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Développement et évaluation d’un programme d’exercice incluant l’entraînement par intervalles à intensité élevée en prévention secondaire de la maladie cérébrovasculaire ischémiqueLapointe, Thalia 05 1900 (has links)
Il est reconnu que les survivants d’accident vasculaire cérébral (AVC) présentent un important déconditionnement physique ainsi qu’une grande prévalence de comorbidités cardiovasculaires qui augmente considérablement le risque de subir un autre événement cardiovasculaire. En prévention secondaire, mis à part le traitement pharmacologique, il existe actuellement très peu de prise en charge de ces facteurs de risque lors de la phase de retour en communauté des patients. Pourtant, les lignes directrices recommandent l’activité physique de type aérobie comme moyen efficace de prévention cardiovasculaire. Par ailleurs, il existe de plus en plus de données probantes suggérant que l’entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) représenterait une forme d’exercice efficace pour améliorer la capacité cardiorespiratoire et le profil de santé chez différentes populations symptomatiques. La littérature demeure, toutefois, limitée quant à l’utilisation de cette méthode post-AVC. L’objectif général de cette thèse était de développer et d’évaluer un programme d’exercice incluant le HIIT en combinaison avec l’entraînement continu à intensité moyenne (MICT) pour les personnes ayant vécu un AVC ischémique ou une ischémie cérébrale transitoire (ICT) en prévention secondaire dans la phase chronique de la maladie.
Les différentes étapes de cette recherche ont permis la rédaction de quatre articles scientifiques. Premièrement, la faisabilité et l’acceptabilité du protocole d’exercice élaboré incluant le HIIT ont été évaluées de façon favorable à la suite d’une intervention de trois mois. Cette première étude aura permis d’optimiser notre protocole pour développer les étapes subséquentes. En second lieu, l’efficacité du protocole lors d’une intervention de six mois a été évaluée dans une étude contrôlée randomisée en démontrant notamment une amélioration de la capacité cardiorespiratoire ainsi que des marqueurs d’anxiété et de dépression qui persistaient six mois après l’arrêt du programme supervisé comparativement à un groupe contrôle. Cette deuxième étude a également permis de comparer notre programme combiné contenant du HIIT à un programme d’activité physique standard comprenant seulement du MICT, sans toutefois démontrer aucune supériorité du protocole expérimental sur les variables cliniques mesurées. En troisième lieu, les réponses aiguës de la mesure ambulatoire de la pression artérielle à la suite d’un entraînement HIIT et à un
iv
entraînement MICT ont démontré un effet hypotenseur perdurant jusqu’à huit heures post-exercice, lequel était comparable pour les deux types d’entraînement. Finalement, une quatrième étude qualitative a permis de mettre en lumière une acceptabilité favorable des participants au programme comprenant du HIIT en plus de permettre de comprendre leur expérience afin de bonifier et d’optimiser des recherches futures.
Cette thèse a contribué à l’avancement des connaissances en lien avec l’utilisation de la méthode HIIT chez les victimes d’AVC ischémique ou d’ICT dans la phase de réintégration et de maintien en communauté du continuum de soins post-AVC. Cette recherche a démontré un effet favorable sur des variables cliniques en plus d’avoir mis de l’avant l’acceptabilité positive du projet par les participants. Toutefois, les résultats ne supportent pas de supériorité d’inclure la méthode HIIT par rapport à l’utilisation du MICT seulement. Cette thèse soutient donc que l’ajout du HIIT pourrait être une alternative efficace dans un objectif de prévention secondaire en phase chronique de l’AVC ischémique et de l’ICT. Ce qui importe réellement est de rendre l’activité physique aérobie accessible, faisable et acceptable pour améliorer la santé et la qualité de vie des survivants d’AVC. / Stroke survivors have significant physical deconditioning and a high prevalence of
cardiovascular comorbidities that significantly increase the risk of another cardiovascular
event. In secondary prevention, apart from pharmacological treatment, there is currently
little management of these risk factors during the phase of community reintegration.
However, guidelines recommend aerobic exercise as an effective method of cardiovascular
protection. In addition, there is growing evidence to suggest that high-intensity interval
training (HIIT) is an effective form of exercise for improving cardiorespiratory fitness and
health profile in different symptomatic populations. However, the literature remains
limited on the use of this method post-stroke. The overall objective of this thesis was to
develop et evaluate a realistic physical activity program including a combination of HIIT
and moderate intensity continuous training (MICT) for people with ischemic stroke or
transient ischemic attack (TIA) for secondary prevention in the chronic phase of the
disease, thus addressing a clinical need.
The different steps of this research led to the writing of four scientific articles. First,
the feasibility and acceptability of the protocol developed were favorably evaluated
following a three-month intervention. This first study allowed us to optimize our protocol
to develop the subsequent steps. Secondly, the effectiveness of our protocol during a sixmonth intervention was evaluated in a randomized controlled study by demonstrating an
improvement in cardiorespiratory capacity as well as markers of anxiety and depression
that persisted six months after the program supervision was stopped compared to a control
group. This second study also compared our program containing HIIT to a standard
physical activity program with MICT without, however, showing any superiority of our
combinated protocol on our variables. Third, the acute responses of ambulatory blood
pressure measurement following HIIT training and MICT training demonstrated a
hypotensive effect lasting up to eight hours post-exercise that was comparable for both
types of intervention. Finally, a fourth qualitative study revealed a favorable acceptability
of the participants to the combined program including HIIT and allowed us to understand
their experience in order to improve and optimize future research. This thesis has contributed to the advancement of knowledge related to the use of
HIIT post-stroke or TIA. Our research has demonstrated a positive effect on clinical
variables and has highlighted the positive acceptability of the project by the participants.
However, our results do not support a superiority of including the HIIT method over the
use of MICT alone. This thesis therefore argues that the addition of HIIT could be an
effective alternative in a secondary prevention goal in the chronic phase of ischemic stroke
and TIA, but what really matters is making aerobic physical activity accessible to improve
the health and quality of life of stroke survivors.
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Modélisation et analyse des interventions d’équitation thérapeutique utilisées à des fins de réadaptationMainville, Carolyne 02 1900 (has links)
Contexte et problématique. Selon l’Association Canadienne d’Équitation Thérapeutique (ACET), l’équitation thérapeutique comprend toutes les activités équestres s’adressant à une clientèle présentant des déficiences. L’équitation thérapeutique compte plusieurs approches, notamment l’hippothérapie, une stratégie de réadaptation offerte par des ergothérapeutes, physiothérapeutes et orthophonistes. L’hippothérapie se base sur le mouvement tridimensionnel induit par le cheval lequel favorise l’amélioration de diverses fonctions neuromotrices notamment le tonus du tronc et de la tête, la posture debout et les ajustements posturaux. Bien que les approches d’équitation thérapeutique prennent de l’ampleur au Québec, il n’y a toujours aucune règlementation officielle. Il existe donc une confusion importante entre les différentes approches d’équitation thérapeutique et l’hippothérapie actuellement reconnue comme la seule approche médicale de réadaptation utilisant le cheval. Les clientèles présentant de lourdes déficiences neuro-musculo-squelettiques se voient donc régulièrement référées dans des centres qui n’offrent pas d’hippothérapie et sont confrontées à des risques importants. Objectifs. Modéliser les interventions d’équitation thérapeutique afin de rendre explicites les composantes de ces interventions et les liens qui les unissent ainsi qu’analyser la plausibilité des interventions à atteindre les résultats escomptés. Méthodologie. Les interventions d’équitation thérapeutique ont été modélisées par des entrevues réalisées auprès des principales personnes offrant des services d’équitation thérapeutique au Québec. Une revue de la littérature a été conduite sur les principes de réadaptation qui sous-tendent les interventions. L’ensemble des données recueillies ont été analysé selon une procédure habituelle d’analyse de contenu qualitatif. Résultats. Les modèles créés permettent d’améliorer les connaissances des pratiques d’équitation thérapeutiques et d’hippothérapie au Québec. Conséquences. Les modèles permettent d’entamer une réflexion sur la règlementation de ces pratiques au Québec et au Canada ainsi que de soutenir les processus de références dans les différents centres québécois. / Context and research question. According to the Canadian Therapeutic Riding Association, therapeutic riding regroups all equestrian activities offered to persons with disabilities. Therapeutic riding can be divided into different approaches, including hippotherapy, a rehabilitation strategy practiced by occupational therapists, physiotherapists and speech language specialists. Hippotherapy bases itself on the three dimensional movement created by the horse which favours the improvement of various neuromotor skills such as muscle tone of the trunk and head, standing posture and postural adjustments. Although therapeutic riding is gaining momentum in Quebec, official regulation still does not exist. As a consequence, much confusion exists between the different forms of therapeutic riding and hippotherapy (presently the only medically recognised rehabilitation therapy using horses). Clientele presenting with severe neuro-musculo-skeletal disabilities are often and regularly referred to centers not offering hippotherapy and are thus exposed to important risk. Objectives. To modelize therapeutic riding interventions in order to make the components and relationships of these interventions explicit. To also analyze the plausibility that these interventions will reach the set therapeutic goals. Methodology. Therapeutic riding techniques were modelized via interviews with the main therapists offering therapeutic riding services in Quebec. A literary review of the rehabilitation principles guiding these interventions was also conducted. Results. The created models helped improve the knowledge of therapeutic riding and hippotherapy practices in Quebec. Consequences. The models have allowed the conversation surrounding regulation of these practices in Quebec and Canada to begin as well as promoted the reference process to the various centers offering these services.
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Post-effets et rééducation à la marche chez le sujet hémiparétiqueBetschart, Martina 07 1900 (has links)
L’asymétrie de longueur de pas est une caractéristique du patron de marche fréquemment observée chez des personnes qui ont subi un accident vasculaire cérébral (AVC). Très peu d’interventions conventionnelles en réadaptation ont démontré leur efficacité sur ce paramètre de marche. Une approche novatrice utilisant un tapis roulant à double courroie (DC) a récemment présenté des effets prometteurs en réduisant, à court et long termes, l’asymétrie de longueur de pas chez des personnes post-AVC. Cependant, une meilleure compréhension des mécanismes sous-jacents aux changements induits par cette intervention est nécessaire avant que l’utilisation de cette intervention soit recommandée en clinique. Ce projet doctoral visait à améliorer les connaissances sur la contribution musculaire et les facteurs biomécaniques impliqués dans les changements immédiats (c.-à-d. les post-effets) et à long terme de l’asymétrie de la longueur de pas chez des personnes post-AVC. Les objectifs principaux étaient 1) d’analyser l’activité musculaire associée aux changements de longueur de pas après la marche sur un tapis à DC avec des vitesses de courroies inégales, 2) d’évaluer les effets d’un entraînement sur un tapis à DC sur l’asymétrie de longueur de pas et sur la capacité de marche au sol et 3) de quantifier la contribution musculaire et les stratégies sous-jacentes aux changements du patron de marche résultant de l’entraînement. L’hypothèse générale était que les muscles distaux des membres inférieurs seraient majoritairement impliqués dans les changements de longueur de pas induits par la marche sur le tapis à DC avec des vitesses de courroies inégales (ratio 2:1) chez les personnes post-AVC. L’étude transversale (article #1) a quantifié l’activité musculaire des membres inférieurs associée aux post-effets observés au niveau de la longueur de pas après six minutes de marche sur le tapis à DC (ratio 2:1) chez 16 personnes post-AVC et 10 personnes saines. Les résultats ont confirmé que les muscles distaux, c.-à-d. les fléchisseurs plantaires et dorsaux, étaient associés aux post-effets de la longueur de pas. Ces effets ont été observés, quel que soit le membre inférieur (c.-à-d. parétique ou non parétique) qui était sur la courroie rapide. La deuxième étude, a démontré que six séances d’entraînement sur le tapis à DC conduisaient à une réduction de l’asymétrie de longueur de pas et amélioraient la vitesse de marche sur le sol chez 12 personnes post-AVC (article #2). Les changements ont persisté un mois après l’entraînement. En outre, les résultats de cette étude pilote ont suggéré une bonne faisabilité de ce protocole d’entraînement dans un environnement clinique (données supplémentaires de l’article #2). Dans l’article #3, il a été démontré que l’amélioration post-entraînement de la symétrie et de la vitesse de marche était associée à une variété de stratégies et de contributions musculaires chez nos participants. Cependant, une contribution prédominante a été observée au niveau du membre inférieur entraîné sur la courroie rapide avec des tailles d’effet modérées obtenues surtout pour les changements de moment et d’activité musculaire des fléchisseurs plantaires pendant la phase d’appui de la marche. Suite à ces résultats et ceux de l’article #1, il a été suggéré que ce groupe musculaire jouait un rôle principal dans l’adaptation locomotrice et la réduction à long terme de l’asymétrie de la longueur de pas chez des personnes post-AVC. Néanmoins, des études cliniques contrôlées avec une population plus importante sont nécessaires afin de préciser la pertinence de l’entraînement sur le tapis à DC ainsi que les différentes stratégies musculaires associées aux changements de l’asymétrie de longueur du pas à long terme chez des personnes post-AVC. / Step length asymmetry is a common characteristic of post-stroke gait, but considered as particularly resistant to conventional gait interventions. A recent novel approach using a split-belt treadmill (SBT) showed promising results in short- and long-term reduction of step length asymmetry post-stroke. However, the underlying mechanisms of this intervention and its effects must be better understood before recommending its use in clinical settings. This project aimed to improve our current knowledge about muscular and biomechanical factors contributing to immediate and long-term changes in step length asymmetry in chronic stroke survivors. The main objectives were to: 1) analyze muscle activity associated with changes in step length after walking at unequal belt speeds on a SBT; 2) test the effects of repeated exposure to SBT walking on step length asymmetry and gait ability during walking over ground; and 3) investigate the muscular contributions and strategies involved in these changes. To attain these objectives, a cross-sectional analysis was conducted followed by a pilot training study. The general hypothesis was that distal lower limb muscles are the main contributors to SBT-induced changes in step length asymmetry in chronic stroke survivors using a SBT protocol where two belts were set at unequal speeds with a ratio of 2:1 for a period of time (split-belt configuration). The cross-sectional study analyzed the immediate changes in muscle activity and step length after six minutes of SBT walking in a group of 16 individuals post-stroke and in 10 healthy controls. The findings confirmed that regardless of the side (paretic or non-paretic) walking on the fast belt during split-belt configuration, changes in muscle activity of the ankle plantar- and dorsiflexors were mainly associated with changes in step length symmetry (paper #1). The pilot training study demonstrated that repeated exposure to SBT protocol reduced step length asymmetry and improved walking speed over ground in 12 individuals post-stroke (paper #2). Improvements persisted at least one month post-training. Findings also indicated that from a therapist’s viewpoint the training protocol was easy to use and practical in a clinical environment (supplementary data paper #2). Paper #3 showed that these consistent improvements in gait parameters were achieved by a variety of muscular contributions and strategies which involved both lower limbs with a predominant contribution on the side that was trained on the faster belt. Large effect sizes were found in the plantarflexor group during late stance of gait for both net joint moments and muscle activity in the training study. These results combined with the findings of paper #1 indicate that overall, step length asymmetry post-stroke can be successfully reduced with repeated exposure to the tested SBT protocol with distal lower limb muscles appearing to be strong contributors to locomotor adaptation post-stroke and long-term changes in step length asymmetry. Larger control trials are necessary to confirm the relevance of the use of SBT protocols and to further understand the role of the distal lower limb muscles in improvements in step length symmetry post-stroke.
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Prédiction du pronostic fonctionnel de l’infarctus cérébral traité par thrombolyse intraveineuse / 3-month outcome prediction after intravenous thrombolysis for acute ischemic strokeTurc, Guillaume 29 September 2015 (has links)
La thrombolyse intraveineuse (TIV) est le seul traitement médical autorisé à la phase aiguë de l’infarctus cérébral (IC). Malgré ce traitement, un patient sur deux présente un mauvais pronostic fonctionnel à 3 mois (score mRS>2), ce qui s’explique le plus souvent par l’absence de recanalisation précoce ou la survenue d’une hémorragie intracrânienne symptomatique (sICH). Nos objectifs étaient, d’une part, de déterminer s’il est possible d’estimer le pronostic fonctionnel (mRS) 3 mois après TIV à partir de variables cliniques et IRM disponibles à l’admission, et, d’autre part, d’étudier les relations entre l’évolution au cours des premières 24 heures et le mRS à 3 mois. Nous avons collecté les données cliniques et d’IRM de l’ensemble des patients traités par TIV pour un IC≤4h30 entre 2003 et 2015 à l’hôpital Sainte-Anne. (1) Nous avons proposé le score MRI-DRAGON, un outil simple basé sur 7 variables cliniques et IRM disponibles à l’admission, qui permet une prédiction satisfaisante du mRS>2. 3 mois après un IC traité par TIV (c=0,83 [0,78-0,88]). (2) Nous avons ensuite réalisé une validation externe de ce score sur la cohorte du CHRU de Lille, confirmant qu’il présente une discrimination et une calibration satisfaisantes, malgré une surestimation du risque de mRS>2 en cas de score MRI-DRAGON élevé. (3) Afin d’essayer d’améliorer la prédiction, nous avons étudié les relations entre microsaignements (CMBs) sur l’IRM initiale et pronostic fonctionnel, et montré que le nombre de CMBs n’était pas un prédicteur indépendant du mRS à 3 mois, après ajustement sur les facteurs de confusion (âge, HTA). Nous avons par ailleurs étudié les relations entre l’évolution clinique très précoce après TIV et mRS à 3 mois, à partir de deux situations: (4) Premièrement, l’absence d’amélioration neurologique 1 heure après le début de la TIV en cas d’occlusion artérielle proximale, présente chez 77% des patients et fortement associée au mRS à 3 mois, mais qui n’améliorait pas la prédiction par rapport au score MRI-DRAGON. (5) Deuxièmement, l’aggravation neurologique survenant dans les 24 heures après le début de la TIV (END), dont l’incidence au sein de notre revue systématique était de 14%. (6) Au sein de notre cohorte, la valeur prédictive positive de l’END pour le mRS>2 à 3 mois était de 90%. L’END de cause indéterminée représentait 70% des END, et était associé à l’absence d’antiplaquettaire avant l’admission, la présence d’une occlusion artérielle proximale, d’un important mismatch diffusion-perfusion, et l’absence de recanalisation. Nous avons proposé un score simple permettant de prédire dès l’admission le pronostic fonctionnel à 3 mois d’un patient traité par TIV pour IC aigu. Il pourrait être utilisé pour guider la décision thérapeutique en identifiant les patients ayant une forte probabilité de mRS ≤2 après TIV seule. Par ailleurs, notre travail suggère que la prise en compte des CMBs avant TIV ne permet pas d’améliorer la prédiction pronostique, et que l’association entre CMBs et mRS n’est pas indépendante. Nous participons actuellement à une méta-analyse internationale sur données individuelles visant à déterminer si un sous-groupe de patients avec CMBs présente un risque de sICH si important qu’il pourrait annuler le bénéfice attendu de la TIV. Bien que l’absence d’amélioration neurologique à 1 heure soit fortement associée au mRS>2 à 3 mois, elle ne semble pas être un outil suffisamment robuste pour guider la décision d’une thrombectomie complémentaire à la TIV (bridging therapy), et ne doit donc pas retarder le geste endovasculaire. Enfin, nos résultats suggèrent que la majorité des END sont favorisés par la persistance d’une hypoperfusion cérébrale, et qu’une part d’entre eux pourrait être prochainement évitée, depuis la démonstration fin 2014, de la nette supériorité du bridging therapy par rapport à la TIV seule concernant la recanalisation artérielle. (...) / Intravenous thrombolysis (IVT) is the only licensed drug for acute ischemic stroke (AIS). However, about half of the treated patients do not achieve functional independence at 3 months (mRS>2), mostly due to lack of early recanalization or symptomatic intracranial hemorrhage (sICH). Firstly, we aimed to determine if 3-month outcome (mRS) after IVT can be reliably predicted based on clinical and MRI variables available at admission. Secondly, we assessed the relationships between the clinical course within 24 hours after IVT and 3-month mRS. We collected clinical and MRI data of all patients treated by IVT ≤4.5 hrs for AIS between 2003 and 2015 in Sainte-Anne hospital, Paris. (1) We derived the MRI-DRAGON score, a simple tool consisting of 7 clinical and MRI variables available at admission, which can reliably predict 3-month mRS>2 (c-statistic=0.83 [0.78-0.88]). (2) We then performed an external validation of this score in the Lille cohort, showing good discrimination and calibration of the model, despite an overestimation of the risk of mRS>2 in patients with a high MRI-DRAGON score. (3) Trying to find additional predictors of long-term outcome, we showed that the cerebral microbleed (CMB) burden at baseline was not an independent predictor of 3-month mRS after adjusting for confounding factors (age and hypertension).Furthermore, we assessed the relationships between early clinical course after IVT and 3-month mRS, based on two common clinical events: (4) Firstly, the lack of very early neurological improvement (VENI) 1 hour after IVT, which was observed in 77% patients and strongly associated with 3-month mRS, but did not improve the predictive ability of the model when incorporated into the MRI-DRAGON score. (5) Secondly, early neurological deterioration (END) within 24 hours after IVT, occuring in 14% patients in our systematic review and meta-analysis. (6) In our cohort, the positive predictive value of END for 3-month mRS>2 prediction was 90%. END of undetermined cause (ENDunexplained) accounted for 70% of ENDs, and was associated with no prior use of antiplatelets, proximal artery occlusion, DWI-PWI mismatch volume and lack of recanalization. We proposed a simple score to predict 3-month mRS soon after admission in patients treated by IVT for AIS. It may be used to help therapeutic decisions, by identifying patients likely to achieve 3-month mRS ≤2 after IVT alone. We have also shown that CMB burden before IVT is not an independent predictor or 3-month outcome. We participate in an ongoing international individual patient data meta-analysis to determine whether there is a subgroup of patients with CMBs, which seems to have an independent risk of poor 3-month outcome so important that it might outweigh the expected benefit of IVT. Although lack of VENI 1 hour after IVT is strongly associated with 3-month mRS>2, it doesn’t seem to be specific enough to guide decision-making regarding additional thrombectomy (bridging therapy), and should therefore not delay an endovascular procedure. Finally, our results suggest that a persistent cerebral hypoperfusion contributes to most ENDs. Therefore, many ENDs might be avoided in a near future, given the recent proof of the clear superiority of bridging therapy over IVT alone regarding recanalization. This revolution in acute stroke management leads the way to important clinical research perspectives, such as developing a tool to accurately predict 3-month mRS after bridging therapy. Important research efforts will be needed to develop a personalized treatment algorithm, helping to determine which therapeutic option (bridging therapy, IVT alone, thrombectomy alone, or no recanalization therapy) would be the best for each patient.
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Diminution de la performance motrice du membre ipsilatéral au site de l’accident vasculaire cérébral lors de tâches bilatéralesForest, Marie-Hélène 03 1900 (has links)
Suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), des déficits au membre controlatéral et ipsilatéral à la lésion cérébrale sont observés chez les personnes avec un AVC. La performance du membre ipsilatéral est déterminée par l’importance de la sévérité clinique du membre controlatéral ainsi que par l’adéquation du traitement bihémisphérique des informations sensori-motrices. L’objectif de la présente étude est de comparer la performance motrice de la main ipsilatérale lors de diverses tâches nécessitant un niveau plus ou moins complexe de traitement de l’information chez une clientèle hémiplégique ayant une faible sévérité clinique. Les résultats démontrent que les forces de pinces entre le pouce et l’index du membre ipsilatéral sont modulées et anticipées adéquatement chez les personnes avec un AVC ayant une faible sévérité clinique tel que démontré par des scores de cinq ou plus au Chedoke-McMaster Stroke Assessment (modules bras et main). La performance motrice du membre ipsilatéral lors de l’exécution d’une tâche de coordination bilatérale est comparable à celle du membre dominant des sujets sains lorsque la tâche est réalisée sans interaction entre les membres supérieurs (deux objets) et elle est perturbée lorsqu’elle implique une action coordonnée et réciproque des membres supérieurs sur un même objet. Ces personnes, ayant une bonne récupération motrice, ont donc une problématique centrale d’intégration et de traitement de l’information sensori-motrice lorsqu’il y a une complexification de la tâche à réaliser. Ces résultats suggèrent donc que les cliniciens devraient porter une attention plus particulière aux activités unilatérales et de coordination bilatérales lors le l’exécution de tâches complexes nécessitant un niveau d’intégration sensori-motrice élevé. / As a result of a cerebrovascular accident (CVA), deficits in the controlateral and ipsilateral limb of the brain lesion are observed in person who had had a CVA. The performance of the ipsilateral limb is determined by the clinical severity of the contralateral limb and by the adequacy of bi-hemispheral processing of information. The objective of the present study is to compare the motor performance of the ipsilateral hand during tasks implying different level of sensori-motor integration in patients with low clinical impairments. The results demonstrated that the pinch strengths between the thumb and the index finger of the ipsilateral limb are modulated and anticipated adequately in stroke persons who have a good motor recovery such as demonstrated by scores of five or more in the Chedoke-McMaster Stroke Assessment (arm and hand parts). The motor performance of the ipsilateral limb of stroke persons during the execution of a bilateral coordination task is comparable to the motor performance of the dominant limb of healthy subjects when the task is realized without interaction between upper limbs (two objects) and it is perturbed when it implies a coordinated and reciprocal action of upper limbs on the same object. Consequently, these stroke persons with a good motor recovery have a central problem of integration and processing of sensori-motor informations when a more complex task has to be realized. These results suggest that the clinicians should pay more attention during unilateral tasks and during tasks with bilateral coordination that require a higher level of sensori-motor integration.
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Perception d’effort et de mise en charge et asymétrie motrice lors du passage assis à debout chez le sujet hémiparétiqueBrière, Anabèle 08 1900 (has links)
L’asymétrie de mise en charge (MEC) lors du passage assis à debout (PAD) chez les personnes hémiparétiques est une observation clinique connue mais peu expliquée. Ce projet visait donc le développement de connaissances sur les facteurs explicatifs de l’asymétrie de MEC chez cette clientèle en s’intéressant plus spécifiquement au lien entre la distribution des efforts aux genoux lors du PAD et l’asymétrie de MEC observée ainsi qu’à la perception de ces deux éléments lors de cette tâche. Ainsi, les objectifs généraux étaient de : 1) déterminer si l’exécution spontanée asymétrique du PAD des sujets hémiparétiques est expliquée par une distribution des efforts symétriques aux genoux en quantifiant ces efforts par le Taux d’utilisation musculaire électromyographique (TUMEMG) et, 2) déterminer si les individus hémiparétiques sont conscients des stratégies motrices qu’ils utilisent en évaluant leurs perceptions de MEC et d’efforts aux genoux durant le PAD. La première étude a évalué la capacité des personnes hémiparétiques à percevoir leur distribution de MEC aux membres inférieurs lors du PAD. Par rapport aux participants sains, leur distribution de MEC fut davantage asymétrique et leurs erreurs de perception plus élevées. La deuxième étude a quantifié la distribution des efforts aux genoux chez les sujets sains et hémiparétiques lors du PAD spontané. Les deux groupes ont montré une association entre leur distribution de MEC et leur distribution d’effort. Toutefois, la relation était plus faible chez les patients. Le classement des participants hémiparétiques en sous-groupes selon leur degré d’asymétrie de force maximale des extenseurs des genoux (faible, modéré, sévère) a révélé une similarité des efforts aux genoux parétique et non parétique chez le groupe ayant une atteinte sévère. La troisième étude a déterminé si la perception de la distribution des efforts aux genoux des sujets hémiparétiques était reliée à leur distribution réelle d’effort mesurée lors de PAD exécutés dans différentes positions de pieds. En plus d’être incapables de percevoir les changements de distribution d’effort induits par les différentes positions de pieds, leurs erreurs de perception d’effort furent plus élevées que celles de MEC. Par le biais du test fonctionnel assis-debout de cinq répétitions, la dernière étude a déterminé l’influence du nombre de répétitions du PAD sur les distributions de MEC et d’efforts aux genoux chez les sujets sains et hémiparétiques. Contrairement aux contrôles, les distributions des sujets hémiparétiques furent plus asymétriques à la première répétition du test fonctionnel que lors de l’exécution spontanée unique du PAD. En somme, les résultats de cette thèse ont démontré que la distribution des efforts aux genoux doit être considérée parmi les facteurs explicatifs de l’asymétrie de MEC des individus hémiparétiques lors du PAD et qu’il y a un besoin de mieux documenter la perception des personnes hémiparétiques lorsqu’elles exécutent des tâches fonctionnelles. / Weight-bearing (WB) asymmetry during sit-to-stand (STS) in hemiparetic individuals is frequently observed in clinical practice but it has never been well explained. The aim of this project, therefore, was to develop our knowledge of the factors accounting for the WB asymmetry in this population by focusing more specifically on the relationship between the knee effort distribution during the STS task and the WB asymmetry observed as well as on the perception of these two elements during this task. Thus, the general objectives were to: 1) determine whether the spontaneous asymmetrical execution of the STS task in hemiparetic subjects can be explained by a symmetrical distribution of the efforts at the knees by quantifying these efforts using the Electromyographic Muscular Utilization Ratio (EMUR) and, 2) determine whether these hemiparetic individuals are aware of their motor strategies by evaluating their perception of both knee effort and WB distributions during the STS task. The first study evaluated the capacity of hemiparetic persons to perceive their WB distribution at their lower limbs during the STS task. Compared to the healthy participants, their WB distribution was more asymmetrical and they showed greater errors in perception. The second study quantified the distribution of efforts at the knees among healthy and hemiparetic subjects during a spontaneous STS task. Both groups showed an association between their WB distribution and their distribution of efforts but the relationship was not as strong in the hemiparetic group. Dividing the hemiparetic participants into subgroups, according to their knee extensors’ strength asymmetries (mild, moderate, severe), revealed symmetrical knee efforts between sides for the severe group. The third study determined whether hemiparetic individuals’ perception of their knee effort distribution was related to their real distribution of efforts measured during STS tasks performed in various foot positions. Not only were they unable to perceive the changes in the distribution of effort induced by the different foot positions but their errors in perception of effort were greater than in WB. With the use of the five-repetition sit-to-stand test, the last study determined the influence of the number of repetitions of the STS on the distributions of WB and effort at the knees among healthy and hemiparetic subjects. Unlike the controls, the distributions of the hemiparetic subjects were more asymmetrical at the first repetition of the functional test than in the single spontaneous execution of the STS. To summarize, the results of this thesis showed that the distribution of efforts at the knees should be considered among other factors explaining the WB asymmetry of hemiparetic individuals during STS and that there is a need to better document the perception of hemiparetic persons when they execute functional tasks.
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Modélisation et analyse des interventions d’équitation thérapeutique utilisées à des fins de réadaptationMainville, Carolyne 02 1900 (has links)
Contexte et problématique. Selon l’Association Canadienne d’Équitation Thérapeutique (ACET), l’équitation thérapeutique comprend toutes les activités équestres s’adressant à une clientèle présentant des déficiences. L’équitation thérapeutique compte plusieurs approches, notamment l’hippothérapie, une stratégie de réadaptation offerte par des ergothérapeutes, physiothérapeutes et orthophonistes. L’hippothérapie se base sur le mouvement tridimensionnel induit par le cheval lequel favorise l’amélioration de diverses fonctions neuromotrices notamment le tonus du tronc et de la tête, la posture debout et les ajustements posturaux. Bien que les approches d’équitation thérapeutique prennent de l’ampleur au Québec, il n’y a toujours aucune règlementation officielle. Il existe donc une confusion importante entre les différentes approches d’équitation thérapeutique et l’hippothérapie actuellement reconnue comme la seule approche médicale de réadaptation utilisant le cheval. Les clientèles présentant de lourdes déficiences neuro-musculo-squelettiques se voient donc régulièrement référées dans des centres qui n’offrent pas d’hippothérapie et sont confrontées à des risques importants. Objectifs. Modéliser les interventions d’équitation thérapeutique afin de rendre explicites les composantes de ces interventions et les liens qui les unissent ainsi qu’analyser la plausibilité des interventions à atteindre les résultats escomptés. Méthodologie. Les interventions d’équitation thérapeutique ont été modélisées par des entrevues réalisées auprès des principales personnes offrant des services d’équitation thérapeutique au Québec. Une revue de la littérature a été conduite sur les principes de réadaptation qui sous-tendent les interventions. L’ensemble des données recueillies ont été analysé selon une procédure habituelle d’analyse de contenu qualitatif. Résultats. Les modèles créés permettent d’améliorer les connaissances des pratiques d’équitation thérapeutiques et d’hippothérapie au Québec. Conséquences. Les modèles permettent d’entamer une réflexion sur la règlementation de ces pratiques au Québec et au Canada ainsi que de soutenir les processus de références dans les différents centres québécois. / Context and research question. According to the Canadian Therapeutic Riding Association, therapeutic riding regroups all equestrian activities offered to persons with disabilities. Therapeutic riding can be divided into different approaches, including hippotherapy, a rehabilitation strategy practiced by occupational therapists, physiotherapists and speech language specialists. Hippotherapy bases itself on the three dimensional movement created by the horse which favours the improvement of various neuromotor skills such as muscle tone of the trunk and head, standing posture and postural adjustments. Although therapeutic riding is gaining momentum in Quebec, official regulation still does not exist. As a consequence, much confusion exists between the different forms of therapeutic riding and hippotherapy (presently the only medically recognised rehabilitation therapy using horses). Clientele presenting with severe neuro-musculo-skeletal disabilities are often and regularly referred to centers not offering hippotherapy and are thus exposed to important risk. Objectives. To modelize therapeutic riding interventions in order to make the components and relationships of these interventions explicit. To also analyze the plausibility that these interventions will reach the set therapeutic goals. Methodology. Therapeutic riding techniques were modelized via interviews with the main therapists offering therapeutic riding services in Quebec. A literary review of the rehabilitation principles guiding these interventions was also conducted. Results. The created models helped improve the knowledge of therapeutic riding and hippotherapy practices in Quebec. Consequences. The models have allowed the conversation surrounding regulation of these practices in Quebec and Canada to begin as well as promoted the reference process to the various centers offering these services.
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Facteurs pronostiques en IRM chez les patients présentant un accident vasculaire cérébral ischémique aigu / Pronostic factors on MRI in patients with acute ischemic strokeXie, Yu 05 November 2018 (has links)
L'IRM joue un rôle important dans l'évaluation de l'AVC ischémique et la détermination des stratégies de traitement. L'IRM de diffusion et l’IRM de perfusion sont deux séquences essentielles dans l'évaluation de l'AVC ischémique. L'objectif principal de ce travail était d'explorer le rôle prédictif de l'IRM dans l'AVC ischémique, y compris le rôle des paramètres dérivés de l'IRM dans la prédiction de la viabilité des tissus ; la relation entre le volume lésionnel ischémique pré-traitement et le résultat fonctionnel ainsi que l'efficacité de la thrombectomie mécanique ; l'impact de la localisation ischémique pré-traitement sur le résultat fonctionnel après une thrombectomie mécanique. Nos résultats ont montré que le coefficient de diffusion apparent et le débit sanguin cérébral relatif étaient des candidats potentiels pour prédire la viabilité des tissus ; le volume lésionnel de prétraitement était un prédicteur indépendant pour le résultat fonctionnel ; le bénéfice clinique de l'adjonction de la thrombectomie mécanique à la thrombolyse diminuait avec l'augmentation du volume lésionnel; les patients ayant un gros volume lésionnel peuvent encore bénéficier du traitement ; la localisation ischémique a fourni également des informations pronostics importantes pour le résultat fonctionnel. Les résultats globaux de la thèse ont permis de mieux comprendre le rôle de l'IRM dans l'évaluation de l'AVC ischémique aigu, en particulier chez les patients traités par thrombectomie mécanique. Notre travail a fourni une nouvelle perspective dans l'application clinique de l'IRM et a permis de suggérer de futures recherches sur l'imagerie cérébrale ischémique / MRI plays an important role in evaluating ischemic stroke and determining the treatment strategies. Diffusion weighted imaging and perfusion weighted imaging are two essential sequences in ischemic stroke assessment. The principal objective of this work was to study the predictive role of MRI in ischemic stroke, including the role of MRI-derived parameters in tissue viability prediction; the relationship of the ischemic lesional volume and the functional outcome and mechanical thrombectomy efficacy; and the impact of the pretreatment ischemic location on functional outcome after mechanical thrombectomy. Our results suggested that apparent diffusion coefficient and relative cerebral blood flow were potential candidates to predict tissue viability; pretreatment lesional volume was an independent predictor for functional outcome; the clinical benefit of adding mechanical thrombectomy to thrombolysis decreased with the increase of lesional volume; however, patients with large lesional volume could still benefit from reperfusion treatment; the pretreatment ischemic location provided important prognostic information for functional outcome. The overall results of the thesis provided a better understanding of the role of MRI in acute ischemic stroke assessment, especially in patients treated with mechanical thrombectomy. Our work provided new perspective in clinical application of MRI and suggested future research of ischemic stroke imaging
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Prédiction du pronostic fonctionnel de l’infarctus cérébral traité par thrombolyse intraveineuse / 3-month outcome prediction after intravenous thrombolysis for acute ischemic strokeTurc, Guillaume 29 September 2015 (has links)
La thrombolyse intraveineuse (TIV) est le seul traitement médical autorisé à la phase aiguë de l’infarctus cérébral (IC). Malgré ce traitement, un patient sur deux présente un mauvais pronostic fonctionnel à 3 mois (score mRS>2), ce qui s’explique le plus souvent par l’absence de recanalisation précoce ou la survenue d’une hémorragie intracrânienne symptomatique (sICH). Nos objectifs étaient, d’une part, de déterminer s’il est possible d’estimer le pronostic fonctionnel (mRS) 3 mois après TIV à partir de variables cliniques et IRM disponibles à l’admission, et, d’autre part, d’étudier les relations entre l’évolution au cours des premières 24 heures et le mRS à 3 mois. Nous avons collecté les données cliniques et d’IRM de l’ensemble des patients traités par TIV pour un IC≤4h30 entre 2003 et 2015 à l’hôpital Sainte-Anne. (1) Nous avons proposé le score MRI-DRAGON, un outil simple basé sur 7 variables cliniques et IRM disponibles à l’admission, qui permet une prédiction satisfaisante du mRS>2. 3 mois après un IC traité par TIV (c=0,83 [0,78-0,88]). (2) Nous avons ensuite réalisé une validation externe de ce score sur la cohorte du CHRU de Lille, confirmant qu’il présente une discrimination et une calibration satisfaisantes, malgré une surestimation du risque de mRS>2 en cas de score MRI-DRAGON élevé. (3) Afin d’essayer d’améliorer la prédiction, nous avons étudié les relations entre microsaignements (CMBs) sur l’IRM initiale et pronostic fonctionnel, et montré que le nombre de CMBs n’était pas un prédicteur indépendant du mRS à 3 mois, après ajustement sur les facteurs de confusion (âge, HTA). Nous avons par ailleurs étudié les relations entre l’évolution clinique très précoce après TIV et mRS à 3 mois, à partir de deux situations: (4) Premièrement, l’absence d’amélioration neurologique 1 heure après le début de la TIV en cas d’occlusion artérielle proximale, présente chez 77% des patients et fortement associée au mRS à 3 mois, mais qui n’améliorait pas la prédiction par rapport au score MRI-DRAGON. (5) Deuxièmement, l’aggravation neurologique survenant dans les 24 heures après le début de la TIV (END), dont l’incidence au sein de notre revue systématique était de 14%. (6) Au sein de notre cohorte, la valeur prédictive positive de l’END pour le mRS>2 à 3 mois était de 90%. L’END de cause indéterminée représentait 70% des END, et était associé à l’absence d’antiplaquettaire avant l’admission, la présence d’une occlusion artérielle proximale, d’un important mismatch diffusion-perfusion, et l’absence de recanalisation. Nous avons proposé un score simple permettant de prédire dès l’admission le pronostic fonctionnel à 3 mois d’un patient traité par TIV pour IC aigu. Il pourrait être utilisé pour guider la décision thérapeutique en identifiant les patients ayant une forte probabilité de mRS ≤2 après TIV seule. Par ailleurs, notre travail suggère que la prise en compte des CMBs avant TIV ne permet pas d’améliorer la prédiction pronostique, et que l’association entre CMBs et mRS n’est pas indépendante. Nous participons actuellement à une méta-analyse internationale sur données individuelles visant à déterminer si un sous-groupe de patients avec CMBs présente un risque de sICH si important qu’il pourrait annuler le bénéfice attendu de la TIV. Bien que l’absence d’amélioration neurologique à 1 heure soit fortement associée au mRS>2 à 3 mois, elle ne semble pas être un outil suffisamment robuste pour guider la décision d’une thrombectomie complémentaire à la TIV (bridging therapy), et ne doit donc pas retarder le geste endovasculaire. Enfin, nos résultats suggèrent que la majorité des END sont favorisés par la persistance d’une hypoperfusion cérébrale, et qu’une part d’entre eux pourrait être prochainement évitée, depuis la démonstration fin 2014, de la nette supériorité du bridging therapy par rapport à la TIV seule concernant la recanalisation artérielle. (...) / Intravenous thrombolysis (IVT) is the only licensed drug for acute ischemic stroke (AIS). However, about half of the treated patients do not achieve functional independence at 3 months (mRS>2), mostly due to lack of early recanalization or symptomatic intracranial hemorrhage (sICH). Firstly, we aimed to determine if 3-month outcome (mRS) after IVT can be reliably predicted based on clinical and MRI variables available at admission. Secondly, we assessed the relationships between the clinical course within 24 hours after IVT and 3-month mRS. We collected clinical and MRI data of all patients treated by IVT ≤4.5 hrs for AIS between 2003 and 2015 in Sainte-Anne hospital, Paris. (1) We derived the MRI-DRAGON score, a simple tool consisting of 7 clinical and MRI variables available at admission, which can reliably predict 3-month mRS>2 (c-statistic=0.83 [0.78-0.88]). (2) We then performed an external validation of this score in the Lille cohort, showing good discrimination and calibration of the model, despite an overestimation of the risk of mRS>2 in patients with a high MRI-DRAGON score. (3) Trying to find additional predictors of long-term outcome, we showed that the cerebral microbleed (CMB) burden at baseline was not an independent predictor of 3-month mRS after adjusting for confounding factors (age and hypertension).Furthermore, we assessed the relationships between early clinical course after IVT and 3-month mRS, based on two common clinical events: (4) Firstly, the lack of very early neurological improvement (VENI) 1 hour after IVT, which was observed in 77% patients and strongly associated with 3-month mRS, but did not improve the predictive ability of the model when incorporated into the MRI-DRAGON score. (5) Secondly, early neurological deterioration (END) within 24 hours after IVT, occuring in 14% patients in our systematic review and meta-analysis. (6) In our cohort, the positive predictive value of END for 3-month mRS>2 prediction was 90%. END of undetermined cause (ENDunexplained) accounted for 70% of ENDs, and was associated with no prior use of antiplatelets, proximal artery occlusion, DWI-PWI mismatch volume and lack of recanalization. We proposed a simple score to predict 3-month mRS soon after admission in patients treated by IVT for AIS. It may be used to help therapeutic decisions, by identifying patients likely to achieve 3-month mRS ≤2 after IVT alone. We have also shown that CMB burden before IVT is not an independent predictor or 3-month outcome. We participate in an ongoing international individual patient data meta-analysis to determine whether there is a subgroup of patients with CMBs, which seems to have an independent risk of poor 3-month outcome so important that it might outweigh the expected benefit of IVT. Although lack of VENI 1 hour after IVT is strongly associated with 3-month mRS>2, it doesn’t seem to be specific enough to guide decision-making regarding additional thrombectomy (bridging therapy), and should therefore not delay an endovascular procedure. Finally, our results suggest that a persistent cerebral hypoperfusion contributes to most ENDs. Therefore, many ENDs might be avoided in a near future, given the recent proof of the clear superiority of bridging therapy over IVT alone regarding recanalization. This revolution in acute stroke management leads the way to important clinical research perspectives, such as developing a tool to accurately predict 3-month mRS after bridging therapy. Important research efforts will be needed to develop a personalized treatment algorithm, helping to determine which therapeutic option (bridging therapy, IVT alone, thrombectomy alone, or no recanalization therapy) would be the best for each patient.
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Évènements de vie : rôle dans la survenue d’un infarctus cérébral et d’une dépression post-AVC / Life events : triggers of ischemic stroke and predictors of post-stroke depressionGuiraud, Vincent 06 June 2012 (has links)
Méthodes et principaux résultats. Dans une revue systématique des études sur les facteurs déclenchants des infarctus cérébraux, nous n’avons identifié qu’une seule étude, négative, consacrée aux événements de vie. Nous avons montré, dans une étude prospective portant sur 247 patients admis pour un infarctus cérébral, qu’une exposition à au moins 1 évènement de vie était plus fréquente dans le mois précédant l’infarctus cérébral que dans les 5 périodes témoins (OR=2,96 ; IC à 95% 2,19-4,00). L’exposition à des évènements de vie était aussi un facteur prédictif des dépressions survenant dans les 6 mois suivant un infarctus cérébral. Les autres facteurs prédictifs de dépression post-AVC étaient un score de Rankin > 2, un antécédent de dépression, une lésion caudée et/ou lenticulaire gauche, le sexe féminin et des pleurs pathologiques. Conclusion et perspectives. Ce travail de thèse apporte des arguments en faveur d’un rôle des évènements de vie d’une part, dans la survenue à court terme d’un infarctus cérébral, d’autre part dans la survenue d’une dépression dans les 6 mois suivant un AVC. Il souligne aussi les difficultés spécifiques de l’étude des événements de vie concernant leur définition, l’évaluation de leur sévérité, les biais de rappel et la définition de la période à risque. Nos résultats doivent être confirmés et précisés avant d’évaluer le bénéfice d’une stratégie préventive. / Methods and main results. In our systematic review of potential triggers of ischemic stroke, the only study that examined stressful life events didn’t show any association with stroke onset. In a prospective study of 247 consecutive patients admitted for ischemic stroke, exposure to at least one stressful life event was significantly more common during the first month preceding stroke onset than during the five control periods (OR=2.96 ; 95% CI 2.19-4.00). Stressful life events exposure also predicted depression occurring within six months after ischemic stroke onset. The other predictors of post-stroke depression were a modified Rankin score > 2, a prior history of depression, a left caudate and/or lenticular lesion, the female sex and pathologic crying.Conclusion and perspectives. Our results support the role of stressful life events as triggers of ischemic stroke and predictors of post-stroke depression. Our research also highlights the difficulty of studying stressful life events, due to potential influence of memory biases and lack of precise definitions of stressful life events, severe vs. minor events and hazard period durations. These preliminary results should be confirmed in order to assess benefits of preventive strategies.
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