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Développement des détournements d'usages d'objets dans les jeux entre enfants de 3 à 7 ans / Development of symbolic uses of objects in 3 to 7 years-old peer play children

Barthélémy-Musso, Audrey 26 September 2012 (has links)
Comment les conventions sociales se développent-elles dans les jeux entre enfants de 3 à 7 ans ? L’objectif de cette recherche est de mieux comprendre la co-construction de significations à travers l’étude des détournements d’usages d’objets. Très peu d’études s’intéressent au développement des usages d’objets chez l’enfant après 3 ans au sein de situations sociales et communicatives. La présente thèse vise donc à combler ce vide et suppose que les compétences symboliques enfantines examinées via les usages d’objets se développent entre 3 et 7 ans.Trois études ont été réalisées avec des dyades d’enfants de 3, 4, 5 et 7 ans. Les mêmes objets sont présentés dans chaque étude. La première étude est un jeu libre, sans contrainte. La deuxième invite les enfants à faire de l’humour avec les objets. La troisième est la plus contraignante du point de vue des détournements d’usages d’objets. Les enfants doivent prétendre préparer un repas n’ayant que des objets inadéquats pour le faire. Dans le jeu libre, les principaux résultats montrent que les enfants de 3 ans sont déjà très compétents pour détourner les objets. En revanche, la création d’usages détournés humoristiques est moins élaborée à 3 et 4 ans qu’à 7 ans. Enfin, dans le jeu du repas, les enfants de 3, 4 et 5 ans développent des significations moins complexes que les enfants de 7 ans. Ainsi, plus le jeu est contraint, plus les enfants de 3, 4 et 5 ans ont des difficultés à détourner et s’accorder sur de nouvelles fonctions pour les objets. Ces résultats apportent un regard nouveau sur les relations entre conventions sociales, jeu entre pairs, usages d’objets et théorie de l’esprit dans le champ de la psychologie du développement. / How do social conventions develop in children’s play between the ages of 3 and 7 years? The aim of the present research was to improve current understanding of the co-construction of meanings by investigating symbolic uses of objects. Very few studies have focused on the use of objects in social and communicative situations among children beyond the age of 3 years. The purpose of the current thesis was thus to fill this gap, based on the assumption that children's symbolic skills, examined here via the use of objects, develop between the ages of 3 and 7. Three studies were conducted with dyads of 3-, 4-, 5- and 7-year-old children. The same objects were used in each study. The first study consisted of free, unrestricted play. In the second one, the children were invited to play in a humoristic way with objects. The third one was the most constraining in terms of symbolic uses of objects, as the children had to pretend that they were preparing a meal, but were not given the appropriate objects. Results for the unrestricted play study, showed that the 3-year-olds were already very skilled at using objects in a symbolic way. However, the creation of humoristic symbolic uses was less elaborated in the 3- and 4-year-olds than in the 7-year-olds. Finally, for the pretend meal, the 3-, 4- and 5-year-olds developed less complex meanings than the 7-year-olds. Thus, the greater the level of constraint, the greater the difficulty for the 3-, 4- and 5-year-olds in using objects in a symbolic way, and the greater the difficulty in agreeing on new functions for such objects. These results shed new light on the relationship between social conventions, children’s play, object uses and theory of mind in the field of developmental psychology.
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Développement des détournements d'usages d'objets dans les jeux entre enfants de 3 à 7 ans

Barthélémy-Musso, Audrey 26 September 2012 (has links) (PDF)
Comment les conventions sociales se développent-elles dans les jeux entre enfants de 3 à 7 ans ? L'objectif de cette recherche est de mieux comprendre la co-construction de significations à travers l'étude des détournements d'usages d'objets. Très peu d'études s'intéressent au développement des usages d'objets chez l'enfant après 3 ans au sein de situations sociales et communicatives. La présente thèse vise donc à combler ce vide et suppose que les compétences symboliques enfantines examinées via les usages d'objets se développent entre 3 et 7 ans.Trois études ont été réalisées avec des dyades d'enfants de 3, 4, 5 et 7 ans. Les mêmes objets sont présentés dans chaque étude. La première étude est un jeu libre, sans contrainte. La deuxième invite les enfants à faire de l'humour avec les objets. La troisième est la plus contraignante du point de vue des détournements d'usages d'objets. Les enfants doivent prétendre préparer un repas n'ayant que des objets inadéquats pour le faire. Dans le jeu libre, les principaux résultats montrent que les enfants de 3 ans sont déjà très compétents pour détourner les objets. En revanche, la création d'usages détournés humoristiques est moins élaborée à 3 et 4 ans qu'à 7 ans. Enfin, dans le jeu du repas, les enfants de 3, 4 et 5 ans développent des significations moins complexes que les enfants de 7 ans. Ainsi, plus le jeu est contraint, plus les enfants de 3, 4 et 5 ans ont des difficultés à détourner et s'accorder sur de nouvelles fonctions pour les objets. Ces résultats apportent un regard nouveau sur les relations entre conventions sociales, jeu entre pairs, usages d'objets et théorie de l'esprit dans le champ de la psychologie du développement.
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Le "faire-semblant" en procès : examen et défense de la philosophie de Kendall L. Walton / The Trial of Make-Believe : Examining and Defending Kendall L. Walton's Philosophy

Schuppert, Guillaume 25 June 2019 (has links)
Les fictions posent problème en philosophie, que l'on soit porté sur les considérations ontologiques, épistémologiques, logiques ou esthétiques. Dans un livre important nommé Mimesis as Make-Believe (1990), Kendall Walton proposa une théorie de la représentation qui révolutionna notre compréhension des fictions. En résumé, elle met en avant la notion de fictionalité, ou vérité dans la fiction, qu'elle définit en termes de prescription imaginative. La présente étude porte sur la philosophie de Walton, sur la théorie de Mimesis, sur les critiques qu'elles ont reçues. La première partie est une présentation de la méthodologie philosophique de Walton et d'un de ses articles les plus influents, "Categories of Art" (1970). La seconde partie est un commentaire détaillé de Mimesis, construit sur une opposition entre la théorie de la représentation de Nelson Goodman (1968) et celle de notre philosophe. La troisième partie concerne les critiques reçues par la théorie. Une partie d'entre elles proviennent de philosophes qui admettent les principes fondamentaux de sa théorie : ce sont les critiques intentionnalistes de Gregory Currie (1990), Peter Lamarque et Stein Olsen (1994), ou encore Jerrold Levinson (1993). Je défends que ces critiques sont inopérantes. Une autre partie d'entre elles proviennent de philosophes qui cherchent à miner ces principes fondamentaux : ce sont les critiques de Stacie Friend (2008), Derek Matravers (2014), voire de Walton (2015) lui-même. Je défends que, bien comprises, ces critiques ne sont pas décisives, mais qu'elles sont importantes. Elles devraient nous orienter vers une meilleure compréhension des aspects sémiotiques de la fictionalité. / The ordinary concept of fiction raises ontological, epistemological, logical and aesthetical questions. Kendall Walton's Mimesis as Make-Believe (1990) introduced a groundbreaking theory on fiction and representation. According to his main claim, the practice of appreciating representational works of art shares significant similarities with the practice of playing games of make-believe. According to Walton, both activities rely on the concept of fictionality, the fact of being true in the fiction, which is understood in terms of prescriptions to imagine. My dissertation consists of an introduction to Walton's philosophy, a commentary of Mimesis' theory of make-believe and a defense against their critics. The first part provides a presentation of Walton's philosophical methodology and discusses one of his most famous articles, "Categories of Art" (1970). The second part provides a detailled commentary of Mimesis, based on a confrontation between Nelson Goodman's theory of representation and Walton's one. The third part is dedicated to analyse the criticisms that are encountered by the theory. A first set of criticisms comes from philosophers admitting the fundamental principles of the theory : those are Gregory Currie (1990), Peter Lamarque and Stein Olsen (1994), or Jerrold Levinson (1993). I argue that those objections are groundless. Another set of criticisms comes from philosophers attempting to undermine the fundamental principles of the theory : those are Stacie Friend (2008), Derek Matravers (2014), or even Walton himself (2015). According to me, those objections are on the right tracks if correctly understood, but fall short from being decisive. Nevertheless, I argue they should lead us to develop a research on the semiotic aspects of fictionality.

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