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La construction d'une politique publique en faveur des patrimoines et la place des associations locales : Le cas du Parc naturel du Pilat (1974-2014) / The establishment of a cultural heritage policy and the position of local associations : The case of the regional park of Pilat (1974-2014)

Chiles, Adeleen 18 December 2015 (has links)
Parce que la préservation et la valorisation des héritages culturels et l’aménagement du territoire font partie de leurs missions, les Parcs naturels régionaux sont des acteurs du patrimoine depuis leur création à la fin des années 1960. Le territoire du Pilat, labellisé parmi les premiers, en 1974, représente un terrain pertinent pour poser la question de la prise en compte de cet enjeu au sein du projet de territoire. En outre, un PNR doit faire face à la nécessité que les habitants s’approprient le territoire, ce dernier étant une production collective.Au regard des différentes chartes du Syndicat mixte, ce travail se propose ainsi de décortiquer la construction progressive d’une politique patrimoniale et d’identifier les évolutions du rapport entretenu entre le Parc naturel régional et les associations locales, acteurs au cœur des processus de patrimonialisation et d’appropriation de l’espace avec un double objectif : à la fois historique et géographique.Cette étude envisage, premièrement, de présenter les acteurs en présence : le Syndicat mixte du PNR du Pilat et le tissu associatif pilatois. La démonstration s’articule ensuite autour des quatre projets successifs du territoire.La méthodologie employée s’appuie sur l’analyse d’archives écrites et orales, des observations de terrain, notamment grâce au dispositif de Convention Industrielle de Formation de Recherche (CIFRE) et la réalisation d’une enquête sociologique.Nos résultats montrent que, à chaque temporalité, correspond une thématique plus particulièrement prise en compte dans le projet de territoire. La politique patrimoniale s’est construite en saisissant des opportunités. L’association locale de patrimoine, relais en direction des habitants, représente l’acteur local privilégié pour participer à la mise en œuvre de ces politiques. Ceci fait directement écho à la volonté actuelle du PNR de faire participer les habitants du Pilat. / Because the preservation and promotion of cultural heritage and territory Development are part of their missions, the Regional Parks are heritage stakeholders since their inception in the late 1960s. The Pilat territory, labeled among the first in 1974, represents a relevant field to ask for the inclusion of this key issue within the territory project. In addition, a regional park is facing the need that residents appropriate the territory, the latter being a collective output.Under the Syndicat mixte various charters, this work proposes thus to dissect the heritage policy progressive construction and identify changes in the maintained ratio between the Regional Park and local associations, actors at the heart of the heritage process and space appropriation with a dual purpose : both historical and geographical.This study intends, first, to introduce the involved stakeholder: the regional park of Pilat and its community. Then, the demonstration is hinging on the four successive projects of the territory.The methodology is based on written and oral archives’ analysis, field observations, especially thanks to the Search Convention Industrial Training (CIFRE) device and the sociological survey realization.
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Discontinuités et systèmes spatiaux. La combinaison île/frontière à travers les exemples de Jersey, de Saint-Pierre-et-Miquelon et de Trinidad

Fleury, Christian 04 October 2006 (has links) (PDF)
L'espace est hétérogène. Il est donc discontinu. Île et frontière sont des discontinuités fortes, traversées par des systèmes. Ce sont aussi des objets géographiques ambivalents, ouverts et fermés. La frontière implique le frottement plus ou moins rugueux de deux entités politiques. L'ambivalence frontalière est alimentée par des altérités qui se combinent, s'affrontent, s'attirent ou se repoussent selon des intensités différentes et à différents niveaux des échelles spatiale et sociale. Ces altérités sont diverses. Fondamentalement politiques et juridiques, elles sont également culturelles, économiques, fiscales. Deux questions sont posées à propos des trois termes de la comparaison : comment cette combinaison de discontinuités agit-elle sur les relations entre deux espaces terrestres proches, l'insulaire et le continental ? Inversement, comment les systèmes spatiaux mis en œuvre dans l'exercice de la relation agissent-ils sur ces discontinuités ? Par ailleurs, la mer est sous-jacente à la combinaison île-frontière. Son partage entre États est un phénomène géopolitique dynamique et récent. La question de cette appropriation confrontée aux pratiques socio-économiques – la pêche dans les trois cas étudiés, et l'extraction des hydrocarbures, dans deux sur trois – prend ici une dimension particulière. Cette thèse comprend donc une étude des processus d'appropriation de l'espace marin, qui vont des modalités de délimitation d'un espace par essence complexe en raison de sa structure à la fois horizontale et verticale, à son administration et aux mécanismes de transgression négociée, destinés à adapter sa spécificité aux rigidités des constructions territoriales.
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Construire son chez-soi. Dynamiques de l'espace domestique et mutations socio-familiales et urbaines à Tozeur

Abachi, Farid 14 May 2012 (has links) (PDF)
Au croisement de la sociologie urbaine, de la sociologie de la famille et de l'analyse architecturale, cette thèse traite des transformations qu'apportent les habitants à leur espace domestique, au cours de la seconde moitié du XXe siècle à Tozeur (Jérid, Tunisie). Basée sur une cinquantaine de monographies de maisons, combinant relevés architecturaux et entretiens semi-directifs, l'analyse menée selon une démarche issue de la méthode indiciaire est centrée sur l'évolution de l'habitation et son articulation avec celle de la maisonnée. L'interprétation circonstanciée des traces et des indices révèle les étapes successives de l'occupation domestique. L'évolution du sens des différents termes relevés (ḥûš, dâr...) renseignent sur la définition des espaces et sur l'emprise de la maison. S'ils sont concomitants à l'avènement de nouveaux espaces, les changements technologiques attestent d'une évolution de la notion de confort, de l'apparition de nouveaux acteurs et de transferts de savoir-faire. Les négociations relevées lors des sédentarisations et des rénovations mettent au jour l'influence des procédures réglementaires et des stratégies de contournement différenciées. L'emploi préférentiel de certains matériaux de construction, de modénatures esthétiques et de nouvelles typologies architecturales indique une recherche de positionnement social et sa légitimité. L'enquête renseigne qu'aménager la maison et ordonner la famille sont deux actions simultanées, tout en faisant chacune appel à des discours et des représentations différents. L'examen des dynamiques de transformation de l'habitation, une manifestation d'individus en famille, livre une analyse du corps social.
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Enjeux psychosociaux des grandes infrastructures de transport

Lopez, Alexia 01 July 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse s'inscrit à la fois dans le champ de la psychologie environnementale et de la psychologie sociale. Elle est introduite par une réflexion épistémologique promouvant le paradigme de la Pensée Complexe (Morin, 1977) dans les travaux de recherche et questionnant la place de la psychologie environnementale sur la scène scientifique. Les travaux exploratoires relatés ensuite portent sur l'appréhension psychosociale des infrastructures de transport, une question pertinente au regard des revendications des populations vis-à-vis de l'aménagement du territoire et du dessein sociétal de développement durable. Les représentations sociales (Moscovici, 1961), l'implication personnelle (Rouquette, 1997) et certaines dimensions de la relation Homme-Environnement dont le sens du lieu (Jorgensen & Stedman, 2001) et l'appropriation de l'espace ont été mises en perspective avec les attitudes. En somme, il s'agissait d'analyser les différents paramètres qui font l'acceptabilité (ou non) des aménagements de grande ampleur. La thèse présente plusieurs développements méthodologiques : la traduction d'une échelle de sens du lieu (Jorgensen & Stedman, 2001) et l'élaboration d'une échelle d'appropriation de l'espace. Elle fait ensuite état de quatre études de cas menées dans différentes régions françaises où des infrastructures de transport étaient en projet ou récemment mises en service. Chacune de ces études a permis de mettre en exergue la saillance du contexte local (économique, environnemental) au sein des représentations sociales. Il a également été observé que les éléments représentationnels revêtant un enjeu spécifique étaient les plus à même d'expliquer les attitudes. Une synthèse des quatre études a permis une modélisation des différentes variables. On constate que l'appropriation de l'espace et l'implication personnelle contribuent également à la construction des attitudes. La discussion pose les jalons d'une bonne intégration des infrastructures de transport dans le contexte socio-économique des régions concernées, en montrant un recul critique vis-à-vis des conceptions de type " NIMBY ". On y développe un certain nombre de conclusions dont la proximité avec les résultats de travaux réalisés en géographie sociale révèlent un potentiel interdisciplinaire intéressant.
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Étude exploratoire sur les espaces équivoques, leurs dynamiques d’appropriation et les enjeux urbanistiques à Montréal

Joncas, Christophe-Hubert 12 1900 (has links)
Cette recherche s’intéresse aux espaces équivoques, soit des espaces jugés ambigus en raison des modes d’appropriation qu’on y retrouve. Par un processus heuristique et à l’aide d’une double étude de cas exploratoire, qui emprunte des méthodes de recherche ethnographiques, cette recherche a pour objectif de mieux caractériser les espaces équivoques. Les deux espaces considérés, tous deux situés dans la partie nord de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal à Montréal, sont un terrain vague informellement appelé le Parc sans Nom et une friche industrielle informellement appelée le Champ des Possibles. Les positions des gestionnaires municipaux et des usagers des deux sites seront analysées selon trois dimensions : les contraintes physiques, les mesures coercitives et les perceptions du risque et du potentiel de conflits. Les résultats issus de ces analyses permettent de constater que les espaces équivoques émergent par processus de co-construction. Ces résultats permettent également de soulever des pistes de réflexion sur les rapports entre les individus et l’espace urbain. / This research takes an interest in the equivocal spaces, which means the ambiguous spaces resulting form different forms of spatial appropriation that take place in them. By a heuristic process and with an exploratory two case studies, which use ethnographic research methods, this master thesis aims to characterize the equivocal spaces. The two spaces considered, both situated in the north part of the Plateau-Mont-Royal’s borough in Montreal, are a wasteland informally called Parc sans Nom and an industrial vacant lot informally called Champ des Possibles. With a qualitative approach, the positions of the municipal authorities and of the users of the two sites, in terms of the physical constraints, the coercive measures and the perceptions of risk and potential of conflict in the two spaces, will be analyzed. The results of this analysis allow us to find that the equivocal spaces emerge from a co-construction process. The results allow us also to underline some considerations on the people’s relationship to urban space.
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« Osu », « baraques » et « batiman » : redessiner les frontières de l'urbain à Soolan (Saint-Laurent-du-Maroni, Guyane) / Redrawing the boundaries of urbanity through the interactions : houses, housing and removals by the Maawina river (Saint-Laurent-du-Maroni, Guyane).

Léobal, Clémence 08 June 2017 (has links)
Cette thèse porte sur la rencontre entre des politiques urbaines françaises et des modes d'habiter de l'Amazonie guyanaise, à Saint-Laurent-du-Maroni, à la frontière avec le Surinam. Cette vie urbaine est menée par des habitants de classes populaires souvent non francophones, confrontés à des normes d'urbanité concrétisées par les démolitions de « bidonvilles » et la construction de logements sociaux. Il s'agit d'analyser les interactions entre les acteurs en jeu dans cette situation postcoloniale impliquant habitants, élus communaux et professionnels de la ville, dans un contexte d'Outre-Mer aux hiérarchies sociales propres, croisant classe, nation, et race. Alliant une perspective historique et ethnographique, ce travail met en lumière les rapports d'habitants originaires de l'amont du Maroni aux administrations et à leurs agents. Ces derniers sont racialisés par le terme 'bakaa', qui renvoie à une blancheur postcoloniale spécifique, associée à l'urbanité, par opposition à une affirmation renouvelée de leur identification en tant que « personnes des pays de la forêt » ('bushikonde sama') - appartenance héritée du passé du marronnage des plantations surinamaises. Mises en lumière par l'ethnographie réalisée à leurs côtés, les démarches quotidiennes des habitants témoignent de leur progressive socialisation institutionnelle, tandis que certains agents des administrations adaptent les politiques publiques et les procédures administratives aux pratiques d'une population racialisée comme « Bushinenguée ». L'analyse passe des logements, catégorie de l'action publique, aux maisons, espaces vécus inscrits dans des configurations de parenté, des mobilités et des modes d'habiter de part et d'autre du Maroni. Les maisons sont appropriées par les habitants de manière dialectique : tout en se conformant aux normes d'urbanité 'bakaa' matérialisées par les logements sociaux, et sanctionnées par les bailleurs, les habitants transforment la ville par leurs modes d'habiter incorporés qui reflètent l'usage stratégique de ressources issues de la maîtrise d'un territoire transfrontalier. Les interactions asymétriques entre habitants et professionnels ont donc des effets sur les modes d'habiter et sur les politiques urbaines. Impliquant plusieurs normes d'urbanité, elles concrétisent leurs différences, constamment réitérées, dans les formes urbaines d'une ville ségréguée. Elles redéfinissent en permanence les frontières des personnes, des maisons, et des lieux. / This thesis deals with the encounter between French urban policies and Amazonian ways of dwelling in Saint-Laurent-du-Maroni, by the Marowijne river, the border with Suriname. The inhabitants from working classes, mostly not francophone, are confronted with urbanity norms materialized through the removals of "shantytowns" and the building of social housing. My research analyses the interactions between the different actors involved in this postcolonial situation: inhabitants, local politicians and urban professionals, in the context of a French oversea department divided by specific social boundaries of class, nation, and race. Using archival and ethnographic methods, I highlight the relations of inhabitants coming from upriver Marowijne to the administrations and their agents. The latter are racialized as 'bakaa', term qualifying a local form of postcolonial whiteness, associated with urbanity, as opposed to the renewed affirmation of their belonging to the upriver territories as 'bushikonde sama' ("people from the lands of the forest"). This identification, in constant renewal, refers to the legacies of their Maroon ancestors from the Surinamese plantations. As a an ethnographer, I went with some of those inhabitants through the offices. The observation of their daily administrative quests reveals their progressive institutional socialization, whereas some agents adapt their practices and policies to a population racialized as 'Bushinenge'. The analysis moves from housing, as administrative category, to houses, as lived spaces included in kinship configurations, mobility and transborder ways of dwellings. Houses are appropriated by their inhabitants in a dialectical manner: while they conform to 'bakaa' norms of urbanity materialized by social houses and sanctioned by the social landlords, they also transform their houses through embodied ways of living, reflecting their strategic uses of ressources coming from their mastery of a transborder territory. Asymmetrical interactions between inhabitants and agents thus impact on ways of dwelling and urban policies. Involving different norms of urbanity, they concretize their differences, constantly reiterated, through the segregation of the town. They thus redefine the boundaries of people, houses and places.
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Étude exploratoire sur les espaces équivoques, leurs dynamiques d’appropriation et les enjeux urbanistiques à Montréal

Joncas, Christophe-Hubert 12 1900 (has links)
Cette recherche s’intéresse aux espaces équivoques, soit des espaces jugés ambigus en raison des modes d’appropriation qu’on y retrouve. Par un processus heuristique et à l’aide d’une double étude de cas exploratoire, qui emprunte des méthodes de recherche ethnographiques, cette recherche a pour objectif de mieux caractériser les espaces équivoques. Les deux espaces considérés, tous deux situés dans la partie nord de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal à Montréal, sont un terrain vague informellement appelé le Parc sans Nom et une friche industrielle informellement appelée le Champ des Possibles. Les positions des gestionnaires municipaux et des usagers des deux sites seront analysées selon trois dimensions : les contraintes physiques, les mesures coercitives et les perceptions du risque et du potentiel de conflits. Les résultats issus de ces analyses permettent de constater que les espaces équivoques émergent par processus de co-construction. Ces résultats permettent également de soulever des pistes de réflexion sur les rapports entre les individus et l’espace urbain. / This research takes an interest in the equivocal spaces, which means the ambiguous spaces resulting form different forms of spatial appropriation that take place in them. By a heuristic process and with an exploratory two case studies, which use ethnographic research methods, this master thesis aims to characterize the equivocal spaces. The two spaces considered, both situated in the north part of the Plateau-Mont-Royal’s borough in Montreal, are a wasteland informally called Parc sans Nom and an industrial vacant lot informally called Champ des Possibles. With a qualitative approach, the positions of the municipal authorities and of the users of the two sites, in terms of the physical constraints, the coercive measures and the perceptions of risk and potential of conflict in the two spaces, will be analyzed. The results of this analysis allow us to find that the equivocal spaces emerge from a co-construction process. The results allow us also to underline some considerations on the people’s relationship to urban space.
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Hostipitalité, pouvoir et appropriation de l’espace dans l’habitat des réfugiés : le cas des réfugiés syriens au Liban

Kikano, Faten 08 1900 (has links)
Avec 80 millions de personnes déracinées à travers le monde, les espaces de refuge sont en train d’émerger comme les transformations urbaines les plus visibles des temps modernes. Ces espaces, dont la fonction première est d’abriter temporairement, servent souvent d’habitat pour les réfugiés pendant des décennies. Cependant, les États hôtes, majoritairement des pays en développement, persistent à accueillir les réfugiés selon des politiques à court-terme. Cet écart génère plusieurs tensions mais se manifeste explicitement dans la conception temporaire des espaces de refuge. Sur le plan théorique, alors que les migrations sont largement documentées, des connaissances limitées existent sur la reproduction de chez-soi. Les théories qui portent sur les espaces de refuge se concentrent surtout sur des enjeux géopolitiques et anthropologiques, négligeant l’espace en soi. Pauvres en nuances, elles classent ces espaces selon des conceptualisations dichotomiques souvent déconnectées du vécu des réfugiés. Cette recherche propose une nouvelle lecture des espaces de refuge à travers les lentilles du pouvoir, de la culture et de l’espace. Elle étudie l’appropriation de ces espaces en se basant sur l’exploration des pratiques sociales, économiques et politiques des réfugiés, de leurs interventions sur l’espace et du lien qu’ils développent avec leurs nouveaux environnements de vie. Elle révèle également l’influence des approches adoptées par la communauté internationale, les gouvernements d’accueil, les organismes humanitaires et les communautés hôtes. L’étude est qualitative exploratoire et adopte la méthode de l’étude de cas multiples. Cette approche permet d’acquérir une compréhension approfondie des perceptions des réfugiés des contextes sociopolitiques et économiques qui caractérisent leur vécu d’une part et de leurs représentations de l’espace d’autre part. Trois typologies d’habitat — deux habitations urbaines, deux campements informels et deux camps organisés — sont étudiées afin d’évaluer l’importance du type de l’espace par rapport à son appropriation. L’étude adopte l’ethnographie comme approche méthodologique complémentaire, dévoilant l’évolution des conditions de vie des réfugiés et la transformation de leurs espaces. Le cas à l’étude est celui des réfugiés syriens au Liban. Submergé par le nombre de réfugiés sur son territoire, le plus grand par nombre d’habitants au monde, le Liban exclut les réfugiés syriens des systèmes institutionnels, économiques et urbains dans le but de réduire leur accès au territoire, de limiter la durée de leur séjour et de prévenir la consolidation matérielle et immatérielle de leurs espaces. Toutefois, huit ans après, les stratégies adoptées par le gouvernement libanais se sont avérées infructueuses : le nombre des réfugiés syriens accueillis est sensiblement le même et leurs espaces se sont pour la plupart ghettoïsés. La thèse propose cinq résultats principaux : 1) l’enjeux central dans l’appropriation des espaces de refuge est un ensemble de géométries de pouvoirs politique, économique et social ; 2) la gouvernance faible de l’État d’accueil fragmente les systèmes traditionnels et permet l’émergence de structures de pouvoir informelles qui contrôlent les réfugiés et leurs espaces ; 3) l’exclusion des réfugiés exacerbe leur vulnérabilité et l’organise au profit de parties prenantes locales influentes. Elle réduit leurs chances d’émigrer et mène souvent à la ghettoïsation de leurs espaces ; 4) la typologie des espaces n’est pas centrale par rapport à leur appropriation ; 5) l’enracinement de l’identité dans le lieu d’origine est une idée basée sur des considérations politiques anti-migratoires. Les espaces de refuges évoluent, selon les opportunités et les défis dans le milieu d’accueil, suivant un continuum entre non-lieux temporaires et lieux de vie socioculturels. En transcendant leur marginalisation et leur homogénéisation, cette recherche dévoile la réalité intime des espaces de refuge. Elle montre que souvent, ils deviennent des chez-soi, lieux de vie quotidiens qui abritent des individus qui forment des groupes sociaux culturellement distincts et économiquement hiérarchisés. D’un point de vue théorique, elle montre que l’accueil des réfugiés est souvent basé sur l’hostipitalité, une hospitalité hostile qui vulnérabilise les réfugiés et facilite leur exploitation. Elle révèle que l’appropriation des espaces de refuge augmente proportionnellement avec l’inclusion institutionnelle et l’autonomisation socioéconomique des réfugiés, concourant à la reproductibilité rhizomique de leur identité individuelle et collective. D'un point de vue pratique, cette recherche démontre que, sous prétexte de raccourcir la durée de l’accueil des réfugiés, les politiques d’accueil sont en réalité adoptées dans l’intérêt économique et politique d’acteurs étatiques et privés. Dans le but d’atteindre une meilleure justice spatiale, elle recommande aux gouvernements d’accueil un changement de paradigme à travers l’adoption de stratégies plus inclusives à l’égard des réfugiés menant à leur autogestion et leur développement et d’approches adaptées à l’usage et à la durée de leurs espaces. / With 80 million people uprooted around the world, refuge spaces are coming to be the most visible urban transformations of modern times. These spaces, whose primary function is to shelter, often accommodate refugees for decades. Yet, host states, mostly developing countries, continue to host refugees without adopting comprehensive, long-term strategies for their integration, causing acute political, socio-economic, and humanitarian problems. The lack of a long-term solution is explicitly revealed by the conceptions of refugee spaces, often designed as temporary solutions. From a theoretical perspective, while social scientists and geographers have widely documented the geopolitical and anthropological aspects of forced migrations, they have neglected the concept of space appropriation and the production of place identity in refugee spaces. Indeed, their classification of space/place is often based on dichotomous conceptualizations and differs from refugees’ real-life experience. This research examines refugee spaces through the lenses of power, culture, and space. It provides new evidence on the appropriation of these spaces through refugees’ social, economic, and political practices, their interventions on space, and their perceptions of their new living environment. It also examines the impact of the strategies adopted by the international community, host governments, humanitarian organizations, and local communities. The research method is qualitative and exploratory; it is based on a multiple case study design. This methodological approach provides an in-depth understanding of refugees' perceptions on the socio-political environment undergirding displacement and on their representations of space. Three space typologies — urban dwellings, informal settlements, and organized camps — are studied with the purpose of assessing the relevance of the space-type in relation to its appropriation. The study uses ethnography as a complementary methodological approach, shedding light on the evolution of refugees’ living conditions over time and the transformation of their spaces from a cultural standpoint. It specifically focuses on Syrian refugees in Lebanon, a country which hosts the largest number of refugees per capita in the world. Overwhelmed by the number of refugees hosted, Lebanon excludes Syrian refugees from formal legal, economic, and urban systems, limiting their access to the territory, reducing the duration of their stay, and preventing the tangible and intangible consolidation of their living spaces. Yet, eight years later, the strategies adopted by the Lebanese government have proven unsuccessful: the number of Syrian refugees is roughly the same as at the beginning of the conflict and most of their spaces have been ghettoized. Results show that: 1) complex geometries of political, economic, and social powers determine the appropriation of refugee spaces; 2) weak state authority fragments traditional governance systems which leads to the emergence of informal power structures that control refugees and their spaces; 3) refugees’ exclusion exacerbates their vulnerability, while benefitting local stakeholders, subsequently reducing their chances of emigration and leading to the ghettoization of their living spaces; 4) the typology of spaces is not a major variable in relation to their appropriation; 5) the rooting of identity in the place of origin is an idea based on anti-migration political viewpoints; refugee spaces can evolve along a continuum between temporary non-places and socio-cultural places of life depending on the opportunities and challenges in the host context. Transcending the stigmatization, marginalization, and homogenization of refugee spaces, this research reveals the intimate reality of these spaces. It shows that they often become places of everyday life for refugees who form culturally dissimilar and economically hierarchical social groups. From a theoretical point of view, this research shows that hosting policies are often based on hostipitality, or a hostile form of hospitality which exacerbate refugees’ vulnerability and facilitates their exploitation. It shows that refugees’ appropriation and control of their living spaces increase proportionally with their legal inclusion and their socio-economic empowerment by the host state, inciting the rhizomic reproducibility of their individual and collective identity in their new habitat. From a practical point of view, the research shows that hosting policies adopted on the pretext of shortening the duration of refugees’ settlement are in fact in the interest of state and private actors. With the purpose of achieving spatial justice, the study recommends a change of paradigm in refugee policies with approaches that are more inclusive towards refugees leading to their self-management and their development, and adapted to the use and duration of their living spaces.
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Quand la ville ne dort pas : s'approprier l'espace-temps hypercentral nocturne par et autour de l'usage récréatif. Les exemples de Caen et Rennes. (Pour une approche aussi sonore des rapports sociaux de proximité) / « When the city is not asleep » : appropriating urban centers at night through and around leisure use. The examples of Caen and Rennes (France). (Also for a sound approach of social relationships of proximity)

Walker, Étienne 11 December 2018 (has links)
Cette thèse se propose d’analyser la ville contemporaine à partir des cas de Caen et Rennes et du prisme récréatif nocturne, dans une perspective morphogénétique, polémologique et dimensionnelle. Au travers de méthodes qualitatives et quantitatives spatialisées et temporalisées, ce sont les mobilisations des « sortants », « commerçants », « cohabitants » et institutions pour l’appropriation de l’espace-temps hypercentral nocturne qui ont fait l’objet d’analyses. Une première partie donne à voir l’importance de l’usage récréatif au sein des hypercentres de Caen et Rennes la nuit. Attribut central de la jeunesse, les sorties récréatives – plus que « festives » – sont dûment polarisées par une offre commerciale dédiée hypercentrale dense. Autour et à proximité parfois immédiate, sont amenés à cohabiter pour bonne part ces jeunes sortants une fois rentrés chez eux, mais aussi d’autres populations beaucoup plus insérées socialement. Ainsi, une « situation tensionnelle » entre usages reproductifs récréatif et biologique se dessine au sein des hypercentres durant le temps de la nuit. Une seconde partie insiste sur la manière dont certains sortants et commerçants se mobilisent au travers de l’usage récréatif nocturne, les uns dans la manière de se sociabiliser entre pairs au sein de bars et discothèques dûment sélectionnées, les seconds du fait de leur souci à attirer les premiers au sein de leurs établissements, mais aussi à les gérer. Ponctuellement, ces mobilisations quotidiennes cèdent le pas à des mobilisations politiques collectives, dès lors que l’appropriation récréative nocturne de certaines rues et place chez les sortants d’une part, la continuité de l’activité commerciale chez les commerçants de l’autre, sont menacées. Une troisième partie s’intéresse aux mobilisations des cohabitants autour de cet usage récréatif nocturne. Une fois la division sociale des hypercentres établie, différents caractères ont été mis en évidence pour expliquer l’inégal ressenti notamment sonore de cet usage, caractères aussi bien acoustiques et liés à l’exposition, que sociologiques. Sans doute davantage que ces deux premiers facteurs, il apparaît que l’appréciation des sorties récréatives nocturnes avoisinantes a fortement à voir avec l’évolution au sein des cycles de vie, l’ancienneté et la propriété allant notamment de pair avec l’expression d’une plus forte gêne. Cette dimension cognitive se double d’un volet actionnel : si ceux qui entretiennent un rapport encore intime avec lesdites sorties se limitent à s’adapter à leur marquage sonore ou à confronter leur bruiteur, le recours aux institutions et l’action collective semblent le propre de ceux qui s’en distancient. Enfin, une ultime partie s’intéresse à la manière dont les institutions gouvernent ces différentes mobilisations « ordinaires ». Si les années 2000 ont été marquées à Rennes et même à Caen par la répression policière et administrative des commerçants et surtout des sortants, si le détour des décennies 2000/2010 l’a notamment été par la contractualisation avec les premiers et la « sanitarisation » surtout communicationnelle des seconds, un changement semble se dessiner ces dernières années. Dans un contexte de restrictions budgétaires étatiques mais aussi municipales croissantes, les commerçants semblent de plus en plus considérés par les institutions tels des auxiliaires d’ordre et de santé publics, utiles pour gouverner à moindre coût la déviance des sortants, plutôt que comme les catalyseurs de cette dernière. Relativement peu suivis par les institutions, les cohabitants mobilisés font parfois même l’objet de dispositifs spécifiques conduisant à leur neutralisation. Se dessine le passage progressif de l’économie fordiste où la nuit servait à reproduire la force de travail diurne à une économie post-fordiste 24h/24, où la nuit devient un vecteur permettant de satisfaire aux besoins eux aussi reproductifs et nocturnes, mais récréatifs, du capitalisme devenu aussi cognitif. / Through the examples of Caen and Rennes (France) and the night-time recreational prism, this PHD aims at analysing contemporary city, in a morphogenetic, polemological and dimensional way. Through both spatialised and temporalised qualitative (interviews, speech analysis, press review, archives ans institutional documents) and quantitative (especially statistical approach of censuses and questionnaires) methods, we focus on the mobilisations of night owls, bar owners, residents and institutions who try to appropriate city-center at night. In a first section, the importance of recreational use in the city centers of Caen and Rennes is depicted. As a central attribute of young persons, recreational (more than festive in fact) customs are polarised by a central and abundant commercial offer. Around and sometimes very closely, residents, who are mostly young night owls once they have come back home, but also populations who are much more socially integrated (professionaly, parentally and residentially), have to live with those customs. Therefore, a tension appears between both récrational and biological reproductive uses of city centers at night. A second section highlights the fact that both night owls and bars owners are mobilised through recreational use, the firsts by socialising one another in bars and night clubs which are duly selected ; the seconds by polarising but also managing the firsts. Sometimes, these daily mobilisations become both political and collective ones, the moment recreational and nocturnal appropriation of streets on one hand, commercial activity on the other hand, are threatened. The third section develops the link between recreational and nocturnal customs and residential mobilisations. The social division of urban centers once established, several characteristics have been highlighted so that to explain sound perceptions, such as acoustic and exposure ones, but also sociological ones. Perhaps more than the fists, the latest explains the differents ways of perceiving recreational and nocturnal sounds, the evolution throughout « cycles of life » – that is to say professional insertion and above all experience and property – being most important. This cognitive division goes with an actional one : on one hand, those who are still linked with recreational and nocturnal customs mainly get used to the noise or confront those who are responsible for their sound annoyance (mostly neighbours) ; on the other hand, those who are gradually distancing themselves from these customs do not hesitate to resort to institutions or even to engage in collective action. Eventually, a fourth section deals with the way institutions govern the night owls, the bar owners and the residents who are mobilised. After the administrative and police repression of the night owls but also the bar owners during the 2000’s in Rennes and even in Caen, after the contractualisation with the latests and the health handling of the firsts around 2010, a rupture have occurred these last few years. With increasing budgetary restrictions, bar owners seem to be considered today by the institutions more as order and health auxiliaries useful so as to restrain night owls’ deviance than as persons responsible for it. Seldom listened by institutions, residents who are mobilised are also being neutralised throughout dedicated devices. On the whole, this research shows the transition from fordist economy which considers night time as a mean to reproduce diurnal workforce to post-fordist one, in which 24/7 city has also to fulfil cognitive capitalism needs.

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