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L'exposition pour le traitement du jeu d'argent pathologique

Bergeron, Pierre-Yves 13 February 2024 (has links)
Le traitement de prédilection pour le jeu d'argent pathologique est la thérapie cognitive comportementale. Plusieurs défis persistent en lien avec cette intervention, notamment de hauts taux d'abandons de traitement et de multiples rechutes. La restructuration cognitive, considérée comme l'ingrédient actif du traitement, représente parfois un défi pour les intervenants et pour leurs clients. L'utilisation d'une technique comportementale pourrait complémenter les stratégies thérapeutiques dans une telle situation. La thérapie par exposition pour le jeu d'argent pathologique est une thérapie comportementale ciblant la réduction des comportements de jeu par la réduction du désir de jouer. Elle s'effectue par la confrontation de situations de jeu sans jouer. Aucune mise en commun des données de la littérature n'a été effectuée à ce jour pour documenter l'efficacité de l'exposition pour le traitement du jeu d'argent pathologique. Le présent mémoire est constitué d'une recension systématique et méta-analyse visant à décrire l'utilisation de l'exposition et son efficacité clinique pour la diminution du désir de jouer, des résultats obtenus aux instruments documentant la sévérité du jeu d'argent pathologique, de temps de jeu, des pensées erronées ainsi que l'amélioration de la perception d'efficacité personnelle. La stratégie de recherche d'article est composée des mots clés portant sur l'exposition et les jeux de hasard et d'argent et a permis l'identification de 3406 articles dont 13 ont été sélectionnés pour l'analyse. L'analyse quantitative des études par la combinaison statistique en g de Hedges révèle une grande diminution du désir de jouer, des résultats aux instruments de dépistage de jeu d'argent pathologique et de temps de jeu à la suite de l'intervention. À la dernière mesure de suivi (6 ou 12 mois), une grande diminution est observable au niveau du désir de jouer, des résultats aux instruments de dépistage de jeu d'argent pathologique et du nombre de pensées erronées. Ces résultats sont à interpréter avec prudence étant donné le risque de biais élevé dans les études sélectionnées. L'analyse descriptive montre pour sa part que la thérapie par exposition s'effectue principalement en rencontre individuelle, par l'exposition en imagination, en personne, ou d'un mélange de ces modalités et que le cadre théorique soutenant son utilisation est principalement l'habituation. Les résultats soutiennent l'exposition comme étant une technique qui permet des améliorations significatives sur des variables comportementales et cognitives problématiques chez les joueurs pathologiques. Néanmoins, il demeure nécessaire d'effectuer plus d'études avec des devis de recherche rigoureux afin de mieux documenter son efficacité et de pouvoir la comparer à d'autres approches thérapeutiques. En conclusion, le présent mémoire permet une mise en commun des études portant sur l'exposition pour le jeu d'argent pathologique, propose différentes hypothèses explicatives par rapport aux mécanismes pouvant expliquer les résultats obtenus et soulève la nécessité de mieux étudier cette approche de traitement. Une proposition quant à la manière possible d'inclure l'exposition dans le traitement cognitif-comportemental québécois se retrouve en conclusion du document.
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Application de la stimulation transcrânienne en courant continu (tDCS) chez les joueurs pathologiques : effets neurobiologiques et comportementaux

Dickler, Maya 24 April 2018 (has links)
Introduction : Le jeu pathologique est décrit par un comportement excessif de jeu d’argent et de hasard qui peut mener à des conséquences négatives multiples pour le sujet affecté, son entourage et la société. Il fait maintenant partie dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders-5 (DSM-5) de la catégorie « Troubles reliés à une substance et troubles addictifs » sur la base de caractéristiques partagées avec le trouble de dépendances aux substances. Par exemple, l’utilisation de méthodes d’investigation cérébrale avancées telles que l’imagerie par résonance fonctionnelle (IRMf) a permis de mettre en évidence la présence d’altérations de la connectivité fonctionnelle au repos notamment au niveau du réseau fronto-striatal chez les individus avec un trouble de dépendance. D’autre part, des études en spectroscopie par résonance magnétique (MRS) ont relevé des niveaux anormalement bas de métabolites neuronaux incluant le GABA, le glutamate+glutamine (Glx) et le N-acetyl-aspartate (NAA) au niveau des lobes frontaux chez les individus avec un trouble de dépendance. Enfin, les individus avec une dépendance présentent des déficits de prise de décision ainsi qu’un niveau de « craving » intense envers des stimuli liés à la substance ou à l’expérience désirée (ex. : le jeu). De manière intéressante, lorsqu’appliquée sur le cortex préfrontal, la stimulation transcrânienne en courant continu (tDCS) a démontré une modulation de la connectivité fonctionnelle au repos et des concentrations en métabolites neuronaux dans plusieurs structures du cerveau ainsi que l’amélioration de la prise de décision chez les volontaires sains et la diminution du craving dans plusieurs types de dépendances mais n’a jamais été appliquée chez les joueurs pathologiques. Objectifs : Ainsi cette thèse de doctorat comporte deux objectifs principaux. 1) Évaluer les effets neurobiologiques de la tDCS chez les joueurs pathologiques : connectivité fonctionnelle au repos (étude 1) et concentrations en métabolites neuronaux (étude 2). 2) Évaluer les effets comportementaux de la tDCS chez les joueurs pathologiques : craving (étude 1). Méthode : Pour les deux études, un devis expérimental croisé, randomisé et aveugle à deux niveaux a été conduit chez des participants joueurs pathologiques. Chaque participant a participé à deux visites. Lors de chacune de ces deux visites, une session d’IRM combinée à la tDCS a eu lieu pendant laquelle des mesures de connectivité fonctionnelle au repos et de mesures de MRS ont été acquises. La tDCS a été appliquée bilatéralement sur le cortex préfrontal (anode à droite, cathode à gauche) pendant 30 min à 1 mA. Le craving a été mesuré avant et après chaque session. L’étude 1 a révélé que la tDCS active comparée à la tDCS placébo induit une modulation de la connectivité fonctionnelle au repos du cortex préfrontal. Notamment, une diminution de la connectivité fonctionnelle entre structures frontales distinctes et au niveau des réseaux fronto-pariétal a été observée pendant la tDCS active chez les joueurs pathologiques. Cette étude a aussi montré que la tDCS n’entraîne pas de changement des comportements de craving. L’étude 2 a révélé que la tDCS active comparée à la tDCS placébo augmente le niveau de GABA préfrontal mais n’engendre pas de modulation des concentrations de Glx et NAA au niveau préfrontal ni du Glx, GABA ou NAA au niveau striatal. De plus, les résultats de cette étude suggèrent que les joueurs pathologiques présentant des niveaux plus élevés de prise de risque, impulsivité et craving sont plus aptes à répondre à la stimulation. Conclusion : Les études composant cette thèse de doctorat ont permis d’approfondir les connaissances sur les effets neurobiologiques de la tDCS chez les joueurs pathologiques. En effet, différents substrats neuronaux connus comme étant associés aux symptômes du jeu pathologique ont pu être modulés grâce à la tDCS, suggérant que cet outil pourrait avoir un intérêt thérapeutique chez cette population. Néanmoins, les effets bénéfiques d’appliquer la tDCS pour diminuer le craving chez cette population restent à être démontrés. Par conséquent, des études ultérieures doivent être réalisées pour vérifier cette hypothèse, ainsi que des essais cliniques employant des protocoles connus comme ayant des résultats bénéfiques dans plusieurs maladies psychiatriques telles que des sessions répétées de tDCS étalées sur une période de temps. Mots-clés : Jeu pathologique - stimulation transcrânienne en courant continu - imagerie par résonance magnétique fonctionnelle - connectivité fonctionnelle au repos - spectroscopie par résonance magnétique - craving / Introduction: Gambling Disorder is described by engaging in compulsive and excessive gambling behaviors that can lead to multiple negative consequences for the affected individual, his or her entourage and society. Gambling disorder is now included in the category of "Substance-Related Disorders and Addictive Disorders" in the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders-5 (DSM-5), based on shared characteristics with substance use disorders. For example, the use of advanced cerebral investigation methods such as functional magnetic resonance imaging (fMRI) has made it possible to demonstrate the presence of abnormal patterns of resting state functional connectivity, particularly in the fronto-striatal network in individuals with an addictive disorder. Moreover, magnetic resonance spectroscopy (MRS) studies have found abnormally low frontal lobe levels of neuronal metabolites including GABA, glutamate+glutamine (Glx) and N-acetyl-aspartate (NAA) in individuals with an addictive disorder. Finally, individuals with an addictive disorder are described by impaired decision-making as well as high levels of craving towards stimuli related to the desired substance or in this case, gambling. Interestingly, when applied over the prefrontal cortex, transcranial direct current stimulation (tDCS) stimulation has shown to modulate resting state functional connectivity and neuronal metabolites levels in several brain structures as well as improve decision-making in healthy volunteers and decrease levels of craving in substance use disorders but has never been used in gambling disorder. Objectives: Thus, the present doctoral thesis has two main objectives. 1) Evaluate the neurobiological effects of tDCS in subjects with gambling disorder: resting functional connectivity (study 1) and neuronal metabolites levels (study 2). 2) Evaluate the behavioral effects of tDCS in subjects with gambling disorder: craving (study 1). Methods: For both studies, we used a crossover, randomized and blinded at 2-levels study was conducted with subjects with gambling disorder. Each subject participated in two visits. During each of the two visits, a combined MRI/tDCS session took place during which measures of resting functional connectivity and MRS measurements were acquired. tDCS was applied bilaterally over the prefrontal cortex (anode right/cathode left) during 30 min at 1mA. In addition, craving was measured before and after each MRI/tDCS session. Study 1 revealed that active compared with sham tDCS induces a decrease in resting state functional connectivity between distinct frontal structures and over fronto-parietal networks. This study also showed that a single session of active compared with sham tDCS does not modulate craving levels. Study 2 revealed that active compared with sham tDCS increases prefrontal GABA levels but does not modulate prefrontal Glutamate and NAA levels nor striatal Glutamate, GABA or NAA levels. The results of this study also suggest that subjects with gambling disorder who display greater level of risk taking, impulsivity and craving are more likely to respond to tDCS. Conclusion: The two studies included in the doctoral thesis here presented have contributed to a deeper understanding of the neurobiological effects of tDCS in gambling disorder. Indeed, various neuronal substrates known to be associated with the symptoms of pathological gambling were modulated by tDCS, implying that this tool could have a therapeutic interest in this clinical population. Nevertheless, the beneficial effects of applying tDCS in order to reduce risk-taking and craving in this population remain to be demonstrated. Therefore, further studies have to be carried out to verify this hypothesis, as well as clinical trials employing protocols known to have beneficial results in several psychiatric diseases such as repeated tDCS sessions spread over a period of time. Key-words: Gambling disorder - transcranial direct current stimulation - functional magnetic resonance imaging - resting state functional connectivity - magnetic resonance spectroscopy - craving
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Traitement cognitif et comportemental des joueurs pathologiques adultes

Sylvain, Caroline 23 March 2022 (has links)
Malgré le taux de prévalence important du jeu pathologique, il existe peu d'études contrôlées démontrant l'efficacité d'un traitement pour ce trouble. La présente étude évalue l'impact d'un traitement basé sur l'approche cognitive behaviorale auprès de 29 joueurs pathologiques. Les sujets, répartis en deux groupes (traitement et contrôle/liste d'attente), bénéficient d'un traitement basé sur quatre composantes à savoir la correction des cognitions erronées à l'égard du jeu, l'entraînement à la résolution de problèmes, l'entraînement aux habiletés sociales et la prévention de rechute. Les résultats démontrent des gains thérapeutiques cliniquement et statistiquement significatifs pour les sujets traités comparativement à ceux du groupe contrôle. Cette étude confirme la possibilité de traiter efficacement les problèmes de jeu et met en évidence les composantes thérapeutiques utilisées. La discussion soulève les implications théoriques et cliniques de ces résultats.
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Restructuration cognitive en réalité virtuelle pour le jeu d'argent pathologique

Harrisson, Anne-Hélène 13 December 2023 (has links)
Les pensées dysfonctionnelles contribuent au développement et au maintien du jeu. L'un des objectifs du traitement du jeu d'argent pathologique est donc de corriger ces pensées. Pour ce faire, le questionnement socratique est l'une des méthodes utilisées lors des séances de restructuration cognitive. Celui-ci peut être séparé en trois étapes : l'identification d'une pensée dysfonctionnelle (Start), sa correction (Course) et son approbation (End). Pour identifier les pensées, l'exposition en réalité virtuelle (RV) serait une modalité intéressante. Toutefois, peu d'études se sont intéressées à l'étape de la correction de ces pensées en contexte d'exposition en RV. La présente étude vise à explorer les étapes du questionnement socratique de dix joueurs pathologiques lors d'une séance de restructuration cognitive dans un contexte de RV en séance de traitement. Elle vise aussi à identifier les techniques de restructuration cognitive utilisées. Les enregistrements d'une séance de restructuration cognitive en RV de dix joueurs pathologiques ont été transcrits en verbatim. Des analyses qualitatives inductives et déductives ainsi qu'une procédure d'accord inter juges ont été effectuées pour analyser l'identification des pensées et des techniques de correction ainsi que les tentatives de correction des pensées des joueurs. Les résultats montrent qu'en moyenne, les joueurs verbalisent 11,6 pensées par séance. Ces pensées se distribuent majoritairement sous la forme de pensées dysfonctionnelles, mais d'autres types de pensées liées au jeu sont également retrouvés. Les autres pensées liées au jeu se définissent comme étant des pensées à propos du jeu qui ne sont pas dysfonctionnelles au premier abord, mais qui peuvent l'être en les explorant davantage. Les intervenants semblent privilégier la correction des pensées dysfonctionnelles plutôt que celles liées au jeu, avec un taux de réussite de 53,8%. Parmi les techniques de correction utilisées, la preuve collectée est la technique qui a été la plus fréquemment utilisée. De plus, les résultats montrent qu'à la suite d'une première intervention qui ne semble pas mener à la correction de la pensée, les intervenants devraient persévérer dans leurs tentatives de correction en utilisant une combinaison de techniques. Des études supplémentaires portant sur la comparaison des environnements d'exposition ainsi que sur l'adhésion des joueurs aux pensées corrigées permettraient d'en savoir davantage sur l'efficacité de la restructuration cognitive en RV.
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Modification cognitive et résolution de problèmes chez des joueurs pathologiques au poker-video

Bujold, Annie 07 October 2021 (has links)
Pour la plupart des gens, les jeux de hasard et d'argent constituent un simple divertissement. Toutefois, pour d'autres, le jeu peut devenir pathologique. Cette étude évalue l'effet d'un traitement psychologique pour joueurs pathologiques et inclut 3 composantes principales: une modification cognitive, un entraînement à la résolution de problèmes et de la prévention de rechutes. Il est postulé que la perception de contrôle du joueur sur son problème augmentera, que la perception de sévérité de son problème ainsi que la fréquence de jeu diminueront suite à l'intervention. Un protocole expérimental à cas unique à niveaux de base multiples en fonction des individus est utilisé avec 3 joueurs pathologiques. Les résultats obtenus confirment les 3 hypothèses. La discussion soulève le rôle des facteurs cognitifs et de l'entraînement à la résolution de problèmes dans le traitement des joueurs pathologiques.
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Les variables cognitives associées au trouble obsessionnel-compulsif

Rhéaume, Josée 30 August 2021 (has links)
Malgré le fait que les traitements basés sur l'exposition et la prévention de réponse ont clairement démontré leur efficacité avec le Trouble Obsessionnel- Compulsif (TOC), les résultats cliniques avec cette combinaison sont loin d'être optimaux. La thérapie cognitive pour le TOC est prometteuse. Les quatre études présentées ici ont pour but d'approfondir la compréhension des variables cognitives associées au TOC. La première étude appuie empiriquement le lien entre la surestimation du danger, la responsabilité et le perfectionnisme et les symptômes obsessionels-compulsifs (OC). La deuxième étude démontre que la correction des croyances idéographiques sans aucune forme d’exposition ou de prévention de réponse représente un traitement efficace avec les vérificateurs compulsifs. La troisième étude suggère qu'au moins un des mécanismes impliqués dans le traitement cognitif et le traitement comportemental impliquerait la précédence d'un changement cognitif sur la diminution de symptômes. Utilisant la même méthodologie, la quatrième étude démontre les liens bidirectionnels entre les états émotionnels indépendants, les cognitions et les symptômes. De plus, cette étude suggère que le processus de changement entre ces trois variables pourrait être différent chez les patients qui répondent bien ou non au traitement. Ces quatre études fournissent un appui empirique aux modèles théoriques formulés pour expliquer le TOC. Elles comportent également des implications cliniques considérables.
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Effet de l'exposition en réalité virtuelle pour le traitement des problèmes de jeu de hasard et d'argent

Bergeron, Claudia 22 February 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 14 février 2024) / La thérapie cognitivo-comportementale est le traitement privilégié pour les problèmes de jeu. Toutefois, cette intervention présente encore quelques défis, tels que des taux élevés d'abandon de traitement et des rechutes fréquentes. La restructuration cognitive, considéré comme l'élément central du traitement, peut s'avérer difficile pour les patients. Dans de telles situations, l'utilisation de la thérapie comportementale par exposition pourrait agir comme alternative au traitement usuel. Via l'exposition, les joueurs peuvent développer leur confiance en leur capacité à résister au désir de jouer, leur permettant ainsi de faire face plus efficacement à toute situation suscitant l'envie de jouer. La réalité virtuelle (RV) permettrait d'éveiller chez le joueur un désir de jouer comparable à celui ressenti en temps réel, et ce de façon plus fidèle que l'exposition en imagination. Cependant, aucune étude n'a encore examiné l'utilisation de la RV en tant qu'outil visant le développement de la confiance du joueur en sa capacité à résister au désir de jouer, autrement dit son sentiment d'efficacité personnelle (SEP). Ce mémoire explore l'efficacité de l'exposition en RV pour augmenter le SEP des joueurs. Il est constitué d'une étude à cas unique qui vise à évaluer l'effet d'un traitement d'exposition en RV sur le SEP, le désir de jouer, les pensées dysfonctionnelles, les comportements de jeu et le nombre de critères diagnostiques du trouble lié au jeu d'argent (TLJA). De plus, l'étude vise à recueillir des données sur la satisfaction et l'implication des participantes dans le traitement. Deux femmes à la retraite, présentant un problème de jeu aux appareils de loterie vidéo, ont participé à un programme de traitement de six séances impliquant des sessions d'expositions en RV. Les méthodes de collectes de données incluaient la tenue de journaux d'auto-enregistrements quotidiens et la passation de questionnaires auto-administrés. Des analyses visuelles, statistiques et descriptives ont été effectuées pour évaluer l'effet du traitement sur les variables à l'étude. Les résultats montrent une diminution des comportements de jeu et de la sévérité du TLJA chez les deux participantes, et ces améliorations se sont maintenues un mois après le traitement. Toutefois, l'effet sur les autres variables étudiées est mitigé, alors qu'une seule participante montre des améliorations significatives au niveau du SEP, du désir de jouer et des pensées dysfonctionnelles. La synthèse des résultats montre que certains facteurs pourraient influencer les résultats du traitement, tel que l'objectif ciblé, le niveau de motivation et des limitations liés à l'âge, au revenu et à l'accessibilité du jeu. Des études supplémentaires avec des échantillons plus larges permettront d'en savoir davantage sur l'efficacité de ce traitement.
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Verbalisations associées aux réussites et aux échecs thérapeutiques d'un traitement auto-administré pour les joueurs problématiques

Théberge, Camille 27 January 2024 (has links)
Les traitements auto-administrés (TAA) incluant des entretiens motivationnels ont montré leur efficacité à réduire les comportements de jeu problématiques et les conséquences associées. Les paroles du joueur sont au cœur des entretiens motivationnels et fournissent de l’information sur la motivation du joueur à changer ses comportements. Ces entretiens permettent de travailler l’ambivalence et d’augmenter sa motivation à changer. La présente étude vise à explorer le contenu d’un entretien motivationnel d’un TAA afin d’identifier de quelle façon s’articule le discours motivationnel selon les différentes issues du traitement des joueurs, soit la réussite, l’abandon ou la non-réponse au traitement. Le contenu du discours autre que motivationnel est aussi exploré afin de compléter le portrait. Douze verbatims d’entretiens motivationnels de joueurs problématiques (quatre abandons, réussites et noncomplétion) ont fait l’objet d’une analyse qualitative du contenu et d’un accord interjuge. La motivation représentée par l’engagement, les raisons, la capacité, le désir, l’action et le besoin se retrouve verbalisée pour le changement dans chaque trajectoire. Toutefois, l’engagement contre le changement et le besoin de ne pas changer ne se retrouvent que dans la trajectoire de l’abandon alors que la trajectoire de non-réponse présente spécifiquement la mise en action de stratégies de contrôle externes. Une faible perception de la capacité de changer en raison de facteurs personnels est également relevée dans ces deux trajectoires. Le discours autre que motivationnel révèle des attentes élevées envers le traitement ainsi que l’utilisation du jeu comme stratégie de gestion émotionnelle dans les trajectoires d’abandon et de nonréponse au traitement. Les résultats de cette étude appuient la richesse du contenu du discours des joueurs lors d’un entretien motivationnel. Les études cliniques gagneraient à se servir de ce matériel en cours de traitement pour le personnaliser aux besoins des joueurs.
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Family involvement in problem gambling treatment

Kourgiantakis, Toula 24 April 2018 (has links)
Les problèmes de jeu (PJ) sont un enjeu de santé publique qui ont une influence sur les individus qui en souffrent ainsi que sur leurs familles (Afifi, Cox, Martens, Sareen & Enns, 2011). Plusieurs études ont illustré les impacts des PJ sur les familles (Hodgson et al., 2007; Mathews & Volberg, 2013). Malgré que les conséquences des problèmes de jeu aient un impact négatif sur la famille, le traitement de cette dépendance se concentre encore principalement sur l’individu (Orford, Velleman, Natera, Templeton & Copello, 2013). La recherche sur l’implication de la famille dans le traitement des PJ est limitée, mais les études réalisées montrent que l’implication familiale peut améliorer les résultats du traitement (Ingle et al., 2008), réduire la détresse individuelle et améliorer le fonctionnement familial (Rychtarik & McGillicuddy, 2006). Dans le cadre de cette recherche s’appuyant sur une approche méthodologique mixte, nous examinons l’impact de l’implication de la famille dans le traitement des PJ en utilisant le modèle du Stress-Strain-Coping-Support (Orford et al., 2010) et le cadre théorique systémique familial (Whitchurch & Constantine, 2009). Cette recherche a une question de recherche générale : 1) Quels sont les impacts de l’implication familiale dans le traitement des PJ? Trois questions spécifiques sont utilisées : a) Quels sont les impacts de l’implication familiale dans le traitement et les comportements de jeu problématique? b) Comment les membres de la famille décrivent-ils l’implication familiale dans le traitement des PJ? c) Comment est-ce que l’implication familiale dans le traitement des PJ influence le fonctionnement individuel et familial? Cette étude de recherche doctorale utilise un devis à cas unique et examine l’expérience de 11 dyades (chacune contenant un individu avec des PJ et un membre de sa famille) qui cherchaient un traitement pour des PJ dans un centre de traitement de toxicomanie et de santé mentale du Canada. Les dyades ont été assignées aléatoirement au traitement ou au groupe contrôle. Les membres de la famille dans le groupe contrôle ont été mis sur une liste d'attente. Les membres de la famille qui étaient dans le groupe traitement ainsi que les individus avec des PJ en provenance des deux groupes recevaient des services immédiatement. Tous les participants ont rempli un questionnaire standardisé durant les trois phases de l’étude – temps de base, traitement et post-traitement. À la fin de la phase de post-traitement, des entrevues semi-dirigées étaient réalisées avec les individus souffrant de PJ et les membres de leurs familles. Les résultats n’ont pas démontré de différence significative entre le traitement et le groupe contrôle. Les taux d’attrition et d’achèvement des groupes étaient similaires, tout comme la réduction des comportements de jeu problématique, la diminution de la sévérité des PJ et de l’envie de jouer. Une baisse de la détresse individuelle était présente dans les deux groupes et à la fin de l’étude, les membres de la famille présentaient le taux de détresse le plus élevé, et ce, pour les deux groupes. La majorité des dyades démontraient des améliorations dans le fonctionnement familial, mais une différence était présente entre les deux groupes. Les membres de la famille qui étaient dans le groupe contrôle éprouvaient plus de difficultés quant au fonctionnement familial lors de la phase post-traitement. L’étude a démontré que l’implication de la famille était complexe puisqu’elle est influencée par des facteurs qui ne sont pas liés à l’assignation au groupe ou bien à la participation au traitement pour les membres de la famille. Les familles ont décrit des facteurs facilitants et des obstacles qui peuvent avoir un impact sur l’implication familiale dans le traitement des PJ. La communication, le support et les habiletés de coping étaient des éléments facilitateurs à l’implication familiale tandis que les conflits, l’isolement et les troubles de santé mentale/abus de substance étaient des obstacles à l’implication familiale dans le traitement des PJ. Les familles dans cette étude ont également décrit différents types d’implication (élevé, modéré, faible). Ces types étaient influencés par la présence ou l’absence de facilitateurs ou obstacles à l’implication familiale. / Problem gambling (PG) is a public health concern affecting problem gambling individuals (PGIs) and their families (Afifi, Cox, Martens, Sareen & Enns, 2011). There has been ample research demonstrating that families are adversely affected by PG (Hodgins, Shead & Makarchuk, 2007; Mathews & Volberg, 2013). Although the consequences of PG negatively impact the entire family, the treatment of this behavioural addiction continues to have an individual focus (Orford, Velleman, Natera, Templeton & Copello, 2013). Research on family involvement in PG treatment has been limited, but the studies that have been conducted show that involving families can improve gambling treatment outcomes (Ingle, Marotta, McMillan & Wisdom, 2008), reduce individual distress and improve family functioning (Rychtarik & McGillicuddy, 2006). In this mixed methods study we examined the impact of family involvement in PG treatment using a Stress-Strain-Coping-Support Model (Orford et al., 2010) and Family Systems Theoretical framework (Whitchurch & Constantine, 2009). The study had one general research question: 1) What is the impact of family involvement in PG treatment? There were also three specific research questions: a) What is the impact of family involvement on PG treatment and behaviour? b) How do family members describe family involvement in PG treatment? c) How does family involvement in PG treatment affect individual and family functioning? This doctoral research study used a multiple case study method and examined the experiences of 11 dyads (each consisting of one PG individual and one family member), seeking PG treatment at an addiction and mental health centre in Canada. Dyads were randomly assigned to a treatment or control group and family members in the control group were waitlisted, while the family members in the treatment group and the PG individuals in both groups, received services immediately. All participants completed standardised questionnaires during three study phases – baseline, treatment and post-treatment. At the end of the post-treatment phase there were semi-structured interviews with PG individuals and family members. The results did not show substantive differences between the treatment and control groups. The groups had similar PG treatment attrition and completion rates, reductions in gambling behaviour, decreases in gambling severity and gambling urges. Both groups had decreases in individual distress levels and at the end of the study the highest distress levels for both groups were among family members. Most dyads had improvement in family functioning, but there was a difference between the two groups, with more difficulties in family functioning at post-treatment among families in the control group. The study showed that family involvement was complex as it was influenced by other factors that were unrelated to group assignment and treatment attendance for family members. Families described facilitators and barriers impacting family involvement in PG treatment. Communication, support and coping skills were facilitators to family involvement, while conflict, isolation and mental health and/or substance use concerns were barriers to family involvement in PG treatment. The families in this study also described different types of involvement (high, moderate and low) and this was influenced by the presence or absence of facilitators or barriers to family involvement.
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Évaluation du service de télécounselling offert par la ligne téléphonique "Jeu : aide et référence"

Fortin-Gagnon, Émilie 18 April 2018 (has links)
Au début des années 2000, le Ministère de la Santé et des Services sociaux a mandaté le Centre de Référence du Grand Montréal, responsable et gestionnaire de la ligne téléphonique Jeu : aide et référence (JAR), d'implanter un projet-pilote de télécounselling pour les joueurs. Ce service a été mis en place en 2006. L'objectif du présent projet est d'évaluer le projet-pilote de télécounselling de JAR à partir des informations transmises par JAR aux chercheurs. Pour ce faire, l'impact du traitement sur les habitudes de jeu, la façon dont le programme fut administré et la satisfaction des participants face à celui-ci ont été analysés à partir des 84 dossiers dénominalisés des individus ayant entamé le programme de télécounselling. Les résultats obtenus révèlent que le traitement aurait permis d'augmenter significativement le sentiment chez les joueurs que le problème de jeu est résolu ou sous contrôle, sans avoir d'impact sur la force des envies de jouer. De plus, le contenu du traitement s'avère de nature cognitive-comportementale à moins de 50 %. Il est offert de façon variable, comme en témoigne son faible score d'intégrité totale (10,8 % des participants ont reçu tous les éléments prévus). Par contre, la moyenne des items reçus par participant est élevée. Les données disponibles démontrent également un haut taux de satisfaction des joueurs à l'égard du programme, variant de 80,5 à 99,0 % pour les différentes variables mesurées. Des recommandations sont émises sur le contenu du traitement offert par JAR ainsi que sur la méthodologie à utiliser lors d'une prochaine évaluation de programme.

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