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L'anticommunisme d'Etat à la fin de la IIIè République et aux débuts de l'occupation allemande : 1939-1942 / No titlePoulhès, Louis 04 May 2018 (has links)
L’étude, principalement centrée sur la région parisienne, se propose d’étudier les continuités et les ruptures dans l’anticommunisme d’Etat entre l’été 1939 et la fin de 1942. Edouard Daladier se propose d’éradiquer le PCF de la société française par la dissolution des organisations communistes (26 septembre 1939) et l’internement administratif (18 novembre 1939), supports d’une répression multiforme aggravée par son successeur Paul Reynaud (décret Sérol 12 avril 1940).Après juin 1940, les Allemands imposent d’abord leur propre législation répressive, puis la continuité est rétablie dès l’automne 1940, les occupants trouvant avantage à transférer la répression anticommuniste aux autorités françaises sur le fondement de la législation nationale, sous leur surveillance très attentive.A la suite de l’invasion de l’Union soviétique le 22 juin 1941, ils procèdent d’emblée à une vaste opération préventive d’internement des communistes. Les actions armées communistes les incitent d’une part à exhorter le gouvernement de Vichy à aggraver la répression, ce qu’il fait par l’institution de tribunaux d’exception, d’autre part à appliquer aux communistes une répression qui leur est propre : fusillades par suite de condamnations à mort par leurs tribunaux militaires et exécutions d’otages. Le partage des tâches initial est brouillé par l’intervention contre les communistes des deux circuits répressifs distincts. La répression anticommuniste est associée un temps par les Allemands à la persécution antisémite dans la catégorie du « judéo-bolchévisme », avant que la politique de persécution anti-juive prenne son autonomie à partir de la mi-juillet 1942. Les autorités vichistes se plaignent ponctuellement de l’empiétement des Allemands dans la répression anticommuniste, mais la collaboration des polices se poursuit comme auparavant.Après une redistribution des pouvoirs au printemps 1942, les négociations entre autorités allemandes et françaises aboutissent fin juillet 1942 à renouer officiellement avec le partage des tâches antérieur. La répression des communistes est normalement confiée aux autorités françaises, à l’exception des auteurs d’actes dirigés directement contre les occupants, mais en pratique les Allemands se saisissent de qui ils souhaitent. Après une interruption de deux mois et demi, ils reprennent les exécutions d’otages en août et septembre 1942, puis ils l’interrompent à cette date en prenant acte de son caractère contre-productif. Pour sa part, la police française fait montre de son efficacité aux yeux des occupants en obtenant d’importants succès dans la lutte contre les communistes, démantelant régulièrement leurs organisations tant en matière d’action politique que d’action armée, sans pour autant réussir à les éradiquer.L’étude précise de l’anticommunisme d’Etat se termine à la fin de 1942, quand l’invasion de la zone sud ouvre une nouvelle période qui étend les enjeux de l’Occupation à l’ensemble du territoire national, mais quelques indications sont données sur le devenir des années suivantes : basculement de l’opinion française à l’été 1943, déchainement de la violence des occupants appuyée par un l’Etat français milicien entièrement à son service en 1944, alors qu’à la base certains policiers et magistrats commencent à se mettre en retrait..Au-delà des vicissitudes des événements : occupation du pays et changement de régime politique en juin-juillet 1940, invasion de l’Union soviétique et déclanchement de la lutte armée à l’été 1941, les ruptures dans l’histoire de la France ne se traduisent pas par des ruptures durables dans l’anticommunisme d’Etat, renforcé néanmoins par l’intervention d’un double circuit répressif à partir de l’été 1941 et la radicalisation progressive de la répression, mais fondamentalement appuyée sur la législation établie à la fin de la IIIe République dans une continuité toujours revendiquée par Vichy avec l’autorisation des occupants. / No abstract
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L’affaire Dreyfus et l’imagerie de presse en France (1894-1908) / The Dreyfus affair and illustrations in the press in France (1894-1908)Jarnier, Jean-Luc 04 February 2017 (has links)
L’intensité de la crise nouée autour de l’affaire Dreyfus n’est plus à démontrer. La presse y joue un rôle majeur. Les caricaturistes, en particulier, alimentent de leurs images les quotidiens et périodiques, des ouvrages, cartes postales et affiches. La palette des styles est large. Lorsqu’ils vont au-delà de l’hésitation – moment très court pour certains –, ils placent souvent leurs contributions dans un engagement construit, entre attaques et ripostes. Quand certains restent indécis ou indifférents, d’autres prennent le parti d’en rire. On constate aussi des pratiques de duplicité. À une époque d’âge d’or de la presse, l’iconographie de l’affaire Dreyfus se déploie dans de très nombreux journaux. Interrogées depuis les préludes de l’Affaire, les images donnent à voir une société tourmentée par la défaite de 1870, un patriotisme parfois nourri d’un esprit de revanche, une République trentenaire instable. Elles révèlent aussi la montée très démonstrative de l’antisémitisme et d’un nationalisme à multiples facettes, revigoré par la crise, qui fourbit ses armes contre le régime. Cette thèse examine en priorité le parcours des imagiers, afin d’apprécier l’impact de l’Affaire sur leur art. En second, elle explore comment ont évolué les figurations d’acteurs importants de l’Affaire, en particulier Émile Zola, Joseph Reinach et Henri Rochefort. / The intensity of the crisis brought about by the Dreyfus affair is a proven fact. The press plays a major role. Caricaturists, in particular, contribute their images to daily and periodical publications, books, postcards and posters. The range of styles is wide. After some hesitation – which can be very short - their contributions are constructed engagements of either attack or defence. While some are undecided or indifferent, others resort to humour. We can also see elements of duplicity. At a golden era for the press, iconography of the Dreyfus affair can be seen in numerous newspapers. The images, which have been analysed since the first signs of the Affair, show a society tormented by the defeat of 1870, a patriotism sometimes sustained by a spirit of revenge and an unstable thirty-year old Republic. They also illustrate the extremely demonstrative increase in anti-Semitism and in a multifaceted nationalism ; reinvigorated by a crisis polishing up its arms against the regime. This thesis studies, first and foremost, the careers of the caricaturists in order to appreciate the impact of the Affair on their art. Secondly, it explores the evolution of the presentation of major actors in the Affair; in particular Émile Zola, Joseph Reinach and Henri Rochefort.
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La loi du 1er juillet 1901, une loi anticléricale ? Enjeux ecclésiaux dans sa génèse et son processus d'élaboration / The law of july 1st 1901, an anticlerical law ? Church issues in its origin and elaboration processYannou, René 04 June 2014 (has links)
A travers le concordat et les Articles organiques l’État contrôle l’Église. En revanche, les congrégations bénéficient d’une certaine autonomie. En effet, grâce à la tolérance des pouvoirs publics pendant une bonne partie du XIXe siècle, elles se sont affranchies pour la plupart de la législation existante, dont l’application est peu à peu tombée en désuétude. A partir de 1879, les Républicains majoritaires au Parlement, veulent promouvoir les valeurs républicaines dont, à leur sens, la plus importante d’entre elles : la laïcité. Tous les politiques ont conscience de la nécessité d’octroyer une liberté d’association la plus large possible en préservant les libertés individuelles. Le principal obstacle réside dans les congrégations qui aliènent ces libertés par des vœux. Comment les inclure dans une loi d’ensemble tout en contrôlant étroitement leurs activités ? Que leur reproche-t-on ? D’une part, en raison de leur prosélytisme teinté de conservatisme, les congrégations sont soupçonnées de mettre en péril l’existence de la République naissante par leur action dans l’enseignement et tout particulièrement l’enseignement secondaire et supérieur supposé former l’élite de la nation. D’autre part, elles accaparent des biens à travers la constitution d’une mainmorte supposée très conséquente. Pendant trente ans, les nombreux gouvernements successifs tentent de légaliser le droit d’association avec une forme de reconnaissance réglementée des congrégations à travers de nombreux projets et propositions de lois qui n’aboutissent pas avant la fin du siècle. La loi du premier juillet 1901 est donc la conclusion d’un long processus d’élaboration qui conduit à une loi de liberté accolée à une loi d’exception qui exclut les congrégations religieuses du droit commun très libéral applicable aux associations civiles. / Through the Concordat and the Articles of the organic law, the Sate keeps the Church under control. In return, the congregations have the benefit of a certain autonomy. In fact, thanks to the tolerance of the authorities during a large part of the 19th century, the congregations are liberated from the majority of existing legislation, which gradually fell into disuse. From the year 1879, the Republicans, representing the majority in Parliament, want to promote the republican values, among which according to them, the most important is secularity All the politicians are aware of the necessity of granting the widest possible freedom of association, while preserving individual liberties. The main obstacle to this lies with the congregations who alienate these liberties because of the monastic vows. How to include them in a general law yet keep a tight control of their activities ? What are they blamed for ? On the one hand, because of their proselytism tinged with conservatism, congregations are suspected to put in peril the newly born Republic due to their action in education, especially in secondary classes and superior ones expected to form the elite of the nation. On the other hand, they monopolize goods by establishing a probably important mortmain. For thirty years, the successive governments tried to legalize the right of association with a type of controlled recognition of the congregations via many projects and propositions of laws which led to something only at the end of the century. The law passed on the first of July 1901, is thus the conclusion of a long process of elaboration which led to a law of freedom coupled with an exception which excludes religious congregations from very the liberal common law applied to civil associations.
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Les représentations de Jeanne d'Arc à Rouen, en particulier à travers la collection de Camille Vallery-Radot / Portrayal of Joan of Arc in Rouen, especially through Camille Vallery Radot's personal collectionSilighini, Réjane 11 December 2017 (has links)
Jeanne d’Arc devient l’un des personnages clés de la fin du XIXème siècle. Façonnée et tiraillée, construite comme un symbole, elle est au cœur des enjeux politiques. C’est dans ce contexte que Camille Vallery-Radot réunit sa collection. Née en 1880 et contemporaine de cette période, elle s’est prise de passion pour Jeanne d’Arc et collectionne dès son enfance et jusqu’à sa mort en 1927 tout ce qui a trait à son héroïne, soit 10 000 documents. Sa collection s’apparente à un regard contemporain, et qui se veut en même temps exhaustif, de la période qui, progressivement, fait de la Pucelle un symbole fort de la Patrie. Elle témoigne de cette construction d’un mythe et d’un véritable culte lorsque Jeanne d’Arc devient le symbole de tout un peuple jusqu’à devenir ensuite un produit moteur pour le tourisme naissant. Le personnage de Jeanne d’Arc prend une place centrale dans les politiques culturelles qui commencent à se structurer à cette même période. A Rouen, la préservation et la valorisation du patrimoine lié à l’héroïne est au coeur de la démarche. Au-delà de sa fonction commémorative, l’enjeu de ce patrimoine devient aussi celui de l’attractivité d’un territoire. / By the end of the 19th century, Joan of Arc became one of the key character, shaped and raised as a symbol, she is at the core of political stakes. The Camille Vallery Radot's collection fits this context. She was born in 1880 and was contemporary of that period. She became passionate about Joan of Arc at the early age to her death in 1927. She collected everything she can find about her heroin, in total around 10 000 documents. This collection is a certain contemporary viewpoint, even exhaustive, of the period which will gradually built the Pucelle d’Orléans to a strong mother country symbol. Her collection witnesses the creation of myth and cult of Joan of Arc for the entire French population to become a product to rising tourism. Joan of Arc becomes the mainspring of cultural politics which arise at that time. In Rouen, preservation and development of patrimony linked to the heroin is deep in the heart of the procedures that leads not only to a commemoration, but also to a challenge of attractiveness issue.
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Úředníci pražského magistrátu 1900 - 1950 / Prague Municipal Clerks 1900-1950Knotková, Veronika January 2021 (has links)
Veronika Knotková, Prague Municipal Clerks 1900-1950 Abstract This work, based mainly on primary resources, deals with the issues of bureaucracy, i.e. with the elite group of officials/clerks of the legal category of the Prague Municipal Office in the first half of the 20th century. During this relatively long period, Prague reached a position of modern capital of a new state, Czechoslovakia, and one of Central European metropolises. The core of the thesis lays in explaining principles of functioning of the municipal bureaucracy, the development of its position, the course of its career and the factors that influenced them. Attention is paid to the mutual relations within this group and both to their individual and group strategies, with regard to other municipal officials of other than juristic previous university education within the Prague municipal office as well as to the relations of officials and representatives of municipal administration. It shows how the disciplinary rules were applied. Adequate attention is paid to the relationship/interventions of state administration into the self-government sphere.
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