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Étude de la variabilité spectroscopique d’un échantillon d’étoiles Wolf-Rayet de type WC9Desforges, Sébastien 08 1900 (has links)
Nous savons que la grande majorité des étoiles WC9 produit de la poussière à base
de carbone. Cette dernière doit se former dans des zones de très haute densité afin de
survivre à l’environnement hostile qu’est celui du vent d’une étoile WR. Les étoiles WC
appartenant à un système binaire WR + O produisent de la poussière quand les vents
des deux étoiles entrent en collision et forment une zone de choc pouvant augmenter
la densité du gaz d’un facteur 1000. Par contre, plusieurs étoiles WC9 n’ont, à ce jour,
montré aucun signe de la présence d’un compagnon. Le but du projet est de tenter d’identifier
un mécanisme alternatif responsable de la formation de poussière dans les étoiles
WC9 n’appartenant pas à un système binaire. Nous présentons les résultats d’une campagne
d’observation visant à caractériser la variabilité spectroscopique d’un échantillon
de huit étoiles WC9 et une étoile WC8d. Nos résultats indiquent que la majorité des
étoiles montrent des variations à grande échelle dans la raie d’émission C III 5696, soit
à un niveau d’au moins 5% du flux de la raie et que les structures dans le vent ont une
dispersion de vitesses de l’ordre de 150-300 km/s. De manière générale, les variations
de vitesse radiales sont anti-corrélées avec le coefficient d’asymétrie de la raie, ce
qui semble infirmer la présence d’un compagnon. Des observations en photométrie de
l’étoile WR103 montrent une période de 9.1 ± 0.6 jours qui s’accorde avec les variations
spectroscopiques et qui ne semble pas, de manière évidente, d’origine binaire. / We know that the majority of WC9 stars produces carbon-based dust. To survive in
the hot and harsh environement that is the wind of a WR star, the dust grains must be
formed in regions of very high density. We know that WC stars that are part of a WR
+ O system can produce dust at periastron passage where the collision of the two stellar
winds is strong enough to produce shocks that compress the gas to densities up to a factor
103 higher than that of the WR star. However, so far, many WC9 stars have shown no
signs of a companion. The goal of the current project is to identify a mechanism that
could be responsible for the formation of dust in single WC9 stars. We present the results
of an observing campaign which aimed to characterize the spectroscopic variability of
eight WC9 stars and one WC8d star. Our results indicate that most stars show large
scale variations of their C III 5696 emission line that reach at least 5% of the total line
flux, and that the structures in the wind have a mean velocity dispersion of 150-300
km/s. In general, the radial velocity variations are anti-correlated with the skewness
variations. This seems to indicate that the variations are not due to the presence of a
companion. Photometric observations of WR 103 show a period of 9.1 ± 0.6 days that
agrees with the spectroscopic variations and does not seem from binary origin.
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Détection de nouvelles candidates au rang de naines brunes de types spectraux plus tardifs que T5 avec le Wide-field Infrared Survey Explorer (WISE)Marsset, Michaël 08 1900 (has links)
Les naines brunes sont, en termes de masse, les objets astrophysiques intermédiaires entre les planètes géantes gazeuses et les étoiles de faible masse. Elles se forment de la même manière que les étoiles, par contraction gravitationnelle d’un fragment de nuage de gaz moléculaire ayant atteint la limite de Jeans, mais se différencient par leur incapa- cité à produire les réactions de fusion de l’hydrogène dans leur cœur. Les naines brunes sont par conséquent des objets qui se refroidissent graduellement, et dont les propriétés spectrales évoluent au cours du temps.
Ce mémoire présente la recherche de nouvelles candidates de type spectral T tardif et Y, dans le but de compléter le relevé des naines brunes du voisinage solaire. Cette recherche est motivée par deux objectifs principaux. Premièrement, un échantillon com- plet des objets de faible masse est nécessaire pour contraindre correctement la limite aux faibles masses de la fonction de masse initiale des nuages interstellaires, problème clé en astrophysique actuellement. Deuxièmement, les naines brunes de types spectraux tardifs sont les objets stellaires dont les propriétés atmosphériques sont les plus semblables à celles des planètes géantes gazeuses. Par conséquent, la recherche de nouvelles naines brunes permet indirectement d’améliorer nos connaissances des exoplanètes, sans être contraints par la proximité d’étoiles brillantes.
À partir du WISE All-Sky Source Catalog, nous avons établi un échantillon de 55 candidates naines brunes répondant aux critères photométriques attendus. Parmi ces can- didates, 17 ont fait l’objet d’un suivi photométrique en bande J à l’Observatoire du Mont-Mégantic, et 9 ont pu être détectées. De ces 9 détections, 4 objets présentent des mouvements propres cohérents avec ceux de naines brunes. / In terms of mass, brown dwarfs are the objects that bridge the gap between giant gaseous planets and low-mass stars. They form in the same way as stars, by gravita- tional collapse of a molecular cloud fragment that reached the Jeans limit, but differ by their inability to produce hydrogen nuclear fusion in their core. As a consequence, brown dwarfs are objects gradually cooling, and their spectral properties evolve over time.
This thesis presents the search for new late T and Y dwarf candidates, in order to complete the sample of known brown dwarfs in the solar vicinity. This pursues two main objectives. First, a complete sample of low-mass objects will allow to better con- strain the low-mass edge of the initial mass function of interstellar clouds, currently one of the key problems in astrophysics. Second, late-type brown dwarfs are the stellar ob- jects that have spectral properties most similar to those of giant gaseous planets. As a consequence, the search for new brown dwarfs also aims to increase our knowledge on exoplanets, without being hindered by the glare of a host star.
From the WISE All-Sky Source Catalog, we established a sample of 55 brown dwarf candidates having the expected photometric properties. We have been performing a J band follow-up of 17 of these candidates at the Observatoire du Mont-Mégantic, and we detected 9 of them. 4 of these 9 detections present a proper motion that is consistent with those of brown dwarfs.
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Étude comparative des paramètres atmosphériques d'étoiles naines blanches déterminés par les techniques photométrique et spectroscopiqueGenest-Beaulieu, Cynthia 04 1900 (has links)
Ce mémoire présente une analyse comparative des paramètres atmosphériques obtenus à l’aide des techniques photométrique et spectroscopique. Pour y parvenir, les données photométriques et spectroscopiques de 1375 naines blanches de type DA tirées du Sloan Digital Sky Survey (SDSS) ainsi que les données spectroscopiques du Villanova White Dwarf Catalog ont été utilisées. Il a d’abord fallu s’assurer que les données photométriques et spectroscopiques étaient bien calibrées. L’analyse photométrique a démontré que la photométrie ugriz ne semblait pas avoir de problème de calibration autre que le décalage des points zéro, qui est compensé en appliquant les corrections photométriques appropriées. De plus, le fait que le filtre u laisse passer le flux à certaines longueurs d’onde dans le rouge ne semble pas affecter la détermination des paramètres atmosphériques. L’analyse spectroscopique a ensuite confirmé que l’application de fonctions de correction permettant de tenir compte des effets hydrodynamiques 3D est la solution au problème de log g élevés. La comparaison des informations tirées des données spectroscopiques des deux différentes sources suggère que la calibration des spectres du SDSS n’est toujours pas au point. Les paramètres atmosphériques déterminés à l’aide des deux techniques ont ensuite été comparés et les températures photométriques sont systématiquement plus faibles que celles obtenues à partir des données spectroscopiques. Cet effet systématique pourrait être causé par les profils de raies utilisés dans les modèles d’atmosphère. Une méthode permettant d’obtenir une estimation de la gravité de surface d’une naine blanche à partir de sa photométrie a aussi été développée. / We present a comparative analysis of atmospheric parameters obtained
with the so-called photometric and spectroscopic
techniques. Photometric and spectroscopic data for 1375 DA white
dwarfs from the Sloan Digital Sky survey (SDSS) are used, as well as
spectroscopic data from the Villanova White Dwarf Catalog. We first
test the calibration of the ugriz photometric system by using model
atmosphere fits to observed data. Our photometric analysis indicates
that the ugriz photometry appears well calibrated when the SDSS
standard photometric corrections are applied. We also show that the
reported red leak of the u filter does not affect the results of the
photometric analysis. The spectroscopic analysis of the same data set
reveals that the so-called high log g problem can be solved by
applying published correction functions that take into account 3D
hydrodynamical effects. However, a comparison between the SDSS and the
White Dwarf Catalog spectroscopic data also suggests that the SDSS
spectra still suffer from a small calibration problem. We then compare
the atmospheric parameters obtained from both fitting techniques and
show that the photometric temperatures are systematically lower than
those obtained from spectroscopic data. This systematic offset may be
linked to the hydrogen line profiles used in the model atmospheres. We
finally explore the results of a technique aimed at measuring surface
gravities using photometric data only.
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Modélisation de l'évolution du réseau magnétique au cours du cycle solaireThibault, Kim 01 1900 (has links)
Le réseau magnétique consiste en un ensemble de petites concentrations
de flux magnétique sur la photosphère solaire. Vu sa petite échelle de taille
et de flux, à la limite de
détection, son comportement n'est connu que depuis récemment.
Les interactions du réseau sont pourtant cruciales afin de comprendre
la dynamo et l'irradiance solaires, car beaucoup de caractérisques du réseau
dépendent de ces interactions. De plus, le réseau est la principale
contribution magnétique surfacique à l'irradiance solaire.
Les modèles existants du réseau ne tenaient jusqu'à maintenant pas compte
des interactions du réseau. Nous avons
tenté de combler cette lacune avec notre modèle.
Nos simulations impliquent une marche aléatoire en 2D de tubes de flux
magnétiques sur la photosphère solaire. Les tubes de flux sont injectés puis
soumis à des règles de déplacement et d'interaction.
L'injection se fait à deux échelles, respectivement la plus petite et la
plus grande observables: les tubes de flux élémentaires et les taches solaires.
Des processus de surface imitant ceux observés sont inclus, et consistent
en l'émergence, la
coalescence, l'annulation et la submergence de flux. La fragmentation des
concentrations n'est présente que pour les taches, sous forme de
désintégration libérant des tubes de flux.
Le modèle est appliqué au cycle solaire 21 (1976-1986, le mieux documenté
en termes de caractéristiques de taches solaires.
Il en résulte des réponses à deux questions importantes en physique solaire.
La première est: l'injection de flux magnétique à deux échelles très distinctes
peut-elle conduire à une distribution de flux en loi
de puissance comme on l'observe, si l'on inclut des processus de surface
qui retraitent le flux? Cette question est étroitement liée à
l'origine de la dynamo solaire, qui pourrait produire ladite
distribution. Nous trouvons qu'on peut effectivement produire une telle
distribution avec ce type d'injection et ce type de
processus de surface. Cela implique
que la distribution de flux observée ne peut servir à déterminer quel type
de dynamo opère dans le Soleil.
La deuxième question à laquelle nous avons apporté un élément de réponse
est celle
à savoir combien de temps il faut au réseau pour retrouver son état d'activité
de base. Cet état a été observé lors du minimum de Maunder en 1645-1715
et touche de près la
question de l'influence de l'activité solaire sur le climat terrestre. Le
récent minimum d'activité est considéré par certains comme ayant atteint
cet état. Nous trouvons plutôt que ça n'a pas été le cas. En effet, le
temps de relaxation du réseau que nous avons calculé est supérieur au temps
écoulé entre la fin du dernier cycle solaire d'activité et celui de l'amorce
du présent cycle. / The magnetic network is an ensemble of small magnetic flux concentrations
on the solar photosphere. Given its small scale in size and flux, at the
detection limit, its behavior has only been known since recently.
The network's interactions are crucial in understanding the solar dynamo
and the solar irradiance, as many network characteristics depend on
these interactions. The network is the main surface magnetic
contribution to the solar irradiance.
The extant models of the network so far did not consider interactions.
We have attempted to remedy this failing with our model.
Our simulations involve a random walk in 2D of magnetic flux tubes on the
solar photosphere. The flux tubes are injected, then undergo displacement
and interaction rules. Injection occurs on two scales, the smallest and
the largest observable respectively: elementary flux tubes and sunspots.
Surface processes are included which imitate the ones observed: emergence,
coalescence, cancellation and submergence of flux.
Fragmentation of concentrations
only happens for sunspots, as disintegration releasing flux tubes from the
spot. The model is applied to solar cycle 21 (1976-1986),
the best documented in terms of sunspot characteristics.
Two important questions in solar physics have been answered with this model.
The first pertains to whether flux injection at two very distinct flux scales
can lead to a flux distribution in the shape of a power law, as observed,
in the presence of surface mechanisms which reprocess the flux.
This question is tied to the origin of the solar dynamo, which could produce
(or not) this distribution. We find that it does produce the aforementioned
distribution. This implies that the observed flux distribution cannot be
used to constrain the type of dynamo operating in the Sun, because the
surface flows can equally well produce the observed flux distribution.
The second question is how long the network takes to return to its
baseline activity level during a prolonged activity minimum. This
state was observed during the Maunder minimum in 1645-1715 and bears
strongly on the relationship between solar activity and Earth climate.
The recent
activity minimum is considered by certain authors to have reached the
baseline state of solar activity. However, we find that this was not the
case. The network relaxation time we calculate is longer than the duration
of the last minimum.
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Simulations magnétohydrodynamiques en régime idéalCossette, Jean-François 12 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse à la modélisation magnétohydrodynamique des écoulements de fluides conducteurs d’électricité multi-échelles en mettant l’emphase sur deux applications particulières de la physique solaire: la modélisation des mécanismes des variations de l’irradiance via la simulation de la dynamo globale et la reconnexion magnétique. Les variations de l’irradiance sur les périodes des jours, des mois et du cycle solaire de 11 ans sont très bien expliquées par le passage des régions actives à la surface du Soleil. Cependant, l’origine ultime des variations se déroulant sur les périodes décadales et multi-décadales demeure un sujet controversé. En particulier, une certaine école de pensée affirme qu’une partie de ces variations à long-terme doit provenir d’une modulation de la structure thermodynamique globale de l’étoile, et que les seuls effets de surface sont incapables d’expliquer la totalité des fluctuations. Nous présentons une simulation globale de la convection solaire produisant un cycle magnétique similaire en plusieurs aspects à celui du Soleil, dans laquelle le flux thermique convectif varie en phase avec l’ ́energie magnétique. La corrélation positive entre le flux convectif et l’énergie magnétique supporte donc l’idée qu’une modulation de la structure thermodynamique puisse contribuer aux variations à long-terme de l’irradiance. Nous analysons cette simulation dans le but d’identifier le mécanisme physique responsable de la corrélation en question et pour prédire de potentiels effets observationnels résultant de la modulation structurelle.
La reconnexion magnétique est au coeur du mécanisme de plusieurs phénomènes de la physique solaire dont les éruptions et les éjections de masse, et pourrait expliquer les températures extrêmes caractérisant la couronne. Une correction aux trajectoires du schéma semi-Lagrangien classique est présentée, qui est basée sur la solution à une équation aux dérivées partielles nonlinéaire du second ordre: l’équation de Monge-Ampère. Celle-ci prévient l’intersection des trajectoires et assure la stabilité numérique des simulations de reconnexion magnétique pour un cas de magnéto-fluide relaxant vers un état d’équilibre. / This thesis concentrates on magnetohydrodynamical modeling of multiscale conducting fluids with emphasis on two particular applications of solar physics: the modeling of solar irradiance mechanisms via the numerical simulation of the global dynamo and of magnetic reconnection.
Irradiance variations on the time scales of days, months, and of the 11 yr solar cycle
are very well described by changes in the surface coverage by active regions. However,
the ultimate origin of the long-term decadal and multi-decadal variations is still a
matter of debate. In particular, one school of thought argues that a global modulation
of the solar thermodynamic structure by magnetic activity is required to account
for part of the long-term variations, in addition to pure surface effects. We hereby
present a global simulation of solar convection producing solar-like magnetic cycles,
in which the convective heat flux varies in phase with magnetic energy. We analyze
the simulation to uncover the physical mechanism causing the positive correlation
and to predict potential observational signatures resulting from the flux modulation.
Magnetic reconnection is central to many solar physics phenomena including flares
and coronal mass ejections, and could also provide an explanation for the extreme
temperatures (T ∼ 106K) that charaterize the coronna. A trajectory correction to
the classical semi-Lagrangian scheme is presented, which is based on the solution to
a second-order nonlinear partial differential equation: the Monge-Amp`ere equation.
Using the correction prevents the intersection of fluid trajectories and assures the
physical realizability of magnetic reconnection simulations for the case of a magneto-
fluid relaxing toward an equilibrium state.
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Modélisation de l'irradiance solaire totale et spectrale et applications à la chimie stratosphérique terrestreBolduc, Cassandra 11 1900 (has links)
Cette thèse présente des reconstructions de l'irradiance totale et spectrale durant les 400 dernières années à l'aide des modèles pour l'irradiance totale et l'irradiance spectrale dans l'ultraviolet développés à l'Université de Montréal. Tous deux sont basés sur la simulation de l'émergence, de la fragmentation et de l'érosion des taches solaires, qui permet d'obtenir une distribution de l'aire des taches sombres et des facules brillantes en fonction du temps. Ces deux composantes sont principalement responsables de la variation de l'irradiance sur l'échelle de temps de la décennie, qui peut être calculée en sommant leur émissivité à celle de la photosphère inactive.
La version améliorée du modèle d'irradiance solaire spectrale MOCASSIM inclut une extension de son domaine spectral entre 150 et 400 nm ainsi que de son domaine temporel, débutant originalement en 1874 et couvrant maintenant la période débutant en 1610 jusqu'au présent. Cela permet de reconstruire le spectre ultraviolet durant le minimum de Maunder et de le comparer à celui du minimum de 2009. Les conclusions tirées de cette étude spécifient que l'émissivité dans l'ultraviolet était plus élevée en 2009 que durant le minimum de Maunder, que le niveau de base de la photosphère non magnétisée contribuait pour environ les deux tiers de cette différence et que les structures magnétiques restantes étaient responsables pour le tiers restant.
Le modèle d'irradiance totale a vu son domaine temporel étendu sur la même période et une composante représentant le réseau magnétique de façon réaliste y a été ajoutée. Il a été démontré que les observations des 30 dernières années ne sont bien reproduites qu'en incluant la composante du Soleil non magnétisé variable à long terme. Le processus d'optimisation des paramètres libres du modèle a été effectué en minimisant le carré de la somme de l'écart journalier entre les résultats des calculs et les données observées.
Les trois composites disponibles, soit celui du PMOD (Physikalisch Meteorologisches Observatorium Davos), d'ACRIM (ACtive Radiometer Irradiance Monitor) et du IRMB (Institut Royal Météorologique de Belgique), ne sont pas en accord entre eux, en particulier au niveau des minima du cycle d'activité, et le modèle permet seulement de reproduire celui du PMOD avec exactitude lorsque la composante variable à long terme est proportionnelle au flux radio à 10.7 cm. Toutefois, en utilisant des polynômes de Lagrange pour représenter la variation du Soleil inactif, l'accord est amélioré pour les trois composites durant les minima, bien que les relations entre le niveau minimal de l'irradiance et la longueur du cycle précédent varient d'un cas à l'autre.
Les résultats obtenus avec le modèle d'irradiance spectrale ont été utilisés dans une étude d'intercomparaison de la réponse de la photochimie stratosphérique à différentes représentations du spectre solaire. Les simulations en mode transitoire d'une durée de 10 jours ont été effectuées avec un spectre solaire constant correspondant soit à une période d'activité minimale ou à une période d'activité maximale. Ceci a permis d'évaluer la réponse de la concentration d'ozone à la variabilité solaire au cours d'un cycle et la différence entre deux minima. En plus de ceux de MOCASSIM, les spectres produits par deux modèles ont été utilisés (NRLSSI et MGNM) ainsi que les données de SIM et SOLSTICE/SORCE. La variabilité spectrale de chacun a été extraite et multipliée à un spectre de base représentant le minimum d'activité afin de simuler le spectre au maximum d'activité. Cela a été effectué dans le but d'isoler l'effet de la variabilité seule et d'exclure celui de la valeur absolue du spectre. La variabilité spectrale d'amplitude relativement élevée des observations de SORCE n'a pas provoqué l'inversion de la réponse de l'ozone à hautes altitudes obtenues par d'autres études, ce qui peut être expliqué par la nature même du modèle utilisé ainsi que par sa limite supérieure en altitude. Finalement, la réponse de l'ozone semble être à peu près proportionnelle à la variabilité de l'intégrale du flux pour lambda<241 nm. La comparaison des concentrations d'ozone obtenues avec les spectres originaux au minimum d'activité démontre que leur différence est du même ordre de grandeur que la variabilité entre le minimum et le maximum d'un cycle typique. Le problème du choix de la reconstruction de l'irradiance à utiliser pour les simulations climatiques dans le passé demeure non résolu. / This thesis presents reconstructions of the total and spectral solar irradiance for the last 400 years produced with the improved versions of the models for total and spectral solar irradiance in the ultraviolet developed at Université de Montréal. Both are based on the simulation of sunspot emergence, fragmentation and erosion, which produces a time-evolving area distribution of dark spots and bright faculae. These two components are the main drivers of irradiance decadal variations and this quantity can be calculated by summing their emissivity to that of the quiet photosphere.
The improved version of the model for spectral irradiance, MOCASSIM, includes an extension of its spectral domain between 150 and 400 nm and of its temporal domain, with reconstructions now starting in 1610 instead of 1874. This allows to reconstruct the UV spectrum during the Maunder minimum and to compare it to the spectrum during the minimum of 2009. The conclusions of this study state that the Sun was slightly brighter during the recent minimum and that the slowly-varying quiet Sun contribution accounts for about two thirds of this difference, whereas remnant magnetic structure decay products account for the other third.
The model for total irradiance was also extended further in the past, with reconstructions now starting in 1610. Also, a realistic network component was added. This was expected to help reproduce the observations spanning the last 30 years, especially the varying level of the irradiance during minimum activity. It was shown that the inclusion of a slowly-varying quiet Sun component was necessary to account for the observations. The free parameters of the model were adjusted by minimizing the sum of the daily squared difference between the model's output and the observations.
The three available composites, from the PMOD (Physikalisch Meteorologisches Observatorium Davos), ACRIM (ACtive Radiometer Irradiance Monitor) and IRMB (Institut Royal Météorologique de Belgique) teams, do not agree between them, especially considering the minima of the activity cycle. The only composite reproduced in a satisfactory manner by the model when the variable quiet Sun component is proportionnal to the radio flux at 10.7 cm is the PMOD composite. However, using Lagrange polynomials to represent this component helps improve the agreement at minimum activity for all composites, even though the relation between the irradiance during the minima and the length of the preceding cycle varies from one to another.
The results obtained with MOCASSIM were used during an intercomparison study of the photochemical response in the stratosphere to different representations of the solar spectrum. Transient simulations of duration 10-days were performed with a constant solar spectrum corresponding to either a maximum or minimum activity period. This allowed to estimate the response in stratospheric ozone to the solar variability over a cycle or between two minima. The spectra obtained with MOCASSIM were used along with those from two other models, NRLSSI and MGNM, and the SIM and SOLSTICE/SORCE data. The spectral variability from each data set was multiplied to a common baseline spectrum to produce the high activity spectrum in order to isolate the effet of the variability only, and to exclude the effect of the absolute spectral calibration. The high spectral variability of the SORCE data in the UV did not induce a negative response in ozone at high altitude, as obtained by various other studies. This is explained by the nature of the model and by its limited vertical extent. Finally, the ozone response is approximately proportional to the integrated UV flux below 241 nm. The comparison of the ozone concentration at minimum activity obtained with the original spectra shows that the difference is of the same magnitude as the response over a solar cycle. The problem of choosing a solar spectral irradiance reconstruction for climatic simulations in the past remains unsolved.
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Reconstruction des mouvements du plasma dans une région active solaire à l'aide de données d'observation et d'une minimisation LagrangienneTremblay, Benoit 04 1900 (has links)
À ce jour, les différentes méthodes de reconstruction des mouvements du plasma à la surface du Soleil qui ont été proposées présupposent une MHD idéale (Welsch et al., 2007). Cependant, Chae & Sakurai (2008) ont montré l’existence d’une diffusivité magnétique turbulente à la photosphère. Nous introduisons une généralisation de la méthode du Minimum Energy Fit (MEF ; Longcope, 2004) pour les plasmas résistifs. Le Resistive Minimum Energy Fit (MEF-R ; Tremblay & Vincent, 2014) reconstruit les champs de vitesse du plasma et la diffusivité magnétique turbulente qui satisfont à l’équation d’induction magnétique résistive et qui minimisent une fonctionnelle analogue à l’énergie
cinétique totale.
Une séquence de magnétogrammes et de Dopplergrammes sur les régions actives AR 9077 et AR 12158 ayant chacune produit une éruption de classe X a été utilisée dans MEF-R pour reconstruire les mouvements du plasma à la surface du Soleil. Les séquences temporelles des vitesses et des diffusivités magnétiques turbulentes calculées par MEF-R sont comparées au flux en rayons X mous enregistré par le satellite GOES-15 avant, pendant et après l’éruption. Pour AR 12158, nous observons une corrélation entre les valeurs significatives de la diffusivité magnétique turbulente et de la vitesse microturbulente pour les champs magnétiques faibles. / To this day, the various methods proposed for the reconstruction of plasma motions at the Sun’s surface are all based on ideal MHD (Welsch et al., 2007). However, Chae & Sakurai (2008) have shown the existence of an eddy magnetic diffusivity at the photosphere. We introduce a generalization of the Minimum Energy Fit (MEF; Longcope, 2004) for resistive plasmas. The Resistive Minimum Energy Fit (MEF-R; Tremblay & Vincent, 2014) infers velocity fields and an eddy magnetic diffusivity which solve the resistive magnetic induction equation and minimize an energy-like functional.
A sequence of magnetograms and Dopplergrams documenting the active regions AR 9077 and AR 12158 are used as input in MEF-R to reconstruct plasma motions at the Sun’s surface. Time series of the inferred velocities and eddy magnetic diffusivities are compared to the soft X-ray flux observed by GOES-15. We find a positive correlation between significant eddy magnetic diffusivities and microturbulent velocities for weak magnetic fields in AR 12158.
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Exploitation du potentiel sismique des étoiles naines blanchesGiammichele, Noemi 12 1900 (has links)
Le but de cette thèse est d’explorer le potentiel sismique des étoiles naines blanches pulsantes,
et en particulier celles à atmosphères riches en hydrogène, les étoiles ZZ Ceti. La technique
d’astérosismologie exploite l’information contenue dans les modes normaux de vibration qui
peuvent être excités lors de phases particulières de l’évolution d’une étoile. Ces modes modulent
le flux émergent de l’étoile pulsante et se manifestent principalement en termes de
variations lumineuses multi-périodiques. L’astérosismologie consiste donc à examiner la luminosité d’étoiles pulsantes en fonction du temps, afin d’en extraire les périodes, les amplitudes
apparentes, ainsi que les phases relatives des modes de pulsation détectés, en utilisant des
méthodes standards de traitement de signal, telles que des techniques de Fourier. L’étape suivante
consiste à comparer les périodes de pulsation observées avec des périodes générées par
un modèle stellaire en cherchant l’accord optimal avec un modèle physique reconstituant le
plus fidèlement possible l’étoile pulsante. Afin d’assurer une recherche optimale dans l’espace
des paramètres, il est nécessaire d’avoir de bons modèles physiques, un algorithme d’optimisation
de comparaison de périodes efficace, et une puissance de calcul considérable. Les périodes
des modes de pulsation de modèles stellaires de naines blanches peuvent être généralement
calculées de manière précise et fiable sur la base de la théorie linéaire des pulsations stellaires
dans sa version adiabatique. Afin de définir dans son ensemble un modèle statique de
naine blanche propre à l’analyse astérosismologique, il est nécessaire de spécifier la gravité
de surface, la température effective, ainsi que différents paramètres décrivant la disposition
en couche de l’enveloppe. En utilisant parallèlement les informations obtenues de manière
indépendante (température effective et gravité de surface) par la méthode spectroscopique,
il devient possible de vérifier la validité de la solution obtenue et de restreindre de manière
remarquable l’espace des paramètres. L’exercice astérosismologique, s’il est réussi, mène donc
à la détermination précise des paramètres de la structure globale de l’étoile pulsante et fournit
de l’information unique sur sa structure interne et l’état de sa phase évolutive.
On présente dans cette thèse l’analyse complète réussie, de l’extraction des fréquences à
la solution sismique, de quatre étoiles naines blanches pulsantes. Il a été possible de déterminer
les paramètres structuraux de ces étoiles et de les comparer remarquablement à toutes
les contraintes indépendantes disponibles dans la littérature, mais aussi d’inférer sur la dynamique
interne et de reconstruire le profil de rotation interne. Dans un premier temps, on
analyse le duo d’étoiles ZZ Ceti, GD 165 et Ross 548, afin de comprendre les différences entre
leurs propriétés de pulsation, malgré le fait qu’elles soient des étoiles similaires en tout point,
spectroscopiquement parlant. L’analyse sismique révèle des structures internes différentes, et
dévoile la sensibilité de certains modes de pulsation à la composition interne du noyau de
l’étoile. Afin de palier à cette sensibilité, nouvellement découverte, et de rivaliser avec les données de qualité exceptionnelle que nous fournissent les missions spatiales Kepler et Kepler2,
on développe une nouvelle paramétrisation des profils chimiques dans le coeur, et on valide
la robustesse de notre technique et de nos modèles par de nombreux tests. Avec en main la
nouvelle paramétrisation du noyau, on décroche enfin le ”Saint Graal” de l’astérosismologie,
en étant capable de reproduire pour la première fois les périodes observées à la précision des
observations, dans le cas de l’étude sismique des étoiles KIC 08626021 et de GD 1212. / The goal of this thesis is to explore the seismic potential of pulsating white dwarf stars, and
in particular those having an hydrogen-rich atmosphere, the ZZ Ceti stars. The technique of
asteroseismology relies on the information contained in the normal modes of vibration that
can be excited during specific phases of the evolution of a star. These modes modulate the
emerging flux of the pulsating star and mainly present themselves as multi-periodic luminosity
variations. Asteroseismology is the science that examines the luminosity of pulsating stars as
a function of time, to better extract the periods, apparent amplitudes and relative phases of
the detected pulsation modes, using standard methods of signal processing such as Fourier
techniques. We then compare the observed pulsation periods to periods generated from a
stellar model by searching the optimal match with a physically sound model that best describes
the pulsating star. To better search in parameter space, it is primordial to have good physically
sound models, an efficient algorithm comparing the periods, and significant computing power.
The periods of the pulsation modes of white dwarf stellar models can be generally calculated
very precisely on the basis of the linear theory of stellar pulsations in its adiabatic version. To
define a static white dwarf model suitable for a seismic analysis, it is necessary to specify the
surface gravity, the effective temperature, and the various parameters describing the onion-like
structure of the star. By using a posteriori the informations obtained independently (effective
temperature and surface gravity) with the spectroscopic technique, it is then possible to
confirm the validity of the solution obtained. The asteroseismic exercise, when successful,
precisely determines the various parameters of the global structure of the pulsating star, and
gives unique information on the internal structure of the star and the current state of its
evolutionary phase.
We present in this thesis the complete and successful analyses, from frequency extraction
to the finding of the seismic solution, of four pulsating white dwarf stars. It was possible to
determine the structural parameters of these stars and to compare them to every possible
independent constraints found in the literature, but to also infer on the internal dynamic and
to reconstruct the internal rotation profile. At first, we analyse the pair of ZZ Ceti stars, GD
165 and Ross 548, to better understand the differences in their pulsation spectra, notwithstanding
their identical spectroscopic properties. The seismic analysis reveals different internal
structures, and unravels the sensitivity of some pulsation modes to the internal composition
of the core of the star. To compensate for this newly discovered sensitivity, and to rival the
exceptional quality of the data coming from the spatial missions Kepler and Kepler2, we
develop a new parameterization of the core chemical profiles, and we validate the robustness
of our technique and our models by various tests. Having in hand the new parameterization
of the core, we reach the ”Holy Grail” of asteroseismology, by being capable of reproducing
for the first time the observed periods to the precision of the observations, in the study case
of the stars KIC 08626021 and GD 1212.
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Recherche et analyse d'étoiles naines blanches chimiquement stratiées dans le Sloan Digital Sky SurveyM. Manseau, Patrick 04 1900 (has links)
Ce mémoire présente une recherche détaillée et une analyse des étoiles naines blanches hybrides chimiquement stratifiées dans le Sloan Digital Sky Survey (SDSS). Une seule étoile stratifiée, PG 1305-017, était connue avant notre recherche. L'objectif principal est de confirmer l'existence de plusieurs nouvelles étoiles stratifiées. Pour ce faire, il a fallu dans un premier temps développer une nouvelle génération de modèles d'atmosphère à partir de ceux de Bergeron et al. (1991) et Tremblay & Bergeron (2009). Nous y avons ajouté l'opacité de toutes les raies d'hélium et les calculs nécessaires pour tenir compte de la stratification chimique de l'atmosphère, où une mince quantité d’hydrogène flotte en équilibre diffusif au-dessus d’une enveloppe massive d’hélium. En parallèle, nous avons aussi calculé des modèles standards, chimiquement homogènes. Ensuite, nous avons sélectionné des naines blanches chaudes (Teff > 30,000 K) de type spectral hybride (traces d'hélium et d'hydrogène) parmi les ~38,000 naines blanches répertoriées dans le SDSS. Un total de 52 spectres d'étoile a été retenu dans notre échantillon final. La technique spectroscopique, c'est-à-dire l'ajustement des raies spectrales des modèles sur un spectre observé, a été appliquée à toutes les étoiles de notre échantillon. Nous avons ainsi mesuré la température effective, la gravité de surface et la composition chimique de l'atmosphère de ces étoiles. Par l'ajustement simultané de modèles stratifiés et homogènes, nous avons aussi pu déterminer si les étoiles étaient stratifiées ou non. Nous identifions ainsi 14 naines blanches stratifiées. Nous tirons de ces résultats plusieurs conclusions sur les processus physiques expliquant la présence d'hélium dans l'atmosphère. / We present a detailed research and analysis of chemically stratified hybrid white dwarf stars in the Sloan Digital Sky Survey (SDSS). Only one stratified star, PG 1305-017, was known before our analysis. The main objective is to confirm the existence of several new stratified stars. To do so, we initially had to develop a new generation of model atmospheres from those of Bergeron et al. (1991) and Tremblay & Bergeron (2009). We added the opacity of all the helium lines and the necessary calculations to account for the chemical stratification of the atmosphere, where a thin hydrogen layer floats in diffusive equilibrium on top of a more massive helium layer. In parallel, we also calculated a grid of standard models, which are chemically homogeneous. Then, we selected hot white dwarfs (Teff > 30,000 K) with a hybrid spectral type (traces of helium and hydrogen) from the ~38,000 white dwarfs listed in the SDSS. A total of 52 spectra were retained in our final sample. The spectroscopic technique, i.e. the fit of model spectra to an observed spectrum, was applied to all stars in our sample. Thereby, we have measured the effective temperature, the surface gravity and the chemical composition of these stars. By simultaneously fitting stratified and homogeneous models, we have also been able to determine if the stars were stratified or not. We identify 14 stratified white dwarfs. From these results, we draw several conclusions on the physical processes explaining the presence of helium in the atmosphere.
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Long-term solar variability in a hybrid Babcock-Leighton solar dynamo modelÖlçek, Deniz 10 1900 (has links)
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