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L'actualisation du catholicisme québécois : la revue "Maintenant" (1962-1974)Roy, Martin 08 1900 (has links) (PDF)
Le présent mémoire s'est fixé pour objectif d'approfondir les connaissances dont nous disposons déjà sur la revue catholique d'opinion Maintenant (1962 -1974). Il présente le double aspect d'une histoire de cette revue intellectuelle et d'une analyse de ses idées politiques et de celles portant sur l'inscription institutionnelle du christianisme. Aussi, certains aspects de sa pensée (morale sexuelle, ecclésiologie) ne sont pas abordés. En ce qui a trait à l'histoire de la revue, nous avons considéré entre autres les structures organisationnelles et le statut de Maintenant. Pour nous aider dans ce travail, nous avons mené une entrevue auprès d’Hélène Pelletier-Baillargeon qui a fait partie de l'équipe de la revue depuis ses débuts. Quant aux idées politico-institutionnelles de la publication, nous avons procédé à une analyse de contenu thématique qualitative. Notre travail a voulu par ailleurs vérifier si, dans l'interprétation qu'elle a donnée du christianisme sur le plan politique et au chapitre des relations entre l'Église catholique et la société, Maintenant a entrepris un travail d'actualisation de la tradition chrétienne québécoise, entre le repli passéiste et l'assimilation, dans un contexte, celui des années 1960 et 1970, où un processus de sécularisation et de modernisation transforme la société québécoise. Les résultats auxquels aboutit la recherche confirment cette hypothèse. L'analyse de la vie interne de la revue nous a permis d'établir que la revue a bénéficié d'une grande liberté qui lui a donné la possibilité d'être audacieuse sur le plan des idées. Au chapitre des rapports entre l'Église et la société, Maintenant a rejeté à la fois l'idée de chrétienté, empreinte de cléricalisme, et l'assimilation pure et simple du chrétien à la société séculière. Le chrétien s'y intègre, mais il doit pouvoir exprimer sa foi au sein d'institutions neutres (et non plus confessionnelles). Finalement, la revue a présenté des attitudes et des idées politiques qui, tout en innovant par rapport au passé catholique, ne répudient pas l’essence et la logique même de la tradition chrétienne. Ainsi, même si l'équipe de la revue se rallie à la gauche indépendantiste, bien des thèmes de la pensée sociale chrétienne colorent ses positions. Au total, donc, Maintenant a bel et bien entrepris d'actualiser la tradition catholique québécoise, renvoyant dos à dos le refus de l'adaptation et l'assimilation dissolvante.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Catholicisme, Maintenant, gauche chrétienne, sécularisation, Révolution tranquille.
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Redeeming the time, conservative evangelical thought and social reform in Central Canada, 1885-1915Dochuk, Darren T. January 1998 (has links) (PDF)
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La vraie France est au Canada! les échos de la séparation de l'Église et de l'État de 1905 dans la presse canadienne-françaiseGabillet, Fabien 25 April 2018 (has links)
La séparation de l'Église et de l'État, intervenue en France le 9 décembre 1905, a eu un profond retentissement dans la presse québécoise à une époque marquée par la transformation de la presse dans les pays développés en un média de masse. La problématique qui anime notre étude n'est pas de savoir quel impact la Séparation en France a pu avoir sur les mentalités au Canada français, mais comment cet événement a été perçu, de décembre 1905 à janvier 1907, par quatre journaux fortement marqués sur le plan idéologique: Le Soleil, La Croix, L'Evénement et Le Canada. En effet, la crise religieuse qui secoue alors la France cristallise les tensions entre leurs différentes visions de l'avenir du Québec. La Séparation va amener chacun de ces quatre journaux à réfléchir sur la société québécoise et à énoncer, ou à s'opposer vivement, à tout nouveau modèle de relations entre l'Église et la société. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Itinéraire pastoral de Mgr. Oscar Arnulfo RomeroCarrier, Yves 01 February 2022 (has links)
C'est lorsqu'Oscar Romero assurera la charge d'archevêque de San Salvador, à l'âge de soixante ans, qu'il deviendra le défenseur des pauvres et des opprimés tel que la presse internationale le fit connaître au monde entier à la fin des années soixante-dix. Le premier chapitre de ce mémoire traite de l'histoire du El Salvador afin de permettre au lecteur de mieux situer le contexte où évolue Mgr Romero. D ès la conquête espagnole, les rapports sociaux sont établis selon une dynamique de domination et d'exclusion fondée sur la race. Afin de maintenir coûte que coûte ces rapports de domination, une force armée est constituée à partir des premiers jours de l'indépendance. Celle-ci sera chargée de maintenir l'ordre établi et se confondra de plus en plus avec l'État et le pouvoir politique. Pour cette raison, la dictature militaire demeurera longtemps le seul modèle de gouvernement en ce pays, et ce malgré de nombreux simulacres d'élections démocratiques. Le second chapitre, assez bref, est consacré à l'enfance d'Oscar Romero et à ses années de séminaire à San Miguel puis à Rome. Suivront ses 25 années de prêtrise à San Miguel, d'où il part en 19 67 pour devenir secrétaire de l'Assemblée des Évêques. Cette époque, au sein de la hiérarchie catholique, est marquée d'une forte propension de Romero au conservatisme. Ce n'est que lorsqu'il devient évêque du diocèse de Santiago de Maria en 1974, qu'il commence à s'ouvrir les yeux sur la réalité sociale de son peuple et de son pays. Le troisième chapitre, le plus important, porte sur les années tumultueuses au cours desquelles il accède au poste d'archevêque de San Salvador. Oscar Romero ne dirige les destinées de son archidiocèse que durant une période de trois ans, mais cela est amplement suffisant pour se faire craindre et haïr des riches et des puissants qui veulent maintenir leurs privilèges même au prix du sang du peuple. C'est pour avoir dénoncé l'idolâtrie de la richesse et du pouvoir qu'il est assassiné, le 24 mars 1980, au moment d'offrir le pain et le sang de la Rédemption universelle.
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L'église et le sport au Québec à la lumière du concept d'acculturationBoileau, Roger 12 April 2018 (has links)
La place centrale accordée à l'Église dans la sociologie et l'historiographie du Canada français contraste avec le peu d'attention consacrée à son rôle d'agent de socialisation envers la culture corporelle. Cette étude s'inscrit à la croisée de la sociologie du changement social, de la sociologie religieuse et de la sociologie du sport. Elle s'intéresse plus particulièrement aux rapports de l'Église envers le sport, pratique corporelle d'origine britannique. Elle cherche à démontrer (a) que ces rapports ne se résument pas au refus, comme le prétendent les commentateurs du début de la Révolution tranquille et (b) la pertinence du processus d'acculturation comme grille d'analyse. L'auteur explore d'abord la variété des liens entre le phénomène religieux et les pratiques corporelles agonistiques. Il s'attarde ensuite à l'utilisation du sport comme jeu, appât puis outil de socialisation par les institutions religieuses d'ici, et ce à partir d'une grille d'analyse des constantes associées au processus d'acculturation défini comme un mode d'interaction particulier qui s'enclenche lorsque deux cultures différentes doivent vivre en contact permanent. L'inévitable échange de traits culturels aboutit habituellement à l'une ou l'autre des trois avenues suivantes : l'assimilation du trait culturel étranger concerné ou le développement d'une culture métissée ou encore la contre-acculturation. La définition du sport de Donald Guay a été retenue afin de distinguer les manifestations de sport des autres pratiques corporelles et éviter une contamination des genres. L'analyse diachronique prend appui sur une vaste documentation couvrant les périodes de la Nouvelle-France à la Révolution tranquille pour établir d'abord le caractère unique et étranger des pratiques sportives britanniques transplantées ici, ce qui permet d'aborder le sujet en termes de processus d'acculturation, analyser ensuite les variantes du discours clérical sur le sport et finalement caractériser les pratiques corporelles dans huit milieux cléricaux de nature éducatif, caritatif ou festif. Les constantes issues du concept de l'acculturation s'avèrent pertinentes pour expliquer la polyvalence du discours clérical envers le sport. Un premier courant, du contact initial de 1760 jusqu'à 1850, se caractérise par «l'indifférence» de l'Église envers le sport qui se présente essentiellement sous la forme de courses de chevaux, de cricket, de curling et de jeux athlétiques réunissant des officiers et bourgeois britanniques et écossais. Un second courant, de 1850 jusqu'à la Révolution tranquille, exprime une «opposition» de plus en plus articulée. L'Église critique d'abord certaines conséquences des manifestations sportives puis des éléments fondamentaux du sport lui-même qui heurtent ses valeurs. Les témoignages les plus fréquents de ce courant s'observent entre 1900 et 1950. Un troisième courant, dit de «sélection», présente un discours religieux qui s'approprie le sport à partir des valeurs dominantes du foyer culturel de la société canadienne-française. Il s'étend de 1870 à la Révolution tranquille, chevauchant la période précédente et exprimant l'ambivalence d'une Église qui à la fois critique et sélectionne. Les décennies les plus actives sont celles de 1920 à 1950. Un quatrième courant exprimant «l'acceptation» du sport par l'Église apparaît modestement au début du XXe siècle et s'intensifie jusqu'à la fin de la Révolution tranquille. Il renferme des expressions essentiellement positives envers le sport considéré dorénavant comme un outil pédagogique particulièrement utile à la formation physique et morale des jeunes à l'école et en situation de loisir. Les décennies de 1940 à 1970 en sont les plus actives. Les rapports de l'Église et du sport ne se présentent pas seulement sous la forme d'un discours mais aussi sous la forme de pratiques corporelles concrètes. La pénétration du sport dans les institutions religieuses profite de deux brèches importantes : d'une part la conception hylémorphique de l'homme incite l'Église à se préoccuper de la santé, d'autre part le sport se confond avec le jeu, l'outil pédagogique privilégié d'occupation du temps libre. Ainsi, sous le couvert du jeu et des préoccupations de santé les sports britanniques pénètrent les œuvres religieuses et imposent progressivement leurs exigences. Ils apparaissent d'abord dans certains collèges classiques et les Jeux athlétiques associés aux fêtes patriotiques, ouvrières et religieuses (1850-1860), ensuite parmi les activités des cercles (1860) et les activités ludiques des étudiants de l'Université Laval (1890), au sein de l'Oeuvre des patronages (1920) et de l'Oeuvre des terrains de jeux (1920-1930) et finalement dans les salles et centres paroissiaux (1930-1940).
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Célébrer des passages dans les Églises de l'Afrique subsaharienneShamvu, Jean-Pierre Mulago 27 February 2021 (has links)
En Afrique, comme partout dans le monde, les moments de passage dans la vie sont célébrés de façon particulière. Le christianisme, par la nouveauté de l’Évangile apporté par les missionnaires occidentaux et forcément teinté de leur propre culture, a été perçu par les Africains comme apportant une proposition de nouvelles manières de célébrer les passages. Pour avoir la paix avec ces hommes qui avaient avec eux «l'argent et l'arme à feu», les peuples ont adopté ces «nouveautés», mais en privé ils n'ont pas moins continué à pratiquer selon leurs propres traditions. Le mouvement d'émancipation politique et culturelle aura aussi des répercussions religieuses avec la revendication d'une expression chrétienne africaine. Ce travail entend contribuer à cette expression africaine du christianisme dans la célébration des grands moments de la vie. Pour l'Africain, vivre c'est célébrer les joies et les peines de l'existence. Pour le christianisme en Afrique, une liturgie inculturée sera le meilleur moyen pour montrer au peuple que la foi n’est pas une étrangère sur le continent.
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Sortir de la religion : spécificités d'une sécularisation catholique au Québec et en Irlande : expériences du "Celtic Tiger" et de la Révolution tranquilleMatte, Isabelle 19 April 2018 (has links)
Cette thèse porte sur une comparaison entre le déclin rapide des pratiques catholiques dans l'Irlande du Celtic Tiger (1994-2008) et dans le Québec de la Révolution Tranquille (1963-1980). Elle tend à démontrer que ces deux contextes de réelle effervescence politique, économique, sociale et culturelle, ont constitué un passage fondamental dans l'imaginaire collectif de ces deux sociétés, et que la perte d'autorité de l'Église catholique lors de ces périodes est constitutive de ce passage. De cette « sortie de la religion » a résulté des sociétés profondément transformées au coeur même du sens commun. Dans les deux cas, c'est la jeune génération qui, favorisée par la démographie, a le plus contribué à faire chuter la pratique religieuse. L'abandon de la messe dominicale, point d'ancrage d'une certaine religiosité traditionnelle basée sur l'appartenance à la famille et la paroisse, est le marqueur de ce déclin. L'étude compare les contextes historiques du Québec et de l'Irlande afin d'y montrer l'influence de la conquête britannique sur le type de catholicisme qui s'y est élaboré. Face à une difficile conquête pour la souveraineté politique, l'Église est devenue l'institution identitaire par excellence. Avec l'ultramontanisme du XIXe siècle, l'Irlande, tout comme le Québec, connaît un renouveau religieux initié par une solide prise en charge des domaines de la santé et de l'éducation par le clergé et les ordres religieux. Cette situation incite à une nouvelle ferveur qui sera au coeur d'un type de religiosité qui englobe toutes les sphères de l'existence. Plus tard, au moment où les normes de vie basculent et où les changements s'accélèrent pendant les périodes étudiées, l'Église catholique devient soudainement désuète pour la majorité des gens. Il s'agit alors de s'en extirper. C'est le récit de cette sortie qui est relaté ici. Inspirée par Max Weber et basée sur des observations et des données de terrains effectués au Québec et en Irlande sur une période de 20 ans, cette thèse explore et trace les contours de ce qui semble être une sécularisation typiquement catholique. Mots clés : Québec, Irlande, catholicisme, Église catholique, sécularisation, protestantisme, expérience religieuse, Révolution tranquille, Celtic tiger, Max Weber
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La couverture de presse de Vatican II dans les quotidiens francophones du CanadaTherrien, Yves 28 January 2022 (has links)
Si le Concile Vatican II a retenu l'attention de la presse écrite et parlée, c'est qu'il s'agissait d'abord et avant tout d'un événement, d'un fait. L'objet de la présente recherche est d'analyser la couverture de presse de Vatican II dans les quotidiens francophones du Canada. Ceux-ci ont constitué un relais important entre les pères conciliaires et les autres membres du peuple de Dieu. Dans bien des cas, les quotidiens furent l'une des principales sources d'information pour tout un segment de la population désireuse d'avoir le fin mot sur toutes ces réformes débattues et entérinées à l'abri des regards, dans l'aula conciliaire. À l'étude de cette couverture journalistique du Concile et à l'analyse de 1 630 articles, nous découvrirons comment l'Église communique son message tout en nous interrogeant sur la place de l'Église dans la culture médiatique.
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De la conscience spirituelle à l'expérience spirituelleChouinard, Joël 18 March 2022 (has links)
"La conscience spirituelle chrétienne selon le P. Charles André Bernard est ce qui se situe à la racine du projet spirituel chrétien. Parce que l'Esprit Saint l'habite et la vivifie, la conscience spirituelle s'avère l'attitude de l'être connaturalisé par l'Esprit. Et comme attitude spirituelle, elle dynamise la structure anthropologique pour donner plus de vigueur et de clarté à la vie chrétienne. Or, la vie chrétienne, vie du baptême en l'être, devient vie spirituelle par la conscience que nous en prenons et la volonté d'y progresser. Ainsi, la vie spirituelle chrétienne peut devenir objet d'expérience. Car l'expérience spirituelle chrétienne, expérience dans l'Esprit Saint, naît de cette prise de conscience spirituelle. Dans la pensée théologique et spirituelle du P. Charles André Bernard la notion de conscience spirituelle, notion de théologie plutôt présupposée qu'explicitée, connaît une évolution intégrative dans la notion d'expérience spirituelle. Cette dernière étant plus inclusive retient la notion de conscience spirituelle comme base de son élaboration anthropologique, théologique et spirituelle afin de rendre compte du caractère existentiel, historique et expérientiel de toute vie spirituelle."
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L'être chrétien, un être de communionLavoie, Johanne 06 September 2021 (has links)
Le but de cette recherche fut de mieux cerner l'être et l'agir chrétiens à la lumière de la notion de communion. Nous avons posé comme intuition de base que l'être chrétien est fondamentalement un être de communion. Voilà ce qui définit l'identité spécifique du chrétien et qui commande toute son existence dans l'Église et dans le monde. Nous nous sommes appuyé sur le présuppose suivant: "l'agir suit l'être ". De l'être de communion qu'est le chrétien découle un agir de communion. Pour ce faire, nous avons, dans une première partie qui comprend deux chapitres, développe une conception communionnelle de la personne humaine et rappelle les aspects de communion inhérents au mystère trinitaire. Or, l'être humain ne peut participer à cette communion trinitaire qu'en Église. C'est pourquoi dans une deuxième partie qui comprend aussi deux chapitres, nous avons analysé le terme de koinonia dans le Nouveau Testament et nous avons étayé la dimension de communion de l'Église à partir des textes du Concile Vatican II. Cela nous a conduit dans une troisième partie à mieux cerner l'agir découlant de l'être communion qu'est le chrétien. L'être chrétien est un être de communion. L’être chrétien est avant tout une personne humaine ouverte à la communion par sa nature même. Dieu, par sa grâce, vient combler l'attente de la nature humaine a cet égard en s'offrant à l'esprit humain comme objet de connaissance et d'amour. L'homme devient ainsi un être nouveau capable d'agir surnaturellement, en fils de Dieu. Cet agir puise son dynamisme communionnel dans le baptême par l'inhabitation de l'Esprit Saint qui, par les vertus théologales et morales, rend l'homme apte à communier à Dieu et, de ce fait, aux autres. Cette vie de communion est stimulée et soutenue par les autres sacrements. La vie baptismale s'épanouit par l'exercice du sacerdoce baptismal dans les vertus et dans les sacrements.
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