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Les intrusions cognitives et leur relation aux symptômes anxieux, dépressifs et compulsifsFreeston, Mark H. 23 February 2022 (has links)
Les intrusions, cognitives sont des pensées, des images ou des impulsions persistantes et répétitives, et sont perçues comme ayant une origine interne. Elle sont très difficiles à contrôler. Deux études portant sur ces intrusions ont été menées chez une population normale. Elles ont pour but de permettre une meilleure compréhension des troubles obsessifs-compulsifs, puisque ces études portent sur un phénomène analogue à celui observé dans une population clinique. Cent vingt-cinq (125) étudiants universitaires ont complété un questionnaire qui portait sur sept intrusions cognitives. Ils ont aussi complété des inventaires mesurant des symptômes dépressifs, anxieux et compulsifs. Dans la première étude, trois styles dominants de réponse face aux intrusions ont été identifiés. Pour un premier groupe, les sujets n'utilisaient aucune réponse face à leurs intrusions. Les sujets d'un deuxième groupe utilisaient des stratégies d'évitement et d'évasion. Ces sujets rapportaient plus de tristesse, d'inquiétude, de culpabilité et de désapprobation face à leurs intrusions que ceux du premier groupe. Enfin, les sujets d'un troisième utilisaient une stratégie de réflexion attentive. Ces derniers sujets expérimentaient des formes d'intrusions plus variées, et ces intrusions étaient plus souvent déclenchées par des stimuli. Les sujets de ces deux derniers groupes, mettant de l'avant des stratégies délibérées pour chasser leurs intrusions, rapportaient avoir plus de difficulté à y arriver que ceux du premier groupe. Également, ils indiquaient plus de symptômes anxieux. Les analyses intra-sujets appuyaient les comparaisons entre groupes. Elles révélaient que les intrusions associées aux stratégies d'évitement et d'évasion reçoivent plus de désapprobation que celles associées à une méthode attentive.Dans la deuxième étude, une analyse factorielle des items portant sur les intrusions cognitives a été menée. Cinq facteurs ont été retenus et interprétés. Il s'agit de la détresse générale, l'évaluation, le contrôle, la diversité et l'attention. Une analyse de régression hiérarchique a révélé que les facteurs détresse et diversité étaient prédicteurs de symptômes dépressifs et anxieux. Le facteur évaluation, composé de responsabilité perçue, de désapprobation et de culpabilité étaient également associé à la dépression. Cependant, il était le seul prédicteur significatif de symptômes compulsifs. Le facteur contrôle était un prédicteur significatif de l'anxiété.Les résultats des deux études sont discutés en fonction de la formulation cognitive-béhaviorale des troubles obsessifs-compulsifs de Salkovskis (1985). Les résultats représentent un appui partiel pour le modèle, mais exposent aussi certaines limitations. / Cognitive intrusions are persistent or repetitive thoughts, images, or impulsions that intrude on on going activity, are of internal origin, and are difficult to control. Two analogue studies were conducted on a normal population to advance understanding of obsessive-compulsive problems. One hundred and twenty-five (125) university students completed a questionnaire describing and evaluating seven cognitive intrusions and inventories of depressive, anxious, and compulsive symptoms. In the first study, three dominant response styles were identified on the basis of strategies used in response to intrusions. The first group used no effortful response for their intrusions. A second group who engaged in escape/avoidance strategies reported greater sadness, worry, guilt, and disapproval than the no effortful response group. A third group who used an attentive thinking strategy reported more varied forms and more frequently triggered intrusions than the no effortful response group. The second and third groups who both used effortful response strategies reported more difficulty removing their intrusions and were more anxious than the no effortful response group. Within-subject analyses supported the group comparisons and showed that intrusions eliciting escape/avoidance strategies were evaluated more disapprovingly than thoughts eliciting attentive thinking. In the second study, factor analysis on the cognitive intrusion questionnaire items identified five factors that were interpreted as general distress, evaluation, control,diversity, and attention. Hierarchical regression analyses showed that the distress and diversity factors were predictors of depressive and anxious symptoms. The evaluation factor consisting of perceived responsibility, disapproval and guilt ratings was also associated with depression and was the only significant predictor of compulsive behavior. The control factor was a significant predictor of anxiety.
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Application de la stimulation transcrânienne en courant continu (tDCS) chez les joueurs pathologiques : effets neurobiologiques et comportementauxDickler, Maya 24 April 2018 (has links)
Introduction : Le jeu pathologique est décrit par un comportement excessif de jeu d’argent et de hasard qui peut mener à des conséquences négatives multiples pour le sujet affecté, son entourage et la société. Il fait maintenant partie dans le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders-5 (DSM-5) de la catégorie « Troubles reliés à une substance et troubles addictifs » sur la base de caractéristiques partagées avec le trouble de dépendances aux substances. Par exemple, l’utilisation de méthodes d’investigation cérébrale avancées telles que l’imagerie par résonance fonctionnelle (IRMf) a permis de mettre en évidence la présence d’altérations de la connectivité fonctionnelle au repos notamment au niveau du réseau fronto-striatal chez les individus avec un trouble de dépendance. D’autre part, des études en spectroscopie par résonance magnétique (MRS) ont relevé des niveaux anormalement bas de métabolites neuronaux incluant le GABA, le glutamate+glutamine (Glx) et le N-acetyl-aspartate (NAA) au niveau des lobes frontaux chez les individus avec un trouble de dépendance. Enfin, les individus avec une dépendance présentent des déficits de prise de décision ainsi qu’un niveau de « craving » intense envers des stimuli liés à la substance ou à l’expérience désirée (ex. : le jeu). De manière intéressante, lorsqu’appliquée sur le cortex préfrontal, la stimulation transcrânienne en courant continu (tDCS) a démontré une modulation de la connectivité fonctionnelle au repos et des concentrations en métabolites neuronaux dans plusieurs structures du cerveau ainsi que l’amélioration de la prise de décision chez les volontaires sains et la diminution du craving dans plusieurs types de dépendances mais n’a jamais été appliquée chez les joueurs pathologiques. Objectifs : Ainsi cette thèse de doctorat comporte deux objectifs principaux. 1) Évaluer les effets neurobiologiques de la tDCS chez les joueurs pathologiques : connectivité fonctionnelle au repos (étude 1) et concentrations en métabolites neuronaux (étude 2). 2) Évaluer les effets comportementaux de la tDCS chez les joueurs pathologiques : craving (étude 1). Méthode : Pour les deux études, un devis expérimental croisé, randomisé et aveugle à deux niveaux a été conduit chez des participants joueurs pathologiques. Chaque participant a participé à deux visites. Lors de chacune de ces deux visites, une session d’IRM combinée à la tDCS a eu lieu pendant laquelle des mesures de connectivité fonctionnelle au repos et de mesures de MRS ont été acquises. La tDCS a été appliquée bilatéralement sur le cortex préfrontal (anode à droite, cathode à gauche) pendant 30 min à 1 mA. Le craving a été mesuré avant et après chaque session. L’étude 1 a révélé que la tDCS active comparée à la tDCS placébo induit une modulation de la connectivité fonctionnelle au repos du cortex préfrontal. Notamment, une diminution de la connectivité fonctionnelle entre structures frontales distinctes et au niveau des réseaux fronto-pariétal a été observée pendant la tDCS active chez les joueurs pathologiques. Cette étude a aussi montré que la tDCS n’entraîne pas de changement des comportements de craving. L’étude 2 a révélé que la tDCS active comparée à la tDCS placébo augmente le niveau de GABA préfrontal mais n’engendre pas de modulation des concentrations de Glx et NAA au niveau préfrontal ni du Glx, GABA ou NAA au niveau striatal. De plus, les résultats de cette étude suggèrent que les joueurs pathologiques présentant des niveaux plus élevés de prise de risque, impulsivité et craving sont plus aptes à répondre à la stimulation. Conclusion : Les études composant cette thèse de doctorat ont permis d’approfondir les connaissances sur les effets neurobiologiques de la tDCS chez les joueurs pathologiques. En effet, différents substrats neuronaux connus comme étant associés aux symptômes du jeu pathologique ont pu être modulés grâce à la tDCS, suggérant que cet outil pourrait avoir un intérêt thérapeutique chez cette population. Néanmoins, les effets bénéfiques d’appliquer la tDCS pour diminuer le craving chez cette population restent à être démontrés. Par conséquent, des études ultérieures doivent être réalisées pour vérifier cette hypothèse, ainsi que des essais cliniques employant des protocoles connus comme ayant des résultats bénéfiques dans plusieurs maladies psychiatriques telles que des sessions répétées de tDCS étalées sur une période de temps. Mots-clés : Jeu pathologique - stimulation transcrânienne en courant continu - imagerie par résonance magnétique fonctionnelle - connectivité fonctionnelle au repos - spectroscopie par résonance magnétique - craving / Introduction: Gambling Disorder is described by engaging in compulsive and excessive gambling behaviors that can lead to multiple negative consequences for the affected individual, his or her entourage and society. Gambling disorder is now included in the category of "Substance-Related Disorders and Addictive Disorders" in the Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders-5 (DSM-5), based on shared characteristics with substance use disorders. For example, the use of advanced cerebral investigation methods such as functional magnetic resonance imaging (fMRI) has made it possible to demonstrate the presence of abnormal patterns of resting state functional connectivity, particularly in the fronto-striatal network in individuals with an addictive disorder. Moreover, magnetic resonance spectroscopy (MRS) studies have found abnormally low frontal lobe levels of neuronal metabolites including GABA, glutamate+glutamine (Glx) and N-acetyl-aspartate (NAA) in individuals with an addictive disorder. Finally, individuals with an addictive disorder are described by impaired decision-making as well as high levels of craving towards stimuli related to the desired substance or in this case, gambling. Interestingly, when applied over the prefrontal cortex, transcranial direct current stimulation (tDCS) stimulation has shown to modulate resting state functional connectivity and neuronal metabolites levels in several brain structures as well as improve decision-making in healthy volunteers and decrease levels of craving in substance use disorders but has never been used in gambling disorder. Objectives: Thus, the present doctoral thesis has two main objectives. 1) Evaluate the neurobiological effects of tDCS in subjects with gambling disorder: resting functional connectivity (study 1) and neuronal metabolites levels (study 2). 2) Evaluate the behavioral effects of tDCS in subjects with gambling disorder: craving (study 1). Methods: For both studies, we used a crossover, randomized and blinded at 2-levels study was conducted with subjects with gambling disorder. Each subject participated in two visits. During each of the two visits, a combined MRI/tDCS session took place during which measures of resting functional connectivity and MRS measurements were acquired. tDCS was applied bilaterally over the prefrontal cortex (anode right/cathode left) during 30 min at 1mA. In addition, craving was measured before and after each MRI/tDCS session. Study 1 revealed that active compared with sham tDCS induces a decrease in resting state functional connectivity between distinct frontal structures and over fronto-parietal networks. This study also showed that a single session of active compared with sham tDCS does not modulate craving levels. Study 2 revealed that active compared with sham tDCS increases prefrontal GABA levels but does not modulate prefrontal Glutamate and NAA levels nor striatal Glutamate, GABA or NAA levels. The results of this study also suggest that subjects with gambling disorder who display greater level of risk taking, impulsivity and craving are more likely to respond to tDCS. Conclusion: The two studies included in the doctoral thesis here presented have contributed to a deeper understanding of the neurobiological effects of tDCS in gambling disorder. Indeed, various neuronal substrates known to be associated with the symptoms of pathological gambling were modulated by tDCS, implying that this tool could have a therapeutic interest in this clinical population. Nevertheless, the beneficial effects of applying tDCS in order to reduce risk-taking and craving in this population remain to be demonstrated. Therefore, further studies have to be carried out to verify this hypothesis, as well as clinical trials employing protocols known to have beneficial results in several psychiatric diseases such as repeated tDCS sessions spread over a period of time. Key-words: Gambling disorder - transcranial direct current stimulation - functional magnetic resonance imaging - resting state functional connectivity - magnetic resonance spectroscopy - craving
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Efficacité d'un traitement auto-administré appliqué aux problèmes de jeu et impacts des méthodes de recrutement pour proposer l'interventionBoudreault, Catherine 24 April 2018 (has links)
Pour pallier les obstacles à la faible utilisation des ressources par les joueurs problématiques, de nouvelles modalités de traitement mieux adaptées aux besoins de cette clientèle ont été développées, notamment les traitements auto-administrés (TAA). Différentes études suggèrent la capacité des TAA à réduire la gravité des problèmes de jeu et les comportements de jeu, mais certaines imprécisions persistent quant à leurs réels bénéfices. De surcroit, la plupart des joueurs problématiques qui prennent part aux études évaluant ce type de traitement sont recrutés par le biais d’annonces publicitaires, ce qui ne renseigne pas sur les caractéristiques des joueurs et leur implication dans le traitement lorsque d’autres méthodes pour proposer les TAA sont employées. Le premier article composant cette thèse compare l’efficacité d’un TAA incluant trois entretiens téléphoniques de type motivationnel et un manuel d’auto-traitement cognitif-comportemental à une condition contrôle de type liste d’attente au terme d’une période de 11 semaines. En comparaison au groupe contrôle, les joueurs recevant le traitement présentent une réduction significative de la gravité de leur problème de jeu, de leurs comportements de jeu et des conséquences négatives du jeu ainsi qu’une augmentation significative de la perception d’efficacité personnelle et de la satisfaction de vie. Les gains observés auprès du groupe traitement se maintiennent jusqu’à douze mois après la période de cheminement de 11 semaines. Le second article compare la gravité des problèmes de jeu ainsi que l’implication dans le traitement des joueurs ayant pris part au TAA, et ce, en fonction du mode de recrutement employé, soit les annonces publicitaires ou encore une banque de personnes volontaires à participer à des études sur les jeux de hasard et d’argent. Les résultats indiquent que les joueurs recrutés par annonce publicitaire présentent, au moment de leur recrutement, un problème de jeu significativement plus grave que ceux provenant de la banque de volontaires. Par ailleurs, tous les joueurs complètent un nombre similaire de phases du manuel d’auto-traitement et la proportion d’abandons entre les groupes ne diffère pas significativement, suggérant ainsi un même niveau d’implication dans le traitement. Cette thèse contribue donc au support empirique appuyant l’efficacité des TAA pour réduire les problèmes de jeu et permet d’approfondir les connaissances sur les moyens à préconiser pour offrir cette ressource aux joueurs problématiques. / In order to lower barriers to help-seeking among problem gamblers, new treatment modalities better suited to gamblers’ needs such as self-help treatments (SHT) have been developed. Various studies indicate that SHTs can reduce problem gambling severity and gambling behavior, but inconsistencies remain as to their true benefits. Moreover, most problem gamblers who take part in SHT efficacy studies are recruited through media advertisement, which does not provide information about gamblers’ characteristics and their involvement in the treatment when other recruitment strategies are used. The first study presented in this thesis assesses the efficacy of a SHT including three motivational telephone interviews and a cognitive-behavioral self-help workbook relative to a waiting list control condition after an 11-week period. In comparison with the control group, gamblers receiving the intervention showed a significant reduction in problem gambling severity, gambling habits and negative consequences from gambling as well as a significant increase in perceived self-efficacy and life satisfaction. Improvements reported by the treatment group at week 11 were maintained throughout the 12 month follow-up period. The second study compares problem gambling severity and treatment involvement of gamblers who have taken part in the SHT efficacy study according to their method of recruitment, either media advertisement or a list of gambling research volunteers. Results indicate that gamblers recruited through media advertisement presented a significantly higher level of problem gambling severity than gamblers recruited from the list of volunteers. Both groups completed a similar number of treatment workbook phases and no significant between-group difference was found regarding the proportion of dropouts, thus suggesting a similar level of involvement in the treatment from all participants. This thesis brings further support to the empirical evidence of the efficacy of SHTs to reduce problem gambling and expands knowledge about ways to offer this type of treatment to problem gamblers.
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Prévention du jeu pathologique chez les adolescents : correction de la notion de hasardRoy, Caroline 19 February 2022 (has links)
Les perceptions erronées qu'entretient le joueur envers la notion de hasard constituait un facteur crucial dans le développement et le maintien des habitudes de jeu. L'individu tente de maîtriser le hasard en créant des liens erronés entre des événements indépendants. La présente étude évalue l'efficacité de trois méthodes de prévention pour corriger les perceptions erronées des adolescents. Les élèves (N=520) sont répartis aléatoirement dans l'une des trois conditions expérimentales suivantes : un professeur administre le programme « Moi, je passe », créé par le Groupe Jeunesse ; un spécialiste du jeu administre le programme « Moi, je passe » ; un spécialiste du jeu administre un programme créé par des spécialistes du jeu. Les résultats indiquent une efficacité significative des trois méthodes pour corriger les perceptions erronées des adolescents. Toutefois, la méthode créée par des spécialistes obtient une efficacité supérieure auprès des élèves à risque de développer un problème de jeu. L'implication pratique de ces résultats fait l'objet d'une discussion.
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Reconnaissance et stigma de la population générale concernant le trouble d'accès hyperphagique : impact des caractéristiques du répondantRoy, Marie-Pier 26 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 15 novembre 2023) / Le trouble d'accès hyperphagique (TAH) est un trouble des conduites alimentaires (TCA) reconnu de façon officielle dans le DSM-5 depuis 2013. Bien que ce trouble soit l'un des TCA les plus prévalents, il est méconnu par la population en général. De plus, les stigmas entourant cette problématique semblent plus importants que pour les autres TCA. En effet, le TAH est souvent identifié comme étant moins sévère que les autres TCA et les gens vivant avec ce dernier sont souvent perçus comme étant responsables de leur condition. De façon importante, la littérature montre que certaines caractéristiques propres aux répondants de la population générale pourraient exercer une influence sur la reconnaissance et les stigmas entretenus par rapport aux TCA en général. Toutefois, plusieurs de ces caractéristiques n'ont pas été encore étudiées exclusivement en relation avec le TAH. Ainsi, c'est dans ce contexte que la présente étude s'intéresse à mieux documenter la reconnaissance et les stigmas de la population générale envers le TAH en fonction de caractéristiques sociodémographique et psychologique propres aux répondants. Mille cent quarante-sept (1147) participants (âge M = 35.2; Femmes : n=1773; Hommes : n=198) de la population générale ont rempli des questionnaires en ligne suite à la lecture d'une vignette clinique présentant un TAH afin d'évaluer la relation entre leurs caractéristiques personnelles et leur reconnaissance du TAH de même que leurs attitudes stigmatisantes envers le TAH. Les résultats démontrent que certaines caractéristiques propres aux participants telles que le genre, l'âge, le revenu, le niveau d'éducation, le niveau d'intériorisation des préjugés par rapport au poids, le niveau de stigma envers le poids et le niveau de familiarité avec le TAH sont reliées à la reconnaissance du TAH ou à l'ampleur des stigmas entretenus envers cette condition. Aussi, de façon concrète, à l'aide d'une vignette, il a été démontré que les participants qui reconnaissent le TAH et qui entretiennent moins de stigmas envers la condition ont des attitudes plus favorables concernant les difficultés rencontrées par une personne vivant avec un TAH. La présente étude est une des premières à examiner l'association de plusieurs caractéristiques personnelles des répondants de la population générale avec la reconnaissance et les stigmas, et ce exclusivement chez le TAH. Ces résultats nous permettent d'identifier les populations cibles (ex. : les hommes, les gens plus âgés) pour lesquels des programmes d'éducation ainsi que de sensibilisation face au TAH doivent être développés. Ce genre de programmes visent l'augmentation des connaissances et la diminution des stigmas envers le TAH pour diminuer les impacts négatifs sur les gens vivant avec un TAH.
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Examen des manifestations de la dysmorphie musculaire : intégration de différentes perspectivesMorin, Julie 02 February 2024 (has links)
La dysmorphie musculaire (DM) est une condition affectant majoritairement les hommes, caractérisée par la présence d'importantes insatisfactions en lien avec les muscles. Bien qu'elle soit encore peu connue, certains auteurs se sont déjà intéressés aux manifestations de la DM en les observant sous divers angles. Différentes propositions ont été mises de l'avant pour la conceptualiser, certains l'associant à un trouble obsessionnel compulsif, d'autres à un trouble du comportement alimentaire et, plus récemment, à une addiction à l'image corporelle. Toutefois, aucune donnée empirique n'existe à ce jour sur le lien entre la DM et l'addiction à l'image corporelle. L'objectif général du présent mémoire doctoral est d'examiner les liens entres les symptômes et les manifestations de la DM, les difficultés alimentaires et les symptômes d'addiction à l'image corporelle via la complétion de deux études. Dans le cadre de la première étude, dont l'objectif est de développer et valider un questionnaire permettant d'évaluer l'addiction à l'image du corps, 466 participants ont été recrutés au sein de la communauté universitaire (étudiants et employés) et ont rempli différents questionnaires, dont l'Inventaire d'addiction à l'image corporelle (IAIC). Les résultats indiquent que l'IAIC est un outil valide qui possède de bonnes qualités psychométriques et qui permet de mesurer efficacement les symptômes d'addiction à l'image corporelle. La deuxième étude avait comme objectif d'expliquer les symptômes de DM à partir des symptômes d'addiction à l'image corporelle en contrôlant pour les symptômes alimentaires et les symptômes psychologiques présents. Des hommes à risque de présenter des symptômes de DM (N=47) ont été recrutés et ont rempli différents questionnaires en lien avec la DM, les comportements alimentaires et les symptômes psychologiques. Les résultats montrent que les symptômes d'addiction à l'image corporelle sont en mesure de prédire les symptômes de DM au-delà des symptômes alimentaires et psychologiques. En bref, la présente étude apporte des appuis préliminaires au nouveau concept d'addiction à l'image corporelle de par le développement d'un outil permettant d'évaluer ce construit et la mise en lumière de l'importance que pourrait prendre les aspects addictifs dans les manifestations de la DM.
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Traitement cognitif et comportemental des joueurs pathologiques adultesSylvain, Caroline 23 March 2022 (has links)
Malgré le taux de prévalence important du jeu pathologique, il existe peu d'études contrôlées démontrant l'efficacité d'un traitement pour ce trouble. La présente étude évalue l'impact d'un traitement basé sur l'approche cognitive behaviorale auprès de 29 joueurs pathologiques. Les sujets, répartis en deux groupes (traitement et contrôle/liste d'attente), bénéficient d'un traitement basé sur quatre composantes à savoir la correction des cognitions erronées à l'égard du jeu, l'entraînement à la résolution de problèmes, l'entraînement aux habiletés sociales et la prévention de rechute. Les résultats démontrent des gains thérapeutiques cliniquement et statistiquement significatifs pour les sujets traités comparativement à ceux du groupe contrôle. Cette étude confirme la possibilité de traiter efficacement les problèmes de jeu et met en évidence les composantes thérapeutiques utilisées. La discussion soulève les implications théoriques et cliniques de ces résultats.
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La stigmatisation basée sur le poids et les comportements alimentaires au sein du coupleTalbot, Marie-Ève 24 January 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 23 janvier 2024) / La stigmatisation liée au poids est un phénomène qui gagne en prévalence ces dernières années, suscitant l'intérêt de plusieurs chercheurs. Cette expérience aversive peut être perpétrée par différents individus, dont le partenaire amoureux, qui serait d'ailleurs l'une des plus fréquentes et intenses sources de stigma quotidien lié au poids (Vartanian & al., 2014). Malgré son importance, l'effet du stigma perpétré par le partenaire amoureux a été peu documenté dans la littérature (Puhl, & Brownell, 2006; Schmidt & al., 2022; Vartanian & al, 2014). La présente étude s'intéresse à la stigmatisation liée au poids perpétrée dans la relation amoureuse et aux processus menant à la compulsion alimentaire des deux partenaires amoureux, via l'effet médiateur des émotions négatives ressenties à l'égard du partenaire sur ce lien. L'étude s'intéresse également à la façon dont ces associations diffèrent selon la présence ou non d'un surpoids ou d'obésité chez la femme. Pour ce faire, 58 couples issus de la population générale ont été recrutés. Deux modèles d'interdépendance acteur-partenaire (APIM; Kenny & al., 2006) ont été réalisés; un regroupant les couples où la femme ne présentent pas de surpoids (n=40; Indice de masse corporelle (IMC; kg/m²) <25) et l'autre regroupant les femmes présentant un surpoids ou de l'obésité (n=18; IMC ≥ 25). Dans son ensemble, les résultats démontrent des patrons d'associations différents entre le stigma et la compulsion alimentaire chez les partenaires amoureux, selon l'absence ou la présence de surpoids ou d'obésité de la femme. Chez les couples où la femme présente un surpoids ou de l'obésité, les résultats révèlent que l'expérience de stigma vécue par la femme est associée à sa compulsion alimentaire et à celle de son conjoint, via les émotions négatives qu'elle vit à l'égard de son partenaire. Dans le modèle où la femme ne présente pas de surpoids, l'expérience de stigma vécue chez la femme n'est pas associée à sa compulsion alimentaire, alors que l'expérience de stigma vécue par l'homme est liée à sa compulsion alimentaire, via les émotions négatives ressenties à l'égard de sa partenaire. Ces résultats font ressortir le processus différencié de la réponse à la stigmatisation au sein des couples selon la présence de surpoids ou d'obésité chez la femme. Ils ajoutent à la littérature existante sur le sujet, en donnant un portait différencié des processus pouvant lier l'expérience de stigma perpétrée quotidiennement dans le couple et la compulsion alimentaire dans un contexte dyadique.
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Prévention de la rechute en réalité virtuelle : stratégies pour faire face aux situations à risqueGilbert Baril, Chanelle 10 February 2024 (has links)
Les joueurs pathologiques en traitement doivent être préparés à faire face aux situations à risque de leur quotidien. Ainsi, il est d’usage, au cours du traitement, de les aider à développer et mettre en pratique différentes stratégies pour prévenir les rechutes. Toutefois, peu d’études se sont intéressées aux types de stratégies proposées par les joueurs lors d’une thérapie. Le traitement du jeu pathologique a connu des avancées dans les dernières années en utilisant la réalité virtuelle pour exposer les joueurs à leur désir de jouer. Comment cette modalité de traitement influence les stratégies de prévention de rechute reste à évaluer. La présente étude vise donc à identifier et classifier les stratégies proposées par les joueurs pour gérer leur désir de jouer lorsqu’ils sont confrontés à des situations à risque d’une exposition en réalité virtuelle. Des enregistrements de dix joueurs pathologiques ayant pris part à une séance de prévention de la rechute en réalité virtuelle ont été transcrits en verbatim. Des analyses qualitatives de type déductif et inductif ainsi qu’une procédure d’accord interjuges ont été utilisées pour analyser les discours des joueurs. L’analyse thématique a permis d’identifier six stratégies comportementales et sept stratégies cognitives. Les résultats montrent une diversité de stratégies comportementales et cognitives habituellement retrouvée dans les thérapies cognitives-comportementales, telle que d’adopter un discours réaliste, s’abstenir de jouer, penser aux conséquences du jeu ou faire une activité alternative. En étant directement confrontés à une situation à risque d’un environnement de bar, le recours à l’évitement semble être l’une des solutions clés pour les participants. Finalement, l’interaction avec l’intervenant et les sessions précédentes de restructuration cognitive modulent potentiellement les stratégies abordées pendant la séance. Des études supplémentaires incluant un suivi à plus long terme sont nécessaires afin de déterminer si ces stratégies sont utilisées et efficaces une fois la thérapie terminée.
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La réaction des consommateurs à la publicité mobile et achat impulsif : le rôle de l'addiction, l'attachement et l'extension de soi au téléphone intelligentBaccouche, Mona 23 October 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 31 juillet 2023) / Considéré comme un artefact de la société moderne, le téléphone intelligent a pris une place importante dans la vie des individus. La grande dépendance à l'égard des téléphones intelligents, pour la réalisation des différentes tâches du quotidien, a amené certains chercheurs à s'interroger sur la nature de cette relation et les comportements addictifs qui peuvent en découler. Par ailleurs, l'addiction au téléphone intelligent a été fortement associée à des problèmes psychopathologiques, comme l'anxiété et la dépression. Du point de vue du marketing, il semblerait que les spécialistes ont su comment tirer profit de la prévalence des téléphones intelligents afin de renforcer les pratiques du marketing mobile. Le téléphone intelligent a permis de joindre plus facilement les consommateurs à travers un contenu stimulant et interactif. Cependant, face à cette frénésie envers le marketing mobile, on a tendance à ignorer les impacts négatifs des pratiques parfois aberrantes du marketing mobile sur la réaction des consommateurs. Cette thèse s'inscrit dans le cadre de l'étude des facteurs responsables de l'émergence d'une addiction au téléphone intelligent et ses conséquences sur l'efficacité publicitaire et le comportement des consommateurs. Pour ce faire, la théorie de la dépendance aux médias (Media system dependency : MSD) (Ball-Rokeach et Defleur, 1976) a été adoptée comme cadre théorique général. Nous avons également combiné les postulats théoriques de la MSD à d'autres théories et modèles bien établis dans la littérature : la théorie de l'extension de soi (Belk, 1988), la théorie de l'attachement (Bowlby, 1977), la théorie de la réactivité aux cues (Carter et Tiffany, 1999), le modèle de la distorsion cognitive (Beck, 1963) et la théorie de la dissonance cognitive (Festinger, 1957). Un modèle a donc été proposé et testé. Ce modèle présente d'une part, l'extension de soi et l'attachement comme les déterminants de l'addiction au téléphone intelligent, et d'autre part, la réaction des consommateurs (attention et attitude), la surcharge d'informations, l'achat impulsif mobile et le comportement post-achat (dissonance post-achat et intention de retourner le produit) comme possibles conséquences directes et indirectes. Pour tester les relations de notre modèle conceptuel, une approche quantitative a été mise en place au moyen d'un questionnaire autoadministré. En utilisant la méthode statistique PLS-SEM, nous avons pu confirmer, ou infirmer, les hypothèses de notre cadre conceptuel. Les résultats ont montré que l'addiction au téléphone intelligent est déterminée par les concepts de l'extension de soi et l'attachement au téléphone intelligent. De plus, l'addiction au téléphone intelligent exerce une influence significativement positive et directe sur la réaction des consommateurs à la publicité mobile, au niveau de l'attention et de la formation de son attitude. L'addiction au téléphone intelligent influence également la perception de la surcharge d'informations reçues par les individus sur leur appareil. Finalement, nous avons pu confirmer une relation indirecte entre l'addiction au téléphone intelligent et la dissonance post-achat à travers l'achat impulsif mobile. Les résultats ont été discutés et les contributions théoriques, et managériales de cette thèse ont été mises en avant. / Considered as an artifact of modern society, smartphones have taken an important place in the lives of individuals. The great dependence on smartphones to undertake various daily tasks has led some researchers to question the nature of this relationship and the potential consequences of mobile addictive behaviors. Besides, smartphone addiction has been strongly associated with psychopathological problems such as anxiety and depression. From a marketing perspective, marketers seem to take advantage of the prevalence of smartphones to strengthen their mobile marketing strategies and practices. The smartphone has facilitated the access to consumers through engaging and interactive content. However, the frenzy around mobile marketing has obscured the negative impacts of deviant practices of mobile marketing on consumers' reactions. This thesis deals with the factors underlying the emergence of smartphone addiction and its consequences on advertising effectiveness and consumers' behaviors. The theory of media system dependency (MSD) (Ball-Rokeach and Defleur, 1976) has been adopted as a general theoretical framework. Furthermore, we have combined the theory of MSD with other well-established theories and models in the literature such as the self-extension theory (Belk, 1988), the attachment theory (Bowlby, 1977), the cue reactivity theory (Carter and Tiffany, 1999), the cognitive distortion model (Beck, 1963), and the cognitive dissonance theory (Festinger, 1957). Based on these theories, this thesis proposes a model depicting self-extension and attachment as the determinants of smartphone addiction. The latter is shown to have direct or indirect impacts on consumers' reactions (attention and attitude), information overload, mobile impulse buying and post-purchase behavior (post-purchase dissonance and intention to return the product). To test the relationships of our conceptual model, a quantitative approach is conducted using a self-administered questionnaire. Using the PLS-SEM statistical method, the hypotheses of our conceptual framework are tested. The results show that smartphone addiction is determined by consumers' smartphone self-extension and smartphone attachment. In addition, smartphone addiction is found to have a significantly positive and direct influence on consumers' reaction to mobile advertising, whether in terms of attention or attitude formation. In addition, smartphone addiction is found to influence consumers' perception of information overload, received on their devices. Finally, the results confirm an indirect relationship between smartphone addiction and post-purchase dissonance through mobile impulse buying. The results are discussed, and the theoretical and managerial contributions of this thesis are highlighted.
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