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L'usage en partage : Analyse comparative des modèles socio-économiques d' "économie de (la) fonctionnalité" et d' "économie collaborative" / Shared use : A comparative analysis of the socio-economic models called « functional economy » and « sharing economy »Sidoli, Yoann 20 March 2017 (has links)
Parmi les désignations qui fleurissent dans la presse économique sous l’appellation attractive de « new business models », deux ont pour point commun de s’appuyer sur une logique de partage de biens : l’ « économie de (la) fonctionnalité » et l’ « économie collaborative ». Elles articulent l’exploitation d’innovations technologiques récentes avec l’évolution de pratiques sociales. Ces approches entendent tirer profit d’une transformation contemporaine des modes de consommation, caractérisée par une désacralisation du rôle accordé aux biens matériels.Notre axe de recherche questionne la construction et la signification de plusieurs modèles socio-économiques a priori tournés vers un développement durable. Bien que la multiplication des désignations sème le trouble dans leurs définitions, chacune d’entre elles peut être reliée à des réseaux d’acteurs distincts. Si les expressions « économie de fonctionnalité » et « économie de la fonctionnalité » ne se distinguent que par un déterminant, elles renvoient à deux approches en tension. De même, alors que le terme « économie collaborative » évoque au moment de son émergence la bannière « peer-to-peer », il se diffuse rapidement pour qualifier une forme de capitalisme connexionniste.Le déploiement des modèles étudiés permet de capter certaines transformations des représentations contemporaines. Le relatif succès des modèles est fonction de la correspondance des idéaux qui y sont attachés avec les faits socio-économiques éprouvés par les acteurs. Évolution des formes de travail, modification des contours de / Among the designations that flourish in the economic press through the attractive name of « new business models » (in English in the text), two of them are specifically based on property sharing : « functional economy » and « sharing economy ». They both connect technological innovations with the evolution of social practices. These approaches intend to take advantage of a contemporary transformation of consumption patterns, characterized by a desecration of the role given to material goods.Our research focuses on the construction and meaning of several socio-economic models, in principle aiming to foster sustainable development. Although the multiplication of designations muddles the definitions of the models, each of them is connected to its own network of actors. Even if the French translations for « functional economy », « économie de fonctionnalité » and « économie de la fonctionnalité », are distinguished only by a definite article, they refer to two contradictory approaches. Similarly, while the term « sharing economy » firstly evokes the « peer-to-peer » (in English in the text) banner, it rapidly spreads to describe a form of connexionist capitalism.The deployment of the studied models makes it possible to capture certain transformations of contemporary representations. The relative success of the models depends on the correspondence of the ideals attached to each of them and the socio-economic facts experienced by actors. Evolution of work, changes in the outlines of property or distrust towards the political class are revealed by the analysis of discourses related to our topics.
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Modélisation dynamique des systèmes de coûts pour une gestion durable des territoires / Dynamic modeling of cost systems for a sustainable management of territoriesMorlat, Clément 09 November 2016 (has links)
Le processus de création de valeur économique repose sur un patrimoine territorial constitué de fonctions écologiques, techniques et sociales qui articulent les éléments du capital productif et en assurent la disponibilité pérenne. La valeur ajoutée est une représentation monétaire de ses effets sur l’activité individuelle des entités du territoire. Cependant, ce patrimoine est un bien commun. Une évaluation collective et multicritère permettrait d’en représenter les caractéristiques intrinsèques.Le modèle d’Economie de la fonctionnalité intègre la maintenance de ce patrimoine dès la conception coopérative de solutions "produits-services" contractualisées entre entités du territoire. Les comptabilités microéconomiques et les comptes nationaux pourraient s’adapter à cette représentation du système productif.L’étude des filières franciliennes de la rénovation énergétique des bâtiments tertiaire privé et de l’approvisionnement en granulats de construction révèle l’intérêt de leur gouvernance intégrée à l’échelle régionale. Des délibérations multicritères multi-acteurs permettent d’établir des scénarios de développement favorables aux intérêts économiques réciproques de ces filières et à la maintenance du patrimoine territorial.La disponibilité de l’information nécessaire à l’émergence de ces représentations et scénarios est souhaitable à chaque échelle d’évaluation, tout au long du processus de délibération, contractualisation et valorisation. Sa qualité conditionne l’innovation économique pour un développement territorial plus soutenable. Les systèmes et pratiques associés à sa gestion ont alors une valeur patrimoniale et productive. / The creation of economic value is a process resting on territorial heritage, which comprises ecologic, technical and social functions that articulate the various elements of the productive capital and guarantee its continued availability. Added value is a monetary representation of its effects on the individual activity of the entities of this territory. However, this heritage is a common good. A collective and multicriteria evaluation would provide a better view of its intrinsic qualities.Functional economy takes into account the maintenance of that heritage at the root with the cooperative design of “product service” offers agreed between the territory’s entities. Micro and macroeconomic accounting could adapt to this representation of the productive system.The study of the energetic retrofit of private tertiary buildings and of the sourcing of construction aggregates in the region of Paris show the relevance of an integrated governance. Multicriteria and multi stake-holder deliberations enable to generate development scenarios that enhance the economic interests of all parties concerned and facilitate the maintenance of the territorial heritage.The relevant information needed for those representations and scenarios to emerge could be made available at all levels of assessment, throughout the process of deliberation, contract-making and valorization. It is key to economic innovation and more sustainable territorial development. The systems and practices involved in managing information can thus be seen as having a productive and heritage value.
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Perspectives durables et territoriales des économies de fonctionnalité légitimes : une interprétation en termes conventionnalistes / Sustainable and territorial perspectives of legitimate functional economies : an interpretation in conventional termsSerra, Benjamin 18 June 2018 (has links)
Depuis la Révolution Industrielle, les systèmes de production et de consommation de biens n’ont cessé d’évoluer au gré des innovations technologiques, organisationnelles et politiques. Mais ils ont montré une certaine permanence dans les objectifs qui sous-tendent et justifient leurs modalités d’organisation. Ces objectifs sont ceux portés par une société marchande au sein de laquelle l’échange économique constitue un moyen de créer des richesses et de répondre aux besoins de consommation. La recherche d’amélioration continue de la productivité de l’offre et la croissance des volumes et de la diversité des biens et services demandés ont contribué à façonner un système économique marchand et mondialisé, considéré comme le meilleur moyen de créer et de faire circuler les richesses. Pourtant, au cours des dernières décennies, l’atteinte des limites de ce système, tant en termes environnementaux que sociaux, a conduit les acteurs de l’échange à envisager de nouveaux moyens de satisfaire de manière efficace les besoins de consommateurs. Parmi ces moyens, l’économie de fonctionnalité vise à proposer de nouvelles modalités de création de valeur en substituant la vente de l’usage d’un bien à la vente du bien lui-même. Souvent associée à un modèle permettant de découpler la réponse aux besoins de l’utilisation de ressources matérielles, mais aussi de re-territorialiser des activités productives déconnectées de leurs espaces géographiques de consommation, cette pratique interroge quant à sa capacité à faire évoluer le paradigme classique de production et de consommation de masse. Est-elle un simple outil organisationnel permettant de limiter les impacts négatifs du système économique sans en modifier les finalités ou permet-elle au contraire d’en infléchir la trajectoire et de modifier les finalités qu’il poursuit ? Cette thèse cherche à répondre à cette question en abordant l’économie de fonctionnalité par les représentations de l’échange de qualité qu’elle engage dans l’action. Elle s’appuie sur l’économie des conventions pour caractériser les différentes qualités légitimes de l’échange par l’économie de fonctionnalité. Elle cherche à déterminer lesquelles sont porteuses de changements dans les modalités de l’échange sans en modifier les principes fondamentaux et lesquelles sont porteuses de changements dans la philosophie de l’échange économique et dans ses finalités acceptées. Moyen innovant au service d’une fin inchangée ou nouvelle fin qui contraint autant qu’elle incite les acteurs dans l’action, l’économie de fonctionnalité est susceptible de produire dans les deux situations des effets territoriaux et durables hétérogènes. Ce travail s’attache à qualifier les dynamiques de changement en jeu, de sorte à comprendre comment les représentations légitimes de l’économie de fonctionnalité se traduisent en motivations et en effets différenciés. Il crée ainsi le cadre nécessaire à la compréhension des trajectoires de convergence ou de divergence des différents types d’économies de fonctionnalité bénéficiant d’une démarche de légitimation. Il constitue de la sorte une première étape pour envisager les différentes combinaisons de représentations susceptibles de contribuer à l’émergence de systèmes économiques territorialement durables en fonction des objectifs poursuivis par les acteurs. / Since the Industrial Revolution, systems of production and consumption of goods have followed consecutive technological, organizational and political innovations phases. But they have shown a certain permanence in the objectives that underlie and justify the modalities of their organization. These goals are those conveyed by merchant society in which economic exchange is a way to create wealth and meet consumer needs. The quest for continuous improvement in supply productivity and the growth in volume and diversity of goods and services required have helped shaping a globalized trading economic system as the best way to create wealth and make it circulate. However, over the past few decades, this system has reached its limits, both in environmental and social terms, and it has led the stakeholders to consider new ways to efficiently meet the needs of consumers. Among these means, the functional economy aims at proposing new ways of creating value by substituting the sale of the use of a good to the sale of the good itself. Often associated with a model that allows to disconnect the response to the needs of the use of material resources, but also to re-territorialize productive activities that have been disjointed from their geographical areas of consumption, this practice questions as to its ability to make the classical paradigm of mass production and consumption evolve. Is it a simple organizational tool meant to limit the negative impacts of the economic system without modifying the purposes or, on the contrary, a way to change the trajectory and change the goals it pursues? This thesis seeks to answer this question by approaching the functional economy through the representations of the quality exchange that it implies in action. It relies on the economy of conventions to characterize the different legitimate qualities of the exchange. It aims at determining which ones bring changes in the modalities of exchange without impacting its fundamental principles and which bring changes in the philosophy of economic exchange and its accepted purposes. As an innovative means serving an unchanged goal or as a new end that constrains as much as it incites the actors, the functional economy is likely to produce heterogeneous territorial and sustainable effects, in both situations. This work seeks to characterize the dynamics of change at stake, so as to understand how legitimated representations of the functional economy can be translated into differentiated motives and effects. It therefore creates the necessary framework for understanding the converging or diverging trajectories of legitimate functional economies. In this way, it constitutes a first step to consider the different combinations of representations likely to contribute to the emergence of territorially sustainable economic systems according to the objectives pursued by the actors.
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La transition vers l'innovation soutenable pour les entreprises industrielles : une approche par les business models : application au domaine du génie industriel / Towards sustainable innovation for industrial companies : a business model approachBisiaux, Justine 14 October 2015 (has links)
Ces dernières décennies ont été marquées par l’apparition d’un nouveau contexte en faveur du développement soutenable, dans lequel de nouveaux modes de consommation et de production émergent. Ce nouveau contexte tend à se substituer à l’innovation intensive, les entreprises industrielles à réorienter leur business model vers l’innovation soutenable. Cependant ce changement nécessite des bouleversements stratégiques et organisationnels que certaines entreprises ne parviennent pas à surmonter. Ces situations d’entreprises révèlent un double enjeu : la nécessité de caractériser l’innovation soutenable d’une part et l’intérêt de définir une stratégie d’évolution et de diffusion de l’innovation soutenable au sein des entreprises d’autre part. Afin de caractériser l’innovation soutenable, trois notions sont mobilisées : le business model, la soutenabilité et la fonctionnalité. Les résultats de cette exploration suggèrent l’utilisation du business model comme objet intermédiaire afin de favoriser la co-construction et l’évolution de business models. L’étude de la soutenabilité du business model conduit à la proposition de l’association de l’économie de fonctionnalité - business model serviciel - à l’éco-conception - modèle de conception environnemental - comme déclinaison de l’innovation soutenable. L’analyse de la fonctionnalité révèle une complémentarité de ces deux démarches. Celles-ci permettent de définir de nouvelles offres du point de vue des valeurs d’usage et permettent d’intégrer l’utilisateur dans la définition de l’offre. L’exploration de ces trois notions conduit également à la proposition d’un changement de paradigme en faveur du paradigme soutenable suivi du développement de trajectoires de business models afin de garantir aux entreprises l’atteinte à long terme des plus hauts niveaux de l’innovation soutenable. Ces résultats théoriques servent ensuite au développement d’une méthode d’aide à la décision : Business Model Explorer for Sustainability (BMES). La méthode BMES permet aux entreprises de concevoir de nouveaux business models soutenables et de définir des trajectoires vers ces business models soutenables comme stratégie de diffusion de l’innovation soutenable à long terme. Elle s’appuie sur la notion d’upgradabilité comme déclinaison opérationnelle de l’innovation soutenable. La méthode est développée et testée avec les deux industriels partenaires du projet IDCyclUM : Neopost et Rowenta. Une des principales perspectives de recherche proposée consiste à engager des travaux visant à poursuivre la définition de l’innovation soutenable qui reste un concept ambigu pour lequel il n’existe pas de consensus à l’heure actuelle. / Over the past decades, a new context in favor of sustainable development emerged. New models of consumption and production are developed. This shift from intensive innovation to sustainable innovation leads some companies to rethink their business model. However, this business model evolution requires strategic and organizational changes that some companies fail to overcome. These companies’ situations reveal a double challenge : the need to characterize sustainable innovation on the one hand and defining a strategy for disseminating sustainable innovation on the other hand.To characterize sustainable innovation, three notions are mobilized : the business model, sustainability and functionality. The results of this exploration suggest the use of the business modelas an intermediary object to promote the co-construction and the evolution of business models. The study of sustainable led us to associate functional economy - servicial business model - to eco-design- environmental design - as a declination of sustainable innovation. Functionality concept analysis revealed the complementarity of functional economy and eco-design approaches. This allows us to define new offers from the use-values point of view. The exploration of these three notions also leads to propose a paradigm shift in favor of sustainable paradigm. This paradigm shift is followed by the development and characterization of business models trajectories. These trajectories guide companies in achieving the highest levels of sustainable innovation on the long term. These theoretical results were used to develop a method called Business Model Explorer for Sustainability (BMES). The BMES method allows companies to develop sustainable business models and to define trajectories toward these business models. The method is based on the upgradability concept as operational application of sustainable innovation. The method was developed and tested with the two industrial partners of IDCyclUM project : Neopost and Rowenta. One of the main proposed research perspectives is to continue defining sustainable innovation. This concept remains indeed ambiguous and there is still no consensus about its definition at present.
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Design d'un territoire avec des bâtiments sans énergie fossile à l'horizon 2050 / Design no fossil fuel consumptions in building sector for 2050Kotnarovsky, Grégory 27 February 2013 (has links)
Avec 42% de la consommation d'énergie finale et 25% des émissions de CO2, le secteur des bâtiments en France représente un enjeu majeur pour maîtriser la facture énergétique des ménages, des collectivités et de l'État. Cette thèse s'attache ainsi à analyser la façon dont les territoires sont en capacité de s'engager dans des projets destinés à réduire les consommations énergétiques des bâtiments. Elle propose de formaliser une démarche de conception collaborative de programmes d'efficacité énergétique des bâtiments, mobilisable par des acteurs souhaitant s'engager dans de tels projets. L'hypothèse de base de la thèse consiste en effet à affirmer qu'une amélioration significative et durable des bâtiments ne peut s'envisager sans revoir en profondeur le fonctionnement actuel du secteur bâtiment-énergie afin de l'engager vers un modèle basé sur l'économie de fonctionnalité. Trois terrains d'expérimentations ont servi de référence à la construction de l'argumentation et à sa validation : les départements de Meuse et de Haute-Marne, les villages de Dammarie-sur-Saulx et Epizon, et la ville de Commercy.Ce travail conclut sur les facteurs clés de succès d'un programme d'efficacité énergétique et de son évaluation ; la nécessité d'avoir un nouveau modèle économique comme repère pour fonder la pertinence de l'action. Elle souligne enfin son intérêt pour d'autres programmes prenant en charge une évolution de l'organisation de la filière du bâtiment / With 42% of the final energy consumption and 25% of CO2 emissions, the French building sector represents a major challenge to manage the energy bill for households, regional communities and the State. This doctoral thesis analyses how communities are able to be involved in projects aiming at reducing energy consumptions in buildings. It proposes to formalize a collaborative design process of energy efficiency program, usable for local actors. The original thesis hypothesis asserts that a significant improvement of the energy efficiency in buildings depends on a paradigm shift of the economic model and proposes the functional economy as a potential solution. Three experimentations were followed to build the argumentation and its validation: the departments of Meuse and Haute-Marne, the two villages of Dammarie-sur-Saulx (Meuse) and Epizon (Haute-Marne) and the city of Commercy (Meuse). This work defines on key success factors of a energy efficiency program and its assessment; the need to use a new economic model as a landmark to establish the action relevance. This work highlights also other programs taking account an evolution of the building sector organisation
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