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Plotin, les gnostiques et les chrétiens : un débat autour du concept de premier principe / Plotinus, Gnostics and Christians : a debate about the conception of the first principleJurasz, Izabela 25 November 2017 (has links)
Dans le Traité 33 (II 9), Plotin se dresse contre les « gnostiques » : ceux qui disent que le démiurge et le monde sont mauvais. Ses critiques sont précédées par une introduction qui résume sa doctrine de l’Un-Bien et de l’Intellect. Dans le premier chapitre du Traité 33, à partir des thèses de ses adversaires, Plotin construit une série de propositions concernant les réalités premières – leur nombre, leur nature et leurs actions. Il dénonce les erreurs de chaque proposition, comme conduisant à la construction d’un univers des intelligibles défectueux, ignorants et impuissants. La thèse porte sur la place de la métaphysique de Plotin dans sa polémique antignostique. Les arguments qui introduisent cette polémique sont construits de manière à pouvoir rejoindre les principales conceptions du principe premier : celles proposées par les principales écoles philosophiques et celles qui ont été élaborées par les différents courants du gnosticisme et du christianisme. Plotin s’intéresse à ces doctrines nouvelles, émergentes en marge des écoles philosophiques. Le rapport entre Plotin et le christianisme est l’objet de notre attention. La perspective métaphysique permet d’examiner tous les courants doctrinaux du christianisme primitif. Une partie de la critique plotinienne va à l’encontre des efforts des chrétiens à respecter les exigences du monothéisme par rapport à l’idée d’un « autre Dieu ». À leur opposé se situent les gnostiques qui proposent une multiplication des entités issues du premier principe. Ainsi, la conception plotinienne du principe transcendant, après lequel viennent les hypostases ayant rang de principes, répond aux interrogations de ses nombreux adversaires. / In Treatise 33 (II 9), Plotinus stands against the “Gnostics”: those who consider the demiurge and the cosmos to be evil. His criticisms are preceded by an introduction summarizing the Plotinian doctrine of the supreme principle – the One. In the first chapter of Treatise 33, based on the theses of his opponents, Plotinus constructs a series of propositions concerning the first realities - their number, their nature and their activities. He denounces the errors of each proposition as leading to the construction of a universe of defective, ignorant and helpless intelligibles. This thesis deals with the place of the metaphysics of Plotinus in his anti-Gnostic polemics. The arguments constituting these polemics are constructed to fit within the principal conceptions of the first principle - not only those proposed by the main philosophical schools, but especially those designed within different currents of Gnosticism and of Christianity. Plotinus is interested in these new doctrines emerging on the margins of the established philosophical schools. The object of our attention is the relationship between Plotinus and Christianity. The metaphysical perspective enables us to examine all the doctrinal currents of primitive Christianity. Part of Plotinian criticism may go against the efforts of Christian writers to respect the demands of monotheism in relation to the idea of "another God". At their opposite are the Gnostics, who propose multiplication of entities derived from the first principle, the Pleroma. Thus, the Plotinian conception of the supreme principle, after which come the hypostases having the rank of principles, answers the questions posed by his adversaries.
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Les Soliloques d’Augustin. Introduction, texte critique, traduction et notes complémentaires / Augustine’s Soliloquies. A Study with General Introduction, Critical text, New Translation and Complementary NotesLefort, Catherine 25 February 2011 (has links)
Notre thèse est une monographie consacrée aux Soliloques d’Augustin, le quatrième de ses dialogues philosophiques écrit en 386-387, immédiatement après sa conversion au christianisme. Elle comporte deux volets. La première partie, doctrinale, propose une nouvelle interprétation du dialogue en voyant dans l’opuscule le lieu de l’interrogation de l’expérience de la conversion. Elle montre que les deux livres, sur la base du spiritualisme néoplatonicien qui vient nourrir en profondeur l’entreprise, se présentent comme deux anagogies qu’on examine donc successivement. Cette perspective permet ainsi de mettre à jour les sources philosophiques du jeune Augustin, et surtout comment, dès 386, apparaissent presque définitivement structurées plusieurs intuitions majeures de sa pensée. La deuxième partie de ce travail est consacrée à l’étude de la tradition manuscrite de ce dialogue de jeunesse, dont on propose une édition révisée et une nouvelle traduction, assorties d’un ensemble de vingt-et-une notes complémentaires. / Augustine’s Soliloquies, a philosophical dialogue, were written in 386-387, straight after the author’s conversion to Christianity. The aim of this dialogue is to reach a firm knowledge of what soul and God are. The first, interpretative part of this doctoral work shows that, beyond the neo-platonician spirituality that deeply fills Augustine’s writings, this dialogue constitutes the inaugural meditation on the experience of conversion. Thus, such a perspective allows considering this dialogue as the first step of a continuous thought that will eventually lead to the Confessions ; it also allows analysing Augustine’s intellectual horizon in a newly oriented way that brings into light his philosophical sources ; lastly, it allows seeing how some intuitions, among the major ones of his thought, appeared in an almost definitively structured way as soon as 386. The second part of this doctoral work is dedicated to the study of manuscripts tradition of this early year dialogue, of which a new translation is being proposed, with a set of twenty-one complementary notes.
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Der Klerus des spätantiken Italiens im Spiegel der epigraphischen Zeugnisse : eine soziohistorische Studie / The clergy of Late Antique Italy by epigraphical testimonies : a sociohistorical study / Le clergé de l’Italie tardoantique à travers les témoignages épigraphiques : une étude sociohistoriqueMossong, Isabelle 03 July 2014 (has links)
En Antiquité tardive, la communauté des clercs est en pleine formation et apparait de plus en plus souvent dans les inscriptions. D’où l’intérêt de faire ressortir de ces sources la position sociale du clergé, et de poser la question de leur spécificité dans la somme des inscriptions tardo-antiques. D’abord les sources épigraphiques des clercs sont resitués dans le vaste champ des inscriptions de l’Antiquité tardive, avant de mettre en évidence la diversité des inscriptions selon la charge occupée et d’aborder la question de l’(auto-)représentation des clercs. La position sociale du clergé, la fonction des inscriptions du clergé dans le contexte funéraire et un examen des domaines dans lesquels les clercs prennent un rôle actif constituent les chapitres 3 à 5. Dans le catalogue épigraphique (vol. II) sont présentées 847 inscriptions, de genres différents (essentiellement inscriptions funéraires et de construction, éloges versifiés et graffiti) provenant de toute la péninsule italienne. / In Late Antiquity, the community of clerics is considerably expanding and appears henceforth frequently in inscriptions. This is why it is interesting to work out of this type of sources the social position of the clergy and ask for their distinctiveness within late antique inscriptions. At first, epigraphic evidence of clerics is to be resituated in the broad field of late antique inscriptions, before exposing the diversity of the inscriptions depending on the offices held and resolving the question of the clerics’ (self-) portrayal. The social status of the clergy, an analysis of the inscriptions’ role in the funerary context as well as a study of the domains in which clerics appear as proactive people are the central themes of chapter 3 to 5. In the epigraphical catalogue (vol. II) are presented 847 inscriptions of various types (mainly sepulchral and building inscriptions, poems of praise and graffiti), coming from all over the Italian peninsula.
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L'expression du corps dans l'œuvre romanesque de Sade / The expression of the body in the novels of SadeMahdoui, Faten 19 November 2016 (has links)
Le corps humain représente un matériau de première instance dans l’œuvre romanesque de Sade. Au gré des voies de réflexion explorées par l’écrivain, le corps revêt indistinctement multiples formes et exprime différents sens. On se penchera d’abord sur le corps et ses diverses représentations dans le christianisme ; des représentations qui seront inversées par notre auteur, en vue de désaliéner cette entité de chair de toute contrainte religieuse. À la mainmise de l’Église sur le corps, Sade oppose les nouvelles hypothèses philosophiques tirées directement des nouvelles connaissances scientifiques de son siècle. On s’intéressera alors à la philosophie matérialiste qui a imprégné les écrits de notre auteur, et qui place la raison au centre de ses préoccupations, menant ainsi une réflexion expérimentale au moyen des sens. On verra que cette philosophie, profondément corporelle, aidera Sade à façonner un corps de plus en plus libre. Les nouvelles connaissances biologiques qu’on évoquera concernent essentiellement la reproduction humaine, et se matérialisent sous la théorie dite de génération. Cette théorie observe diverses thèses au cours du XVIIIe siècle. Sade opte pour celle qui sert sa pensée et le corps qu’il est en train de façonner. Le philosophe s’attaquera enfin à la morale et aux lois qui fondent sa société pour les détourner et libérer définitivement le corps du joug de la société. Enfin, on analysera les procédés et les techniques littéraires investis par notre écrivain pour mettre en place ce corps totalement émancipé. L’homme et son corps demeurent la première et la dernière instance de l’œuvre sadienne, toutes les voies de réflexion empruntées mènent au final à la naissance d’un corps qui se place au-dessus de toute considération religieuse ou sociale qui risquerait de l’asservir ou de l’avilir. / The human body serves the a primary material in the novels of Sade. Following the reflection paths explored by the writer, the body indistinctly takes many forms and expresses different meanings. This work will first focus on the body and its various representations in Christianity. These very same representations will be inverted by our author, to desalienate this being of flesh from all religious coercion . With regard to the stranglehold of the Church on the body, Sade opposes the new philosophical assumptions derived from the new scientific discoveries of his century. In this respect, our work will deal with the materialistic philosophy that impregnated his writings, and that places reason at the center of its concerns, leading an experimental reflection using the senses. We will see that through this philosophy deeply body-centred, Sade will shape a body to become more and more free. The new biological discoveries evoked in thiswork mainly concern human reproduction and "la théorie de génération"[the theory of generation]. This theory embodies several theses from the eighteenth century. Sade chooses the one that fits his thought and the body that he is shaping. The philosopher finally tackles societies’ morals and laws to divert and finally free the body from the clasps of society. Lastly, we analyze the literary processes and techniques utilized by our writer to set up this completely emancipated body. The human being and his body remain the first and last instance of Sade's work, borrowing reflection paths that ultimately lead to the birth of a body that is placed above any religious or social consideration which could enslave or degrade it.
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Faire le travail de Dieu : une anthropologie morale du pentecôtisme en Suède contemporaine / Doing God's work : a moral anthropology of pentecostalism in contemporary SwedenMahieddin, Émir 19 November 2015 (has links)
Comment se fait-on sujet de Dieu dans une société envisagée comme l’une « des plus sécularisées du monde » ? Dieu exerce-t-il un pouvoir sur les humains ? Quels sont les rouages du changement moral dans le domaine religieux ? C’est autour de ce faisceau de questionnements que s’est construit ce travail de recherche, en prenant le milieu pentecôtiste suédois comme étude de cas ethnographique. Le contexte nordique est un contrepoint comparatif heuristique pour l’anthropologie du christianisme. Il permet de mener une discussion critique avec de nombreux travaux menés dans les « pays du Sud ». En Suède, les pentecôtistes engagent en effet une « conversation » avec d’autres forces que celles qui sont si prégnantes ailleurs. Les variables économiques, sociales ou politiques y sont bien différentes et les agents de la surnature des systèmes de croyances coutumiers en sont absents. Ici, c’est le « séculier », à la fois comme régime de subjectivation et comme figure plus ou moins imaginée de l’altérité de l’intérieur, qui devient l’interlocuteur privilégié et l’alter ego de référence dans la construction des subjectivités chrétiennes. À l’intersection entre anthropologie du christianisme et anthropologie morale, il est question dans ce travail de penser les techniques de subjectivation morale des pentecôtistes en Suède comme autant de manières de rendre Dieu co-présent au monde. Il s’agit de voir comment ce dispositif de construction de soi et de transformation du monde, que les pentecôtistes appellent le « travail de Dieu », se réarticule et se renouvelle en permanence le long de la frontière instable et poreuse entre le religieux et le séculier. / How does one shape oneself as a subject of God in a society that is purportedly « one of the most secularized in the world »? Does God have a power over human beings? What are the mechanics of moral change in the religious field? The research presented here is based on these general questions, using the Swedish Pentecostal milieu as a specific ethnographic case study. The Nordic context offers a heuristic comparative counterpoint for the anthropology of Christianity. It provides the discipline with ethnographic data allowing a critical discussion of the many studies carried out in developing countries. Indeed, Swedish Pentecostals can be observed engaging a conversation with significant forces different than elsewhere. In Sweden, social, political and economic variables are very different and the supernatural agents of customary systems of belief are absent. It is the secular, both as a subjectivation mode and as a more or less imagined « other » from the inside, that becomes the privileged interlocutor and prime alter ego in the shaping of Christian subjectivities. At the intersection of the anthropology of Christianity and moral anthropology, this work deals with the techniques of moral subjectivation, all of them being ways of making God present to the human world. This research questions the ways in which this self-fashioning and world-transformation apparatus, that Pentecostals call the « Work of God », permanently (re)adjusts itself along the porous and unstable boundary between the religious and the secular.
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Récupérer les valeurs du passé pour orienter le futur : Sankɔfa comme principe politique des communautés akans du Ghana contemporainIsabelle, Bernard January 2014 (has links)
Comment récupérer les legs du passé pour construire le présent sur un héritage traditionnel, en s’adaptant aux nouvelles réalités du présent et orientant le futur? Ce travail se penche sur une réponse propre à ce problème, celle des communautés akans du Ghana. Nous tenterons de montrer que c’est par une évaluation normative : « quels sont les bons et les mauvais éléments du passé? » que ces communautés ont entrepris de juger quels étaient les éléments méritant d’être récupérés. Les communautés akans ont conservé cette idée (de juger les évènements du passé selon une évaluation normative) dans la tradition notamment par le biais d’un idéogramme nommé sankↄfa dans la langue locale. Elle se retrouve au cœur de la culture et notamment par le biais des pratiques et rituels.
Le politique est définit comme l’ensemble des actions humaines participant à la construction du système normatif, fondé sur une hiérarchisation collective dynamique des valeurs et canalisant les désirs et passions des êtres humains vers des possibilités d’action spécifiques. Les performances politiques (rituels et transmission de la tradition) contribuent à édifier, solidifier ou transvaluer l’autorité du système moral.
Dans ce travail, nous soutenons que les communautés akans renforcent l’autorité politique de leur tradition par le biais de performances politiques. En déterminant ce qu’est le « Bien » et le « Mal », les Akans canalisent les possibilités d’action et orientent les comportements collectifs de leur communauté.
Ce travail étudie un aspect de la relation entre culture et temps dans les communautés akans du Ghana. En analysant leur processus d’interprétation du passé, par lequel un héritage moral est récupéré pour être adapté au présent et orienter les actions futures des membres de leurs communautés, nous constatons qu’une tradition peut s’adapter à l’avenir tout en préservant les « bons » éléments du passé, et ce, comme suite d’un jugement moral continu, consistant en la discrimination morale des antécédents. Ce jugement continuel peut alors être considéré comme une pratique politique, et non seulement comme une pratique culturelle.
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Édition critique de "La Christiade" de Jean d'Escorbiac (1613) / Critical edition of "La Chrstiade" from Jean d’Escorbiac (1613)Scorbiac, Rachel de 29 September 2011 (has links)
"La Christiade" de Jean d’Escorbiac, épopée calviniste divisée en cinq livres, n’a pas été rééditée depuis 1613, date de sa publication. Dans le prolongement de la poésie de Du Bartas et proche dans l’inspiration des "Tragiques" d’Agrippa d’Aubigné, le texte propose une réécriture des Évangiles en alexandrins, dans un style où se mêlent les références chrétiennes et profanes. Le travail de ma thèse a consisté a établir un appareil critique (préface, annotations, glossaire, index, index biblique, tableaux synthétiques) dans l’objectif de faciliter l’accès à un ouvrage ancien, parfois difficile d’approche. Par son caractère inédit, cette initiative offre la possibilité à un public élargi de découvrir un auteur qui, pour être méconnu, n’en reste pas moins très riche sur le plan littéraire. / "La Christiade" is an epic poem written by Jean d'Escorbiac, a calvinist from Montauban in the beginning of the 17th century. Inspired by Du Bartas and close from Agrippa d'Aubigné in his "Tragiques", the poem is a biblical rewriting in alexandrines verses which combines christian and pagan references. As the text has never been republished since 1913, we have worked to establish a critical apparatus (annotations, introduction, glossary, index...) in order to make the reading easier for contemporaries. This critical edition of "La Christiade" invites us to update a poem which deserves to be known on many points.
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Michel Foucault et le christianisme / Michel Foucault and ChristianityChevallier, Philippe 01 December 2009 (has links)
Les références au christianisme sont constantes dans l’oeuvre de Michel Foucault. Cette constance s’inscrit dans un questionnement philosophique plus large sur notre actualité : comprendre ce qui, aujourd’hui, nous constitue sujets de nous-mêmes, dans des rapports de savoir et de pouvoir, demande en effet de s’interroger sur la spécificité du rapport à soi que l’Occident a défini depuis les premiers siècles chrétiens. Notre thèse propose une étude critique de l’ensemble de ces références chrétiennes, mettant en lumière leurs règles de lecture et d’interprétation, avec une attention particulière portée au cours inédit Du gouvernement des vivants (1979-1980). Trois temps scandent un parcours qui ne se veut pas chronologique : 1) objets, 2) lectures, 3) interprétations. La première partie de notre travail montre comment le christianisme est devenu, à partir de 1978, un objet d’étude à part entière pour Foucault, malgré la dissolution des grandes entités historiques initialement provoquée par l’archéologie et la généalogie. Deux notions nouvelles ont permis une analyse du phénomène chrétien sur une longue durée, sans présupposer une quelconque essence du christianisme : la « gouvernementalité » (cours Sécurité, territoire, population en 1977-1978) et les « régimes de vérité » (cours Du gouvernement des vivants en 1979-1980). Cette dernière notion découpe dans les pratiques chrétiennes un certain type d’actes réfléchis : ceux par lesquels un sujet manifeste la vérité de ce qu’il est. La deuxième partie s’attache à la manière dont le philosophe lit les écrits chrétiens, avec des déplacements méthodologiques importants dans la manière de recevoir ces textes. Le corpus patristique, objet de plusieurs leçons au Collège de France en 1978 et 1980, permet non seulement une étude synthétique des sources utilisées par Foucault (sources primaires et secondaires), mais également une compréhension fine de ses pratiques de traduction, au plus près du lexique original des textes. Dans la troisième partie, nous nous efforçons de ressaisir l’interprétation générale que le philosophe donne du christianisme, des études sur la folie et la littérature des années 1960 à celles consacrées aux « techniques de vie » à partir de 1980. Cette interprétation ne se construit pas d’elle-même, mais toujours en regard de l’Antiquité gréco-romaine. Loin de l’image facile d’un christianisme ascétique et intransigeant, Foucault définit l’originalité chrétienne comme la reconnaissance et l’institution paradoxale d’un rapport précaire à la vérité / There are constant references to Christianity in Michel Foucault’s work. This continuing interest forms part of a wider philosophical questioning of our present: the effort to understand what constitutes us, today, as subjects of ourselves, within relations of knowledge and power, requires an interrogation about the specificity of the relation to self which the West has since the early centuries of the Christian era. Our thesis proposes a comprehensive critical study of these Christian references in Foucault, seeking to throw light on their rules of reading and interpretation, and paying particular attention to the unpublished lecture series Du gouvernment des vivants (1979-80). The study is partitioned into three levels, not arranged in strict chronological sequence: (1) objects ; (2) readings ; (3) interpretations. The first part of our work shows how Christianity became, from 1978, a whole object of study for Foucault, exempt from the general dissolution of major historical entities which had been initially an effect of his aracheological and genealogical methods. An analysis of the Christian phenomenon over a long timespan was made possible by two notions which make it possible to avoid the pitfalls of essentialism: « governmentality » (introduced in Security, Territoty, population) and « regimes of truth » (in « Du gouvernement des vivants »). The second part pays attention to the way our philosopher reads the Christian texts, one which is marked by distinctive inflexions over the whole course of his trajectory. Looking at the handling of he patristic corpus, which forms the topic of several lectures in 1978 and 1980, we can survey not only Foucault’s choice of primary and secondary sources, but also examine in detail his translating practice. In the third part, we try finally to encompass Foucault’ general interpretation of Christianity, from the early studies on madness and literature in the 1960s to those of the 1980s devoted to techniques of living. This interpretation does not develop by itself, but is always juxtaposed to considerations on Greco-Roman antiquity. Far from offering a facile image of an ascetic and intransigent Christianity, Foucault defines Christianity’s originality as the recognition and paradoxical institution of an instrinsically fragile relation to truth
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L’invention du protomartyr Étienne : sainteté, pouvoir et controverse dans l’Antiquité (Ier-VIe s.) / The invention of the Protomartyr Stephen : Holiness, Power and Controversy in Antiquity (I-VI c.)Labadie, Damien 11 December 2017 (has links)
Cette étude s’efforce de comprendre de quelles manières la figure biblique d’Étienne (Actes 6-8) s’est transmise et a été reçue dans le christianisme des six premiers siècles de notre ère. Du texte des Actes des apôtres à la translation de ses reliques à Rome en 589, notre enquête tente de saisir les mécanismes conduisant à la construction d’Étienne comme un saint dont le culte fut central dans l’histoire du christianisme. Nous nous attachons en particulier à l’étude des diverses formes que son culte a revêtues après la découverte de ses reliques, en Palestine au ve siècle, et de sa rapide diffusion en Méditerranée orientale et occidentale. À cette fin, nous examinerons l’ensemble des pièces du dossier hagiographique d’Étienne à la lumière des recherches les plus récentes sur le culte des saints, l’hagiographie et l’histoire de la Palestine dans l’Antiquité tardive. Au terme de cette étude, nous espérons surtout exposer les motivations idéologiques de l’usage des reliques du saint dans un contexte où s’entrecroisent controverses doctrinales, topographie sacrée, antijudaïsme et construction de la mémoire chrétienne. / This study aims at understanding in what ways the biblical figure of Stephen (Acts 6-8) was transmitted and received in Christianity during the first six centuries of our era. From the text of the Acts of the apostles to the translation of his relics to Rome in 589, our investigation attempts to grasp the mechanisms that led to the construction of Stephen as a saint whose cult was central in the history of Christianity. In particular we shall concentrate on the various forms of his cult that appeared after the discovery of his relics, in Palestine in the vth century, and on its rapid spreading in the eastern and western parts of the Mediterranean. With this aim in view, we shall examine all the documents of the hagiographical dossier of Stephen in the light of the most advanced research on the cult of saints, hagiography and the history of Palestine in Late Antiquity. At the end of this study, we hope, above all, to expound the ideological motives of the use of the saint’s relics in a context in which doctrinal controversies, sacred topography, antijudaism and construction of the Christian memory intersect.
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Présences chrétiennes en Mésopotamie durant l’époque sassanide (IIIe-VIIe siècles) : géographie et société / Christianity, society and geography in Mesopotamia during the Sasanian Era (3rd to 7th century)Brelaud, Simon 03 December 2018 (has links)
La présente thèse étudie à la fois les réalités de la présence chrétienne en Mésopotamie ainsi que l’image que les chrétiens se sont données d’eux-mêmes. Installé sur les rives du Tigre et de l’Euphrate, le christianisme de l’empire perse s’est diffusé à l’ombre d’un pouvoir non chrétien, comme dans l’empire romain. Toutefois les destinées des deux christianismes, celui d’Occident et celui d’Orient, se sont séparées lorsque l’empire romain est devenu chrétien. Les chrétiens de la Mésopotamie sassanide ont dû alors osciller entre l’hostilité franche du pouvoir et les périodes de tolérance jusqu’à la chute de la dynastie au milieu du VIIe siècle. Le christianisme mésopotamien fut caractérisé par une forme de diversité à la fois linguistique et religieuse, marqué par la porosité avec les autres groupes, contre laquelle les autorités religieuses n’ont cessé de délimiter des frontières claires. Il s’est progressivement étendu à l’ensemble des couches de la société sassanide, jusqu’aux élites dirigeantes, et jusqu’aux campagnes. Alors, une production littéraire et historiographique d’ampleur a contribué à la formation d’un portrait cohérent et linéaire dans la documentation syro-orientale dominante, issue de l’Église de l’Est. Ailleurs, des mémoires divergentes des chrétiens de Perse nous sont parvenues. / This dissertation looks at both the realities of the Christian presence in Mesopotamia and how the Christians constructed their own image. Established on the Tigris and Euphrates rivers, Christianity during the Persian Empire it developed under a shadowy non-Christian power, as with the case with the Roman Empire. However, the fate of Western and Eastern Christianities diverged when the Roman Empire became Christian. In Sasanian Mesopotamia, the treatment of Christians wavered between direct hostility from Zoroastrian power and periods of tolerance, until the fall of the dynasty in the middle of the 7th century. A form of linguistic and religious diversity characterized Mesopotamian Christianity. The lines between Christians and the other communities were narrow, which caused religious authorities to draw clear boundaries between Christians and non-Christians. Christianity expanded into the whole Sasanian society, including the peasantry and ruling elites. Therefore, after the 5th century, there was a large proliferation of East-Syrian literature and historiography, which had a key role in the development of the dominant Christian image within the Church of Persia. However, other literary traditions passed down different views of the Christians of Sasanian Mesopotamia.
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