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TRANSHUMANCES, suivi de I ended up being my own trout (jeux de fragments avec Éric Plamondon)

Roy-Boucher, Rosalie 08 1900 (has links)
Ce mémoire en recherche-création s’intéresse à la quête identitaire, et / ou au désir de tracer son propre chemin en réinterprétant les événements du passé. Le roman TRANSHUMANCES raconte le pèlerinage d’Alice sur la via Podiensis, qui relie la commune du Puy-en-Velay en France, à Santiago de Compostela en Espagne. Elle marche. Elle marche pour oublier, pour enterrer ses morts, pour avancer, ailleurs. Elle marche et fait de nombreuses rencontres. Par la conversation et la contemplation, elle tente d’apaiser les maux qui la rongent. Elle marche et apprivoise ce chemin mythique, mystique, cette route qui mène le croyant à la rencontre de Dieu et qui pousse l’impie à la rencontre de lui-même. Alice fait la connaissance de John. Ils se racontent des blagues et des secrets, partagent repas et larmes, deviennent frères d’ampoules et rentrent à la maison, changés. L’essai I ended up being my own trout (jeux de fragments avec Éric Plamondon) explore quant à lui à l’écriture fragmentaire, en s’intéressant particulièrement aux effets qu’opèrent les fragments sur la lecture. Éric Plamondon, avec sa trilogie 1984, utilise la forme fragmentaire afin de jouer avec le lecteur : il le fait douter de ses certitudes et le guide vers une vision manipulée de l’Histoire. Le lecteur est alors confronté à la pluralité des interprétations et doit s’imposer comme auteur de sa propre lecture. / This M.A thesis combines research and creative writing to focus on the tension between searching for and creating one’s identity, both acts which can only be achieved through the (re)interpretation of the past. The novel TRANSHUMANCES tells the story of Alice’s pilgrimage on the via Podiensis, which connects Puy-en-Velay, France, to Santiago de Compostela, Spain. There, she walks. She walks to forget, to bury her dead, to move forward, to be elsewhere. Through conversation and contemplation she tries to fight her gnawing anxiety. She walks to harness the power of the mythical and mystical road: the road that leads the believer to a meeting with God, the godless to a meeting with himself. Alice meets John. They exchange jokes and secrets, share meals and tears, become blister brothers and return home, changed. The essay I ended up being my own trout (jeux de fragments avec Éric Plamondon) explores fragmentary writing, with particular attention to the effects of the fragment on the act of reading. Éric Plamondon, with his trilogy 1984, playfully uses the fragmentary form to encourage the reader to doubt his certainties and to guide him towards a manipulated version of history. The reader is thus confronted with a plurality of interpretations and must acknowledge his position as the author of his own reading.
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La lecture augmentée, entre l’écran et la page : à partir de 1984 d’Éric Plamondon et Pourquoi Bologne d’Alain Farah

Thériault, Jean-François 08 1900 (has links)
Ce mémoire a été réalisé avec les appuis financiers du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH) et du Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC). / En prenant comme point de départ la trilogie 1984 d’Éric Plamondon et Pourquoi Bologne d’Alain Farah, romans tous publiés sur papier, ce mémoire se consacre à saisir ce qui change dans la lecture du texte à une époque où l’omniprésence des outils numériques bouscule nos modes de production et de réception des contenus. La réflexion se développe autour du constat que la littérature, même celle qui se publie et se lit toujours sur support imprimé, ne peut être considérée en marge de ces remaniements dont les ramifications s’étendent bien au-delà de l’usage de l’ordinateur et des écrans. Avec la conviction que ces changements doivent se penser dans la continuité et non dans la rupture, la lecture sera ici considérée comme une pratique et, en refusant son essentialisation, il s’agira de revisiter certaines théories canoniques afin de saisir la teneur de ces modulations dans le « savoir-lire » du texte. À travers diverses lectures des romans à l’étude, le premier chapitre dessine les contours d’une lecture connectée, qui se fait sous l’égide du réseautage. Le deuxième chapitre, via une lecture des théories d’Umberto Eco, soutient que ces changements affectent tout particulièrement la question de la compétence du lecteur, qui est réinterrogée à la lumière de l’accessibilité de l’information inhérente à l’époque numérique et des glissements épistémologiques que cette accessibilité sous-entend. Le troisième et dernier chapitre propose, à partir des textes de Plamondon et de Farah, des parcours de lecture qui alternent entre la page du livre et l’écran d’ordinateur où sont réinterrogées les frontières du littéraire et de l’informationnel. Des relations qui se tissent entre les pratiques de lecture et l’usage des outils numériques émerge une façon de lire définie ici comme une « lecture augmentée » du texte, qui suppose un lecteur actif qui, à travers ses parcours particuliers, questionne, doute, et prend position. Un lecteur, bref, qui ne se contente pas d’actualiser un contenu, mais qui le performe. / Taking as a starting point Éric Plamondon’s 1984 trilogy and Alain Farah’s Pourquoi Bologne, both in their published form, this master’s dissertation is dedicated to grasp the changes that occur in the act of reading in an age where the ubiquitous digital tools are challenging the way we produce and receive content. The thesis takes form around the premise that literature, even that which is published and read in a print form, cannot be considered excluded from these considerations, whose ramifications extend far beyond the use of computer and screens. With the strong belief that these changes need to be seen as a continuity rather than a fracture, the act of reading will be considered here as a practice and, by refusing it’s essentialisation, will serve as a stepping-stone to revisit certain canonical theories and understand these modulations that affect the reader’s “digital literacy”, that affects the reading patterns even when a text does not present itself in a digital form. Through various interpretive trails across Plamondon and Farah’s novels, the first chapter draws the outline of a “connective reading” that is highly influenced by the omnipresence of the network. The second chapter, by revisiting Umberto Eco’s theories, maintains that these changes affect the reader’s competence, which is re-examined in light of the informational accessibly inherent at the digital era and the epistemological shifts that accessibility implies. The third and final chapter offers different reading trails through Plamondon and Farah’s novels that alternate between the book page and the computer screen, in which the boundaries between literature and information are challenged. In the relationships that develop between reading practices and the use of digital tools emerges a certain interpretational way that is described here as “augmented reading”, concept that implies that the reader is taking actions toward the text and, through this course, questions, doubts, challenges and takes position. A reader, in short, that is not just actualizing content, but who performs it.

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