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Coréens du Japon et Japonaises partis vivre en Corée du Nord (1953-2001) – Contribution à l’analyse de la politique étrangère du Japon – / The Repatriation of Koreans Living in Japan to North Korea (1953-2001) : A Contribution to the Analysis of Japan's Foreign PolicyCarbonnet, Adrien 12 September 2014 (has links)
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les Coréens représentaient la première communauté étrangère au Japon. Beaucoup d’entre eux y subissait des discriminations et vivaient dans la précarité, voire dans l’indigence. Dans la deuxième moitié des années 1950, alors que les dirigeants nord-Coréens se proposaient de les accueillir, le rapatriement en Corée du Nord représenta pour nombre de ces Coréens l’espoir d’un avenir meilleur. De 1959 à 1984, plus de 93000 personnes – dont environs 2000 Japonaises mariées à des Coréens – gagnèrent le Nord du 38e parallèle. Toutefois, le gouvernement japonais, confronté dès 1974 aux demandes des familles de ces Japonaises, tenta d’obtenir des informations sur leur sort et leur retour au Japon. Le présent travail établit une cartographie des acteurs impliqués dans le processus décisionnel autour des rapatriements vers la Corée du Nord, mais également dans les négociations touchant à la question de ces femmes japonaises. Plus particulièrement, cette étude met en lumière le rôle d’ « acteurs subsidiaires » – notamment la Société de la Croix-Rouge du Japon et les parlementaires nationaux – intervenant là où les marges de manœuvre du gouvernement sont restreintes en l’absence de relations diplomatiques officielles entre le Japon et la Corée du Nord. Cette contrainte institutionnelle a eu pour conséquence l’investissement des champs d’action traditionnellement dévolus au Ministère des Affaires étrangères (négociation, protection de ses nationaux à l’étranger, renseignement) par ces « acteurs subsidiaires » dont l’analyse permet d’établir une image à la fois plus complète et moins stato-Centrée de la politique étrangère du Japon. / At the end of the Second World War, Koreans constituted the main foreign community in Japan. Many of them were subjected to discrimination, and lived precariously or even in abject poverty. From the latter half of the 1950s, when North Korean leaders were welcoming them and guaranteeing them decent living conditions, repatriation to North Korea represented hope for a better future for many of these Koreans. Between 1959 and 1984, more than 93,000 people – of whom 2,000 were Japanese women married to Koreans – arrived at the 38th Parallel North. Nevertheless, the Japanese government, confronted by requests from the families of these Japanese women from 1974, tried to obtain information on their whereabouts, and asked for their return to Japan. The present work establishes a mapping of the actors implicated in the decision-Making process concerning repatriation operations to North Korea, but also in the negotiations retated to the Japanese women. More specifically, this study highlights the role of the “subsidiary actors” – of which the Japanese Red Cross and national parliaments are the most prominent – those that intervened where the government’s margins for manoeuvring were narrow in the absence of official diplomatic relations between Japan and North Korea. This institutional constraint led to an investment in fields of action that had traditionally been relegated to the Ministry of Foreign Affairs (negotiation, protection of nationals abroad, intelligence, etc.) by these “subsidiary actors”, and a subsequent analysis of these actors provided both a more complete and less state-Centred image of Japan’s foreign policy.
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共通通商政策決定過程の中の欧州委員会:「長い80年代」の農業と鉄鋼を事例に川瀬, 朗 25 March 2024 (has links)
京都大学 / 新制・課程博士 / 博士(法学) / 甲第25067号 / 法博第313号 / 新制||法||183(附属図書館) / 京都大学大学院法学研究科法政理論専攻 / (主査)教授 鈴木 基史, 教授 中西 寛, 教授 島田 幸典 / 学位規則第4条第1項該当 / Doctor of Agricultural Science / Kyoto University / DGAM
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L'Indochine française et l'expansion vers le sud du Japon à l'orée de la guerre du Pacifique : politique étrangère et processus de décision, 29 juin 1940 - 8 décembre 1941 / 太平洋戦争直前の仏領インドシナと南進政策ー対外政策及び政策決定過程、1940年6月〜1941年12月ー / French Indochina and the Southward Expansion of Japan on the brink of the Pacific War : foreign Policy and Decision Process, 29 June 1940 – 8 DecemberMichelin, Franck 06 December 2014 (has links)
L’occupation de l’Indochine française par le Japon entre juin 1940 et juillet 1941 constitue un événement-clé de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Désirant sortir de son isolement diplomatique et du bourbier du conflit chinois, le Japon profite de la victoire allemande en juin 1940 pour occuper le nord de l’Indochine, arrimer la colonie française à son économie, imposer sa médiation dans le conflit franco-thaïlandais, puis occuper le sud de l’Indochine avant de se lancerdans ce la Guerre du Pacifique. Pourtant, son ennemi désigné est, traditionnellement, l’URSS. Les raisons de cet hybris sont à chercher dans sa volonté de détruire le statu quo imposé par les puissances occidentales en Asie orientale, ainsi que dans une crise interne insoluble qui le font choisir le camp des pays totalitaires. L’occupation du sud de l’Indochine en juillet 1941 est un point de non-retour. Cette crise où l’Indochine française a joué un rôle central, permet à l’historien de découvrir le mécanisme du processus de décision dans le Japon d’avant la Seconde Guerre mondiale. Les groupes dirigeants japonais ne connaissent pas de lutte entre des faucons et des colombes, mais la rivalité permanente de factions qui cherchent prendre la tête du mouvement expansionniste. Car si l’expansion fait consensus, la décision, tant de la direction que des moyens, est l’objet d’âpres luttes. C’est cependant à l’occasion de l’occupation de l’Indochine et à mesure que la Guerre du Pacifique se rapproche, qu’une synthèse se fait en haut de l’État par la constitution d’un groupe dirigeant composé de militaires et de bureaucrates favorisant une évolution totalitaire du régime, couplée à la construction d’un empire en Asie et dans le Pacifique. / The occupation of French Indochina by Japan from June 1940 to July 1941 constitutes a key event for World War II history. Eager to escape its diplomatic isolation and the quagmire of the war in China, Japan takes advantage of German victory in June 1940 to occupy Northern Indochina, to tie up the French colony to its economy, to impose its mediation in the French-Thai conflict, occupy the Southern part of Indochina and, then, to launch the Pacific War. However, its traditional foe was the USSR. The reasons of this hubris lie in its desire to destroy the status quo enforced by western powers in Eastern Asia, as well as in an insoluble internal crisis that made Japan choose the side of totalitarian countries. The occupation of Southern Indochina in 1941 is a point of no return. This crisis where French Indochina played a crucial part allows the historian to uncover the mechanism of the decision-making process in Japan before the Second World War. Japanese leading groups do not operate on a partition between hawks and doves, but on the constant rivalry of factions who would try to take the lead of the movement for expansion. If expansion is the object of a consensus among leaders, the decision of its direction and means is the causes of fierce conflicts. However, the occupation of Indochina and the approach of the Pacific War lead to a synthesis at the top of the State, by the composition of a leading group made of military and bureaucrats who promote the totalitarian evolution of the regime coupled with the building of an empire in Asia and in the Pacific.
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