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L’image de ʿUmar b. ʿAbd al-ʿAzīz (m. 101/720) et son rôle dans la formation du droit islamique et la mise par écrit de la tradition / The portrait of ʿUmar b. ʿAbd al-ʿAzīz (D. 101/720) and his role in Islamic legislation set up and Tradition transcriptingChetoui, Abdelkarim 29 June 2015 (has links)
Nous présentons une nouvelle approche entière, composée et critique de la littérature et l'historiographie sur les différentes dimensions du personnage de ʿUmar II. Entière parce qu'il s'agit de recomposer avec diverses intra- et extra-islamiques appréciations de l'homme, son entourage et ses cours/mağālis. Composée et critique également car il s’agit de mener un chantier complet sur la littérature classique et l’approche critique moderne afin de saisir la réelle contribution de ʿUmar II à la fondation de l'islam comme religion (droit, théologie, ḥadîṯ, ascétisme) et comme culture (politique, poésie et Adab), en tirant profit de chacune des lectures sur ce personnage. En effet, ʿUmar II est présenté notamment comme calife juste et homme politique modèle dans la littérature des cours et de l’Adab. Nous traitons d’autres dimensions de ce personnage de l’islam primitif, très peu étudiées ou timidement exposées, et parfois contestées ; celle du juriste-traditionniste jouit du statut honorifique de muğtahid/muğaddid, rénovateur du dīn, dont la contribution au droit islamique ancien est intensivement soulignée. Malgré une très courte carrière politique et juridique, son autorité en matière légale a été rapidement reconnue. Bien avant le milieu du second siècle son droit a été intégré dans les maḏhab-s primitifs et classiques. Son Musnad, récemment édité, est d’un apport tout particulier sur les anciennes méthodes de transmission de la tradition et sur le milieu médinois en général. Un phénomène aurait vu le jour en son temps, l’ascétisme, et la tradition présente le calife comme catalyseur de ce mouvement, son héros et l’inspirateur d’une expression poétique à travers sa conduite éthique et politique exemplaire, sans omettre les dimensions eschatologiques de ʿUmar le Mahdī, messie sauveur qui aurait fini comme martyr (šahīd), en lien avec l’esprit qui régnait depuis la fin du premier siècle et dont on trouve les traces dans plusieurs sources arabes et étrangères. / An entirely new critical and complex approach to the literature and historiography built around 'Umar II' character’s various dimensions. It is a thorough reconstruction based on various intra- and extra-Islamic assessments of the man, his surroundings and his courtyard(s)/mağālis. It is complex and critical as it opens a large undertaking on classical literature and modern critical approaches in order to capture the real contribution of ʿUmar II to the foundation of Islam as a religion (law, theology, ḥadīṯ, asceticism) and as a culture (politics, poetry and Adab) while taking advantage of various analysis of his persona. In fact, ʿUmar II is presented in particular as a fair Caliph and a role model politician in the literature of court and "Adab". We address other undiscovered or, sometimes, timidly exposed and challenged aspects of this character of primitive Islam; a jurist-traditionalist enjoying the honorary status of muğtahid/muğaddid and dīn renovator which contributed massively to the ancient Islamic legislation. Despite his short political and legislative carrier, his influence in law-making was recognised rapidly. Even earlier than mid second century, his legislation was adopted and integrated in primitive and classical maḏhab-s. His Musnad, recently edited, has particularly improved traditional methods of transmitting tradition and influenced the Medina settings in general. Asceticism, as phenomenon, has seen the light in his era first and portrayed the Caliph as the catalyst of this movement, its hero and the inspiration of a poetic expression through his ethical and political exemplary conduct, without omitting the eschatological dimensions of ʿUmar the Mahdī, the Messiah and saviour who would have ended as a martyr (šahīd), in connection with the spirit that prevailed since the end of the first century and which traces are found in several Arab sources.
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Le pèlerinage à La Mecque à l'époque coloniale (v. 1866-1940) : France - Grande-Bretagne - Italie / The pilgrimage to Mecca in colonial times (1866-1940) : France - Great-Britain - ItalyChantre, Luc 19 October 2012 (has links)
Alors qu'elles n'intervenaient jusqu'ici que marginalement dans l'économie du pèlerinage à La Mecque (hajj), la catastrophe humanitaire constituée par l'épidémie de choléra de 1865-66 a conduit certaines puissances coloniales comme la France et la Grande-Bretagne, bientôt rejointes par l'Italie, à se saisir directement de la question de l'organisation des déplacements et du séjour de leurs sujets musulmans dans les Villes Saintes du Hedjaz. Pour la première fois dans l'histoire de l'Islam, le hajj a ainsi été supervisé par des puissances non-musulmanes. Si l'objectif affiché de l'intrusion européenne dans l'économie du hajj reste la protection sanitaire des pèlerins et partant du continent européen, il n'en cache pas moins des préoccupations plus politiques. L'enjeu est alors de rendre le hajj « gouvernable ». A cet égard, la Grande Guerre et l'annexion du Hedjaz par le gouvernement saoudien en 1925 constituent des étapes importantes en donnant aux puissances coloniales les moyens de construire de véritables « politiques du pèlerinage ». La décennie 1930 marque ainsi l'apogée de l'intrusion des puissances coloniales européennes dans l'organisation du pèlerinage à La Mecque qu'elles ont contribué à transformer en un instrument d'influence diplomatique et coloniale / While they intervened until then only marginally in the hajj affairs, the humanitarian disaster constituted by the epidemic of cholera of 1865-66 led colonial powers, such as France and Great Britain, soon joined by Italy, to deal directly with the question of the organization of the travels and the stay of their Moslem subjects in the Holy Cities of the Hijaz. For the first time in the history of Islam, the hajj was so overseen by not Moslem powers. If the official aim of european intervention remained the sanitary protection of the pilgrims - and, to a certain extent, the protection of the European continent - it hides not less more political concerns from it. Here the stake consists in making the hajj « governable ». In this respect, the Great War and the Hijjaz annexation by Saudi government in 1925 constitute important stages providing colonial powers the means to build of real « pilgrimage policies ». For the european colonial powers, the 1930's represent the peak of their intrusion in pilgrimage to Mecca organization they have contributed to turn into an instrument of diplomatic and colonial influence
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