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Étude de l'impact de la géométrie routière sur le comportement du conducteur en milieu urbainHoule, Pierre-Louis January 2010 (has links)
Des études démontrent que les conducteurs n'ajustent pas leur vitesse en fonction de la limite affichée. Elles concluent que les vitesses pratiquées sont davantage affectées par l'environnement routier, dont sa géométrie. La littérature identifie quatre facteurs géométriques pour expliquer les vitesses pratiquées : le profil en travers, le tracé en plan, le profil en long et l'état de la chaussée. Bien que ces études nous donnent l'effet de la géométrie routière sur les vitesses pratiquées, elles ne permettent pas de déterminer le paramètre qui a le plus d'influence sur la vitesse. La recherche propose d'évaluer l'impact de la géométrie routière sur le comportement du conducteur en procédant à une analyse statistique entre la vitesse moyenne et les paramètres géométriques de la route (largeur de la chaussée, largeur de la plateforme, nombre de voies, largeur des accotements, rayon de courbure, pente et qualité de la chaussée). Pour ce faire, des données de vitesses et des mesures géométriques sont collectées sur 94 sites répartis dans les régions de Québec, Montréal, de la Montérégie et de l'Estrie. Des analyses de régression linéaire sur l'ensemble des variables échantillonnées ont permis d'identifier quatre variables ayant un impact significatif sur la vitesse moyenne. Il s'agit de la largeur de la plateforme, du type de milieu, de la longueur de la rue et du taux de stationnement occupé sur rue. Le poids respectif de ces variables est de 38 %, de 19 %, de 4 % et de 1 %. Les résultats montrent que la largeur de la plateforme et la longueur du site ont un effet positif sur les vitesses. Ainsi une plateforme large ou un long segment favorise des vitesses élevées. Le type de milieu fait référence à l'environnement de la zone, soit son niveau de développement (urbain, plutôt urbain, transition). Les analyses révèlent une diminution des vitesses avec l'augmentation du niveau de développement. Finalement, le taux de stationnement occupé sur rue affecte de deux façons les vitesses. Il a d'abord un effet géométrique puisque les voitures stationnées sur la rue empiètent dans l'espace disponible à la circulation, ce qui réduit la largeur de la chaussée et induit une baisse de vitesse. Également, il contribue à réduire les vitesses avec l'accroissement de l'achalandage. En effet, un plus haut taux d'occupation du stationnement sur rue implique plus de manoeuvres de stationnement et demande plus de vigilance de la part du conducteur. En conclusion, la recherche permet de mesurer l'impact de la géométrie et plus particulièrement des caractéristiques de la route sur le comportement du conducteur. Ces résultats permettent d'améliorer la gestion des limites de vitesse sur nos routes.
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Koom la viim : enjeux socio-sanitaires de la quête de l'eau à Ouagadougou (Burkina Faso)Santos, Stéphanie dos January 2005 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Modélisation micro-météorologique en milieu urbain : dispertion des polluants et prise en compte des effets radiatifsMilliez, Maya 14 December 2006 (has links) (PDF)
L'hétérogénéité des espaces urbains et l'interaction avec les bâtiments sont à l'origine de processus complexes à prendre en compte dans les études de pollution atmosphérique et de climat urbain à petite échelle. Afin d'estimer l'impact des bâtiments sur l'écoulement et la dispersion de polluants, une étude détaillée dans un milieu urbain idéalisé a été effectuée avec le modèle numérique tridimensionnel Mercure_Saturne, en modélisant à la fois les concentrations moyennes et leurs fluctuations. Pour prendre en compte le rayonnement atmosphérique en milieu bâti et les effets thermiques des bâtiments, nous avons implémenté un modèle radiatif tridimensionnel adapté à la géométrie complexe. Ce modèle, adapté d'un schéma utilisé pour le rayonnement thermique, résout l'équation des transferts radiatifs en milieu semi-transparent, en utilisant la méthode des ordonnées discrètes. Le nouveau schéma a été validé en milieu transparent sur des cas idéalisés et comparé à un cas complet.
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Interférométrie RSO à haute résolution en milieu urbain: application au calcul de MNS urbainTison, Céline 11 1900 (has links) (PDF)
Les villes regroupent la moitié de la population mondiale. Le suivi de leur croissance est devenu un enjeu majeur en aménagement du territoire, en écologie ou pour la défense. Ce suivi nécessite une connaissance fine de l'occupation du sol et de la géométrie tridimensionnelle du bâti. L'interférométrie par radar à synthèse d'ouverture (RSO) a fait ses preuves pour mesurer l'élévation du milieu naturel à basse résolution, mais il n'est pas certain que les progrès récents en imagerie RSO à haute résolution offrent des capacités suffisantes pour rendre compte de la complexité du milieu urbain. L'objectif de cette thèse était de répondre à cette question. En raison des réflexions multiples, des discontinuités et de la grande diversité des matériaux du milieu urbain, les images RSO et, a fortiori les interférogrammes, sont difficiles à interpréter. Une inversion classique de l'interférogramme ne fournit pas un Modèle Numérique de Surface exploitable. Nous avons donc proposé un ensemble de traitements de plus haut niveau qui prend en compte toute l'information disponible, aussi bien dans les images que dans leur interférogramme. Notre travail comporte une étape d'analyse du signal RSO et une chaîne de reconstruction 3D. L'analyse est faite à trois échelles: au niveau de la cellule de résolution par simulation électromagnétique, au niveau de l'objet par un découpage en sous-bandes et au niveau de la texture par modélisation statistique. Elle aboutit à l'identification de plusieurs caractéristiques de la scène et au calcul joint de l'élévation en chaque pixel et d'une classification.
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Conservation de la biodiversité en milieu urbain : considérations écologiques et analyse du cas de MontréalArce, Sandra January 2009 (has links) (PDF)
Les espaces verts en ville ont longtemps été perçus comme des espaces réservés à des fins exclusivement récréatives. Il en a résulté des espaces uniformes, sans grande variété de végétaux. Or, depuis la prise de conscience des problématiques environnementales urbaines, la notion de biodiversité en ville est maintenant reconnue dans certaines politiques de protection des espaces verts. Cependant, il reste à savoir si cette prise de conscience est basée sur une interprétation juste du rôle de la biodiversité et surtout si elle est articulée dans la gestion et l'aménagement urbains. Des avancées dans la recherche écologique ont conduit à de nouveaux concepts issus de l'écologie du paysage qui soutiennent les bases des nouvelles stratégies de conservation. Cette recherche vise à explorer les fondements sur lesquels s'appuient les politiques et programmes municipaux dont la Ville de Montréal s'est dotée afin de mettre en valeur ses espaces verts. Nous avons tout d'abord analysé cet ensemble de documents d'orientations et de politiques afin de déterminer les fonctions allouées aux espaces verts. Nous avons ensuite procédé à l'analyse de l'approche de conservation de la biodiversité ainsi que de son application sur le territoire montréalais. L'analyse de l'application porte sur le territoire de la Trame verte de l'Est.
Les résultats de notre analyse montrent une vision réductrice des rôles que les espaces verts peuvent accomplir au sein de la ville. Nous avons aussi constaté que la planification de la conservation est basée sur une conception « statique » des écosystèmes et en ce sens, peu de nouvelles idées issues notamment de l'écologie du paysage ont été intégrées à la planification. En conclusion, cette démarche montréalaise de revalorisation des espaces verts ne s'inscrit ni dans une gestion intégrée de la ville, ni dans une approche holistique des espaces verts, comportant ainsi des risques pour la protection à long terme de la biodiversité en ville. Enfin, l'application du modèle de Réserve de la biosphère urbaine est explorée pour Montréal. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Biodiversité en milieu urbain, Montréal, connectivité, Réseau écologique, Gestion écosystémique, Services écosystémiques, Espaces verts, Politique de protection et de mise en valeur des milieux naturels, Réserve de la biosphère urbaine.
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Habitat d'alimentation et de déplacement des chauves-souris le long d'un gradient de paysages du sud du QuébecCôté, Fabienne January 2006 (has links) (PDF)
Comme pour plusieurs autres espèces animales, le déclin des populations de chauves-souris est documenté un peu partout sur la planète. Au Québec, quatre espèces se retrouvent sur la liste des espèces susceptibles d'être désignées menacées ou vulnérables. Plusieurs raisons, dont la dégradation des habitats, sont mises en cause. Toutefois, le manque de connaissances sur l'utilisation de l'habitat par chacune des espèces de chauves-souris retarde l'élaboration et l'application de mesures de protection. Au Québec, aucune étude n'avait été faite sur la distribution de l'activité nocturne des chauves-souris. Bien que plusieurs recherches aient été effectuées, au cours des années, sur les relations entre les chauves-souris et leur habitat, peu d'entre elles se sont intéressées à la distribution des différentes espèces de chauves-souris en présence de plusieurs éléments de l'habitat. De plus, dans la plupart des études, l'analyse ne se fait qu'à une échelle spatiale donnée. La mise en place au Québec d'un réseau d'inventaires acoustiques de chauves-souris favorise dorénavant la caractérisation des habitats d'alimentation et de déplacement des chauves-souris, au Québec. L'objectif principal du projet visait la caractérisation des habitats d'alimentation et de déplacement des chauves-souris au Québec. Les objectifs de cette étude étaient (1) de déterminer les différences dans l'utilisation nocturne de l'habitat par les chauves-souris en fonction d'un gradient allant d'un paysage urbanisé, d'un paysage agricole, et enfin d'un paysage forestier, retrouvé à travers les trois régions étudiées, (2) de définir les caractéristiques d'habitat d'alimentation et de déplacement utilisées par chaque espèce de chauve-souris, et finalement (3) de montrer comment les variables d'habitat explicatives varient lorsque différentes échelles spatiales sont utilisées. Dans les trois régions choisies, des bénévoles du réseau ont enregistré et localisé à l'aide de GPS les cris de chauves-souris le long de parcours routiers de 20 km. Ces informations ont été transférées sur système d'information géographique. Plusieurs variables d'habitat ont été obtenues à partir de cartes topographiques informatisées et d'orthophotos afin de permettre l'analyse des relations chauves-souris/habitat à l'aide de régressions logistiques multiples. Des tests de Wilcoxon (« signed rank ») ont servi à vérifier les similitudes dans la distribution inter-annuelle des chauves-souris. Les analyses ont été répétées à plusieurs échelles spatiales. Les résultats montrent que les Myotis sont abondantes en milieu agricole (45 % des cris) et en milieu forestier (68 %), mais presque absentes du milieu urbain (0,5%). En milieu urbain, la grande chauve-souris brune est l'espèce la plus commune (58 %). Les tests ont montré que, souvent, il n'y a pas de différences significatives dans le positionnement des chauves-souris le long des circuits, année après année. Parmi les variables d'habitat qui ont influencé le plus la présence de chauves-souris, les différents types de bâtiments et les lampadaires blancs semblaient les plus importantes. La présence de ruisseau en paysage agricole est également associée à la présence des chauves-souris. Les variables d'habitats expliquant l'occurrence de chauves-souris varient dépendant de l'échelle spatiale, de l'espèce et du paysage. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Chauves-souris, Habitat, Urbain, Rural, Forestier.
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Voyage au fond d'une reconstruction : tendances et contradictions au sein de différentes perspectives haïtiennes de Port-au-Prince et d'Arcahaie face aux programmes de reconstruction sociale et aux problèmes de transitionAndré, Marie-Kettlie January 1998 (has links) (PDF)
Dans le cadre de la reconstruction sociale, nous avons effectué une enquête sur le terrain en Haïti, au printemps de 1998 et partagé l'expérience avec la société civile. Nos objectifs principaux, pendant ce voyage, se distribuaient ainsi:
-observer les réactions des différents groupes sociaux dans cette difficile période de transition et de reconstruction;
-dégager les différents types de discours, les différentes perspectives et réactions face à la reconstruction et aux problèmes de transition; -interpréter comment ces groupes sociaux conçoivent leur propre projet de reconstruction et de développement durable. Nous avons réalisé cette enquête ethnographique sur le terrain avec des entrevues de type semi-dirigé auprès de quatre groupes-cible, des paysans, des citadins, des policiers ayant participé à un programme de coopération/sécurité internationale et des journalistes. Notre cadre de référence théorique: celui de l'approche ethnographique de Geertz, en particulier avec son essai, "Local Knowledge": l'objectif de l'analyse et de l'interprétation ici consiste alors à dégager les différentes perspectives en présence, au sein du savoir local, des débats locaux au sein de l'opinion publique. Quant à la dynamique de communication et développement à l'étude, nous l'abordons avec comme porte d'entrée, le travail de reconstruction sociale et le processus de démocratisation tels que vécus par différents groupes au sein de la société civile en émergence. Pour les paysans que nous avons interrogés, la démocratie se résume au droit de vote et leur système judiciaire c'est la justice pour soi. Car, d'après eux, il n'y a pas de respect de droit en Haïti et il n'y a pas de reconstruction en Haïti parce que les programmes n'arrivent pas jusqu'à eux. Certains citadins eux vivent dans la splendeur du capitalisme. Ils ont accès à presque tous les biens, seul le pouvoir d'achat fait défaut à certains. D'après eux, ils sont en pleine reconstruction sociale, tout va bien. Pour d'autres, les stratégies employées par les différents forces en présence pour faire face aux problèmes de transition sont fragmentaires et sans l'intervention d'un gouvernement fort pour encadrer ces désirs de changement par des politiques et des aides financières, Haïti court vers une profonde catastrophe. Les policiers sont persuadés qu'ils ont un rôle important à jouer dans le processus de reconstruction en faisant la chasse aux criminels, en faisant aussi du travail communautaire dans la mesure du possible. Leur croyance est que chaque Haïtien a un rôle à jouer dans la reconstruction du pays. Les perspectives des journalistes concernant les problèmes de transition et reconstruction divergent, mais ils sont tous d'accord sur un point: Il faut changer la mentalité des Haïtiens pour s'en sortir. Ils croient que la presse est fondamentale au progrès social parce que c'est à travers ses lentilles que beaucoup de gens voient leur monde. Ces discours convergent vers un constat d'ensemble: la transition perdure en Haïti, parce que la reconstruction semble "bloquée". L'aide publique au développement sert surtout à enrichir les différentes forces en présence car la plupart des programmes de développement n'adoptent pas une approche participative. De plus, ils sont concentrés dans des zones privilégiées alors que la majorité des villages sont laissés à eux-mêmes, ce qui contribue à faire durer la crise et à maintenir le pays dans le sous-développement. Entre temps, la société civile en émergence a de plus en plus de la difficulté à accepter la misère et la pauvreté. Un nouveau degré de violence interne émerge. Et l'État haïtien est en train de vivre une crise de légitimation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Haïti, Reconstruction sociale, Transition, Réaction, Perspective, Stabilité structurelle, Crise de légitimation, Sous-développement.
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Analyse de la qualité de vie autour des infrastructures du transport urbain à HanoiNguyen, Van Dung January 2006 (has links) (PDF)
Notre recherche porte sur l'analyse de la qualité de vie autour des infrastructures de transport urbain de Hanoi, la capitale du Vietnam. L'objectif de notre recherche est de comprendre l'influence des infrastructures urbaines sur la qualité de vie des habitants riverains. Pour réaliser cette étude empirique, nous avons choisi d'étudier le phénomène autour de deux des plus importants ouvrages du transport urbain à Hanoi, la rocade de Vong et la station de bus inter-provincial de Giap Bat. Notre recherche est essentiellement éclairée par les théories de Jan Gehl (1979) et de William H. Whyte (1980). Selon eux, la qualité d'un espace public peut être déterminée en rapport au nombre d'activités facultatives (récréatives et sociales) que l'on y fait. Les auteurs proposent aussi d'utiliser la méthode ethnographique dans les recherches sur la qualité urbaine. Sur la base de ces théories, nous avons élaboré deux hypothèses. La première pose que la proportion d'activités facultatives faites dans les espaces publics à Hanoi est un indicateur de la qualité de vie dans ces lieux. La deuxième cherche à démontrer que l'emploi du questionnaire fermé pour mesurer la qualité de vie résulte en des résultats peu fiables. Nous avons employé l'ethnographie (l'observation et l'entrevue ethnographique) comme méthode de recherche principale. Avec cette méthode, nous avons cherché à identifier la proportion de fréquentation « facultative » et de non-fréquentation des habitants dans les espaces publics. Cette proportion permet d'expliquer la qualité réelle des espaces publics autour des infrastructures urbaines ainsi que les besoins des populations concernées. Nous avons réalisé parallèlement un questionnaire traditionnel pour comprendre la perception des habitants qui se trouvent aux abords des infrastructures urbaines. Les deux volets, qualitatif et quantitatif, nous ont donné des résultats différents. Malgré la grande inquiétude des habitants vis-à-vis de la pollution des quartiers, le manque d'espaces verts et l'insécurité, une partie des répondants se sont montrés satisfaits de leur environnement de vie lors des entrevues formelles. La comparaison des résultats de ces deux volets nous a aidé à affirmer que l'ethnographie était une méthode fiable dans les recherches sur la qualité de vie en milieu urbain. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Qualité de vie, Espace public, Ethnographie, Activités facultatives.
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Le patrimoine de proximité en contexte urbain comme nouvel espace d'identification collective : le cas de la rue Saint-Malo à BrestBreton, Marie-Ève 02 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche est une étude de cas qui a pour objectif de faire ressortir les logiques d'appropriation à l'origine de la mise en patrimoine de la rue Saint-Malo à Brest dont la singularité témoigne d'une modification en cours de l'espace de référence identitaire. Ces logiques d'appropriation constituent autant de stratégies d'identification grâce auxquelles une collectivité se fait jour dans le patrimoine. Pour ce faire, nous avons reconstitué, par l'intermédiaire d'une méthode historico-interprétative, cette patrimonialisation de la proximité que nous voulions comme objet d'étude afin d'interroger, sur le temps plus ou moins long de l'histoire de la rue Saint-Malo, les logiques d'appropriation à l'œuvre et ce faisant, de mettre en lumière la spécificité de la reconfiguration des rapports identitaires en lien avec leur contexte d'énonciation, confirmant par là même la particularité des identités qui s'inscrivent dans un temps et un espace spécifiques. L'étude de la rue Saint-Malo s'avère d'autant plus intéressante que le contexte dans lequel elle s'insère en fait un lieu unique en tant que plus vieille rue conservée de Brest; les identités qui y prennent forme sous-tendent des logiques d'appropriation singulières à l'échelle du territoire urbain parce qu'elles se réfèrent à un cadre bâti tout aussi singulier qui en facilite la lecture. C'est ainsi que nous soutenons l'hypothèse selon laquelle le patrimoine de proximité permet de lire la recomposition des identités collectives locales par l'intermédiaire des logiques d'appropriation qui contribuent à sa production. Cette étude, qui s'intéresse plus largement à la production des identités collectives locales en contexte urbain à travers l'analyse et l'interprétation de la patrimonialisation qui en permet le dévoilement, souhaite mettre l'accent sur les relations quotidiennes qu'entretiennent les collectivités locales avec leur cadre de vie et, plus spécifiquement, avec ce que nous qualifions de patrimoine de proximité, patrimoine qui a ceci de particulier qu'il met en scène des individus qui déterminent à l'échelle locale les représentations dont il est nécessaire d'assurer la protection. Face à la complexification croissante des interventions publiques rendues nécessaires par la multiplication des patrimoines et la diversité des représentations identitaires, cette perspective heuristique sur la production du patrimoine de proximité vise le développement de nouveaux outils de compréhension mieux adaptés à l'appréhension de ce qui fait la spécificité de ce patrimoine et ce, de manière à orienter de nouvelles interventions en matière de sauvegarde du patrimoine plus sensibles aux collectivités locales.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : patrimoine de proximité, identités collectives locales, logiques d'appropriation, patrimonialisation, local, cadre bâti, cadre de vie, rue Saint-Malo, Brest.
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Le transfert du concept d'économie sociale et solidaire entre les OCI québécoises et les ONG burkinabéesLavallière, Flavie Camille 10 1900 (has links) (PDF)
L'objectif de cette recherche est de remettre en question la pertinence du transfert de l'économie sociale et solidaire par les organisations de coopération internationale québécoises en Afrique de l'Ouest, plus particulièrement dans les milieux urbains du Burkina Faso. L'économie sociale et solidaire telle que définie par Defourny, Develter et al (1999) est constituée de différentes activités économiques, dont la « finalité est le service aux membres ou à la collectivité plutôt que le profit »; qui ont « une autonomie de gestion »; dont « le processus de décision est démocratique » et dans lesquelles il y a « primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus » (Defourny, Develter et al, 1999: 38). Ce concept et ces pratiques sont d'origine principalement occidentale francophone et plus particulièrement pour cette recherche, québécoise. Une question se pose alors : ce concept est-il transférable dans le contexte des pays du Sud? Le contexte économique de l'Afrique de l'Ouest est marqué par l'économie informelle fondée sur une réponse ponctuelle à un besoin, et l'économie populaire, basée sur la solidarité à l'intérieur des réseaux sociaux, familiaux et ethniques. Pour comprendre le processus, nous avons effectué trois études de cas et analysé le transfert de cette notion entre les organisations selon une approche institutionnaliste. Nous considérons que cette approche, en tant qu'analyse du processus par lequel s'effectuent les changements au sein des organisations, nous permet de mieux comprendre ce transfert. Comme le décrivent Di Maggio et Powell (1991), les organisations subissent les pressions existantes dans leur « champ organisationnel ». Devant réagir aux réalités de leur environnement, les organisations évoluent de façon semblable et développent des stratégies similaires. Notre analyse nous a permis de conclure que sous la pression exercée par les forces de l'isomorphisme, l'économie sociale et solidaire est transférée entre les organisations et nous assistons à un triple mouvement: le développement d'initiatives innovantes, une formalisation des pratiques préalablement présentes et l'ajout d'un discours visant l'uniformisation.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Économie sociale et solidaire, Afrique de l'Ouest, Burkina Faso, relation interorganisationnelle, isomorphisme institutionnel
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