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Art du Signe. La réfutation des Averroïstes de Paris chez Raymond Lulle / Art of the Sign. The Refutation of the Paris Averroists in Ramon LullTeleanu, Constantin 25 November 2011 (has links)
Cette investigation s’efforce de comprendre quel ressort philosophique amorce la dernière phase de l’incursion de Raymond Lulle dans les Facultés de Paris afin de débattre contre la faction des philosophants censés être dénommés Averroïstes catholiques. Le système de l’Art de Raymond Lulle connaît une dimension polémique prodigieuse, puisqu’elle résonne finalement aux échos retentissants de l’affrontement de Raymond Lulle avec des Averroïstes rencontrés dans les Facultés de Paris, mais qui peuvent être restitués par le biais des traités rédigés entre novembre 1309-septembre 1311 quelques années avant le déclin de son esprit prolifique. Il s’agit de la réfutation des erreurs attribuées par Lulle aux philosophants de Paris qui ne sont dénommés Averroïstes catholiques qu’en décembre 1310 après une quête intrépide de l’épithète des philosophants de Paris par laquelle Lulle apostrophe bien leurs erreurs répertoriées en diverses listes. Le contact de Lulle avec nombre de lettrés des Facultés de Paris suscite souvent la controverse doctrinale sans compromettre toute tentative de dialogue. C’est pourquoi Lulle lègue à l’historiographie du lullisme ou de l’averroïsme une fresque singulière de ce que la philosophie devient dans les Facultés de Paris au début du XIVe siècle, même s’il défend la vraie philosophie de tout dérapage averroïste. Il rénove la réfutation des Averroïstes de Paris, puisqu’elle ne dérive ni des censures ni des autorités de théologie positive, mais des outils dialectiques de son Art de raisons nécessaires. / This investigation seeks to understand what philosophical spring begins the last phase of Ramon Lull’s incursion in the Faculties of Paris to discuss against the faction of the philosophers supposed be called catholic Averroists. The system of the Art of Ramon Lull knows a prodigious polemical dimension, because it resounds finally in the loud echoes of Ramon Lull’s confrontation with the Averroists encountered in the Faculties of Paris, but its could be reestablished by means of treaties drafted between November 1309-September 1311, few years before the decline of his prolific spirit. It is about the refutation of the errors attributed by Lull to the philosophers of Paris that are called catholic Averroists only in December 1310 after an intrepid quest of the epithet of the philosophers of Paris by which Lull apostrophe out well their errors itemized in various lists. The contact of Lull with many scholars of the Faculties of Paris often arouses the doctrinal controversy without compromising any attempt of dialogue. Therefore, Lull bequeathed in the historiography of the Lullism or the Averroism a singular fresco of what the philosophy becomes in the Faculties of Paris at the beginning of the XIVth Century, even if he defends the true philosophy of any averroist skid. He renews the refutation of Averroists of Paris, because it does not derive of either censures or authorities of positive theology, but of the dialectical tools of its Art of necessary reasons.
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La distinction entre l’être et l’essence chez Hervé de NédellecBarrette, Geneviève 08 1900 (has links)
Hervé de Nédellec o.p. joua un rôle de premier plan dans la défense du patrimoine doctrinal de Thomas d’Aquin contre les effets des condamnations de la fin du XIIIe siècle et du début du XIVe siècle. Il a néanmoins défendu une position sur la distinction entre l’être et l’essence divergeant sensiblement de la distinction thomasienne, alors que cet élément se présente comme central à la pensée de l’illustre dominicain. Cette étude vérifie cette divergence et en rend compte, considérant le contexte historique et le rôle assumé par Hervé dans la défense de la pensée de son confrère. Allen (1958) caractérise la perspective hervéenne par son essentialisme et son approche sémantique, ainsi que par le rejet de la distinction réelle (Gilles de Rome et Thomas d’Aquin) et de la distinction intentionnelle (Henri de Gand). Il évoque par ailleurs l’influence de Godefroid de Fontaines, de Siger de Brabant et d’Averroès au regard de la distinction entre l’être et l’essence selon le mode de signifier retenue par Hervé. Ces observations se voient ici confirmées par l’exposé et la comparaison des principes ontologiques assumés par les différentes positions. Il est par le fait même rendu manifeste que Siger de Brabant, Godefroid de Fontaines, Hervé de Nédellec et encore Dietrich de Freiberg, tenants de la distinction sémantique, rejettent les positions adverses en raison de mêmes éléments qu’ils critiquent de celles-ci. La communauté doctrinale entre la distinction selon le mode de signifier et la théorie modiste ainsi que leur source commune dans le Commentaire à la Métaphysique d’Averroès sont par ailleurs mises au jour. Les modistes distinguent le signifié principal et les propriétés concernant (circa) le signifié principal. Dans la perspective sémantique, l’essence, l’étant et l’être sont conçus comme des propriétés concernant le signifié principal à la manière des propriétés circa de la grammaire spéculative. À l’instar des propriétés circa, « essence », « étant » et « être » diffèrent non parce qu’ils signifient différentes déterminations, mais au sens où ils signifient une même chose de différentes façons. L’analyse des objections soulevées par les tenants de la distinction sémantique et des éléments constitutifs de leur position fournit des outils nouveaux pour apprécier la distinction entre l’être et l’essence chez Thomas d’Aquin. Celle-ci se révèle procéder d’un cadre théorique inconciliable avec celui adopté par Hervé de Nédellec. Nous faisons ici valoir que cette liberté doctrinale d’Hervé de Nédellec s’explique par cela que la distinction entre l’être et l’essence n’était pas constitutive du fonds thomasien concerné par les ordonnances d’enseignement dominicaines de la fin du XIIIe siècle et du début du XIVe siècle, notamment puisqu’elle n’a pas été ciblée par les condamnations doctrinales ecclésiales ni par le correctoire de Guillaume de la Mare. / Hervaeus Natalis o.p. played a leading role in defending the doctrinal heritage of Thomas Aquinas against the effects of the condemnations of the end of the 13th and beginning of the 14th centuries. Nevertheless, he would have supported a position on the distinction between being and essence which is irreconcilable with the Thomasian distinction, even though this element is central to the thought of the illustrious Dominican. The present study verifies this discrepancy and give an account of it, considering the historical context and the role assumed by Hervaeus in the defence of the thought of his confrere. Allen (1958) characterizes the Hervean perspective by its essentialism and its semantic approach, as well as by the rejection of the real distinction (Giles of Rome and Aquinas) and the intentional distinction (Henri of Ghent). He also evokes the influence of Godfrey of Fontaines, Siger of Brabant and Averroes with regard to the distinction between being (esse) and essence according to the mode of signifying adopted by Hervaeus. These claims are here confirmed by the exposition and comparison of the ontological principles assumed by the different stances. By the same token, it is made clear that Siger of Brabant, Godefroid of Fontaines, Hervaeus Natalis and also Dietrich of Freiberg, the proponents of the semantic distinction, reject the opposing positions on the basis of the same elements that they criticize in them. The doctrinal community between the distinction according to the mode of signifying and the Modist theory, as well as their common source in the Commentary on the Metaphysics of Averroes are also brought to light. The Modists distinguish between the object signified and the properties concerning (circa) the object signified. In the semantic perspective, essence, ens and esse are conceived as properties concerning the object signified in the manner of the circa properties of speculative grammar. Like the circa properties, “essence”, “ens” and “esse” do not differ because they signify different determinations, but they differ in the sense that they signify the same thing in different ways. The analysis of the objections raised by the proponents of the semantic distinction and of the constitutive elements of their position provides new tools for appreciating the distinction between being (esse) and essence in Aquinas. It proves to proceed from a theoretical framework that is irreconcilable with that adopted by Hervaeus. We argue here that this doctrinal freedom of Hervaeus is explained by the fact that the distinction between being (esse) and essence was not constitutive of the Thomasian fund concerned by the Dominican teaching ordinances of the end of the 13th and beginning of the 14th centuries, especially since it was not targeted by the ecclesial doctrinal condemnations nor by the correctory of William de la Mare.
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