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Effets de quartiers et dynamique de la ségrégation urbaine

Decamps, Aurélien 04 December 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse analyse les mécanismes participant à la formation d'une dynamique cumulative de la ségrégation. Elle privilégie une entrée par les effets de quartiers, qui représentent l'articulation entre un certain nombre de déterminants urbains de la ségrégation et la valorisation d'externalités de voisinage. L'approche par les effets de quartiers nous conduit à reconnaître le rôle de l'hétérogénéité de l'espace urbain, et de sa perception par les agents. Nous développons un modèle de ségrégation fondé sur la cognition spatiale, qui nous permet de représenter l'émergence de configurations ségrégées relevant de logiques de ségrégation "choisie" ou "subie", à partir de la complexité des représentations spatiales des agents. L'analyse de l'inscription spatiale des effets de quartiers au sein du territoire urbain bordelais nous permet ensuite de confirmer la relation forte s'établissant entre ségrégation et métropolisation. Les effets de quartiers participent de façon active à la structuration et à la différenciation de l'espace urbain, ce qui est notamment appréhendé à travers leur impact sur la valorisation des prix du logement. L'approche par les effets de quartiers confirme l'existence d'une dynamique cumulative de la ségrégation, qui inscrit durablement les inégalités au sein du territoire urbain.
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Une théorie normative de la diversité linguistique

Robichaud, David 03 September 2008 (has links)
Nous avons tenté de mettre en lumière les différents fondements normatifs utilisés pour justifier l’octroi de droits linguistiques et l’importance de protéger les langues minoritaires. Ce travail était nécessaire afin de clarifier certaines positions normatives portant sur les questions linguistiques qui ne font que prendre pour acquis l’importance des langues et l’obligation de venir en aide aux locuteurs minoritaires. Cette entreprise nous a amené à identifier trois grandes familles de propositions justifiant des droits ou des protections linguistiques pour les individus membres de communautés linguistiques minoritaires. La première met l’emphase sur la valeur des langues et de la diversité linguistique. On accorde alors aux langues ou à la diversité linguistique une valeur intrinsèque ou instrumentale. Identifiant les langues comme des créations humaines uniques et dignes de respect, ou comme des contenus de connaissances inestimables, ou comme des outils permettant d’atteindre différentes fins, ces auteurs ont voulu justifier l’importance de préserver les langues en tant que telles. La seconde met plutôt l’emphase sur les désavantages socioéconomiques d’être locuteur d’une langue minoritaire. Ils tentent ensuite de justifier des redistributions des membres de la majorité vers les membres de la minorité afin que tous puissent profiter des mêmes droits et profiter d ressources équivalentes. La troisième opte plutôt pour identifier la langue comme un aspect important de l’identité des individus. Dès lors, le fait de ne pas reconnaître certains droits ou privilèges à une communauté linguistique peut être interprété comme un signe de dévalorisation de la culture minoritaire. Ils construisent leur théorie sur l’idée que la formation de l’identité individuelle est dialogique, que l’image que nous renvoient autrui de nous-mêmes contribue à la formation de notre identité. Dès lors, renvoyer une image d’infériorité à autrui peut causer chez cette personne des blessures morales. Nous avons évalué chacune de ces approches et avons conclu qu’aucune d’elles n’arrivait à rendre compte des revendications effectivement émises par les minorités linguistiques, et qu’elles ne représentaient pas des fondements normatifs suffisants pour justifier l’octroi de droits ou de protections linguistiques. Nous avons terminé en proposant une approche alternative, inspirée des approches institutionnelles en économie. Nous avons pris comme point de départ une liberté non contrainte des individus et avons démontré que cette liberté linguistique illimitée donnerait des résultats indésirables. Comme des problèmes d’action collective viennent empêcher la coïncidence de l’équilibre des choix individuels et l’optimalité des résultats collectifs, des contraintes doivent être imposées aux choix linguistiques de chacun. Entre autres, on doit empêcher chacun de produire des externalités négatives qui seront imposées aux communautés linguistiques. De là, nous avons défendu la séparation territoriale des communautés. Chaque communauté devrait pouvoir, si tel est son désir, imposer sa langue sur son territoire à l’intérieur de ses institutions. Cette solution est nécessaire afin de permettre une réalisation optimale des préférences de chacun. Nous avons terminé notre recherche en présentant une défense du principe d séparation territoriale des langues. Souvent critiquée, on lui a longtemps préféré le principe de personnalité, qui octroie des droits aux individus, peu importe le territoire sur lequel ils se trouvent. Nous avons tenté de démontrer que les critiques faites au principe de territorialité, qui octroie des droits selon le territoire, peu importe les individus qui s’y trouvent, étaient mal fondées et que le principe de personnalité posait aussi d sérieux problèmes. De plus, le principe de territorialité permet d’atteindre des objectifs, de réaliser des préférences, qui ne sont pas accessibles aux individus si l’on applique le principe d personnalité.
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Equilibre général, nouveaux marchés et économie du changement climatique

Mandel, Antoine 29 June 2007 (has links) (PDF)
Nous analysons `a travers le prisme de la théorie de l'équilibre économique général les conséquences de l'ouverture des nouveaux marchés, du type droits d'émission, institués dans le cadre des politiques d'atténuation et d'adaptation au changement climatique.<br />Dans le premier chapitre nous introduisons un cadre théorique pour l'analyse : une économie avec externalités et rendements croissants. Nous y établissons une formule de l'indice et obtenons comme corollaire l'existence d'équilibres de tarifications générales. Dans le second chapitre, l'ouverture d'un marché de droits apparait comme une perturbation de cette situation initiale d'équilibre. Nous décrivons alors les évolutions dans les choix des entreprises qui garantissent l'existence d'un équilibre dans l'économie élargie. Ce dernier résultat peut être interprété comme assurant que l'économie peut s'adapter à la présence d'un marché de droits sans modification drastique de son organisation. Dans le troisième chapitre, nous analysons l'influence de l'ouverture du marché de droits sur l'optimalité au sens de Pareto des équilibres de tarification marginale de l'économie. Il s'avère que les Optima de Pareto peuvent être décentralisés grâce au fait qu'en fixant un niveau maximal de pollution, le gouvernement fournit gratuitement à l'économie un bien public consistant en la différence entre ce niveau et la situation prévalant dans le cadre du laissez-faire. Nous étudions ensuite divers raffinements de la notion d'équilibre basés sur l'incitation des consommateurs à la participation au marchés de droits. Dans le dernier chapitre, nous étendons le problème de décentralisation des Optima de Pareto au cas où les capacités de production prises en compte dans la définition de la notion d'optimalité sont distinctes de l'agrégat des capacités de production telles que perçues par les entreprises. Ce cadre est élaboré pour rendre compte des anticipations apparemment divergentes des entreprises et des gouvernements sur les conséquences économiques du changement climatique. Nous montrons alors que le gouvernement peut créer un marché de «droits de production» afin de conduire les entreprises à choisir les productions qu'il considère comme efficaces.
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Cohésion, croissance et concurrence fiscale : que nous enseigne l'économie géographique?

Riou, Stéphane 16 March 2007 (has links) (PDF)
Depuis l'article pionnier de Krugman (1991), l'économie géographique a profondément modifié la façon dont on perçoit le rôle de l'espace en économie. En introduction de leur livre, Fujita, Krugman et Venables (1999) rappellent les objectifs initiaux de l'économie géographique1. Il s'agit avant tout d'identifier les avantages procurés par l'agglomération qui freinent l'apparition d'une répartition homogène des activités dans l'espace. Pour rendre compte théoriquement du phénomène d'agglomération des activités et des hommes, largement observée à des échelles géographiques différentes, l'économie géographique reconnaît le rôle déterminant des externalités pécunaires, de la concurrence imparfaite et des coûts d'échange.<br />Une externalité pécuniaire décrit un bénéfice induit par des interactions économiques transitant par le système de prix donc associées à des liaisons d'offre et de demande. La façon dont les externalités pécuniaires orientent la localisation des activités peut être différente selon que la relation d'offre et de demande concerne un producteur et un consommateur ou plusieurs producteurs liés ou non par des relations verticales. L'entrée de nouvelles firmes dans une région peut, par exemple, constituer une externalité pécuniaire positive pour les firmes concurrentes localisées dans cette région, si celle-ci permet d'élargir le marché via la demande additionnelle qu'elle procure (Ottaviano et Thisse, 2001). On entrevoit alors de quelle façon cela peut enclencher des mécanismes de causalité circulaire : "la production industrielle aura tendance à se concentrer au endroits où existent des marchés de taille importante, mais le marché sera de taille importante au endroits où la production est concentrée" <br />L'introduction de l'espace en économie pousse ensuite à l'abandon du couple rendements constants-concurrrence parfaite (Ottaviano et Thisse, 2001). Si les activités économiques sont parfaitement divisibles, il existe un équilibre concurrentiel tel que les activités se répartissent uniformément dans l'espace, chaque localisation préfigurant alors une économie autarcique. D'un point de vue interprétatif, ce schéma d'équilibre en localisation nie l'espace et exclut l'existence d'agglomération. Ce résultat tient évidemment à l'absence d'indivisibilités ou d'une échelle minimum de production, les coûts de transport étant alors sans influence sur les termes de l'échange. En revanche le théorème d'impossibilité spatiale de Starrett (1978) énonce qu'en présence d'indivisibilités il n'existe pas d'équilibre concurrentiel au sein d'un espace homogène. Les indivisibilités conduisent à ce que les agents ou firmes tiennent compte de la dimension économique de l'espace, les échanges entre localisations étant alors marqués par des coûts de transport. Parce que la consommation de terre des agents économiques connaît une limite inférieure positive en raison des indivisibilités, leur choix de localisation est guidé par la différenciation spatiale. Toutefois, dès lors que des échanges se nouent au sein du système économique, la différenciation spatiale engendre une tension entre l'incitation à réduire les coûts de transport et la non-convexité de la consommation de terre. L'espace étant homogène, cette tension ne peut être résolue par un équilibre concurrentiel puisque la localisation optimale d'un agent va dépendre uniquement de celle choisie par les autres agents (Thisse, 2000). Cette forme d'interaction stratégique rend finalement inapproprié un cadre de concurrence pure et parfaite où seul le système de prix est sensé influencer les décisions de consommation et de production.<br />Enfin, l'économie géographique redonne toute sa place aux coûts d'échange. Alors qu'ils sont la conséquence immédiate de tout échange marchand entre lieux différents, les coûts d'échange ont été longtemps négligés par la littérature économique2. Le terme de coût d'échange a une portée générique et recouvre tous les coûts liés à l'échange de biens ou facteurs entre des agents économiques ne partageant pas une même localisation. Ils peuvent tout autant définir des coûts d'approvisionnement liés à la distance physique, des barrières tarifaires ou non tarifaires imposées par des politiques commerciales que des différences linguistiques ou culturelles affectant les relations d'échange. Ces coûts sont autant de frictions dans l'échange qu'un processus d'intégration économique et commerciale devrait atténuer. Cela contribue en partie à ce que les modèles d'économie géographique soient particulièrement adaptés à une problématique d'intégration.<br />La combinaison des trois ingrédients que sont les externalités pécuniaires, la concurrence imparfaite et les coûts d'échange a donné lieu à deux types de modélisations en économie géographique que nous avons utilisés dans le cadre de nos recherches.
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Une théorie normative de la diversité linguistique

Robichaud, David January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Commerce international, innovation et interdépendance : une approche par l'économétrie spatiale / Trade, innovation and interdependence : a spatial econometric approach

Tientao, Aligui 07 December 2015 (has links)
Cette thèse étudie les implications du commerce international sur l'innovation en considérant l'enjeu de l'interdépendance spatiale. En e et, les mécanismes par lesquels le commerce international affecte l'innovation reposent sur la mise en évidence de facteurs qui, parce qu'ils sont à l'origine de rendements croissants, représentent de véritables moteurs de la croissance. Or le processus d'accumulation de ces facteurs repose sur des effets dont l'intensité est contrainte par l'espace. D'abord, les flux commerciaux qui sont supposés transmettre la technologie entre les pays sont spatialement interdépendants. Ensuite, les résultats mis en avant dans littérature existante captent seulement l'effet direct des échanges commerciaux sur l'innovation. Toutefois il est possible qu'un pays bénéficie de la technologie d'un autre pays sans qu'un échange commercial ait lieu entre les deux pays. Il semble donc opportun de réexaminer la relation entre le commerce international et l'innovation dans un contexte d'interdépendance spatiale. A cet effet, nous nous sommes appuyés sur les modèles de croissance endogène pour dériver deux modèles structurels spatiaux permettant de rendre compte de l'interdépendance. L'analyse empirique de ces modèles fait ressortir qu'en plus des variables traditionnelles telles que les R&D et le capital humain, les externalités contribuent fortement à la hausse de productivité et que celles-ci sont particulièrement importantes pour les pays à faible revenu. De plus, La libéralisation commerciale, en augmentant la concurrence, favorise l'innovation dans les pays à revenu élevé. En revanche, elle entraine une baisse de celle-ci dans les pays à faible revenu. Ces résultats renforcent l'idée que, au moins dans le cas des pays avancés, l'ouverture commerciale accroît l'innovation et la croissance grâce à la concurrence. / This thesis studies the consequences for innovation of international trade allowing for spatial interdependence. Indeed, the mechanisms through which international trade affects innovation are based on highlighting factors that, because they are the source of increasing returns, represent real engines of the growth. Yet, the accumulation process of these factors depends on effects which are constraints in space .First, trade flows by which technology is supposed to transmit between countries are interdependent. Second, the results highlighted in existing literature capture only the direct effect of trade on innovation. However, it is possible that a country benefits technology from an another country without any trade between the two countries. It seems convenient to revise the relation between international trade and innovation in the context of spatial interdependence. Based on endogenous growth models, we derive two spatial structural models in order to take into account spatial interdependence. The empirical analysis of spatial models revealed that in addition to traditional variables such as R&D and human capital, externalities contribute strongly to productivity growth and these externalities are especially important for low-income countries. Regarding competition, the effects are mixed. Trade liberalization, by increasing competition, promotes innovation in developped countries. However, it reduces innovation in low-income countries.
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contributions a l'économie de la publicité / contibutions to the advertising economy

Ben Elhadj-Ben Brahim, Nada 13 October 2011 (has links)
Nous nous proposons, dans le cadre de cette thèse d'examiner des modèles économiques dans lesquels les firmes ont recours à différentes approches de publicité. Nous analysons les effets des investissements et des tarifs publicitaires sur les stratégies des annonceurs et des médias et nous étudions les différentes configurations de marché qui émergent à l'équilibre. Nous nous focalisons dans les Chapitres 2, 3 et 4 sur la publicité informative ciblée. Dans les chapitres suivants nous considérons que la publicité est persuasive et qu'elle peut créer des externalités aussi bien positives que négatives.Ces externalités peuvent être exogènes comme c'est le cas dans le Chapitre 5 ou endogènes (Chapitre 6).Plus précisément, nous examinons, dans le Chapitre 2, dans le cadre d'une différenciation horizontale, la concurrence en prix et en publicité informative ciblée. Dans le Chapitre 3, nous caractérisons l'équilibre d'un média qui a le choix entre éditer un seul journal général publié dans deux localisations géographiques ou bien éditer un journal local dans chaque localisation, donnant ainsi la possibilité aux annonceurs d'acheter des espaces publicitaires séparés dans chaque édition ou un package publicitaire pour les deux éditions. Nous posons dans le Chapitre 4 le problème du signal de la qualité d'une firme qui lance un nouveau produit, dont la qualité n'est pas connue par les consommateurs potentiels. La firme signale sa qualité à travers une publicité informative ciblée en choisissant la taille du marché niche. L'objectif du Chapitre 5 est de mettre en évidence les interactions directes qui existent entre le marché des médias et le marché des producteurs en considérant que le marché est caractérisé par des externalités de publicité aussi bien positives que négatives. Dans le dernier chapitre, nous étudions les incitations de deux firmes, différenciées par la qualité, à investir dans deux types de publicité : une publicité comparative et une publicité non-comparative. / In this thesis, we develop economic models in which firms invest in different types of advertising. We analyze the effects of the advertising investments and prices on the advertisers and media strategies. In addition, we study the various market configurations emerging at equilibrium. On this basis, we focus, in Chapters 2, 3 and 4, on the targeted informative advertising. In the following chapters, we consider persuasive advertising that create negative and positive externalities. These externalities may be exogenous (Chapter 5) or endogenous (Chapter 6).More precisely, we investigate in Chapter 2, through a horizontal differentiation framework, the price competition and targeted advertising investments when firms are able to perfectly target each type of consumer. In Chapter 3, we model a situation in which a printed media has the choice between editing a single national newspaper published in two cities, or editing two local newspapers allowing thus advertisers to buy separated or bundled ads. In Chapter 4, we investigate the best signalling strategy of a monopoly when introducing a new product with unobservable quality. The firm signals its quality to the potential consumers through informative targeted advertising i.e. by choosing the size of the reached consumer's market. The aim of chapter 5 is to highlight the strategic interaction between media and product markets when the market exhibits positive and negative advertising externalities. The last Chapter is interested in the optimal persuasive advertising and pricing decisions of two vertically differentiated firms given that each firm has the choice to advertise in comparative and/or non-comparative advertising.
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Management stratégique et technologies de réseau : analyse des déterminants de la compatibilité et de la coopération. Recherche empirique sur les déterminants de l'interbancarité monétique en France 1985-1996

Abdessemed, Tamym 01 January 1999 (has links) (PDF)
En situation d'interdépendance des fonctions de production des firmes concurrentes, se pose la question du mode de coordination des activités économiques : quelles institutions sont même de servir de cadre aux interactions entre les acteurs, Marché ou Coopération ? Telle est la question théorique majeure, qui est commune à l'économie et au management et qui sous-tend l'ensemble de ce projet de recherche, qui nous conduit à cerner la spécificité des processus de coopération interfirmes comme tenant à l'endogénéité des règles du jeu qu'ils mettent en place. Ainsi, les situations où il existe des externalités de réseau posent le problème de l'interdépendance entre les firmes. Alors que la littérature sur les processus de standardisation est largement focalisée sur l'émergence spontanée de standards, nous proposons dans cette recherche un modèle centré sur les déterminants des processus coopératifs de standardisation dans le cas général, puis dans le cas des cartes bancaires en France en particulier. Contrairement à des idées très largement répandues selon lesquelles l'interbancarité monétique totale, c'est-à-dire l'universalité des fonctions de retrait et de paiement des cartes bancaires françaises, serait le résultat des décisions unilatérales émanant des pouvoirs publics en France, notre recherche empirique montre que la compatibilité des systèmes de cartes bancaires est précisément le résultat de la volonté des banques françaises. En effet, cette coopération dans le domaine des cartes, qui est le résultat d'un processus qui débute dès 1967 pour prendre la forme en 1984 d'un protocole d'accord entre un certain nombre de banques françaises dites " chefs de file ", apparait incontestablement comme une stratégie gagnante et réfléchie de la part des banques en présence, autant que pour les usagers. C'est le résultat majeur de ce travail. Cette analyse empirique des déterminants de l'interbancarité des cartes bancaires s'est appuyée sur une base de données construite pour l'occasion, de tests statistiques et de modèles de simulation permettant d'identifier les conditions stratégiques et institutionnelles qui ont permis l'émergence et la viabilité de l'interbancarité. Il est montré que celle-ci correspond à une institution, c'est-à-dire un cadre d'interaction entre les acteurs, qui n'implique absolument pas l'arrêt de l'affrontement concurrentiel entre eux.
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Réglementation des innovations génératrices de nuisances / Regulating potentially harmful innovations

Hours, Sylvain 09 December 2016 (has links)
L'innovation engendre la croissance économique et permet d'accroître le niveau de vie des populations. Cette proposition de Joseph Alois Schumpeter (1912) a été plutôt confortée que contestée par les faits empiriques. De nombreux travaux ont en effet montré que le lien entre innovation, croissance et niveau de vie existe. Ainsi, il existe un assez large consensus sur l'idée qu'encourager l'innovation devrait constituer l'un des objectifs prioritaires de la politique économique. Cependant, de nombreuses innovations peuvent affecter la richesse, la santé ou même la liberté de l'ensemble de la société ou de certains de ses membres. Par exemple, les semences OGM peuvent permettre d'accroître la production agricole, mais peuvent également avoir un impact négatif sur la santé humaine et l'environnement. C'est également le cas de nombreuses innovations à caractère médical, les nanotechnologies, certains logiciels, certains produits financiers, etc. Partant de l’hypothèse que l’innovation peut être génératrice d’effets négatifs, cette thèse propose un cadre théorique pour guider le décideur public dans la mise en œuvre d’une politique avisée. Dans un premier temps, nous évaluons tour à tour la performance de plusieurs instruments permettant de réglementer une innovation potentiellement nuisible. Nous examinons deux règles de responsabilité distinctes et nous caractérisons les conditions sous lesquelles chaque réponse réglementaire devrait être mise en oeuvre par les pouvoirs publics. Contrairement à des travaux antérieurs, nous montrons notamment que même si l’innovateur a une responsabilité illimitée, les autorisations peuvent être optimales. D’autre part, en cas de responsabilité limitée, nous établissons que les pénalités ne devraient jamais être privilégiées. Dans un second temps, nous déterminons la politique de brevet optimale lorsque l’innovation est à l’origine d’une externalité négative. Dans ce cas, la largeur du brevet influence non seulement la perte sèche induite par la propriété industrielle mais également la taille de l’effet externe. Nous proposons plusieurs interprétations du concept de largeur et nous caractérisons la structure optimale du brevet. Par ailleurs, nous nous penchons sur la question de savoir quelle récompense attribuer aux innovateurs et nous montrons notamment qu’une politique de brevet modulée gratifiant celles et ceux ayant mis en œuvre une stratégie de Recherche & Développement (R&D) précautionneuse d’une protection industrielle plus forte pourrait être un instrument à même de contenir l’émergence d’innovations génératrices de nuisances. Enfin, nous considérons que plusieurs entreprises sont engagées dans une course à l’innovation et nous caractérisons les conditions sous lesquelles une augmentation de la rivalité conduit ces dernières à précipiter le processus de R&D au risque d’introduire une innovation nuisible. Nous proposons plusieurs méthodes de mesure du degré de rivalité et nous montrons notamment que, dès lors qu’il existe un certain équilibre entre les coûts et les bénéfices engendrés par la précaution, la rivalité rend les entreprises plus enclines à négliger les actions préventives/correctives et à briser la séquentialité du processus de R&D. / Innovation drives economic growth and it increases the standard of living of populations. This proposition of Joseph Alois Schumpeter (1912) has been rather confirmed than challenged by empirical evidence. Indeed, much research has shown that the link between innovation, economic growth and standard of living does exist. Hence, there is a fairly broad consensus on the idea that fostering innovation should constitute one of the main objectives of the economic policy. However, many innovations can affect the wealth, the health, or even the freedom of the society as a whole or of some of its members. For instance, genetically-modified seeds enable farmers to increase agricultural production but they may also have a negative effect on public health and the environment. This is also the case of nanotechnologies, certain software, some financial products, etc. On the assumption that innovations may induce social harm, this thesis provides a theoretical framework in order to guide the regulator in implementing a sound policy. First, we successively evaluate the performance of several instruments available for regulating potentially harmful innovations. We examine two distinct liability rules and we characterize the conditions under which each regulatory response should be implemented. Unlike previous work, we show that even though the innovator has unlimited liability, authorizations may be optimal. Furthermore, in case of limited liability, we establish that penalties should never be favored. Second, we determine the optimal patent policy when the innovation generates a negative externality. In that case, the patent breadth not only influences the deadweight loss induced by the industrial property, but also the size of the external effect. We provide several interpretations of the concept of breadth and we compute the optimal patent structure. Besides, we address the question of how much to reward innovators and we show that a modulated patent policy giving stronger protection to those who have implemented safe Research & Development (R&D) strategies might be an instrument with the potential to prevent the emergence of harmful innovations. Last, we consider several firms engaged in an innovation race and we determine the conditions under which an increase in rivalry leads them to hasten the R&D process at the risk of introducing a harmful innovation. We provide several methods of measurement for the degree of competition and we show that whenever there is some balance between the cost and the benefit induced by safety, then rivalry makes firms more inclined to overlook preventive/corrective actions and to break the sequentiality of R&D.
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Le système aide-projet mondial et la problématique du développement en Haïti : quelles externalités locales / The global aid-project system and the issue of development in Haiti : what local externalities

Providence, Christophe 27 November 2015 (has links)
Depuis la chute du régime des Duvalier en 1986, Haïti se veut un État démocratique dans lequel les pratiques du développement territorial insistent sur l’implication et la participation des acteurs locaux. Les principes de la décentralisation sont alors proclamés impliquant une volonté de l’État haïtien de transférer des compétences et des moyens aux collectivités territoriales, dans le cadre de services publics de proximité. Deux phénomènes allaient marquer la société haïtienne à partir de cette date. Le premier est l’ouverture du pays aux échanges commerciaux (à l’échelle internationale) et le second revoie à la prolifération des ONG et de petits projets locaux dits de développement. Ces deux phénomènes traduisent, dans un sens large, la mise en projet du territoire haïtien à partir de ce que l’on appelle « le système aide-projet international ».Cette thèse poursuit deux grands objectifs conduisant à deux modèles différents, mais interreliés. Le premier objectif est de s’interroger sur les fondements de la dépendance politico-économique d’Haïti (dans une large mesure tous les PMA) dans le contexte d’aide publique au développement. Il s’agit de prendre en compte les dynamiques internes de son système de production (basé sur l’aide-projet) à partir des choix de politiques publiques de développement appliqués. Le second objectif s’intéresse aux disparités, à la fois spatiales et socioéconomiques, qui caractérisent le système aide-projet lui-même. Pour les étudier, la démarche s’interroge sur les externalités générées par le système tout en mettant l’accent sur les liens de proximités (géographique et organisée) des projets par rapport aux acteurs territoriaux.Les questions spatiales partent du postulat que les acteurs ou les territoires sont affectés par ce qui se passe dans son environnement et davantage dans son voisinage. Dans ce cas, leur proximité impose des comportements qui sont proportionnels avec la variabilité des facteurs. Autrement dit, chaque territoire (communal), accueillant un nombre de projets locaux, diminue les chances d’un autre territoire de les accueillir si l’on maintient le principe d’affectation dans le système aide-projet. Cela implique que les projets ont tendance à se concentrer en un petit nombre de territoires communaux alors que leur volume d’activité est très faible ailleurs. De ce fait, les populations locales ont tendance à immigrer vers les territoires ou lieux privilégiés, ce qui accentue les disparités territoriales et entraîne l’élargissement des bidonvilles. De la même manière, les acteurs locaux se spécialisent et deviennent plus efficaces pour attirer des projets (ou des ONG) en offrant une image pitoyable : la misère remplace la pauvreté.Si la prolifération des ONG, dans un pays comme Haïti, a progressé de manière régulière depuis 1986, le décollage économique n’a pas véritablement suivi. L’approche spatiale du système aide-projet apporte de nouvelles réflexions et de nouvelles hypothèses, sur les effets de distribution de l’aide par rapport au renforcement des liens de proximités (géographique et organisée) entre les acteurs locaux et leurs territoires. Elle montre que les ONG sont mobiles sur le territoire national et les projets locaux vont se regrouper lorsqu’un territoire communal expose son état de misère et offre aux ONG une bonne publicité sur le plan d’image. Dans les cas contraires, les projets seront dispersés. Il s’agit là d’un apport considérable dans l’analyse des effets (directs ou indirects) de distribution des projets locaux par rapport à la problématique du sous-développement en Haïti. Alors, on peut raisonner en matière de rendements du système aide-projet par rapport à cette problématique de développement territorialisé. / Since the fall of the Duvalier regime in 1986, Haiti has intended to be a democratic State in which the practices of territorial development put the emphasis on the involvement of the local actors. The principles of decentralization are therefore proclaimed, thus implying a will from the Haitian government to devolve powers and means to local authorities as part of community public services. Two phenomena have characterized the Haitian society from that date onward. The first phenomenon is the opening of the country to commercial trade – at international level – and the second one refers to the proliferation of NGOs and small local projects defined as development projects. These two phenomena reflect, by and large, the project-planning mentality at work on the Haitian territory on the basis of what is called “the international aid-project system.” This thesis aims at two main objectives leading to two different yet interconnected models. The first objective is to investigate on the foundations of Haiti’s political and economic dependence – and, to a larger extent, that of all the LDCs – in the context of the Official Development Assistance. It means taking into account the internal dynamics of its production system – based on the aid-project – on the ground of implemented choices made in terms of public policies for development. The second objective focuses on both geographic and socio-economic disparities which characterize the aid-project system itself. In order to study them, the approach is to investigate on the externalities generated by the system while highlighting the (geographic and organized) ties between projects and local actors.The geographic questions come from the assumption that actors or territories are affected by what goes on in their environment and even more so in their neighborhood. In this case, their proximity requires behaviors which are proportional to the variability of the factors. In other words, each (communal) territory that hosts a number of local projects reduces the opportunities for another territory to host them if the principle of assigning in the aid-project system is kept. It implies that projects have a tendency to concentrate in a small number of communal territories whereas their volume of activity is low elsewhere. Hence, local populations tend to migrate toward privileged territories or places, which aggravates territorial disparities and causes slums to grow. In a similar way, local actors specialize and become more efficient for attracting projects – or NGOs – by offering a pitiful image: misery replaces poverty.Though NGOs’ proliferation has steadily increased in a country like Haiti since 1986, economic “take-off” has not really ensued. The geographic approach to the aid-project system brings about new thinking and new assumptions on the effects of aid distribution with respect to the reinforcement of – geographic and organized – ties between actors and their territories. It indicates that NGOs are mobile on the national territory and local projects will come together whenever a communal territory displays its condition of misery and provides the NGOs with good publicity in terms of image. In other cases, projects will be scattered. This constitutes a considerable contribution to the analysis of – direct or indirect – effects of the distribution of local projects regarding the issue of underdevelopment in Haiti. It is, then, possible to reason in terms of performance of the aid-project system in relation to this issue of territorialized development.

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