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Mais surtout, lisez ! : les pratiques de lecture des femmes dans la France du premier XIXe siècle / “Mais surtout, lisez !” : Women’s reading in Nineteenth-Century France

Matamoros, Isabelle 30 November 2017 (has links)
Ce travail entend interroger du point de vue du genre les pratiques de lecture des femmes dans la première moitié du XIXe siècle. La manière dont les femmes lisaient et l’usage qu’elles pouvaient faire de leurs lectures demeurent très mal connus, au-delà des discours et des représentations entourant à l’époque la lecture féminine. De ceux-ci se dégage l’idée durable que les femmes, pour l’essentiel lectrices de romans, lisent mal. Cette étude propose de renverser le prisme d’analyse pour interroger le point de vue des lectrices sur leurs propres pratiques. Pour cela, les écrits personnels - journaux, autobiographies, correspondances - de soixante-six femmes nées entre 1789 et 1832 ont été rassemblés, et permettent de suivre leurs trajectoires à l’intérieur d’une biographie chorale. Ces textes mettent au jour une pluralité des pratiques et des usages de la lecture au quotidien, mais surtout ils interrogent deux phénomènes majeurs de la France du premier XIXe siècle : les logiques de sexuation à l’œuvre dans l’éducation, et la construction des identités sexuées. De fait, l’accès aux savoirs par le livre repose alors sur une inégalité fondamentale entre femmes et hommes, et l’apprentissage des manières de lire, ainsi que la liste des livres autorisés, doivent renvoyer l’image d’une féminité acceptable, suffisamment instruite mais non savante, pieuse et vertueuse. Pourtant, les écrits personnels soulignent à quel point dans le quotidien d’autres manières de faire s’élaborent et de nombreuses résistances voient le jour. Car l’expérience individuelle de la lecture, en ouvrant la porte vers des territoires intellectuels jugés illégitimes, permet de transgresser les attentes concernant l’éducation des filles. Au-delà, elle engage la lectrice dans un travail réflexif sur elle-même qui la conduit à sonder voire à reformuler son identité sociale. Par ce biais, l’autonomie intellectuelle des femmes et leur possible émancipation se trouvent directement questionnées. / This work aims to explain, from a gender perspective, reading practices of women in the early 19th century France. Until now, the way French women read in those days and their own uses of reading, behind stereotypes and sexist representations, are not really known in cultural history. According to these stereotypes, women read badly, or not seriously, and only “feminine literature”. Based on sixty six women’s personal writings (diaries, autobiographies, letters), this work aims to inverse this focus in order to analyze the women’s point of view on their own practices. Such analysis reveals how gender’s types shape first education and, more generally, social identities. Women have to read, of course, but only that kind of literature that would be acceptable for a « good wife », educated but not scholar, virtuous and pious. However, focusing on personal writings, we show that women were not passive within this social and cultural domination: as a reflexive experience, reading leads them to a wide reformulation of their social identity, which includes a possibility to emancipate by reading and learning.
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Pouvoir féminin à la cour de Louis XV

Goulet, Emmanuelle 11 September 2020 (has links)
Cette thèse analyse le pouvoir social des femmes de la haute aristocratie à la cour de Louis XV (1723-1774). La société de cour, telle que théorisée par le sociologue Norbert Elias, était formée d’une multitude de réseaux de courtisans dans lesquels les femmes jouaient des rôles essentiels. Ne pouvant exercer le pouvoir politique au même titre que les hommes, ces femmes avait tout de même une capacité d’agir (agency) au sein de la cour. Elles développèrent des stratégies utilisant leur pouvoir social, soit leur capacité d’intervenir dans les relations sociales de la cour, pour consolider et favoriser leur mobilité sociale et celle des membres de leur réseau. Ces stratégies furent étudiées par l’entremise des mémoires de cinq femmes ayant fréquenté la cour et les courtisans au XVIIIe siècle, soit Madame de Brancas, Madame du Hausset, Madame de La Ferté-Imbault, Madame Campan et Madame de Genlis. D’abord, cette thèse analyse le temps, soit celui de la cour de Louis XV, celui de la rédaction des mémoires et celui de leur publication, ainsi que l’espace de la cour en tant que composantes qui orientèrent les stratégies féminines. Bien que ces composantes fussent des contraintes à l’action des courtisanes, ces dernières développèrent tout de même leurs stratégies en fonction du temps et de l’espace pour parvenir à leurs fins. Leurs stratégies ont été également façonnées selon des règles d’étiquette et d’éthique comportementale qui régnaient à Versailles. Ne pouvant en faire abstraction, les courtisanes surent les utiliser à leur avantage. Enfin, se trouvant au coeur de réseaux complexes, les femmes de la noblesse développèrent des méthodes d’utilisation de ces réseaux afin d’atteindre leurs objectifs d’ascension sociale. Cette thèse démontre donc que les femmes de la noblesse avaient une capacité d’agir bien réelle par l’exercice de leur pouvoir social et qu’elles étaient essentielles au fonctionnement de la mécanique de la société de cour qui, au XVIIIe siècle, n’était pas en déclin, mais avait plutôt atteint l’apogée du processus de civilisation.

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