particular interest in the present context of global warming. The main objectives of this thesis were to determine the current distribution patterns of Antarctic and sub-Antarctic echinoid species at the scale of the whole Southern Ocean and to highlight the forcing factors that control them. The ecological niche modelling of 19 echinoid species showed that distribution is mainly structured in two patterns: (1) a first one represented by species that are not limited to the south of the Polar Front and distributed from the Antarctic coasts to the sub-Antarctic and cold temperate areas, and (2) a second one with species restricted to the Antarctic area. Within these two main patterns, five sub-patterns were also identified that depend on differences in the latitudinal and depth range of species groupings. In addition to this approach of biogeography by ecological niche modelling, a similarity analysis of echinoid, bivalve and gastropod fauna between bioregions of the Southern Ocean was performed at species and genus levels. This analysis reveals faunal connections between southern South America and sub-Antarctic areas in echinoids and bivalves, along with a partition between the East and West Antarctic. On the contrary, sub-Antarctic gastropod fauna show Antarctic rather than South American affinities and the Antarctic form a sole and unique province in this clade. These differences between clades are interpreted as the result of distinct biogeographic and evolutionary histories between echinoids and bivalves on the one hand, and gastropods on the other hand. The proposed hypothesis is that clades developped different evolutionary responses to the environmental changes that occurred during the Cenozoic. Finally, in the three clades, trans-Antarctic faunal connections are shown and interpreted as a result of West Antarctic Ice Sheet collapses and the setting up of trans-Antarctic sea-ways during the Pleistocene. Among the environmental parameters used for the ecological niche modelling, results show that the three following parameters play the main part in echinoid distribution: depth, sea-ice cover and sea surface temperature. However, the relative importance of these parameters depends on the species under studies. These differences are particularly emphasized in the case study of the genus Sterechinus. The species S. neumayeri is indeed the most dependent on environmental conditions that prevail along the Antarctic coasts (sea surface temperature and sea-ice cover), while S. antarcticus doesn’t seem to be so much under the control of these parameters. Accordingly, the potential distribution of S. antarcticus in latitude is the most extended. However, S. antarcticus is not present over the whole area of its potential distribution, what can be explained as the result of either (1) oceanographic factors (role of the Polar Front as a biogeographical barrier), (2) biotic interactions (inter-specific competition) or (3) the temporal context (still ongoing colonization).
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Modalités fonctionnelles et évolutives des parasitoses développées par les crabes Pinnotheridae aux dépens des échinides fouisseursDe Bruyn, Colin 14 December 2010 (has links)
Ce travail s’est intéressé aux liens existant entre la stratégie d’exploitation développée par un crustacé ectoparasite et son comportement reproductif. Le crabe Pinnotheridae Dissodactylus primitivus exploite deux espèces Spatangidae vivant dans la Mer des Caraïbes, Meoma ventricosa et Plagiobrissus grandis. Des approches comportementales, démographiques et génétiques ont été adoptées afin de mettre en lumière le fonctionnement et la biologie de cette symbiose. Par son comportement alimentaire, le crabe occasionne des lésions tégumentaires sur ses hôtes. Celles-ci affectent la fitness de M. ventricosa, au travers de son développement gonadique. Dissodactylus primitivus exploite ses deux espèces hôtes de façon asymétrique. La reproduction des parasites se déroule sur les deux hôtes, alors que le recrutement ne s’effectue que sur M. ventricosa. Ce cycle vital asymétrique du crabe serait stabilisé par la qualité et la rareté de P. grandis. En outre, Le comportement sexuel du crabe sur M. ventricosa répondrait aux critères de la polygynandrie à femelles mobiles. Selon ce modèle, les mâles et les femelles se déplacent entre les hôtes à la recherche de partenaires multiples. Lors de ces déplacements, le crabe s’aiderait de son aptitude à localiser chimiquement ses hôtes. Néanmoins, ce mécanisme s’avère plastique et pourrait refléter l’asymétrie du cycle vital. En effet, cette différence n’a pas d’origine génétique, car les crabes vivant au sein du site d’étude constituent la même population quelle que soit l’espèce hôte considérée. Les marqueurs moléculaires microsatellites mis au point dans ce travail permettront lors de futurs travaux d’affiner les observations sur les modalités d’accouplement du crabe et d’estimer sa capacité de dispersion. / This work aimed to highlight the relationships between the host exploitation strategy of an ectoparasite crustacean and its mating system. The pea crab Dissodactylus primitivus exploits two Spatangidae species living in the Caribbean Sea, Meoma ventricosa and Plagiobrissus grandis. Behavioural, demographic and genetic approaches have been conducted to examine the functioning and biology of this symbiosis. Owing to its feeding behaviour, the crab wounds the host tegument. The wounds negatively affect M. ventricosa's fitness through its gonadic development. Dissodactylus primitivus asymmetrically exploits its two host species. The reproduction of the parasites happens on each host, but the recruitment only takes place on M. ventricosa. The asymmetrical life cycle would be stabilised par the quality and the scarcity of P. grandis. The mating system of crabs living on M. ventricosa would correspond to the Pure-search polygynandry of mobile females criteria. According to this model, the males and the females practice the host switching behaviour to find several sexual partners. During these movements, the crab could use its chemodetection ability to locate its hosts. However, this mechanism is plastic and presumably reflects the asymmetrical life cycle of the crab. This difference has indeed not a genetic cause because the crabs living inside the investigated region belong to the same population, whatever the regarded host species. In future studies, the microsatellites markers developed for this work could be used to test the mating system of D. primitivus and to estimate its dispersion ability.
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Macroécologie des échinides de l'océan Austral : Distribution, Biogéographie et ModélisationPierrat, Benjamin 19 December 2011 (has links) (PDF)
Quels sont les grands patrons de distribution des espèces et quels sont les facteurs qui les contrôlent? Ces questions sont au cœur des problématiques macroécologiques et prennent un intérêt tout particulier au regard du réchauffement climatique global actuel. L'objectif principal de ce travail de thèse était de déterminer les patrons de distribution actuels des espèces d'oursins antarctiques et subantarctiques à l'échelle de l'océan Austral et de mettre en évidence les facteurs qui contrôlent ces distributions. La modélisation des niches écologiques d'une vingtaine d'espèces d'oursins a permis de mettre en évidence deux grands patrons de distribution : (1) un premier représenté par les espèces dont la distribution n'est pas limitée au sud du Front Polaire et s'étend des côtes antarctiques aux zones subantarctiques et tempérées froides et (2) un deuxième constitué d'espèces restreintes à la zone antarctique. Au sein de ces deux patrons, cinq sous-patrons ont également pu être défini sur la base de différences de distribution latitudinale et bathymétrique entre groupes d'espèces. Cette approche biogéographique par modélisation de niche écologique a été complétée par l'analyse de similarité de l'ensemble des faunes d'oursins, de bivalves et de gastéropodes, au niveau spécifique et générique, entre biorégions de l'océan Austral. Cette analyse démontre qu'il existe chez les oursins et les bivalves des connexions fauniques entre l'Amérique du Sud et les zones subantarctiques ainsi qu'une séparation entre l'Est et l'Ouest antarctique. Au contraire, les faunes de gastéropodes subantarctiques montrent des affinités plutôt antarctiques que sud-américaines, l'Antarctique ne formant qu'une unique province pour ce clade. Ces différences entre clades sont interprétées comme étant le résultat d'histoires évolutive et biogéographique distinctes entre oursins et bivalves d'une part et gastéropodes d'autre part. L'hypothèse d'une réponse évolutive différente des clades aux changements environnementaux survenus au cours du Cénozoïque est avancée. Enfin, l'existence de connexions fauniques trans-antarctiques est mise en évidence dans l'étude des trois clades ; celles-ci sont interprétées comme le résultat de la dislocation de la calotte ouest-antarctique et l'ouverture de bras de mer trans-antarctiques au cours du Pléistocène. Parmi les paramètres environnementaux utilisés dans la modélisation des niches écologiques, les résultats montrent que trois paramètres jouent un rôle majeur dans la distribution des oursins : la profondeur, la couverture de glace et la température des eaux de surface. Toutefois, l'importance relative de ces paramètres diffère selon les espèces d'oursins étudiées. L'étude du genre Sterechinus souligne tout particulièrement ces différences. En effet, l'espèce S. neumayeri est plus sensible aux conditions environnementales qui prédominent près des côtes antarctiques (température des eaux de surface et couverture de glace), alors que S. antarcticus semble être beaucoup moins contraint par ces mêmes paramètres. La distribution potentielle de S. antarcticus est d'ailleurs beaucoup plus étendue en latitude. Cependant, S. antarcticus n'est pas présent sur l'ensemble de son aire de distribution potentielle, ceci pouvant être expliqué alternativement par le résultat (1) de facteurs océanographiques (rôle de barrière biogéographique joué par le Front Polaire), (2) d'interactions biotiques (phénomènes de compétition inter-spécifique) et (3) du contexte temporel (colonisation toujours en cours).
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Modalités fonctionnelles et évolutives des parasitoses développées par les crabes Pinnotheridae aux dépens des échinides fouisseursDe Bruyn, Colin 14 December 2010 (has links) (PDF)
Ce travail s'est intéressé aux liens existant entre la stratégie d'exploitation développée par un crustacé ectoparasite et son comportement reproductif. Le crabe Pinnotheridae Dissodactylus primitivus exploite deux espèces Spatangidae vivant dans la Mer des Caraïbes, Meoma ventricosa et Plagiobrissus grandis. Des approches comportementales, démographiques et génétiques ont été adoptées afin de mettre en lumière le fonctionnement et la biologie de cette symbiose. Par son comportement alimentaire, le crabe occasionne des lésions tégumentaires sur ses hôtes. Celles-ci affectent la fitness de M. ventricosa, au travers de son développement gonadique. Dissodactylus primitivus exploite ses deux espèces hôtes de façon asymétrique. La reproduction des parasites se déroule sur les deux hôtes, alors que le recrutement ne s'effectue que sur M. ventricosa. Ce cycle vital asymétrique du crabe serait stabilisé par la qualité et la rareté de P. grandis. En outre, Le comportement sexuel du crabe sur M. ventricosa répondrait aux critères de la polygynandrie à femelles mobiles. Selon ce modèle, les mâles et les femelles se déplacent entre les hôtes à la recherche de partenaires multiples. Lors de ces déplacements, le crabe s'aiderait de son aptitude à localiser chimiquement ses hôtes. Néanmoins, ce mécanisme s'avère plastique et pourrait refléter l'asymétrie du cycle vital. En effet, cette différence n'a pas d'origine génétique, car les crabes vivant au sein du site d'étude constituent la même population quelle que soit l'espèce hôte considérée. Les marqueurs moléculaires microsatellites mis au point dans ce travail permettront lors de futurs travaux d'affiner les observations sur les modalités d'accouplement du crabe et d'estimer sa capacité de dispersion.
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Structure et rôle du caecum gastrique des échinides détritivores: étude particulière d'Echinocardium cordatum, Echinoidea: Spatangoida / Structure and role of the gastric caecum in deposit-feeding echinoids, Echinoidea: Spatangoida, Echinocardium cordatum: a case studyRolet, Gauthier 14 September 2012 (has links)
Les spatangoïdes (échinides détritivores fouisseurs) possèdent un volumineux caecum qui s’ouvre au début de l’estomac, le caecum gastrique. Ce caecum est ‘distendu’ :il est toujours gorgé d’un liquide incolore dont la nature est inconnue. Les sédiments ingérés par ces oursins et qui occupent le reste du tube digestif, ne pénètrent jamais dans le caecum. La fonction du caecum gastrique n’est pas claire: il sécréterait des enzymes dans l’estomac, serait un site d’absorption, ou encore abriterait une microflore cellulolytique. En prenant pour modèle l’un des échinides fouisseurs les plus étudiés, Echinocardium cordatum, ce travail tente d’élucider le rôle du caecum gastrique, et s’intéresse plus particulièrement à l’étude de son contenu.<p>Les résultats indiquent que le caecum gastrique d’E. cordatum contient de l’eau de mer. L’entrée d’eau de mer dans le caecum a été visualisée en la colorant et des caractéristiques communes au liquide caecal et à l’eau de mer environnante ont été observées: une même osmolarité, les mêmes particules détritiques en suspension et les mêmes communautés bactériennes. Le caecum gastrique contient de la matière organique en suspension (détritus, bactéries transitoires); il est également absorbant. Ses capacités d’absorption ont été comparées à celles de l’estomac et de l’intestin grâce à un dispositif expérimental particulier :les chambres de Ussing. Les résultats ont montré que les entérocytes du caecum et de l’intestin participent davantage au transfert de glucose vers la cavité coelomique que ceux de l’estomac.<p>Un schéma de la circulation de l’eau de mer dans le tube digestif est proposé. L’eau de mer qui circule à la surface du corps de l’oursin et qui provient de la surface des sédiments atteint la cavité buccale, une circulation entretenue par la ciliature des clavules (piquants ciliés). Le péristaltisme de l’œsophage et celui du siphon assurent l’entrée d’eau de mer dans le tube digestif. Une partie de cette eau entre dans le siphon qui l’amène dans l’intestin d’où elle est entraînée à l’extérieur avec le bol alimentaire. L’eau de mer qui n’est pas prélevée par le siphon peut atteindre l’entrée du caecum gastrique. Un système de gouttières a été mis en évidence à l’entrée du caecum. Il s’étend de l’estomac au début du caecum où les gouttières sont flagellées, et acheminerait l’eau de mer dans la lumière caecale. Les différences de pression osmotique entre le liquide caecal et le liquide cœlomique permettraient le transfert d’eau depuis le caecum vers la cavité cœlomique. Une quantité d’eau similaire devrait alors être éliminée de la cavité coelomique. Cette élimination semble se faire dans le caecum intestinal, l’eau serait ensuite éliminée par l’anus. <p>D’après nos observations, le caecum gastrique pourrait être le site d’une digestion et d’une absorption de la matière organique détritique de l’eau de mer. Si cette hypothèse est exacte, E. cordatum serait alors un détritivore particulièrement ‘complet’, digérant non seulement la fraction détritique des sédiments mais aussi celle en suspension dans l’eau de mer. Ce modèle pourrait correspondre à tous les échinides atélostomes (spatangoïdes & holastéroïdes) qui, outre la présence d’un caecum gastrique bien développé et rempli de liquide, ont en commun d’être fouisseurs, et d’entretenir une circulation d’eau dans leur terrier grâce à des clavules groupés en fascioles.<p><p>Spatangoids (burrowed deposit-feeding echinoids) have a large caecum, which opens at the beginning of the stomach, the gastric caecum. It is always swollen, filled with a colorless liquid whose nature is unknown; sediments ingested by sea urchins fill the rest of the digestive tract but never enter in the caecum. The function of the gastric caecum is unclear: it would secrete enzymes in the stomach, would be a site of absorption, and/or would harbor a cellulolytic microflora. By taking as model one of the most studied burrowing echinoids, Echinocardium cordatum, this study attempts to highlight the role of the gastric caecum by examining its contents.<p>Results indicate that the gastric caecum of E. cordatum contains seawater. Seawater inflow into the caecum was visualized using dye. The caecal liquid and the surrounding seawater were demonstrated to have similar characteristics: the same osmolarity, the same suspended particles and the same bacterial communities. The gastric caecum contains suspended organic matter (detritus, transient bacteria) and is also involved in absorption. Absorption and transfer of glucose were compared between the gastric caecum, the stomach and the intestine, using a particular experimental device: the Ussing chamber. The results showed that the enterocytes of the caecum and of the intestine were more involved in glucose transfer to the coelomic cavity than those of the stomach.<p>Seawater circulation in the digestive tube is tentatively described. Seawater currents along the body of the sea urchin originate from the sediment surface and reach the mouth; this circulation is generated by ciliae of specialized spines, the clavules. Peristalsis of the esophagus and of the siphon induces seawater to enter the mouth and to move along the digestive tube. Part of this water enters the siphon, being then transported to the intestine, and driven outside via the anus. Seawater that has not been taken by the siphon can reach the opening of the gastric caecum. A system of grooves occurring at the entrance of the caecum extends from the anterior stomach to the proximal part of the caecum where it is flagellated; these grooves could transport seawater in the caecal lumen. Differences in osmotic pressures between the caecal liquid and the coelomic liquid could transfer water from the caecum to the coelomic cavity. A similar uptake of water could then be removed from the coelom through the wall of the intestinal caecum, and water be eliminated from the digestive tube via the anus.<p>According to our observations, the gastric caecum could be specialized in digestion and absorption of detrital organic matter occurring in seawater. If this hypothesis is correct, E. cordatum would be a deposit-feeder feeding both on the detritus fraction of the sediments and on that of seawater. This model could fit all Atelostomata echinoids (spatangoids & holasteroids) which, besides the presence of a well-developed gastric caecum filled with liquid, have in common the burrowing behaviour, and the maintenance of seawater currents in their burrows owing to the action of clavules grouped into fascioles.<p><p> / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Modalités fonctionnelles et évolutives des parasitoses développées par les crabes Pinnotheridae aux dépens des échinides fouisseursDe Bruyn, Colin 10 January 2011 (has links)
Ce travail s’est intéressé aux liens existant entre la stratégie d’exploitation développée par un crustacé ectoparasite et son comportement reproductif. Le crabe Pinnotheridae Dissodactylus<p>primitivus exploite deux espèces Spatangidae vivant dans la Mer des Caraïbes, Meoma<p>ventricosa et Plagiobrissus grandis. Des approches comportementales, démographiques et<p>génétiques ont été adoptées afin de mettre en lumière le fonctionnement et la biologie de cette<p>symbiose. Par son comportement alimentaire, le crabe occasionne des lésions tégumentaires<p>sur ses hôtes. Celles-ci affectent la fitness de M. ventricosa, au travers de son développement<p>gonadique. Dissodactylus primitivus exploite ses deux espèces hôtes de façon asymétrique. La<p>reproduction des parasites se déroule sur les deux hôtes, alors que le recrutement ne s’effectue<p>que sur M. ventricosa. Ce cycle vital asymétrique du crabe serait stabilisé par la qualité et la<p>rareté de P. grandis. En outre, Le comportement sexuel du crabe sur M. ventricosa répondrait<p>aux critères de la polygynandrie à femelles mobiles. Selon ce modèle, les mâles et les<p>femelles se déplacent entre les hôtes à la recherche de partenaires multiples. Lors de ces<p>déplacements, le crabe s’aiderait de son aptitude à localiser chimiquement ses hôtes.<p>Néanmoins, ce mécanisme s’avère plastique et pourrait refléter l’asymétrie du cycle vital. En<p>effet, cette différence n’a pas d’origine génétique, car les crabes vivant au sein du site d’étude constituent la même population quelle que soit l’espèce hôte considérée. Les marqueurs<p>moléculaires microsatellites mis au point dans ce travail permettront lors de futurs travaux<p>d’affiner les observations sur les modalités d’accouplement du crabe et d’estimer sa capacité<p>de dispersion.<p><p>This work aimed to highlight the relationships between the host exploitation strategy of an<p>ectoparasite crustacean and its mating system. The pea crab Dissodactylus primitivus exploits<p>two Spatangidae species living in the Caribbean Sea, Meoma ventricosa and Plagiobrissus<p>grandis. Behavioural, demographic and genetic approaches have been conducted to examine<p>the functioning and biology of this symbiosis. Owing to its feeding behaviour, the crab<p>wounds the host tegument. The wounds negatively affect M. ventricosa's fitness through its<p>gonadic development. Dissodactylus primitivus asymmetrically exploits its two host species.<p>The reproduction of the parasites happens on each host, but the recruitment only takes place<p>on M. ventricosa. The asymmetrical life cycle would be stabilised par the quality and the<p>scarcity of P. grandis. The mating system of crabs living on M. ventricosa would correspond<p>to the Pure-search polygynandry of mobile females criteria. According to this model, the<p>males and the females practice the host switching behaviour to find several sexual partners.<p>During these movements, the crab could use its chemodetection ability to locate its hosts.<p>However, this mechanism is plastic and presumably reflects the asymmetrical life cycle of the<p>crab. This difference has indeed not a genetic cause because the crabs living inside the<p>investigated region belong to the same population, whatever the regarded host species. In<p>future studies, the microsatellites markers developed for this work could be used to test the<p>mating system of D. primitivus and to estimate its dispersion ability. / Doctorat en Sciences / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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