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Union et désunion de la noblesse en parade. Le rôle des Pas d'armes dans l'entretien des rivalités chevaleresques entre cours princières occidentales, XVe-XVIe siècles (Anjou, Bourgogne, France, Saint-Empire) / Union and disunion of the Nobility. The role of Passages of Arms in games of rivalries in princely courts during the fifteenth and sixteenth century (Anjou, Burgundy, France, Empire)Bureaux, Guillaume 20 November 2018 (has links)
Apparus en 1428 en Espagne, le Pas d’armes est un parfait exemple de l’indéniable intérêt porté par la noblesse, de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance, aux arts martiaux, littéraires et théâtraux. Il s’agit, en réalité, d’une évolution de la joute et du tournoi au cours duquel un ou plusieurs chevaliers est volontaire pour garder un carrefour, une porte ou tout autre lieux symbolique. Pour différencier ces exercices des joutes, les organisateurs publient des chapitres, ou lettres d’armes, plusieurs mois en avance. Ils sont souvent constitués de deux parties, la première venant placer les chevaliers assaillants et défenseurs dans un univers magique et fantastique, le seconde présentant les règles du jeu. Notons également que la majeure partie des Pas plonge les chevaliers dans un monde fictionnel, en particulier inspire de la légende arthurienne, grâce aux chapitres, aux décors et, naturellement, aux costumes. Témoignages des contacts transculturels existent entre les cours d’Anjou et de Bourgogne avec celles d’Espagne, les Pas d’armes sont organisés à des moments décisifs pour les cours, qu’il s’agisse de mariages, de traités de paix ou d’un temps d’après-guerre ; et tous remplissent un rôle commun : mettre en lumière l’unité chevaleresque autour du Prince et de son pouvoir. Invariablement, c’est le Prince qui sort vainqueur des événements qui ont lieux au sein de sa cour. Il s’agit essentiellement pour le prince de mettre en scène son pouvoir dans ce « jeu-mimique » où l’important n’est pas tant le combat que le spectacle et la mise en lumière du pouvoir princier, tant culturel, financier que militaire. / Appearing in 1428 in Spain, the Pas d’Armes are a real example of the undeniable interest held by the nobility of the end of the Middle Ages and the beginning of the Renaissance in the arts of warfare, in literature, and theater. It is in reality an evolution of the joust and tournament in which one or several knights volunteer to keep a crossroad, a door or another symbolic place. To differ from the joust, the organizers publish chapters, or letters of weapons, several months in advance. They consisted of two parts, the first one coming to place the knights defenders and aggressors in a magic and fantastic universe, the second containing rules to be followed. It is also necessary to note that the great majority of Pas place the knights in a fictional world, in particular regarding Arthurian legend, by means of chapters, present scenery around the lists and, naturally, costumes. Testimonies of transcultural contacts between the Valois ‘courts of Anjou and Burgundy and Spanish courts, the Pas d’armes are organized at courtly decisive moments like marriages, treaties of peace or just after a war, all the Pas d’armes had a common role : to highlight the unity of knighthood around the Prince and his power. On each occasion is the Prince who emerges victorious from all the entertainment organized at his court. Essentially, it is a way for the prince to dramatize his power in this “game – mimicry” where the important thing was not so much the fighting but the scenery and the highlighting of cultural, financial and military power of the court.
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