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Étude du rôle régulateur de la lamine B1 dans l’activation plaquettaire : base moléculaire de la thromboprotection chez les patients porteurs d'anticoagulant lupique et d'anti-lamine B1Christin-Piché, Marie-Soleil 12 1900 (has links)
Les anticorps anti-phospholipides (aPL), tels que les anticoagulants lupiques (LAC),
sont associés au développement récurrent de thromboses chez les patients atteints du lupus
érythémateux disséminé (LED). Il a été observé que des titres élevés d’auto-anticorps antilamine
B1 (anti-LB1), chez des patients porteurs de LAC, diminuent le risque de ces
manifestations thrombotiques. Toutefois, la relation existant entre la lamine B1 (LB1), les
anti-LB1 et la thromboprotection n’est toujours pas expliquée. Dans cette étude, nous avons
donc cherché à comprendre comment la LB1 et les anti-LB1 induisent cette
thromboprotection. Nous avons testé les effets d'anti-LB1 purifiés et de LB1 recombinante
sur l'activation des cellules endothéliales et des plaquettes. Nous avons été en mesure de
déterminer que la LB1, contrairement aux anti-LB1, possède une activité anti-plaquettaire. En
effet, la LB1 réduit l’activation et l’agrégation plaquettaires in vitro et in vivo. Cette activité
est due à une liaison directe de la LB1 aux plaquettes, suivie par une internalisation rapide
dans des vésicules de clathrine. Par co-immunoprécipitation, nous avons découvert que la
LB1 interagit avec le récepteur de l’insuline situé sur la membrane plaquettaire. La liaison de
la LB1 à ce récepteur entraîne vraisemblablement son internalisation et l'inhibition d'une des
cascades de signalisation normalement induite par le récepteur de l’insuline, menant
éventuellement à l’inhibition des fonctions plaquettaires. L’ajout d’anti-LB1 purifiés dans nos
expériences a permis d'augmenter de façon significative la persistance de la LB1 dans les
plaquettes, une observation confirmée par la détection de LB1 uniquement dans les lysats de
plaquettes prélevées chez des patients anti-LB1 positifs.
iv
Nos résultats suggèrent que la LB1 prend part aux mécanismes régulateurs des
processus d’hémostase chez des sujets sains et que la présence d’anti-LB1, chez les patients
lupiques, prolonge la persistance de cet auto-antigène dans les plaquettes, les empêchant ainsi
de s’activer. Ce mécanisme expliquerait la diminution du risque de thrombose chez les
patients LAC positifs porteurs d’anti-LB1 circulants. / Anti-phospholipid antibodies such as lupus anticoagulant antibodies (LAC) are
associated with recurrent thrombotic events in systemic lupus erythematosus (SLE) patients.
However, the risk of thrombosis in LAC positive patients is markedly reduced in the presence
of high titers of autoantibodies to lamin B1 (anti-LB1). To date, the implication of lamin B1
(LB1) and anti-LB1 in thromboprotection remains unclear. Our objective was to examine the
mechanism whereby LB1 and anti-LB1 induced thromboprotection. Functional platelet and
endothelial cell activation assays were used to determine the effects of recombinant LB1 and
affinity purified anti-LB1 on these two cell types. LB1, contrarily to anti-LB1, was found to
possess an intrinsic anti-platelet activity. This protein reduced the activation and aggregation
of platelets in vitro and in vivo. This activity was likely due to the direct binding of LB1 to
platelets, followed by its rapid internalization within clathrin coated-pits. Coimmunoprecipitation
revealed that LB1 interacted with the insulin receptor located within the
platelet membrane. The binding of LB1 to this receptor induced its internalization and
inhibited at least one of the phosphorylation cascade stimulated by the receptor, which in turn
inhibited platelet functions. The addition of affinity-purified anti-LB1 in our model markedly
increased the persistence of LB1 within platelets, a finding supported by the detection of LB1
only in platelets from anti-LB1 positive SLE patients.
Our results suggest that LB1 regulates haemostasis in normal subjects. The presence of
anti-LB1 in SLE patients prolongs the persistence of LB1 within platelets, thus possibly
vi
preventing further platelet activation. This mechanism likely explains the reduced risk of
thrombotic events in LAC positive SLE patients with circulating anti-LB1 autoantibodies.
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Étude du rôle régulateur de la lamine B1 dans l’activation plaquettaire : base moléculaire de la thromboprotection chez les patients porteurs d'anticoagulant lupique et d'anti-lamine B1Christin-Piché, Marie-Soleil 12 1900 (has links)
Les anticorps anti-phospholipides (aPL), tels que les anticoagulants lupiques (LAC),
sont associés au développement récurrent de thromboses chez les patients atteints du lupus
érythémateux disséminé (LED). Il a été observé que des titres élevés d’auto-anticorps antilamine
B1 (anti-LB1), chez des patients porteurs de LAC, diminuent le risque de ces
manifestations thrombotiques. Toutefois, la relation existant entre la lamine B1 (LB1), les
anti-LB1 et la thromboprotection n’est toujours pas expliquée. Dans cette étude, nous avons
donc cherché à comprendre comment la LB1 et les anti-LB1 induisent cette
thromboprotection. Nous avons testé les effets d'anti-LB1 purifiés et de LB1 recombinante
sur l'activation des cellules endothéliales et des plaquettes. Nous avons été en mesure de
déterminer que la LB1, contrairement aux anti-LB1, possède une activité anti-plaquettaire. En
effet, la LB1 réduit l’activation et l’agrégation plaquettaires in vitro et in vivo. Cette activité
est due à une liaison directe de la LB1 aux plaquettes, suivie par une internalisation rapide
dans des vésicules de clathrine. Par co-immunoprécipitation, nous avons découvert que la
LB1 interagit avec le récepteur de l’insuline situé sur la membrane plaquettaire. La liaison de
la LB1 à ce récepteur entraîne vraisemblablement son internalisation et l'inhibition d'une des
cascades de signalisation normalement induite par le récepteur de l’insuline, menant
éventuellement à l’inhibition des fonctions plaquettaires. L’ajout d’anti-LB1 purifiés dans nos
expériences a permis d'augmenter de façon significative la persistance de la LB1 dans les
plaquettes, une observation confirmée par la détection de LB1 uniquement dans les lysats de
plaquettes prélevées chez des patients anti-LB1 positifs.
iv
Nos résultats suggèrent que la LB1 prend part aux mécanismes régulateurs des
processus d’hémostase chez des sujets sains et que la présence d’anti-LB1, chez les patients
lupiques, prolonge la persistance de cet auto-antigène dans les plaquettes, les empêchant ainsi
de s’activer. Ce mécanisme expliquerait la diminution du risque de thrombose chez les
patients LAC positifs porteurs d’anti-LB1 circulants. / Anti-phospholipid antibodies such as lupus anticoagulant antibodies (LAC) are
associated with recurrent thrombotic events in systemic lupus erythematosus (SLE) patients.
However, the risk of thrombosis in LAC positive patients is markedly reduced in the presence
of high titers of autoantibodies to lamin B1 (anti-LB1). To date, the implication of lamin B1
(LB1) and anti-LB1 in thromboprotection remains unclear. Our objective was to examine the
mechanism whereby LB1 and anti-LB1 induced thromboprotection. Functional platelet and
endothelial cell activation assays were used to determine the effects of recombinant LB1 and
affinity purified anti-LB1 on these two cell types. LB1, contrarily to anti-LB1, was found to
possess an intrinsic anti-platelet activity. This protein reduced the activation and aggregation
of platelets in vitro and in vivo. This activity was likely due to the direct binding of LB1 to
platelets, followed by its rapid internalization within clathrin coated-pits. Coimmunoprecipitation
revealed that LB1 interacted with the insulin receptor located within the
platelet membrane. The binding of LB1 to this receptor induced its internalization and
inhibited at least one of the phosphorylation cascade stimulated by the receptor, which in turn
inhibited platelet functions. The addition of affinity-purified anti-LB1 in our model markedly
increased the persistence of LB1 within platelets, a finding supported by the detection of LB1
only in platelets from anti-LB1 positive SLE patients.
Our results suggest that LB1 regulates haemostasis in normal subjects. The presence of
anti-LB1 in SLE patients prolongs the persistence of LB1 within platelets, thus possibly
vi
preventing further platelet activation. This mechanism likely explains the reduced risk of
thrombotic events in LAC positive SLE patients with circulating anti-LB1 autoantibodies.
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Impact des ApoExos dans le bris de la tolérance aux antigènes vasculaires et au déclenchement d’une réponse auto-immune systémiqueJuillard, Sandrine 08 1900 (has links)
Les exosomes apoptotiques (ApoExo) sont des vésicules extracellulaires (EVs) dérivées de lésions vasculaires et libérées par des cellules endothéliales (ECs) apoptotiques dont la taille, les protéines, le profil en ARN et l'activité enzymatique sont différents de ceux des corps apoptotiques classiques. Notre groupe a montré que les ApoExos accéléreraient le rejet vasculaire en association avec les anti-LG3 circulants, des auto-anticorps (auto-Ac) dirigés contre le LG3, le fragment 5' du perlécan. Nous avons également démontré le rôle de biomarqueur et le rôle effecteur des anti-LG3 dans les lésions vasculaires rénales, à la fois dans les reins natifs et transplantés. La néphrite lupique (NL) est une manifestation fréquente et grave du lupus érythémateux disséminé (LED). Il n'existe pas de biomarqueurs du dysfonctionnement rénal progressif dans la NL.
Nous émettons l'hypothèse que les ApoExos stimulent des cellules B spécifiques qui existent dans le répertoire immunitaire normal et que les conditions pro-inflammatoires prévalant chez les patients atteints de LED, telles que l'activation accrue des récepteurs Toll-like (TLRs), amplifient cette réponse, conduisant à la production d'anti-LG3, un auto-Ac important dans l'établissement de la NL.
Des cellules B productrices d’anti-LG3 ont été trouvées dans la cavité péritonéale de souris saines et ont produit des anti-LG3 suite à une stimulation in vitro avec des agonistes des TLR1/2, TLR4, TLR7 et TLR9. Il est intéressant de noter que ces cellules sont absentes de la cavité péritonéale de souris saines ayant reçu une injection d'ApoExos. En explorant l'importance fonctionnelle des TLRs dans le déclenchement d'une réponse auto-immune dans un modèle murin lupique, nous montrons que les agonistes de TLRs connus pour contribuer à la pathogenèse du LED (TLR2, 4, 7 et 9) déclenchent une production significativement plus élevée d'IgM anti-LG3, alors que la stimulation des TLRs qui ne sont pas associés à la pathogenèse du LED (TLR3 et 5) ne le fait pas.
L’injection d'ApoExo a également déclenché l'axe auto-immun IL-23/IL-17 (mesuré par ELISA et essai cytokinique), augmenté les cellules B de centres germinatifs spléniques (mesuré par cytométrie de flux), augmenté les taux circulants d’IgG totaux, d’anti-LG3 et d’auto-Ac classiques du LED (mesuré par micropuce et ELISA) par rapport à l’injection de véhicule. Des niveaux élevés d'IgG anti-LG3 circulants sont observés chez les souris prédisposées au LED par rapport aux souris saines (mesurés par ELISA), ainsi qu'une proportion accrue de cellules B1 spléniques et de cavité péritonéale (mesurés par cytométrie de flux) augmentant avec l’établissement de la maladie.
Ces observations suggèrent un rôle spécifique des ApoExos dans la modulation de la production d'auto-Ac qui, à son tour, déclenche l'involution microvasculaire importante dans les maladies auto-immunes et le rejet de greffe. Ces observations suggèrent également que les cellules B spécifiques de LG3 peuvent être modulées dans des conditions pro-inflammatoires telles que celles qui prévalent chez les patients atteints de LED, conduisant à la production d'auto-Ac. Une meilleure compréhension de l'impact de ces mécanismes permettra d'améliorer l'identification, la prédiction et la prise en charge de la NL. / Apoptotic exosomes (ApoExo) are vascular injury derived extracellular vesicles (EVs) released by apoptotic endothelial cells (ECs) with distinct size, protein, RNA profile and enzymatic activity from classical apoptotic bodies. Our group showed that ApoExo accelerated vascular rejection in association with circulating anti-LG3, autoantibodies (autoAb) against LG3, the 5’ fragment of the perlecan. We have also unravelled biomarkers and effector roles of anti-LG3 in kidney vascular damage in both native and transplanted kidneys. Lupus Nephritis (LN) is a common and serious manifestation of systemic lupus erythematosus (SLE). Biomarkers of progressive renal dysfunction in LN, are lacking.
We hypothesize that ApoExo stimulate specific B cells that exist in the normal immune repertoire and that the pro-inflammatory conditions prevalent in SLE patients, such as increased Toll-like Receptors (TLRs) activation, amplify this response, leading to anti-LG3 production, autoAb of importance in LN development.
B cells producing anti-LG3 were found in the peritoneal cavity of healthy mice and produced anti-LG3 AutoAb when stimulated in vitro with TLR 1/2, 4, 7 and 9 agonists. Interestingly, these cells disappeared from the peritoneal cavity of healthy mice infused with ApoExo. ApoExo infusion also triggered circulating IL-23/IL-17 autoimmune axis (measured by cytokines assay), increased splenic germinal centre B cells (measured by flow cytometry), increased total circulating IgG, anti-LG3 and classical autoAb (measured by microarray and ELISA) compared to vehicle infusion. Elevated circulating anti-LG3 IgG levels are found in SLE prone mice compared to healthy ones (measured by ELISA) as well as an increased proportion of splenic and peritoneal cavity B1 cells (measured by flow cytometry). Exploring the functional importance of TLRs in triggering such a response, we show that while TLR agonists known to contribute to SLE pathogenesis (TLR2, 4, 7 and 9) triggered significantly higher IgM anti-LG3 production, stimulation of TLR that are not associated with SLE pathogenesis (TLR3 and 5) did not.
These observations suggest a specific role for ApoExo in modulating the production of autoAb which, in turn, trigger microvascular involution of importance in autoimmune diseases and transplant rejection. These observations also suggest that LG3-specific B cells may be modulated under pro-inflammatory conditions such as those prevalent in lupus patients, leading to production of autoAb. A better understanding of the impact of these mechanisms will lead to improved identification, prediction, and management of LN.
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Caractérisation de l'interaction de l'auto-antigène ADN topoisomérase I avec les fibroblastes dans la sclérose systémiqueArcand, Julie 06 1900 (has links)
La sclérose systémique (ScS) est une maladie auto-immune d’origine inconnue qui
est caractérisée par des atteintes vasculaires, des dérèglements cellulaire et immunitaire. La
majorité des patients atteints de ScS possède des auto-anticorps dirigés contre des protéines
nucléaires. Ces auto-anticorps sont associés à des manifestations cliniques spécifiques
favorisant la classification et le diagnostic de la ScS. Les anti-ADN topoisomérase I (antitopo)
sont l’un des principaux auto-anticorps retrouvés dans la ScS. Ils sont associés à la
forme la plus grave de la maladie, soit la forme diffuse. Celle-ci se caractérise par une importante fibrose progressant vers une atteinte viscérale. La fibrose résulte d’une
production excessive et dérégulée de matrice extracellulaire par les fibroblastes.
Bien que les anti-topo soient associés à un très mauvais pronostic et qu’ils corrèlent
avec l’activité et la sévérité de la maladie, leur rôle dans la pathogenèse de la ScS n’est pas
élucidé. Toutefois, depuis que certains auto-antigènes ont démontré des fonctions
additionnelles lorsque retrouvés dans le milieu extracellulaire, leur contribution suscite un
intérêt marqué. En effet, ces auto-antigènes, dits bifonctionnels, influencent la physiologie
de certaines cellules en se liant à leur surface. Ainsi, la détermination du rôle de ces autoantigènes
ouvre la voie pour l’exploration du rôle potentiellement pathogène de leurs autoanticorps.
Tout d’abord, nous avons démontré que l’auto-antigène topo, ciblée par les antitopo,
pouvait influencer la physiologie du fibroblaste suite à l’activation de voies de
signalisations intracellulaires stimulant la migration cellulaire. Nos résultats suggèrent
fortement que la topo stimule le fibroblaste suite à son interaction avec le CCR7, un
récepteur de chimiokine, présent à sa surface.
Nous avons également démontré que la topo utilisait les protéoglycans à chaînes
d’héparanes sulfates (HSPG) à titre de corécepteurs. Il avait été démontré que la topo liée à
la surface des fibroblastes entraînait le recrutement d’anti-topo, l’adhésion et l’activation
monocytaires. Nous avons ici démontré que la présence d’anticorps anti-topo entraîne
l’amplification de la liaison de la topo au niveau des HSPG. De ce fait, le complexe immun
à la surface des fibroblastes pourrait contribuer à l’initiation d’une cascade inflammatoire
propice au développement d’une fibrose, caractéristique de la ScS.
En dernier lieu, nos résultats nous ont permis de suggérer l’utilisation de l’héparine
et des héparines de bas poids moléculaires comme approche thérapeutique pour la ScS
puisqu’elles permettent autant de prévenir la liaison du complexe immun topo/anti-topo au
niveau des HSPG que de le dissocier une fois lié.
En résumé, notre étude soutient d’abord le rôle actif de l’auto-antigène dans la
physiologie des fibroblastes mais également le rôle pathogène des anti-topo en présence de
la topo dans la ScS. Finalement, les résultats de notre étude permettent de proposer une approche thérapeutique potentielle pour inhiber le développement d’une cascade inflammatoire et pro-fibrotique. / Systemic sclerosis (SSc) is an autoimmune disease of unknown etiology characterized by vascular damage, cellular and immunological disorders. The vast majority of patient sera are characterized by the presence of autoantibodies directed against nuclear proteins. The autoantibodies are associated with specific clinical manifestations and thus useful for diagnostic and classification of the disease. One of the major autoantibody groups are the anti-DNA topoisomerase I (anti-topo). They are associated with the diffuse form of the disease which is characterized by extensive cutaneous and visceral fibrosis. Increased extracellular matrix synthesis and deposition by fibroblast result in the development of fibrosis.
Although anti-topo are associated with the worst form of the disease, correlated with the activity and the severity of SSc, their exact role in the pathogenesis of SSc is controversial and still unravelled. On the other hand, there is now strong evidence for active contribution of autoantigens, targeted by autoantibodies, in autoimmune diseases. Indeed, numerous cells have been shown to be influenced by the interaction of autoantigens with their cognate receptors present on their surface. These autoantigens display cytokine-like effects toward their target cell and are called bifunctional autoantigen. Hence,
determination of the exact role of these autoantigens and characterization of their interaction with their target cell may open up research perspectives for the elucidation of
the potential pathogenic role of their autoantibodies.
In our study, we demonstrated that topo activates intracellular signaling pathways leading to the stimulation of fibroblast migration. We undertook experiments to characterize the interaction of the autoantigen topo with fibroblasts responsible of these cellular effects. Our results strongly suggest a direct interaction of topo with CCR7, a chemokine receptor, present on the surface of fibroblasts.
Heparan sulfate proteoglycans (HSPG), abundantly present on fibroblast surfaces, were found to act as coreceptors for topo binding. Previous work has demonstrated that once bound to fibroblast surfaces, topo recruits anti-topo autoantibodies, which subsequently lead to adhesion and activation of monocytes. Here, we demonstrated that anti-topo autoantibodies from SSc sera lead to the amplification of topo binding to HSPG on fibroblast surfaces. The binding of topo/anti-topo IC could mediate the initiation and maintenance of an inflammatory cascade and further fibrosis development.
Hence, perturbing the binding of topo/anti-topo immune complexes to HSPG became an interesting therapeutic approach. Heparin and low molecular weight heparins were found to prevent the binding of topo and topo/anti-topo immune complexes to the fibroblast surfaces. Moreover, topo/anti-topo immune complexes could be dissociated from fibroblast surfaces by these molecules. Hence, the prevention of topo/anti-topo immune complexes binding to HS chains could result in the absence of the inflammatory cascade initiation.
Overall, our results support an active role for topo as a bifunctional autoantigen toward fibroblasts and a pathogenic role for anti-topo autoantibodies in SSc. Finally, a potential therapeutic approach is proposed which could target inflammatory and fibrotic
development characteristic of SSc.
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Caractérisation de l'interaction de l'auto-antigène ADN topoisomérase I avec les fibroblastes dans la sclérose systémiqueArcand, Julie 06 1900 (has links)
La sclérose systémique (ScS) est une maladie auto-immune d’origine inconnue qui
est caractérisée par des atteintes vasculaires, des dérèglements cellulaire et immunitaire. La
majorité des patients atteints de ScS possède des auto-anticorps dirigés contre des protéines
nucléaires. Ces auto-anticorps sont associés à des manifestations cliniques spécifiques
favorisant la classification et le diagnostic de la ScS. Les anti-ADN topoisomérase I (antitopo)
sont l’un des principaux auto-anticorps retrouvés dans la ScS. Ils sont associés à la
forme la plus grave de la maladie, soit la forme diffuse. Celle-ci se caractérise par une importante fibrose progressant vers une atteinte viscérale. La fibrose résulte d’une
production excessive et dérégulée de matrice extracellulaire par les fibroblastes.
Bien que les anti-topo soient associés à un très mauvais pronostic et qu’ils corrèlent
avec l’activité et la sévérité de la maladie, leur rôle dans la pathogenèse de la ScS n’est pas
élucidé. Toutefois, depuis que certains auto-antigènes ont démontré des fonctions
additionnelles lorsque retrouvés dans le milieu extracellulaire, leur contribution suscite un
intérêt marqué. En effet, ces auto-antigènes, dits bifonctionnels, influencent la physiologie
de certaines cellules en se liant à leur surface. Ainsi, la détermination du rôle de ces autoantigènes
ouvre la voie pour l’exploration du rôle potentiellement pathogène de leurs autoanticorps.
Tout d’abord, nous avons démontré que l’auto-antigène topo, ciblée par les antitopo,
pouvait influencer la physiologie du fibroblaste suite à l’activation de voies de
signalisations intracellulaires stimulant la migration cellulaire. Nos résultats suggèrent
fortement que la topo stimule le fibroblaste suite à son interaction avec le CCR7, un
récepteur de chimiokine, présent à sa surface.
Nous avons également démontré que la topo utilisait les protéoglycans à chaînes
d’héparanes sulfates (HSPG) à titre de corécepteurs. Il avait été démontré que la topo liée à
la surface des fibroblastes entraînait le recrutement d’anti-topo, l’adhésion et l’activation
monocytaires. Nous avons ici démontré que la présence d’anticorps anti-topo entraîne
l’amplification de la liaison de la topo au niveau des HSPG. De ce fait, le complexe immun
à la surface des fibroblastes pourrait contribuer à l’initiation d’une cascade inflammatoire
propice au développement d’une fibrose, caractéristique de la ScS.
En dernier lieu, nos résultats nous ont permis de suggérer l’utilisation de l’héparine
et des héparines de bas poids moléculaires comme approche thérapeutique pour la ScS
puisqu’elles permettent autant de prévenir la liaison du complexe immun topo/anti-topo au
niveau des HSPG que de le dissocier une fois lié.
En résumé, notre étude soutient d’abord le rôle actif de l’auto-antigène dans la
physiologie des fibroblastes mais également le rôle pathogène des anti-topo en présence de
la topo dans la ScS. Finalement, les résultats de notre étude permettent de proposer une approche thérapeutique potentielle pour inhiber le développement d’une cascade inflammatoire et pro-fibrotique. / Systemic sclerosis (SSc) is an autoimmune disease of unknown etiology characterized by vascular damage, cellular and immunological disorders. The vast majority of patient sera are characterized by the presence of autoantibodies directed against nuclear proteins. The autoantibodies are associated with specific clinical manifestations and thus useful for diagnostic and classification of the disease. One of the major autoantibody groups are the anti-DNA topoisomerase I (anti-topo). They are associated with the diffuse form of the disease which is characterized by extensive cutaneous and visceral fibrosis. Increased extracellular matrix synthesis and deposition by fibroblast result in the development of fibrosis.
Although anti-topo are associated with the worst form of the disease, correlated with the activity and the severity of SSc, their exact role in the pathogenesis of SSc is controversial and still unravelled. On the other hand, there is now strong evidence for active contribution of autoantigens, targeted by autoantibodies, in autoimmune diseases. Indeed, numerous cells have been shown to be influenced by the interaction of autoantigens with their cognate receptors present on their surface. These autoantigens display cytokine-like effects toward their target cell and are called bifunctional autoantigen. Hence,
determination of the exact role of these autoantigens and characterization of their interaction with their target cell may open up research perspectives for the elucidation of
the potential pathogenic role of their autoantibodies.
In our study, we demonstrated that topo activates intracellular signaling pathways leading to the stimulation of fibroblast migration. We undertook experiments to characterize the interaction of the autoantigen topo with fibroblasts responsible of these cellular effects. Our results strongly suggest a direct interaction of topo with CCR7, a chemokine receptor, present on the surface of fibroblasts.
Heparan sulfate proteoglycans (HSPG), abundantly present on fibroblast surfaces, were found to act as coreceptors for topo binding. Previous work has demonstrated that once bound to fibroblast surfaces, topo recruits anti-topo autoantibodies, which subsequently lead to adhesion and activation of monocytes. Here, we demonstrated that anti-topo autoantibodies from SSc sera lead to the amplification of topo binding to HSPG on fibroblast surfaces. The binding of topo/anti-topo IC could mediate the initiation and maintenance of an inflammatory cascade and further fibrosis development.
Hence, perturbing the binding of topo/anti-topo immune complexes to HSPG became an interesting therapeutic approach. Heparin and low molecular weight heparins were found to prevent the binding of topo and topo/anti-topo immune complexes to the fibroblast surfaces. Moreover, topo/anti-topo immune complexes could be dissociated from fibroblast surfaces by these molecules. Hence, the prevention of topo/anti-topo immune complexes binding to HS chains could result in the absence of the inflammatory cascade initiation.
Overall, our results support an active role for topo as a bifunctional autoantigen toward fibroblasts and a pathogenic role for anti-topo autoantibodies in SSc. Finally, a potential therapeutic approach is proposed which could target inflammatory and fibrotic
development characteristic of SSc.
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Suivi immunologique longitudinal des patients atteints de pemphigus inclus dans l’étude RITUX3Lemieux, Alexandre 12 1900 (has links)
Le pemphigus est une maladie bulleuse auto-immune sévère causée par des auto- anticorps (Ac) ciblant la desmogléine (Dsg) 1 et/ou 3, principalement de la sous-classe IgG4. Certains Ac non spécifiques à la Dsg ont été décrits, comme la desmocolline 3 (Dsc3), mais leur pertinence est peu connue. Suite à l’étude RITUX3 en 2017, le traitement de première intention du pemphigus est le rituximab (RTX). Ce projet comprend trois volets qui s’inscrivent dans la caractérisation immunologique des patients inclus dans l’étude RITUX3, visant à mieux comprendre la pathogénèse et la prise en charge du pemphigus. Nous avons d’abord étudié la diversité isotypique des Ac anti-Dsg3. Nous avons démontré qu’un nombre d’isotypes plus élevé mène à un risque de rechute, particulièrement l’IgG3 anti-Dsg3 qui était détecté chez 71% des rechuteurs, comparativement à 12% des patients en rémission complète. Ensuite, nous avons étudié la prévalence et la pathogénicité in vitro des Ac anti-Dsc3. Ils étaient détectés chez 21% des patients, soit significativement plus qu’une population de donneurs sains. L’isotype principal était l’IgA, et leur pathogénicité in vitro a été démontrée à partir de sérums de patients et de souris immunisées. La présence de ces Ac permettait d’expliquer une bonne proportion des cas de discordance entre le profil sérologique d’anti-Dsg et le phénotype clinique des patients. Finalement, nous avons étudié la prévalence d’Ac anti-rituximab (ARA) chez les patients traités par RTX. Ils étaient détectés chez 31% des patients, mais n’affectaient pas l’atteinte d’une rémission complète et ne seraient pas une contre-indication à des perfusions subséquentes. Par contre, un petit groupe de patients qui présentaient des ARA fonctionnels étaient à risque de rechute. / Pemphigus is a severe auto-immune blistering disease caused by auto-antibodies (Abs) targeting desmoglein (Dsg) 1 and/or 3, mainly of the IgG4 subclass. Several Abs non-specific to the Dsg have been described, including desmocollin (Dsc) 3, but their relevance is not well known. Since the RITUX3 clinical trial in 2017, rituximab (RTX) is recommended as the first-line treatment for moderate-to-severe pemphigus. This project consists of three parts with the main goal of immunologically characterizing patients who were included in the RITUX3 trial, to allow a better understanding of the pathogenesis and treatment of pemphigus. First, we studied the diversity of IgG anti-Dsg3 subclasses. A higher number of subclasses was associated with a significant risk of relapse, especially with IgG3 anti-Dsg3 detected in 71% of relapsing patients, compared to 12% of patients in complete remission. Then, we studied the prevalence and pathogenicity of anti-Dsc3 Abs. They were detected in 21% of patients, significantly more than healthy donors. The main isotype was IgA, and their in vitro pathogenicity was demonstrated with sera from patients and immunized mice. Their presence explained a good proportion of cases who presented discrepancies between the clinical phenotype and the serological profile of anti-Dsg Abs. Finally, we studied the prevalence of anti-RTX Abs (ARA) in patients treated with RTX. They were detected in 31% of patients but did not affect the rate of complete remission and are not a contra-indication to receive subsequent perfusions. However, a small group of patients who presented functional ARA were at risk of relapse.
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