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Pression policière et actes de défiance : une analyse de la résistance aux interventions policières à Montréal (1998-2008)

Boutet, Mylène 12 1900 (has links)
Bien que les règles de droits et des directives administratives dictent leur conduite, les policiers jouissent d’une latitude considérable dans la manière d’appliquer la loi et de dispenser des services. Puisque l’exercice efficient de toute forme d’autorité nécessite la reconnaissance de sa légitimité (Tyler, 2004), plus l’application de leurs pouvoirs discrétionnaires est jugée arbitraire ou excessive, plus les citoyens risquent d’utiliser des mécanismes normaux d’opposition ou de riposte. Dans cette optique, la présente étude cherche à départager les causes des 15 023 épisodes de voie de fait, menace, harcèlement, entrave et intimidation, qualifiés de défiance, dont les policiers du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) ont été la cible entre 1998-2008 selon leur registre des événements (Module d’information policière – MIP). Elle présume qu’à interactions constantes entre la police et les citoyens, les comportements de défiance policière seront fonction du niveau de désordre du quartier et des caractéristiques des personnes impliquées. Plus les policiers interceptent de jeunes, de minorités ethniques et d’individus associés aux gangs de rue, plus ils risquent d’être défiés. Elle suppose également que la probabilité qu’une intervention soit défiée dépend de l’excessivité des activités policières menées dans le quartier. Plus un quartier est sur-contrôlé par rapport à son volume de crimes (overpoliced), plus le climat local est tendu, plus les policiers sont perçus comme étant illégitimes et plus ils risquent d’être défiés lorsqu’ils procèdent à une intervention. Enfin, les comportements de défiance sont peut-être simplement fonction du niveau d’interactions entre les policiers et les citoyens, à conditions sociales et criminogènes des quartiers tenues constantes. Une série d’analyses de corrélation tend à confirmer que les comportements de défiance varient en fonction de l’âge, de l’ethnicité et de l’appartenance à un gang de rue de l’auteur. Par contre, les conditions sociales et criminogènes des quartiers paraissent être des causes antécédentes à la défiance puisqu’elles encouragent un volume plus élevé d’interventions dans les quartiers désorganisés, lequel influe sur le nombre d’incidents de défiance. Contrairement à notre hypothèse, les résultats tendent à démontrer que les policiers risquent davantage d’être défiés dans les quartiers sous-contrôlés (underpoliced). Quant à elles, les analyses multiniveaux suggèrent que le nombre d’incidents de défiance augmente à chaque fois qu’une intervention policière est effectuée, mais que cette augmentation est influencée par les quartiers propices aux activités criminelles des gangs de rue. En ce sens, il est probable que l’approche policière dans les quartiers d’activités « gangs de rue » soit différente, par souci de protection ou par anticipation de problèmes, résultant plus fréquemment en des actes de défiance à l’égard des policiers. / Although the rules of law and administrative directives dictate their conduct, police officers have considerable discretion in how to apply the law and provide services. Since the efficient conduct of all forms of authority requires the awareness of its legitimacy (Tyler, 2004), the more their discretionary powers is deemed arbitrary or excessive, the more citizens are likely to use normal objection or opposition mechanisms. In this context, this study seeks to disentangle the causes of the 15 023 cases of assaults, threats, harassment, obstruction and intimidation, described as defiance, which the police officers of the Service de police de la ville de Montréal (SPVM) were the target of between 1998-2008 according to their register of events (Module d’information policière - MIP). It presumes that with constant interactions level between police and citizens, behaviors of police mistrust will depend on the level of neighborhood disorder and the characteristics of the persons involved. The more the police intercept youths, ethnic minorities and individuals associated with street gangs, the more they are likely to be challenged. It also assumes that the probability that a police intervention be challenged depends on the excessiveness of police activities conducted in the district. The more the neighborhood is overpoliced versus the volume of crimes, the more the local climate is tense, the more the police officers are perceived as being unlawful and they are more likely to be challenged when making an intervention. Finally, defiant behavior may just depend on the level of interaction between police officers and citizens, social and criminogenic conditions of neighborhoods being consistent. A series of correlation analysis tends to confirm that defiant behavior vary according to age, ethnicity and belonging to a street gang of the author. However, the social and criminogenic conditions of neighborhoods appear to be caused by prior defiant behavior because they encourage a higher volume of interventions in the disorganized neighborhoods, which affects the number defiant behavior incidents. Contrary to our hypothesis, the results suggest that police officers are more likely to be challenged in underpoliced neighborhoods. In turn, the multilevel analysis suggests that the number of defiant behavior incidents increases each time a police intervention is performed, but this increase is influenced by neighborhoods conducive to street gang criminal activities. To this effort, it is likely that the police approach in the street gang’s neighborhood activities is different, for the sake of protection or in anticipation of problems, resulting more frequently in defiant behavior acts against police officers.
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Pression policière et actes de défiance : une analyse de la résistance aux interventions policières à Montréal (1998-2008)

Boutet, Mylène 12 1900 (has links)
Bien que les règles de droits et des directives administratives dictent leur conduite, les policiers jouissent d’une latitude considérable dans la manière d’appliquer la loi et de dispenser des services. Puisque l’exercice efficient de toute forme d’autorité nécessite la reconnaissance de sa légitimité (Tyler, 2004), plus l’application de leurs pouvoirs discrétionnaires est jugée arbitraire ou excessive, plus les citoyens risquent d’utiliser des mécanismes normaux d’opposition ou de riposte. Dans cette optique, la présente étude cherche à départager les causes des 15 023 épisodes de voie de fait, menace, harcèlement, entrave et intimidation, qualifiés de défiance, dont les policiers du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) ont été la cible entre 1998-2008 selon leur registre des événements (Module d’information policière – MIP). Elle présume qu’à interactions constantes entre la police et les citoyens, les comportements de défiance policière seront fonction du niveau de désordre du quartier et des caractéristiques des personnes impliquées. Plus les policiers interceptent de jeunes, de minorités ethniques et d’individus associés aux gangs de rue, plus ils risquent d’être défiés. Elle suppose également que la probabilité qu’une intervention soit défiée dépend de l’excessivité des activités policières menées dans le quartier. Plus un quartier est sur-contrôlé par rapport à son volume de crimes (overpoliced), plus le climat local est tendu, plus les policiers sont perçus comme étant illégitimes et plus ils risquent d’être défiés lorsqu’ils procèdent à une intervention. Enfin, les comportements de défiance sont peut-être simplement fonction du niveau d’interactions entre les policiers et les citoyens, à conditions sociales et criminogènes des quartiers tenues constantes. Une série d’analyses de corrélation tend à confirmer que les comportements de défiance varient en fonction de l’âge, de l’ethnicité et de l’appartenance à un gang de rue de l’auteur. Par contre, les conditions sociales et criminogènes des quartiers paraissent être des causes antécédentes à la défiance puisqu’elles encouragent un volume plus élevé d’interventions dans les quartiers désorganisés, lequel influe sur le nombre d’incidents de défiance. Contrairement à notre hypothèse, les résultats tendent à démontrer que les policiers risquent davantage d’être défiés dans les quartiers sous-contrôlés (underpoliced). Quant à elles, les analyses multiniveaux suggèrent que le nombre d’incidents de défiance augmente à chaque fois qu’une intervention policière est effectuée, mais que cette augmentation est influencée par les quartiers propices aux activités criminelles des gangs de rue. En ce sens, il est probable que l’approche policière dans les quartiers d’activités « gangs de rue » soit différente, par souci de protection ou par anticipation de problèmes, résultant plus fréquemment en des actes de défiance à l’égard des policiers. / Although the rules of law and administrative directives dictate their conduct, police officers have considerable discretion in how to apply the law and provide services. Since the efficient conduct of all forms of authority requires the awareness of its legitimacy (Tyler, 2004), the more their discretionary powers is deemed arbitrary or excessive, the more citizens are likely to use normal objection or opposition mechanisms. In this context, this study seeks to disentangle the causes of the 15 023 cases of assaults, threats, harassment, obstruction and intimidation, described as defiance, which the police officers of the Service de police de la ville de Montréal (SPVM) were the target of between 1998-2008 according to their register of events (Module d’information policière - MIP). It presumes that with constant interactions level between police and citizens, behaviors of police mistrust will depend on the level of neighborhood disorder and the characteristics of the persons involved. The more the police intercept youths, ethnic minorities and individuals associated with street gangs, the more they are likely to be challenged. It also assumes that the probability that a police intervention be challenged depends on the excessiveness of police activities conducted in the district. The more the neighborhood is overpoliced versus the volume of crimes, the more the local climate is tense, the more the police officers are perceived as being unlawful and they are more likely to be challenged when making an intervention. Finally, defiant behavior may just depend on the level of interaction between police officers and citizens, social and criminogenic conditions of neighborhoods being consistent. A series of correlation analysis tends to confirm that defiant behavior vary according to age, ethnicity and belonging to a street gang of the author. However, the social and criminogenic conditions of neighborhoods appear to be caused by prior defiant behavior because they encourage a higher volume of interventions in the disorganized neighborhoods, which affects the number defiant behavior incidents. Contrary to our hypothesis, the results suggest that police officers are more likely to be challenged in underpoliced neighborhoods. In turn, the multilevel analysis suggests that the number of defiant behavior incidents increases each time a police intervention is performed, but this increase is influenced by neighborhoods conducive to street gang criminal activities. To this effort, it is likely that the police approach in the street gang’s neighborhood activities is different, for the sake of protection or in anticipation of problems, resulting more frequently in defiant behavior acts against police officers.
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Le soupçon en droit / The suspicion

Faillet-Sblandano, Margaux 19 June 2015 (has links)
Fréquemment utilisé en droit pénal et procédure pénale mais également présent dans d’autres domaines de la matière juridique, le soupçon en droit n’a pourtant jamais fait l’objet d’une étude juridique transversale. Présent mais non encadré, le soupçon en droit laisse dans son sillage un certain nombre de dérives et d’atteintes à des principes ou droits fondamentaux. Cette constatation parachève l’idée d’une nécessaire conceptualisation juridique de la notion à travers notamment l’élaboration d’une définition. Partant du recensement des différentes manifestations du soupçon en droit la thèse a cherché à dégager les points convergents mais aussi les différences découlant de ces différentes utilisations du soupçon afin de la caractériser. La détermination du soupçon étant ainsi achevée, la question de son traitement s’est posée. D’un point de vue actuel, le constat a été celui d’une certaine subjectivation engendrée par l’utilisation du soupçon que ce soit de la part du législateur ou de celle du juge. Il en découle un certain nombre d’atteintes à des éléments pourtant essentiels tel que le principe de la présomption d’innocence mais également le principe de la légalité des délits et des peines ou plus généralement la nécessité d’une stabilité et d’une sécurité juridique. La volonté affichée par la thèse a alors été de proposer un encadrement juridique futur du soupçon qui permettrait de parer à ce risque de subjectivisme. Pour cela un travail définitionnel de la notion a été opéré. De cette définition, des propositions de réécriture de certains articles du Code de procédure pénale se sont imposées / Frequently used in criminal law and proceedings but also present in all the other Law matters, the suspicion has never been the subject of a legal study as it will here. Although the suspicion is closely linked to the legal matter as a whole, the first observation that can be made is that there is no legal definition of it. Present, but not clearly defined, the suspicion is an open door to all kind of abuses and could infringe fundamental rights and principles. This observation lead to the idea to make headway in the conceptualization of this notion, its delimitation and its definition. Therefore, beginning with the different legal appearances of the Suspicion - in the criminal law and above - the thesis tried to expose all the converging points and the differencies coming from all the uses of the suspicion in order to synthesise and define it clearly. We thus had to deal with the question within the following observations. From today’s point of view, the suspicion stay a subjective term whether it is use by the legislators or the judges. The main purpose of this thesis has been to suggest a futur legal framework for the notion of suspicion which could eliminate, or at least severely reduce the possibility of bias due to the subjectivism. For this to happen, we had to define, first of all, the notion distinctly from the twin notions of doubt, presumption, and then to propose a genuine legal definition of the suspicion. From this definition came some proposals to rewrite certain articles of the Criminal Code
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Le processus d'évolution des contrats psychologiques et du sens au travail : le cas d'une entreprise agro-alimentaire / The evolutionary process of psychological contracts and meaning to the work : the case of a food-company

Guetz, Jean-Marie 24 June 2014 (has links)
La globalisation et les crises économiques successives, les pressions de la concurrence et les exigences des clients contraignent les entreprises pour survivre à initier des changements et à réviser leurs promesses et perspectives de rétributions, parfois de manière brutale. Les frontières organisationnelles se délitent, des relations atypiques et triangulaires se développent, les collectifs de travail sont fragilisés, les valeurs interpellées. L’équivocité des situations initie des processus de sensemaking. Les schémas mentaux traditionnels de la relation d’emploi basés sur la confiance, la stabilité et la fidélité sont bousculés. A la sécurité d’emploi à long terme et la carrière interne se substitue la notion d’employabilité et de flexisécurité. Les employés essaient de percevoir et d’interpréter ce qui survient dans les organisations. Les « contract makers » viennent alors préciser et expliquer les changements dans les promesses et obligations du contrat psychologique entre l’employé et l’organisation. En cas d’échec, ce sont les « contract influencers » comme les syndicats qui viennent donner un sens qui n’est pas forcément celui attendu par le management… Les plans de restructuration avec réduction d’effectif se multiplient engendrant des processus de rupture et de violation du contrat psychologique et un climat social dégradé. Les processus de cession de site, l’absence de perspectives à long terme engendrent de l’incertitude et de l’inquiétude chez les salariés, des contrats psychologiques de transition sans garantie émergent et lorsque la situation perdure ces derniers sont susceptibles d’engendrer des comportements hostiles et déviants qui peuvent conduire à un contrat psychologique de défiance.La présente thèse étudie le processus de formation et d’évolution du contrat psychologique sous le prisme du sensemaking du personnel d’une entreprise agro-alimentaire de Dijon. Un cadre d’analyse contextualiste basé sur une méthode mixte quantitative et qualitative nous permet de suivre les processus de formation, d’évolution de rupture et de reconstruction du contrat psychologique et de comprendre comme les acteurs organisationnels construisent la réalité. / Globalization and economic crises, as well as the pressures of competition and customer demands, are forcing companies, in order to survive, to initiate changes and revise their promises and payment prospects, sometimes in a brutal way. Organizational boundaries are disintegrating, atypical or triangular relationships are developing, staffs feel weakened, and values are ?. The ambiguity of these situations initiates the processes of sensemaking. Traditional expectations based on trust, stability and fidelity are shaken up. Job security and long-term internal careers are being replaced by the concepts of employability and flexisecurity. Employees try to understand and to detect what is happening in organizations. « Contract makers » then come a long side to explain and to detail changes in the promises and obligations of the psychological contract between the employee and the organization. When this process fails, it is the « contract influencers » such as unions who give meaning, but is not necessarily the one the management expected... Restructuring plans which include downsizing lead to the increasing number of processes of rupture and violation of the psychological contract and down-grading in the social climate. The process of selling the site and, the lack of long-term prospects create uncertainty and anxiety among employees. Transitional psychological contracts with no guarantee conditions emerge and when this situation persists it is likely to generate hostile and deviant behaviors that can lead to distrust psychological contract.This thesis examines the process of forming and developing the psychological contracts through the prism of sensemaking, employees of a food company in Dijon. An analytical framework based on a contextualist quantitative and qualitative mixed method allows us to follow the process of establishing and developing rupture and reconstruction of psychological contracts, as well as to understand how people concerned in the organization construct reality.
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L’inquiétude des soignants en addictologie : entre défiance et amour, une dynamique éthique et clinique de la relation de soin / The caregivers disquiet in addictology : between distrust and love, an ethical and clinical dynamic of the care relationship

Reyre, Aymeric 09 March 2015 (has links)
La rencontre des patients addictés suscite fréquemment l’inquiétude. Celle-ci rend difficile l’exercice du soin, même spécialisé, et attaque ses conditions éthiques. Cette thèse se propose d’explorer l’expérience des professionnels de l’addictologie, dans la diversité de leurs approches et de leurs pratiques. Elle s’inscrit dans une épistémologie de la complexité et adopte une méthodologie complémentariste. Des discours socio-anthropologiques, philosophiques et psychanalytiques peuvent ainsi être mis en contact au profit d’une appréhension plurivoque de la problématique éthique et clinique de la relation de soin en addictologie. Dans un premier temps, nous avons exploré de manière qualitative l’expérience des soignants. L’étude « Éthique et Narrativité dans les Addictions » (EthNaA) nous a apporté de nombreuses données sur les sources et les effets de l’inquiétude dans le soin, ainsi que sur des voies de dégagement. Une lecture psychodynamique de ces résultats nous a permis d’extraire une première théorie de la relation de soin : dans la rencontre, soignant et patient se replient sur des positions narcissiques qui déterminent leurs représentations de l’autre et d’eux-mêmes, ainsi que leur modalités de lien ; alternativement monstres et héros, les acteurs s’agrippent et se rejettent dans un climat de défiance qui infiltre tous les espaces ; dans la douleur de cette expérience et dans la conscience des conséquences éthiques pour le patient, les professionnels cherchent des moyens de restaurer une confiance dans un soin de soi et une recherche de soutien à l’ « extérieur », sans toutefois pouvoir s’y engager. Dans un second temps, en tant qu’acteur de ce soin, il était nécessaire que nous présentions notre propre expérience, ainsi que des histoires cliniques, pour pouvoir prétendre soutenir un discours éthique. Cette expérience est très proche de celle des soignants d’EthNaA mais son exposé a permis de souligner l’ancrage intrapsychique des mouvements affectifs décrits précédemment. Cela nous a mis sur la voie d’une seconde théorie capable de soutenir des propositions de nature à restaurer le soin dans ses qualités éthiques et cliniques. La « relation inquiète » met en présence un patient souffrant dans une attente silencieuse, et un soignant désireux de s’investir mais vulnérable, en premier lieu du fait d’un affaiblissement de la fonction tierce en lui comme dans son cadre institutionnel. La relation de soin s’enferme alors dans une circularité qui évoque le cercle des attitudes de Jean-Paul Sartre, entre masochisme, haine, sadisme et amour. Cet amour, présent dans le discours des soignants, reste replié sur soi et défiant. Nous avons alors repris les idées des professionnels d’EthNaA et les avons complétées en proposant un souci de soi, resubjectivant et allié à un réinvestissement de la fonction tierce intériorisée. Cette nouvelle prise de position soignante, dans une affirmation du primat du tiers, doit permettre une reconnaissance de l’autre-patient comme sujet propre. Ce « jeu » entre les protagonistes doit s’inscrire dans une éthique simultanément exigeante et tolérante. La piste « amoureuse » ouverte par les soignants d’EthNaA peut alors rejoindre l’éthique de Vladimir Jankélévitch. La relation de soin entre deux sujets restaurés peut alors se relancer – portée par une nouvelle dialectique entre soin de soi et amour de l’autre, entre inquiétude saisissante et élancement, entre défiance et confiance – sur une trajectoire sinueuse et parfois chaotique, mais qui donne finalement au soin le dernier mot. / The encounter with addicted patients frequently arouses a feeling of disquiet. It renders the practice of care difficult, even in expert settings, and degrades its ethical conditions. The present work explores the experience of professionals from the field of addictions treatment taking account of the diversity of their approaches and practices. It is in line with an epistemology of the complexity and adopts a complémentariste methodology. In this way, sociological, philosophical and psychoanalytical theoretical corpus can be put in discussion in order to comprehend the complexity of the ethical and clinical questions emerging from the care relationship.In a first phase, we conducted a qualitative inquiry of the caregiver’s experience. The study “Éthique et Narrativité dans les Addictions” (EthNaA) provided us with numerous data on sources and effects of disquiet in the care setting, as well as on ways out. A psychodynamical reading of these results led us to a first theory of the care relationship: in the encounter, the caregiver and the patient both withdraw on narcissistic positions which determine how they depict one another and themselves, as well as their ways of establishing mutual bounds; alternatively monsters and heroes, the protagonists grab onto each other and reject each other in a climate of distrust which infiltrates all the areas of the relationship; through the pain of this experience and the consciousness of the ethical consequences for the patient, the caregivers seek resources allowing them to restore a trust by taking care of themselves and looking for support from the “outside”, but they still seem unable to commit themselves in this move.In a second phase, as a professional enrolled in the care of addicted patients, it was necessary that we exhibit our own experience and clinical stories in order to support an ethical stand. Our experience is very similar to the caregiver’s in the study but its report allowed us to underline the intrapsychic integration of the emotional dynamics previously described. It opened the way of a second theory able to support innovative propositions likely to restore the care in its ethical and clinical qualities.The “disquiet relationship” brings a suffering patient in a silent expectation face to face with a caregiver, willing to get involved but vulnerable, in the first place because of the weakening of the function of the third position in the caregiver’s thought as well as in the institutional frame. The care relationship then locks itself in a circularity witch evokes the circle of attitudes described by Jean-Paul Sartre among masochism, hatred, sadism and love. This love, present in the caregiver’s discourses, remains withdrawn into itself and distrustful. We then started again from the caregiver’s ideas, completing them by introducing a care of the self able to restore the subjectivity of the agent through its combination with the reinvestment of the function of the third position in the caregiver’s thought. This new caring stand, through the assertion of the primacy of the third position, shall allow the acknowledgement of the patient as a subject. This “play” between protagonists shall place itself in an ethic simultaneously demanding and tolerant. The “amorous” track opened by the caregivers of the study can then rejoin the ethic of Vladimir Jankélévitch. The care relationship between two restored subjects can then make a fresh start – supported by a new dialectic between care of the self and love of the other, between piercing disquiet and anxious yearning, between distrust and trust – on a sinuous and sometimes chaotic trajectory, but which finally gives to the care the last word.

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