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Occupations et logiques policières La police communale de Bruxelles pendant les Première et Deuxième Guerres mondiales (1914-1918 et 1940-1944)Majerus, Benoît 08 December 2004 (has links)
en français:
Occupations et logiques policières
La police communale de Bruxelles pendant les Première et Deuxième Guerres mondiales (1914-1918 et 1940-1944)
En tant que pays occupé pendant les deux conflits mondiaux, la Belgique s’avère être un laboratoire pour étudier le phénomène des occupations pendant le XXe siècle. Pour la bureaucratie étatique, ces occupations posent la question de leur positionnement face à une dissociation entre Etat et Nation. La comparaison diachronique de la police communale de Bruxelles – à travers l’angle organisationnel et à travers sa pratique dans l’espace social – a permis de dégager plusieurs thèses.
Le développement des appareils administratifs a pris de telles dimensions dans le XIXe siècle que l’occupant est obligé de trouver un modus vivendi avec les institutions existant sur les territoires occupés, lui-même étant incapable de gérer seul les pays sous son contrôle. Cette constellation donne une marge de manœuvres importante à la police locale, l’institution qui fait l’objet de notre étude.
Pendant les deux guerres, la police est soumise à un processus de réformes visant à améliorer son fonctionnement : centralisation du commandement, spécialisation d’unités, élargissement géographie des compétences d’intervention… Ces changements s’inspirent d’une part d’idées ambiantes en Belgique et d’autre part de projets réalisés en Allemagne dans les deux périodes procédant la guerre.
L’intégration de l’appareil policier communal à l’intérieur d’un régime d’occupation est facilitée par le professionnalisme de celui-ci qui contraste fortement avec la pratique des polices auxiliaires pour lesquelles l’ordre patriotique et/ou idéologique peut prendre le dessus sur le ‘maintien d’ordre classique’. Cette prédominance professionnalisante explique la continuité du fonctionnement de l’institution qui poursuit ses tâches entre 1914-1918 et 1940-1944.
En m’inspirant des travaux de l’historien allemand Alf Lüdtke et du sociologues français Dominique Montjardet, j’ai essayé de questionner trois postulats sous-jacents dans l’historiographie :
- la police comme simple instrument
- la pratique policière comme une relation essentiellement unilatérale entre dominant (police) et dominé (population)
- une lecture ‘nationale’ de l’occupation qui est fondamentalement réduite à deux options : collaboration ou résistance
La pratique de l’institution sous occupation ne se laisse pas réduire à ces cadres. La police se définit par son caractère discrétionnaire qu’elle maintient pendant la guerre. Comme en temps de paix, son mode d’interaction avec la population est celui de la négociation, même si sa position de force ne doit pas être sous-estimée. Finalement, sa pratique se déroule essentiellement en dehors du couple collaboration-résistance qui, dans son travail quotidien, ne joue qu’un rôle négligent. D’autres logiques, notamment policières, se montrent plus déterminants.
en anglais:
German Occupation and the Logic of Police Actions
The Brussels communal police forces during the First and Second World Wars (1914-1918 and 1940-1944)
As a country that has been occupied during the two global conflicts, Belgium proves to be a laboratory for the study of the phenomenon of occupations during the 20th century. The State bureaucracy has to define a position at a moment when State and Nation are dissociated. The diachronic comparative study of the local police of Brussels – through its organizational structures and through its social practices – has made it possible to propose a number of theories.
The development of administrations in de 19th century has been so important that the occupier is forced to find a modus-vivendi with the existing institutions in the occupied territories because he is unable to govern these countries by himself. This gives the local police forces, the object of our study, an important manoeuvering space.
During the two wars, the police forces were submitted to a process of reforms aiming at improving their working: centralization of command, specialization, widening the geographical scope of their interventions… These changes were partly inspired by ideas expressed in Belgium and partly by projects realized in Germany before the wars.
The integration of the police forces in an occupation regime was encouraged by their professionalism, which contrasted strongly with the practices of auxiliary police forces for which the patriotic and/or ideological order often prevailed on the classic keeping of order. This professional dominance explains the continuity of the institution that carried out these tasks between 1914-1918 and 1940-1944.
Inspired by the works of the German historian Alf Lüdtke and the French sociologist Dominique Montjardet, I have tried to question three premises in the historiography:
- the police forces are a mere instrument
- the police’s practices as a mainly unilateral relation between a dominant factor (police) and a domineered one (population)
- a ‘national’ reading of the occupation which is reduced to two options: collaboration or resistance.
The practices of the institution cannot be limited to these frameworks. The police is characterised by its discretionary quality, which it maintained during the war. Similar to its working in peacetime, its mode of interaction with the population is one of negotiation, even if its position of power must not be underestimated. Finally, its practices mainly take place outside the frame collaboration-resistance, which played a minor role in its day-to-day work. Other logics, namely those of the institutions, proved to be more decisive.
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La violence de guerre et les représentations des combattants une étude des journaux de tranchées français et allemands pendant la Première Guerre mondialeLauzon, Louis-Pierre January 2012 (has links)
Cette étude se situe dans un courant assez récent d'histoire culturelle liée à la Première Guerre mondiale où les recherches se concentrent sur l'expérience des individus plutôt que sur l'événement dans son ensemble. L'objectif de ce travail de recherche était d'identifier dans quelle mesure la violence de guerre a modifié certaines représentations présentes chez les soldats français et allemands durant la Grande Guerre. Afin d'observer ces représentations, les journaux de tranchées rédigés par les soldats ont été analysés selon trois thèmes principaux : les représentations des combattants, les représentations de l'ennemi et enfin les représentations de la vie à l'arrière des lignes. À la suite de notre analyse, nous pouvons affirmer que la violence de guerre a réellement eu un effet sur les représentations des soldats français et allemands dans les moments et selon les thèmes ciblés dans notre travail. La haine de l'ennemi était très présente dans les écrits des soldats, accentuée par les combats incessants au front. Aussi, un isolement s'est créé entre les soldats du front et les civils restés à l'arrière. En effet, l'expérience des soldats est difficilement compréhensible par ceux qui ne l'ont pas vécue. Ainsi, les soldats se replient sur eux-mêmes en créant entre autres des communautés de combattants. D'après notre lecture des journaux de tranchées, la violence de guerre a donc définitivement modifié les représentations des soldats.
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Projets citoyens pour une paix durable, en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis (1914-1924)Bouchard, Carl January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Le manifeste des 93 : la nature de la mobilisation intellectuelle allemande au déclenchement de la Grande Guerre (1914-1915)Chagnon, Marie-Ève January 2007 (has links) (PDF)
Notre analyse vise à établir la force mobilisatrice du symbolisme défensif, afin de démontrer la spécificité de la mobilisation intellectuelle allemande lors des premiers mois de la guerre (1914-1915). Le document au coeur de cette étude constitue l'exemple le plus représentatif de la lutte défensive menée par les intellectuels allemands mobilisés en faveur de la politique nationaliste. Ainsi, l' « Appel au monde civilisé », souscrit par les plus éminents académiciens, savants, écrivains et artistes de l'Allemagne wilhelmienne, fut publié au pays et à l'étranger en octobre 1914, dans le dessein de répondre aux diffamations étrangères. Nous avons traité notre sujet à la lumière de l'historiographique de la mobilisation des intellectuels lors de la Première Guerre mondiale et des sources recueillies lors notre parcours archivistique dans les institutions gouvernementales et académiques en Allemagne et en France. Afin d'appréhender la spécificité de la mobilisation intellectuelle allemande, nous avons étudié la nature de l'activité morale de ces derniers. Nous avons constaté que la grande majorité des intellectuels allemands se lancèrent dans une campagne monumentale d'écrits et de déclarations, en marge de l'activité propagandiste de la chancellerie. Malgré la force mobilisatrice du symbolisme défensif, la nature de leurs activités dévoila nombres de perspectives et de contradictions souvent occultées par les intellectuels allemands. La variété de ces aspects dans le traitement des idées liées à la conjoncture guerrière ne fut jamais aussi palpable que lors des débats au sein de l'Académie des Sciences à Berlin entre les humanistes et les scientifiques. Malgré leurs désaccords, ces académiciens s'entendirent en grande majorité sur le bon droit de l'Allemagne dans la menée de la guerre et demeurèrent mobilisés derrière la force de l'aspect défensif. Les valeurs universalistes diffusées par les voix pacifistes, parce qu'elles entrent en rupture avec les exigences de la lutte défensive, viennent à nouveau appuyer la spécificité de la puissance défensive de la mobilisation allemande au cours de la Grande Guerre. L'analyse de la mobilisation et de la réplique des intellectuels français au Manifeste des 93 dans une perspective comparative nous a également permis de renforcer la justesse de notre position sur la spécificité de la mobilisation défensive de la communauté intellectuelle allemande au cours de la Grande Guerre. Ainsi, les membres de l'Institut français demeurèrent unis derrière la force mobilisatrice du symbolisme défensif et daignèrent, à quelques protestations près de la part de l'Académie des Sciences à Paris, radier leurs homologues austro-allemands des listes de leurs académies. Contrairement aux académiciens allemands, la mobilisation de l'Institut français dans la guerre défensive dévoile un encadrement bien plus rigoureux de la part des instances politiques. Enfin, les maigres exemples de voix dissidentes en France au cours du conflit achèvent de démontrer la particularité de la lutte défensive des intellectuels de l'Allemagne wilhelmienne. Malgré les diverses perspectives liées à la mobilisation en faveur de la politique nationaliste, les intellectuels de l'Allemagne wilhelmienne demeurèrent unis derrière la puissance du symbolisme défensif et s'engagèrent de façon tout à fait particulière dans une véritable guerre des esprits. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Première Guerre mondiale, Appel au monde civilisé, Mobilisation intellectuelle, Allemagne, France.
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Le deuil inachevé : la commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 en France dans l'entre-deux-guerres / Incomplete mourning : the commemoration of Armistice day in France in the interwar periodTheodosiou, Christina 06 December 2013 (has links)
L'objectif de cette thèse consiste à interroger le sens du culte commémoratif de la Grande Guerre en mettant l’accent sur l’articulation entre le temps du souvenir et le temps du deuil. La commémoration de l'Armistice du 11 novembre 1918 est alors comprise. d'une part, comme un processus social dynamique et évolutif qui a principalement fait surgir deux récits dominant voués à la conceptualisation de la mort féconde sur le champ de bataille et à la création de l'image de sol ainsi que celle de l'ennemi et, d'autre part, comme un rite de reconnaissance qui s'adresse aux vivants pour consoler leur souffrance de la perte en lui accordant du sens. Il est surtout question de mesurer l'influence du présent dans le sens que la société de l'après-guerre a prêté à l’anniversaire du 11 novembre, ainsi que dans la façon dont celle-là a perçu son passé, a réactualisé le paradigme de ses morts et a anticipé son futur. Cela implique également de poursuivre les itinéraires des concepts et des valeurs à travers lesquels la guerre et la mort héroïque au combat ont été interprétées, représentées et évoquées par ses contemporains. Il s'agit enfin de réfléchir sur la capacité d'une société endeuillée à s'adapter à la perte, à se détacher de son passé traumatique et à se réconcilier avec elle-même ainsi qu' avec les autres. / The purpose of this thesis is to interrogate-the meaning of the Great. War's cult of commemoration by putting the emphasis on the articulation between the time of memory and the time of mourning. The commemoration of the end of the war is thus understood, on the one hand, as a dynamic and evolutionary social process which essentially generated two dominant discourses meant to the conceptualizing of fecund death on the battlefield and to the shaping-up of an image of the self and of the enemy. On the other hand, Armistice Day is seen as a rite of recognition aimed to the living and destined to relieve their loss-related suffering by giving meaning to it. Our concern, first and foremost, is to measure the influence of the present by looking at the meaning attributed to the 11 November 1918 Anniversary by the French in the interwar period, as well as the way they comprehended their past, revived the paradigm of their dead and anticipated their future. This also implies that we follow the itinerary of concepts and values through which war and heroic death in battle were interpreted, represented and referred to by their contemporary. Lastly, our intention is to reflect upon the ability for a mourning society to adapt to its loss, to break away from its traumatizing past and to make peace with itself and others.
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Une comparaison entre l’utilisation des troupes africaines par la France et l’Allemagne pendant la Première Guerre mondialeBuitron Trindade, Marco Antonio 08 1900 (has links)
Pendant la Première Guerre mondiale, les puissances occidentales étaient obligées d’utiliser toutes leurs ressources afin de vaincre. Dans les colonies allemandes, les troupes coloniales, la Schutztruppe, la plupart étant des Africains noirs, avaient la responsabilité de défendre les colonies contre tout envahisseur. Pour sa part, la France craignait, depuis la fin de la guerre franco-allemande, l’écart démographique vis-à-vis de l’Allemagne. Elle a finalement pris la décision de renforcer ses troupes par des soldats africains, les Tirailleurs sénégalais étant les plus nombreux. Ce mémoire vise à analyser et à comparer le recrutement et le déploiement dans les deux cas, particulièrement l’idéologie qui soutenait ce recrutement, les relations entre Africains et Européens pendant la guerre, la contribution des Africains à l’effort de guerre, ainsi que les conséquences de la visibilité accrue des Africains dans la société européenne. En général, nous pouvons remarquer d’importantes ressemblances entre les deux cas, en particulier le fait que l’utilisation de troupes coloniales a eu pour fonction de justifier leurs politiques coloniales et de condamner celles de leur adversaire. / During World War I, the Western powers were forced to deploy every resource available to prevail. In the German colonies, the defence was conducted by the Schutztruppe, the protectorate forces composed mainly by black Africans. France, for her part, feared the demographic imbalance with Germany and so decided to reinforce her forces with African troops, the Tirailleurs Sénégalais being the most numerous. The present thesis aims to analyze and compare the recruitment and deployment of both countries, particularly the ideology that buttressed each case, the relations between Africans and Europeans during the war, the contribution of Africans to the war effort, as well as the implications of the increased visibility of Africans in European society. Overall, it is possible to observe remarkable similarities between France and Germany, particularly the fact that their utilization of colonial troops served to justify their own colonial policies and to demonize the opponent’s.
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Une comparaison entre l’utilisation des troupes africaines par la France et l’Allemagne pendant la Première Guerre mondialeBuitron Trindade, Marco Antonio 08 1900 (has links)
Pendant la Première Guerre mondiale, les puissances occidentales étaient obligées d’utiliser toutes leurs ressources afin de vaincre. Dans les colonies allemandes, les troupes coloniales, la Schutztruppe, la plupart étant des Africains noirs, avaient la responsabilité de défendre les colonies contre tout envahisseur. Pour sa part, la France craignait, depuis la fin de la guerre franco-allemande, l’écart démographique vis-à-vis de l’Allemagne. Elle a finalement pris la décision de renforcer ses troupes par des soldats africains, les Tirailleurs sénégalais étant les plus nombreux. Ce mémoire vise à analyser et à comparer le recrutement et le déploiement dans les deux cas, particulièrement l’idéologie qui soutenait ce recrutement, les relations entre Africains et Européens pendant la guerre, la contribution des Africains à l’effort de guerre, ainsi que les conséquences de la visibilité accrue des Africains dans la société européenne. En général, nous pouvons remarquer d’importantes ressemblances entre les deux cas, en particulier le fait que l’utilisation de troupes coloniales a eu pour fonction de justifier leurs politiques coloniales et de condamner celles de leur adversaire. / During World War I, the Western powers were forced to deploy every resource available to prevail. In the German colonies, the defence was conducted by the Schutztruppe, the protectorate forces composed mainly by black Africans. France, for her part, feared the demographic imbalance with Germany and so decided to reinforce her forces with African troops, the Tirailleurs Sénégalais being the most numerous. The present thesis aims to analyze and compare the recruitment and deployment of both countries, particularly the ideology that buttressed each case, the relations between Africans and Europeans during the war, the contribution of Africans to the war effort, as well as the implications of the increased visibility of Africans in European society. Overall, it is possible to observe remarkable similarities between France and Germany, particularly the fact that their utilization of colonial troops served to justify their own colonial policies and to demonize the opponent’s.
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L’affaire Dreyfus dans l’œuvre de Proust / The Dreyfus affair in the works of ProustMurakami, Yuji 29 February 2012 (has links)
La présente étude est destinée à l’éclaircissement de la représentation de l’affaire Dreyfus dans l’oeuvre de Proust, de Jean Santeuil à la Recherche du temps perdu. L’évolution du thème est étudiée à travers une analyse philologique et historique de cinq grands textes : Jean Santeuil (rédigé entre 1895 et 1899) ; « Sentiments filiaux d’un parricide » (1907) ; « ‘L’affaire Lemoine’ par Michelet » (1908) ; Sodome et Gomorrhe I ; le cycle d’Albertine (La Prisonnière et Albertine disparue). La première partie propose une étude critique des treize fragments de Jean Santeuil comportant des références explicites à l’affaire Dreyfus. La seconde partie décrit la transformation de la mémoire de celle-ci dans les écrits de 1907 à 1922, en établissant l’influence de Michelet sur la représentation de la victime dans « Sentiments filiaux d’un parricide » ; l’apparition du point de vue antisémite de l’Affaire et la constitution du parallélisme entre juifs et homosexuels dans « ‘L’affaire Lemoine’ par Michelet » ; l’achèvement du dreyfusisme proustien dans Sodome et Gomorrhe I ; la transposition critique des discours dreyfusards, antidreyfusards et antisémites dans le cycle d’Albertine ; l’influence de la Première Guerre mondiale (espionite, chasse aux traîtres, mobilisation des juifs) sur l’écriture de l’affaire Dreyfus dans la Recherche. L’examen chronologique et événementiel est complété par l’analyse de deux métaphores optiques employées pour décrire les juifs à l’époque de l’Union sacrée sous l’angle de l’histoire juive de longue durée : le kaléidoscope social et les rayons X. / This study proposes to clarify the representation of the Dreyfus affair in the works of Proust, from Jean Santeuil to À la recherche du temps perdu. The evolution of the theme is studied through a philological and historical examination of five important writings: Jean Santeuil (written between 1895 and 1899), « Sentiments filiaux d’un parricide » (1907), « ‘L’affaire Lemoine’ par Michelet » (1908), Sodome et Gomorrhe I and the Albertine cycle (La Prisonnière and Albertine disparue). The first part is a critical study of thirteen fragments of Jean Santeuil containing explicit references to the Dreyfus affair. The second part describes the transformation of the memory of the Affair in the writings composed between 1907 and 1922, demonstrating Michelet’s influence on the representation of the victim in « Sentiments filiaux d’un parricide », the appearance of the anti-Semitic interpretation of the Affair and the constitution of a parallelism between Jews and homosexuals in « ‘L’affaire Lemoine’ par Michelet », the achievement of Proust’s Dreyfusism in Sodome et Gomorrhe I, the critical transposition of Dreyfusard, anti-Dreyfusard and anti-Semitic discourses in the Albertine cycle, the influence of the World War I (spy paranoia, traitor hunts, mobilization of the Jews) on the description of the Dreyfus Affair in the Recherche. The chronological and factual examination is completed by the analysis of two optical metaphors used to describe the Jews in France at the time of the ‘Union sacrée’ from the perspective of long-term Jewish history: the social kaleidoscope and the X-rays.
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La confrontation des civils québécois et ontariens à la Première Guerre mondiale, 1914-1918 : les représentations de la guerre au Québec et en OntarioDjebabla-Brun, Mourad January 2008 (has links) (PDF)
Même si un océan les sépare du théâtre des opérations et des réalités meurtrières du conflit, les Québécois et les Ontariens n'en sont pas moins confrontés à la Première Guerre mondiale. De 1914 à 1918, les autorités militaires, politiques, religieuses, scolaires, ainsi que l'élite socioéconomique ou culturelle, produisent ou diffusent des représentations du conflit. Ces dernières visent à confronter les civils québécois et ontariens aux caractéristiques, aux enjeux et aux besoins de la lutte se menant principalement en Europe. Par ce qu'elles communiquent de la Grande Guerre, les représentations tiennent un discours sur le conflit qui encadre la compréhension de l'événement, ou amène à justifier la mobilisation de la société. Quel que soit l'âge, le sexe, le statut social, la confession ou le bagage culturel, les Ontariens et les Québécois sont confrontés à des représentations de la guerre qui exploitent des éléments de leur identité sociale ou culturelle pour les inscrire dans l'événement. Les interprétations proposées du conflit doivent alors permettre de maintenir le moral des civils, notamment autour de la croyance en une victoire prochaine, ou de la justesse de la lutte engagée. Cette approche vise à rechercher une contribution active pour l'enrôlement, les levées de fonds, ou le soutien de l'économie de guerre du Canada. Montréal et Toronto permettent dans ce cas de fournir une base de comparaison utile en tant que principales métropoles des deux provinces étudiées. Par le bassin d'hommes potentiels à recruter, la densité de leur population urbaine, et la vigueur de leur vie culturelle, ces deux villes constituent une cible privilégiée pour les autorités militaires. Elles concentrent alors nombre de stratégies de diffusion de représentations de la guerre à destination de la population civile. Dans les limites permises par la censure, des représentations du conflit sont diffusées au sein de la société ontarienne et québécoise par l'intermédiaire de différents supports. C'est le cas avec les mots, que ce soit par des publications, des harangues, ou par le biais du monde culturel. Les images sont également retenues pour rapprocher les Ontariens et les Québécois de leurs combattants au front. Les photographies, les films ou les illustrations permettent ainsi d'entrouvrir une fenêtre sur l'environnement des zones de combats. Enfin, en jouant sur des représentations en trois dimensions, par le biais de gestes ou d'objets, la guerre et ses impératifs s'introduisent dans le quotidien des civils du front arrière ontarien et québécois. Le Québec et l'Ontario laissent cependant apparaître des différences quant à l'ampleur de l'investissement de leur population et ce, à différents niveaux, que ce soit d'un point de vue social, culturel, voire religieux. Des influences supranationales confrontent néanmoins les deux provinces à une même représentation globale de la lutte. Au Québec et en Ontario, les images, les mots et les gestes font en sorte que les civils tiennent. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Canada, Québec, Ontario, Front arrière, Représentations, Première Guerre mondiale, Enfants, Femmes, Religion, Littérature, Théâtre, Films, Rumeurs, Censure, Propagande.
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George Desvallières, décorateur monumental (1895-1950) / George Desvallières, monumental decorator (1895-1950)Racine, Camille 03 July 2012 (has links)
La production monumentale du peintre français George Desvallières (1861-1950) a été longtemps méconnue, comme en témoigne l’absence jusqu’à présent d’une recension exhaustive. Il s’imposait de réaliser un véritable catalogue et surtout de mettre les thèmes de ses œuvres monumentales et décoratives en regard avec la vie de l’artiste et le contexte historique, artistique et religieux de l’époque. Dès les années 1890, Desvallières se confronte au monumental à travers des panneaux décoratifs dont l’iconographie se limite jusqu’en 1914 à des thèmes profanes. Sa production prend une tout autre ampleur après la Grande Guerre. La mort au combat de son fils, en 1915, et le vœu qu’il a fait dans les tranchées, en 1916, de se consacrer entièrement à la peinture religieuse sont les marqueurs historiques et iconographiques de la seconde partie de sa carrière. Les années 1918-1950 seront celles de ses plus grandes réalisations dans le domaine monumental : fresque, peinture marouflée, cartons de vitraux et de tapisserie, ex-voto monumentaux sont autant de supports qu’il exploite pour peindre une mystique de la Grande Guerre où le Poilu et l’infirmière côtoient les grandes figures religieuses. La création avec Maurice Denis des Ateliers d’Art sacré en 1919 témoigne du rôle important assigné par ces deux artistes aux arts décoratifs, dont Desvallières favorise le développement au Salon d’Automne qu’il préside dès 1935, mais aussi dans des jurys et des expositions en France comme à l’étranger. L’étude des grands ensembles décoratifs de l’artiste complète utilement les recherches menées sur l’art décoratif de la première moitié du XXe siècle et contribuent au war studies en vue du centenaire de la Grande Guerre. / The monumental production by the French painter George Desvallières (1861-1950) has long been misunderstood, as shown by the absence so far of a comprehensive review. Therefore, not only the compilation of a real catalogue became inevitable and necessary, but above all putting the artist’s monumental and decorative works into the context of his and the historical, artistic and religious events of his time. By the 1890s, Desvallières turned to monumental decorative panels with an iconography that was until 1914 limited to secular themes. His production takes a very different scale after the Great War. His son’s death in battle, in 1915, and the vow the artist took in the trenches in 1916 to devote himself exclusively to religious paintings are historical and iconographic markers of the second part of his career. The years 1918-1950 will be those of his greatest achievements in monumental works: fresco paintings, marouflages, stained glass and tapestries, as well as monumental votive offerings are all media he is exploiting to paint a mysticism of the Great War where the Poilu , the French soldier, and the nurse are jointly depicted with great religious figures. The creation with Maurice Denis of the Ateliers d’Art sacré , the Sacred Art Workshops in 1919, demonstrates the important role the two artists assigned to the decorative arts. Desvallières promotes its development at the Salon d'Automne , which he presides from 1935 onwards, as well in juries and exhibitions in France and abroad. The study of large decorative ensembles of the artist is a valuable addition to the research on decorative arts of the first half of the Twentieth Century and contributes to the First World War Studies as we are approaching the upcoming centennial anniversary.
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