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Intégration linguistique des immigrants au marché du travail au QuébecPresnukhina, Yulia 04 1900 (has links)
La présente étude a comme objectif d’analyser l’intégration linguistique des immigrants au marché du travail au Québec et les facteurs qui y sont associés. Nous le réalisons en examinant la place du français dans les pratiques linguistiques de la main-d’œuvre immigrée au travail. Nous constatons qu’au Québec, en 2007, environ la moitié des immigrants travaillent uniquement ou généralement en français, un quart a régulièrement recours à cette langue dans le cadre de son travail, alors que l’autre quart l’utilise occasionnellement ou ne l’utilise jamais au travail.
Nos analyses permettent également d’estimer les effets bruts et nets des nombreux facteurs de l’usage du français au travail par les immigrants. Nous montrons que ce sont les facteurs linguistiques de l’entreprise, de l’entourage et du répondant lui-même qui se manifestent comme des déterminants importants de la langue de travail de celui-ci. Parmi les caractéristiques de l’entreprise, c’est la langue de sa haute direction qui, à travers des politiques d’embauche et des politiques internes, détermine en partie les pratiques linguistiques des travailleurs.
La composition linguistique de l’entourage de l’immigrant au travail qui comprend son supérieur immédiat et ses collègues a, elle aussi, un impact important sur la langue employée au travail par celui-ci. Plus cet entourage est composé des personnes de langue maternelle française, plus le travailleur immigré utilisera cette langue au travail. Parmi les caractéristiques individuelles du répondant, sa langue d’études et ses compétences linguistiques ressortent. Les immigrants ayant une bonne connaissance du français l’emploient plus au travail que ceux en ayant une faible connaissance. En revanche, la connaissance de l’anglais a un impact négatif sur l’usage du français au travail.
Selon nos analyses, parmi les facteurs non linguistiques qui sont associés significativement à la langue de travail des immigrants, il y a la localisation géographique de l’entreprise, l’origine des travailleurs immigrés, leur profession et l’âge à leur arrivée au Québec. / This research aims to analyse the linguistic integration of Quebec’s immigrants to the labour market and the factors related to it. We have chosen to examine the usage of French by immigrants in the workplace. In 2007, about half of Quebec’s immigrants worked only or most of the time in French, a quarter of them used it regularly, and another quarter spoke it rarely or never while working.
Our analyses allow us also to estimate the gross and net effects of various factors concerning the usage of French by immigrants in the workplace. We show that a company’s linguistic dimension, the environment and the personal characteristic of oneself all have a major input on the choice of the work language. As far as the company is concerned, the language use by its managers has a direct effect on hiring policies and work procedures and thus determines in part the language spoken by its employees in the workplace.
The linguistic composition of an immigrant’s social network at work, including his immediate superior and his colleagues, also have an impact on the language he will use. Consequently, the more francophone that he is in touch with at work and the more chances he has of speaking French. The personal characteristics of immigrants have to do with the language one has made his study in and one’s personal knowledge. The immigrants who already have a good knowledge of French will be more incline to use it at work than those who only know the basics. On the contrary, those who can speak good English will tend to use less French at work.
Other non-linguistic factors also influenced the language used at the workplace. They are: the geographical location of the enterprise, the origin of the immigrants, their profession, and their age at the arrival in Québec.
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Intégration linguistique des immigrants au marché du travail au QuébecPresnukhina, Yulia 04 1900 (has links)
La présente étude a comme objectif d’analyser l’intégration linguistique des immigrants au marché du travail au Québec et les facteurs qui y sont associés. Nous le réalisons en examinant la place du français dans les pratiques linguistiques de la main-d’œuvre immigrée au travail. Nous constatons qu’au Québec, en 2007, environ la moitié des immigrants travaillent uniquement ou généralement en français, un quart a régulièrement recours à cette langue dans le cadre de son travail, alors que l’autre quart l’utilise occasionnellement ou ne l’utilise jamais au travail.
Nos analyses permettent également d’estimer les effets bruts et nets des nombreux facteurs de l’usage du français au travail par les immigrants. Nous montrons que ce sont les facteurs linguistiques de l’entreprise, de l’entourage et du répondant lui-même qui se manifestent comme des déterminants importants de la langue de travail de celui-ci. Parmi les caractéristiques de l’entreprise, c’est la langue de sa haute direction qui, à travers des politiques d’embauche et des politiques internes, détermine en partie les pratiques linguistiques des travailleurs.
La composition linguistique de l’entourage de l’immigrant au travail qui comprend son supérieur immédiat et ses collègues a, elle aussi, un impact important sur la langue employée au travail par celui-ci. Plus cet entourage est composé des personnes de langue maternelle française, plus le travailleur immigré utilisera cette langue au travail. Parmi les caractéristiques individuelles du répondant, sa langue d’études et ses compétences linguistiques ressortent. Les immigrants ayant une bonne connaissance du français l’emploient plus au travail que ceux en ayant une faible connaissance. En revanche, la connaissance de l’anglais a un impact négatif sur l’usage du français au travail.
Selon nos analyses, parmi les facteurs non linguistiques qui sont associés significativement à la langue de travail des immigrants, il y a la localisation géographique de l’entreprise, l’origine des travailleurs immigrés, leur profession et l’âge à leur arrivée au Québec. / This research aims to analyse the linguistic integration of Quebec’s immigrants to the labour market and the factors related to it. We have chosen to examine the usage of French by immigrants in the workplace. In 2007, about half of Quebec’s immigrants worked only or most of the time in French, a quarter of them used it regularly, and another quarter spoke it rarely or never while working.
Our analyses allow us also to estimate the gross and net effects of various factors concerning the usage of French by immigrants in the workplace. We show that a company’s linguistic dimension, the environment and the personal characteristic of oneself all have a major input on the choice of the work language. As far as the company is concerned, the language use by its managers has a direct effect on hiring policies and work procedures and thus determines in part the language spoken by its employees in the workplace.
The linguistic composition of an immigrant’s social network at work, including his immediate superior and his colleagues, also have an impact on the language he will use. Consequently, the more francophone that he is in touch with at work and the more chances he has of speaking French. The personal characteristics of immigrants have to do with the language one has made his study in and one’s personal knowledge. The immigrants who already have a good knowledge of French will be more incline to use it at work than those who only know the basics. On the contrary, those who can speak good English will tend to use less French at work.
Other non-linguistic factors also influenced the language used at the workplace. They are: the geographical location of the enterprise, the origin of the immigrants, their profession, and their age at the arrival in Québec.
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Les déterminants de l’usage du français en milieu de travail au QuébecButeau, Calherbe 06 1900 (has links)
La plupart des travaux portant sur l’usage du français en milieu de travail tendent à adopter une perspective métrologique qui vise à cerner les déterminants de l’utilisation du français en milieu de travail. Dans ce mémoire, nous cherchons à changer d’optique en envisageant non pas d’expliquer les déterminants de l’usage principal du français en milieu de travail, mais à connaitre les principaux contextes auxquels les personnes se réfèrent pour déclarer le français comme langue principale de travail. Nous faisons en effet l’hypothèse que le fait de déclarer le français comme langue principale de travail est le résultat d’une synthèse de pratiques linguistiques contextuelles distinctes.
Pour répondre à cet objectif de recherche, nous mobilisons les données d’une enquête de l’Office québécois de la langue française réalisée en 2007. Au sein de l’ensemble des contextes de travail pris en compte dans cette enquête, nous avons choisi cinq contextes : la réunion de travail, la lecture de documents produits par l’entreprise, le fait de communiquer avec l’extérieur, le fait de communiquer avec le ou les supérieurs immédiats et l’utilisation des technologies de l’information. Ainsi, nous nous sommes limités d’abord à l’étude d’un certain nombre de contextes qui touchent presqu’à l’ensemble des travailleurs particulièrement ceux qui ont à communiquer avec des supérieurs, à lire des documents produits par leur entreprise, à participer régulièrement à des réunions de travail, puis nous abordons des contextes plus spécifiques et qui touchent à un nombre plus faible de travailleurs tels : ceux qui ont à utiliser des logiciels et enfin à communiquer avec l’extérieur.
Notre analyse révèle que, au-delà des caractéristiques individuelles et du contexte général du milieu de travail, ces usages contextuels des langues en milieu de travail prédisent mieux la déclaration de la langue de travail des travailleurs. Quand il s’agit de déclarer la langue principale de travail, les travailleurs semblent principalement faire référence à la langue qu’ils utilisent dans les réunions de travail, dans la langue de lecture des documents produits par l’entreprise, dans les communications avec les supérieurs immédiats ainsi qu’aux versions linguistiques des logiciels utilisés et des communications avec des clients et fournisseurs de l’extérieur du Québec. / Most researches on the use of French in the workplace tend to adopt a methodological perspective that aims to identify the determinant factors of the use of French in the workplace. In this paper, we intend to change this perspective by attempting instead, to apprehend the main contexts in which people relate to declare French as their language of work. We make the assumption that declaring French as the main language of work result of both contextual and distinct linguistic practices.
To meet this research objective, we draw data from a survey conducted in 2007 by the Office of the French Language in Quebec. Based on this survey, we have selected five contexts to which people relate to when using the French language in the workplace: workshop, reading of documents produced by the company, communication with the outside world, communication with immediate supervisors, and the use of technology of information. Thus, we have limited ourselves to the study of workers that have to communicate with supervisors, read documents produced by their company, participate regularly in meeting, use software, and finally communicate with other people from the outside.
Our analysis reveals that, beyond individual characteristics and the general context of the workplace, these contextual uses of language in the workplace predict the best statement of the language of workers. When it comes to declare the main language of work, workers seem mainly to refer to the language they use in meetings, in the language of reading documents produced by the company in communications with immediate superiors and to use language versions of software and communications with customers and suppliers outside of Quebec.
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Langue de travail de la population immigrée recensée en 2006 dans la RMR de MontréalLavoie, Émilie 07 1900 (has links)
La langue de travail s’avère être un des principaux indicateurs de la langue d’usage publique et de l’intégration linguistique des immigrants. Au Québec, et plus particulièrement dans la RMR de Montréal, les pressions démographiques ainsi que celles posées par le statut de la langue anglaise, la mondialisation et l’utilisation de la technologie entraînent une ambiguïté quant à la nécessité de l’utilisation du français au travail. Or, cette étude porte sur la langue de travail de la population immigrante qui travaille dans la RMR de Montréal. Les analyses effectuées permettent de dresser un portrait de la langue de travail des immigrants en 2006, avec, par la suite, une mise en évidence des variables associées aux choix linguistiques des immigrants sur le marché du travail et ce, à l’aide de données tirées du recensement canadien de 2006. Les analyses descriptives réalisées démontrent que la scolarité, le pays de provenance, le contexte social québécois au moment de l’immigration et les variables linguistiques des immigrants sont les variables les plus fortement liées à l’utilisation du français, de l’anglais ou du bilinguisme au travail en 2006. Ces mêmes variables, dans les analyses explicatives, se révèlent également être les facteurs les plus fortement associés aux choix linguistiques des immigrants sur le marché du travail de la RMR de Montréal. Enfin, une étude comme celle-ci permet de constater la situation de la langue de travail chez les immigrants et, si nécessaire, de suggérer des changements aux politiques et règlements encadrant l’immigration et l’intégration linguistiques des immigrants. / Language of work is proven to be an important variable in order to explain how immigrants integrate to a society and in which language they communicate in public. In the province of Québec and especially in the Montreal CMA, the status of French as a widespread language of work remains unclear. This situation is driven by factors such as globalization, increasing use of technology and demographic trends and figures that help to strengthen the use of English in the public sphere. Therefore, this study will focus on examining Montreal CMA immigrants’ language of work. Some analysis will first provide an overview of immigrants’ language of work in 2006. Then, an emphasis will be put on the key variables explaining immigrants’ linguistic choices on the labour market. Those analyses will be performed using the 2006 Canadian census data. Among the main findings of the explanatory analysis, it should be noted that immigrants’ education and linguistic profile, their country of origin and period of immigration are the variables most strongly associated with the use of French, English or bilingualism at work in 2006. The descriptive analysis showed similar conclusions, reinforcing the major influence of the previously mentioned variables. Finally, this study is useful in assessing the situation of immigrants’ language of work and in suggesting changes to policies regulating immigration trends and immigrants’ linguistic integration.
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Langue de travail de la population immigrée recensée en 2006 dans la RMR de MontréalLavoie, Émilie 07 1900 (has links)
La langue de travail s’avère être un des principaux indicateurs de la langue d’usage publique et de l’intégration linguistique des immigrants. Au Québec, et plus particulièrement dans la RMR de Montréal, les pressions démographiques ainsi que celles posées par le statut de la langue anglaise, la mondialisation et l’utilisation de la technologie entraînent une ambiguïté quant à la nécessité de l’utilisation du français au travail. Or, cette étude porte sur la langue de travail de la population immigrante qui travaille dans la RMR de Montréal. Les analyses effectuées permettent de dresser un portrait de la langue de travail des immigrants en 2006, avec, par la suite, une mise en évidence des variables associées aux choix linguistiques des immigrants sur le marché du travail et ce, à l’aide de données tirées du recensement canadien de 2006. Les analyses descriptives réalisées démontrent que la scolarité, le pays de provenance, le contexte social québécois au moment de l’immigration et les variables linguistiques des immigrants sont les variables les plus fortement liées à l’utilisation du français, de l’anglais ou du bilinguisme au travail en 2006. Ces mêmes variables, dans les analyses explicatives, se révèlent également être les facteurs les plus fortement associés aux choix linguistiques des immigrants sur le marché du travail de la RMR de Montréal. Enfin, une étude comme celle-ci permet de constater la situation de la langue de travail chez les immigrants et, si nécessaire, de suggérer des changements aux politiques et règlements encadrant l’immigration et l’intégration linguistiques des immigrants. / Language of work is proven to be an important variable in order to explain how immigrants integrate to a society and in which language they communicate in public. In the province of Québec and especially in the Montreal CMA, the status of French as a widespread language of work remains unclear. This situation is driven by factors such as globalization, increasing use of technology and demographic trends and figures that help to strengthen the use of English in the public sphere. Therefore, this study will focus on examining Montreal CMA immigrants’ language of work. Some analysis will first provide an overview of immigrants’ language of work in 2006. Then, an emphasis will be put on the key variables explaining immigrants’ linguistic choices on the labour market. Those analyses will be performed using the 2006 Canadian census data. Among the main findings of the explanatory analysis, it should be noted that immigrants’ education and linguistic profile, their country of origin and period of immigration are the variables most strongly associated with the use of French, English or bilingualism at work in 2006. The descriptive analysis showed similar conclusions, reinforcing the major influence of the previously mentioned variables. Finally, this study is useful in assessing the situation of immigrants’ language of work and in suggesting changes to policies regulating immigration trends and immigrants’ linguistic integration.
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Les déterminants de l’usage du français en milieu de travail au QuébecButeau, Calherbe 06 1900 (has links)
La plupart des travaux portant sur l’usage du français en milieu de travail tendent à adopter une perspective métrologique qui vise à cerner les déterminants de l’utilisation du français en milieu de travail. Dans ce mémoire, nous cherchons à changer d’optique en envisageant non pas d’expliquer les déterminants de l’usage principal du français en milieu de travail, mais à connaitre les principaux contextes auxquels les personnes se réfèrent pour déclarer le français comme langue principale de travail. Nous faisons en effet l’hypothèse que le fait de déclarer le français comme langue principale de travail est le résultat d’une synthèse de pratiques linguistiques contextuelles distinctes.
Pour répondre à cet objectif de recherche, nous mobilisons les données d’une enquête de l’Office québécois de la langue française réalisée en 2007. Au sein de l’ensemble des contextes de travail pris en compte dans cette enquête, nous avons choisi cinq contextes : la réunion de travail, la lecture de documents produits par l’entreprise, le fait de communiquer avec l’extérieur, le fait de communiquer avec le ou les supérieurs immédiats et l’utilisation des technologies de l’information. Ainsi, nous nous sommes limités d’abord à l’étude d’un certain nombre de contextes qui touchent presqu’à l’ensemble des travailleurs particulièrement ceux qui ont à communiquer avec des supérieurs, à lire des documents produits par leur entreprise, à participer régulièrement à des réunions de travail, puis nous abordons des contextes plus spécifiques et qui touchent à un nombre plus faible de travailleurs tels : ceux qui ont à utiliser des logiciels et enfin à communiquer avec l’extérieur.
Notre analyse révèle que, au-delà des caractéristiques individuelles et du contexte général du milieu de travail, ces usages contextuels des langues en milieu de travail prédisent mieux la déclaration de la langue de travail des travailleurs. Quand il s’agit de déclarer la langue principale de travail, les travailleurs semblent principalement faire référence à la langue qu’ils utilisent dans les réunions de travail, dans la langue de lecture des documents produits par l’entreprise, dans les communications avec les supérieurs immédiats ainsi qu’aux versions linguistiques des logiciels utilisés et des communications avec des clients et fournisseurs de l’extérieur du Québec. / Most researches on the use of French in the workplace tend to adopt a methodological perspective that aims to identify the determinant factors of the use of French in the workplace. In this paper, we intend to change this perspective by attempting instead, to apprehend the main contexts in which people relate to declare French as their language of work. We make the assumption that declaring French as the main language of work result of both contextual and distinct linguistic practices.
To meet this research objective, we draw data from a survey conducted in 2007 by the Office of the French Language in Quebec. Based on this survey, we have selected five contexts to which people relate to when using the French language in the workplace: workshop, reading of documents produced by the company, communication with the outside world, communication with immediate supervisors, and the use of technology of information. Thus, we have limited ourselves to the study of workers that have to communicate with supervisors, read documents produced by their company, participate regularly in meeting, use software, and finally communicate with other people from the outside.
Our analysis reveals that, beyond individual characteristics and the general context of the workplace, these contextual uses of language in the workplace predict the best statement of the language of workers. When it comes to declare the main language of work, workers seem mainly to refer to the language they use in meetings, in the language of reading documents produced by the company in communications with immediate superiors and to use language versions of software and communications with customers and suppliers outside of Quebec.
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Les limites et les conséquences de l'aménagement linguistique au Nouveau-Brunswick : le cas du secteur privéLéger, Luc 18 April 2018 (has links)
Une simple comparaison entre les champs d'intervention de la Charte de la langue française du Québec et ceux de la Loi sur les langues officielles du Nouveau-Brunswick nous permet de constater la grande faille que possède l'aménagement linguistique du Nouveau-Brunswick, soit la non-intervention dans les sphères d'activité du secteur privé. Les entreprises du secteur privé ont donc tous les droits d'établir, de manière consciente ou non, des situations de domination de l'anglais sur le français, et ce, au sein même des lieux de travail, au niveau de l'affichage ainsi qu'au niveau de la langue de service. À la lumière de ce constat, qu'est-ce que pensent les travailleurs du secteur privé de la possibilité de voir le gouvernement provincial intervenir afin de corriger les situations de domination linguistique qui y existent? Est-ce que la question d'étendre l'aménagement linguistique au secteur privé est encore d'actualité au Nouveau-Brunswick? Les résultats d'une recherche de terrain dans deux lieux de travail de la ville de Moncton nous permettent de constater que l'anglais domine sur le français, même au sein des entreprises qui exigent de leurs employés une connaissance de l'anglais et du français. Les frustrations exprimées par les employés interviewés viennent confirmer qu'il existe bel et bien des problèmes linguistiques dans le secteur privé qui méritent une attention particulière de la part des dirigeants politiques.
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Les parcours de jeunes francophones qui choisissent d'étudier dans un cégep anglophone : une étude rétrospectiveVieux-Fort, Karine 17 April 2019 (has links)
Cette thèse porte sur les parcours scolaires, professionnels et personnels de jeunes francophones qui ont choisi d’étudier dans un cégep anglophone au Québec. La thèse s’inscrit dans un contexte social où les langues française et anglaise n’ont pas le même poids démographique, économique, politique et culturel et une liberté de choix quant à la langue de scolarisation à l’enseignement supérieur s’opère. Nous nous intéressons plus particulièrement à comprendre les raisons de poursuivre des études collégiales en anglais, les expériences d’études collégiales en anglais et les impacts sur les parcours scolaires, professionnels et personnels chez de jeunes francophones du Québec. Nous nous inscrivons dans une perspective constructiviste de la sociologie de l’éducation, en adoptant deux cadres théoriques qui permettent de rendre compte de la capacité interprétative de l’acteur et du rôle des structures sociales. En ce sens, nous mobilisons la sociologie de l’expérience sociale (Dubet, 1994b, 2017) pour comprendre les expériences de choix du cégep anglophone et des études collégiales en anglais, et l’approche processuelle (Bidart, Longo, & Mendez, 2013; Mendez, 2010), pour comprendre les processus de socialisation à l’anglais dans la suite du parcours scolaire, professionnel et personnel. Pour rendre compte de ces parcours, 37 entrevues de type récit de vie ont été menées auprès de francophones qui ont réalisé des études collégiales en anglais et qui, au moment de l’entrevue, sont sur le marché du travail. C’est donc à travers un regard rétrospectif sur les parcours que nous avons cherché à comprendre le sens que donnent les acteurs à leurs actions. Les résultats de la thèse concernent, en premier lieu, une typologie des expériences de choix du cégep anglophone. Trois types d’expérience de choix ont émergé de nos données : le choix stratégique, le choix de développement personnel et le choix par défaut. Ces résultats montrent que le cégep anglophone est choisi essentiellement pour des raisons stratégiques liées au marché du travail et pour des raisons liées à l’accomplissement personnel. De manière plus marginale au sein de notre corpus, le choix du cégep anglophone s’explique aussi par des raisons extérieures à la langue anglaise. Dans un deuxième temps, nous présentons des résultats concernant les expériences d’études collégiales en anglais. Cinq types d’expérience d’études collégiales en anglais se dégagent des données : l’expérience d’intégration facilitée, l’expérience d’intégration sélective, l’expérience d’intégration stratégique, l’expérience d’intégration sous tensions et l’expérience de rupture. Cette typologie montre que l’expérience d’études collégiales en anglais s’articule au regard de logiques de l’action sociale et d’une adhésion différenciée sur le plan scolaire et sur le plan social. Nos résultats mettent en exergue que différentes expériences sont vécues au regard de cette articulation. Enfin, dans un troisième temps, une typologie des processus de socialisation à l’anglais dans la suite du parcours montre l’entrecroisement des pratiques linguistiques dans la sphère scolaire, professionnelle et personnelle. Sept types ont émergé de nos données : le parcours d’anglicisation, le parcours de continuation dans des sphères anglophones, le parcours de navigation entre l’anglais et le français, le parcours de retour à des sphères francophones, le parcours de maintien de l’anglais dans la sphère personnelle, le parcours de détachement face à l’anglais et le parcours de déplacement vers l’espagnol. Malgré la diversité de parcours, il s’avère que la majorité des francophones qui ont réalisé des études dans un cégep anglophone naviguent, dans la suite de leur parcours de vie, entre l’anglais et le français dans la sphère scolaire, professionnelle et personnelle. De plus, nous montrons que l’identité linguistique francophone se maintient en dépit d’études collégiales en anglais et de la suite du parcours, que celle-ci soit marquée ou non par la langue anglaise dans les diverses sphères de vie. Les identités civiques se maintiennent elles aussi, bien qu’une minorité de participants s’ouvrent à une identité canadienne. La thèse se conclut par un retour sur les lignes directrices qui ont structuré et guidé la thèse. Une discussion de nos résultats de thèse au regard de recherches antérieures est également réalisée. Finalement, les retombées sociales de la thèse ainsi que des pistes de recherche sont proposées. Sur le plan scientifique, notre thèse contribue à l’avancement des connaissances dans le champ de recherche sur les parcours étudiants à l’enseignement supérieur en considérant la langue d’études au prisme des analyses. Sur le plan social, elle génère des connaissances au débat sociopolitique sur l’accès aux cégeps anglophones, sur les rapports aux langues anglaise et française chez de jeunes Québécois francophones, pour les établissements d’enseignement collégial anglophones et pour les acteurs de l’orientation scolaire et professionnelle / The present dissertation focuses on the educational, professional and personal pathways of young francophones who chose to attend English-language CEGEP in the Province of Quebec. The dissertation is taking place in a social context where French and English languages have different demographic, economic, political, and cultural weight and where the liberty of choice in regard to higher education schooling language operates. We are particularly interested in understanding the reasons behind the pursuit of English Collegial Studies; the experiences of English Collegial Studies; and, the impacts on the educational, professional and personal pathways of young Quebec francophones. We are acting in accordance with a constructivist approach of the Sociology of Education by adopting two theoretical frameworks which allow us to report on the interpretative capacity of the actor and of the role of social structures. In this regard, we are mobilizing the sociology of social experience (Dubet, 1994b, 2017) to understand the experiences behind the choice of attending an English-language CEGEP, as well as the experiences of English Collegial Studies; and, the processual approach (Bidart et al., 2013; Mendez, 2010) to understand the socialization processes to English in the educational, professional and personal pathways. To report on these pathways, 37 narrative type interviews were conducted with francophones who accomplished English Collegial Studies whom, at the time of the interviews, had joined the labour market. It is, therefore, through a retrospective lens we look upon their pathways and set out to understand the meaning the actors attribute to the rationale behind their action. Firstly, the findings of the thesis relate a typology of choice experiences of the English-language CEGEP. Three types of choice experiences emerged from our data: the strategic choice, the personal fulfillment choice and the default choice. These results demonstrate that the English-language CEGEP is essentially chosen for strategic reasons linked to the labour market and for personal fulfillment reasons. Selection of an English-language CEGEP based on reasons other than linguistics are peripherally found within our corpus. Secondly, our findings refer to a typology of English Collegial Studies experiences. Five types of English Collegial Studies experiences emanate from the data: the facilitating integration experience; the selective integration experience; the strategic integration experience; the stress driven integration experience; and, the rupture experience. These types divulge that the English Collegial Studies experience is articulated by social action dialectics and accession differentiates in regards to scholastic and social life. Our findings highlight a diversity in experiences associated to this axis. Lastly, a typology of socialization processes to English show a crossroad in the linguistic practices of the academic, professional and personal spheres. Our findings establish seven emerging types from our facts: anglicization; continuation within English spheres; navigation between French and English; a return to francophone spheres; retention of English skills in personal sphere; separation from English; and, transition to Spanish. Despite the diversity in these pathways, it turns out that the majority of francophone who pursued studies at English-language CEGEP live using both English and French languages in their educational, professional and personal spheres. Moreover, we demonstrate that the French linguistic identity is independently maintained despite English Collegial Studies and whether or not English is present in any aspect of their lives. Civic identity is also well-preserved even thought a minority of participants were opened to a Canadian identity. The thesis concludes by offering a look back to the guidelines that structured and acted as cicerone of our work. A discussion of our findings in regards to previous research is also presented. In conclusion, we expand on the social impact of the present thesis and offer suggestions for further research. Our work contributes to the advancement of scientific knowledge in the field of student pathways research in regards to higher education with an analysis prism based on language of studies. Socially, this thesis adds understanding to the sociopolitical debate surrounding the access to English-language CEGEP; to the interactions between English and French languages of young Quebec francophones; to the English educational collegiate institutions; and, for practitioners in the field of education and career guidance.
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Le vieillissement des groupes linguistiques au QuébecPerrot, Camille 04 1900 (has links)
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