• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 81
  • 7
  • 3
  • 3
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 128
  • 128
  • 31
  • 21
  • 18
  • 17
  • 16
  • 15
  • 12
  • 12
  • 11
  • 11
  • 11
  • 10
  • 9
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
61

Economie populaire, territoires et développement à Madagascar : les dimensions historiques, économiques et socioculturelles du fokonolona. Etude de cas : la commune rurale de Masindray et la commune urbaine d'Anosibe

Andriamanindrisoa, Emmanuelle 07 June 2004 (has links)
Lire le secteur informel en termes d'économie populaire éloigne l'approche purement économique qui relie le secteur informel avec les problèmes de la pauvreté de masse et aide à prendre en considération d'autres dimensions de l'économie populaire comme expression matérielle de l'ensemble des pratiques populaires. La lecture du secteur informel a beaucoup évolué depuis les années 70. Ce concept est utilisé pour la première fois dans les années septante par le BIT sur les réalités de pauvreté de masse des pays du Sud comme au Kenya, en Colombie, à Sri lanka, et en Indonésie. Réalités auxquelles les gens se sont adaptées en pratiquant des activités économiques « de survie » avec des moyens dérisoires. Ces activités que l'on interprète de secteur informel ont suscité des réactions de la part des observateurs occidentaux que les observateurs des pays du Sud, dans l'idée qu'il faut les intégrer dans le secteur moderne car elles n'obéissent pas à des règles déterminées ou qui n'a pas de caractère officiel. Elles sont pratiquées généralement par les populations démunies donc les pauvres, mais elles sont aussi pratiquées par la classe moyenne qui a vu régresser son pouvoir d'achat. Tout cela dans un contexte de la crise de la modernisation qui a débuté vers la fin des années soixante. L'objectif de cette recherche est d'appliquer la lecture en terme d'économie populaire au cas de Madagascar dont l'axe se situe dans la continuité de l'économie populaire et existence des éléments de longue période qui ont constitué les bases de l'économie populaire et ses dimensions multiples. La notion du vadin'asa est donc, le point de départ important pour faire une transition entre secteur informel et économie populaire. La crise de la modernisation a activé, renouvelé et diversifié ses formes anciennes. Le vadin'asa s'inscrit alors dans la continuité du vécu des populations ou des acteur populaires. Il renvoi à la fois à des pratiques très anciennes qui s'inscrivent dans l'histoire longue de Madagascar et à un ensemble de dimensions socioculturelles qui l'encadrent comme les réalités du fihavanana, du fokonolona, du tanindrazana et les fomba. Ainsi pour lire cette économie populaire en termes non économiques, les facteurs sociaux et facteurs culturels sont pris en considération à travers les pratiques économiques et pratiques sociales des acteurs populaires collectifs, le fokonolona, la communauté de base qui existe bien avant la centralisation du royaume merina jusqu'à maintenant, en milieu rural et en milieu urbain. Ces pratiques économiques et sociales qu'on connaît aujourd'hui entrent dans la continuité des activités séculaires, donc dans un processus historique de longues périodes. D'où l'importance de la dimension historique dans l'étude de l'économie populaire à Madagascar. L'enjeu est de changer le regard sur le secteur informel à Madagascar, et de le lire en tant qu'économie populaire et non pas comme secteur qui attend de s'intégrer dans le système économique moderne. Pour appliquer cette lecture au cas de Madagascar, deux localités ont été choisi, la commune rurale de Masindray et la commune urbaine d'Anosibe afin d'analyser l'économie populaire et de comprendre son enracinement dans les pratiques anciennes. L'économie populaire à Madagascar s'est construite en trois étapes. La première étape est celle de l'économie communautaire antérieure au temps du royaume merina, basée sur l'agriculture et l'artisanat local. Elle se fait sur les terres appropriées par les fokonolona, qui rassemblent une communauté, dans les premiers temps relativement peu différenciée. On y trouve l'équivalent de ce qui est le premier niveau selon l'historien Fernand Braudel. L'économie communautaire se réfère à un territoire, le tanindrazana la terre d'origine ou précisément les terres des ancêtres. La deuxième étape est le début de la transition de l'économie communautaire à l'économie populaire avec toujours comme base l'agriculture et l'artisanat local. C'est la période de la construction du royaume merina, qui stimule le développement du deuxième niveau. La troisième étape est le stade de l'autonomisation progressive de l'économie populaire elle-même, confrontée aux acteurs du troisième niveau. Avec l'introduction de l'économie de marché à l'époque coloniale, l'invasion du capitalisme et la mise en place des structures économiques coloniales, la vie de la grande majorité de la population a changé. L'approche historique a donc été importante pour comprendre l'enracinement de l'économie populaire dans les pratiques populaires séculaires en matières économique, sociale et culturelle. La prise en considération des acteurs des trois niveaux proposés par F. Braudel appliquée au cas de Madagascar a permis d'analyser l'évolution de l'économie populaire à travers le temps. L'économie populaire a existé, continue d'exister et continuera d'exister avec ou sans crises. Elle est tout simplement un mode de vie qui englobe le social en interaction avec l'économique et le culturel dans des pratiques simples qui s'accommodent aux réalités vécues par l'immense majorité de la population, et s'adaptent aux besoins les plus élémentaires d'une société, ancrée dans ses valeurs morales et culturelles, propre à la société malagasy. C'est ainsi que les tentatives de l'Etat de soumettre le fokonolona à plusieurs reprises, depuis le royaume merina jusqu'à la Troisième république, en passant par le système colonial, ont été vouées à l'échec.
62

Porter la modernité : étude des comportements vestimentaires des jeunes femmes indiennes à Delhi

Charron, Julie January 2008 (has links) (PDF)
En Inde, la libéralisation économique des deux dernières décennies provoque plusieurs changements sociaux. Dans ce mémoire, je m'intéresse à l'un de ces changements: la transformation des comportements vestimentaires des jeunes femmes indiennes. De fait, il existe un décalage important, chez la classe moyenne urbaine, entre les mères et leurs filles qui portent des vêtements occidentaux. Ainsi, comment peut-on expliquer que les mères portent des vêtements traditionnels indiens, alors que les filles portent des vêtements occidentaux? Ce mémoire se penche sur la signification sociologique de cette transformation, alors que dans une perspective empirique, il explore le sens que les jeunes femmes de classe moyenne urbaine confèrent à leurs comportements vestimentaires. Afin de répondre à ces questions, j'ai effectué, suite à une recension des écrits, une ethnographie à Delhi en Inde. Cette ethnographie m'a permis de faire plusieurs observations (participantes, directes et indirectes), de réaliser des entretiens approfondis avec des jeunes femmes indiennes et d'autres informateurs impliqués dans le phénomène étudié et de mieux comprendre le contexte de l'Inde contemporaine. Cette ethnographie représente la base sur laquelle reposent mes résultats de recherche. D'un point de vue analytique, ce mémoire aborde trois axes: le sens et la signification que les jeunes femmes attribuent à leurs comportements vestimentaires, les instances de légitimation et de « délégitimation » de cette transformation vestimentaire et comment celle-ci est révélatrice de transformations plus globales qui caractérisent la modernité indienne. En ce sens, les jeunes femmes portent la modernité parce qu'elles aspirent à être indépendantes, fortes et à exprimer leur individualité, mais elles espèrent aussi être acceptées par leurs pairs. Ainsi, la dualité entre le désir d'expression de soi et le désir d'être comme les autres, de ne pas rompre complètements avec les normes traditionnelles, est au coeur de la transformation des comportements vestimentaires des jeunes femmes. De même, cette tension se traduit dans la société alors que certaines instances, comme la famille, l'université et le marché du travail légitiment ces comportements, tandis que l'institution de la belle-famille et certains groupes religieux résistent et contestent l'adoption des comportements vestimentaires occidentaux par les jeunes femmes indiennes. Enfin, les paradoxes qui caractérisent ce phénomène, comme la modernité indienne, touchent directement le contrôle de la sexualité et du corps des femmes, la dialectique individu/société et le rapport de l'Inde à l'Occident. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Modernité indienne, Jeunes femmes indiennes, Delhi, Vêtement, Comportements vestimentaires occidentaux, Altérité, Normes vestimentaires.
63

Rest Area : un dispositif expérientiel de conditions territoriales intégrant des notions psychogéographiques et un rapport à la médiation technologique

Dufresne, Jean-Maxime January 2006 (has links) (PDF)
Le projet de recherche s'intéresse aux relations entre des notions psychogéographiques, l'expérience du territoire et de ses conditions, le rapport au « bruit » comme phénomène, et des modalités perceptives reliées au développement des technologies. Il tente de dresser une toile de relations entre une subjectivité de l'expérience, des représentations objectives du territoire, des états de perception, ainsi que du rôle des médias et technologies dans ces processus. Les ramifications de cette recherche sont nombreuses, et le contenu de ce mémoire ne se veut pas exhaustif: il tente plutôt d'établir des correspondances et d'engager un rapport critique avec les enjeux abordés. La thèse du document d'accompagnement au mémoire-création comporte, en premier lieu, un état commenté et critique de recherches ramifiées (démarche théorique) qui situe et permet d'actualiser le projet de mémoire, et, en second lieu, le développement d'une démarche de réalisation en ce sens. La démarche théorique (chapitres 1 à 4) agit comme un fil conducteur qui relie divers champs d'investigation interpellés par l'énoncé épistémologique du mémoire, tout en l'alimentant avec une plateforme critique. Dans le premier chapitre, elle prend la forme de questionnements sur des modalités d'expérience et de représentation de l'espace urbain. J'y propose d'abord un survol de projets artistiques ou de recherche qui tiennent compte des nouvelles complexités de territoires urbains en constante mutation. Mon propos s'oriente ensuite sur le devenir virtuel de la ville (datascapes, espaces informationnels), sur les «non-lieux» que ce phénomène engendre et sur les enjeux qui lui sont reliés. Dans le deuxième chapitre, j'aborde certains enjeux reliés aux technologies de perception et à des questionnements portés sur l'espace augmenté. Dans le troisième chapitre, je m'intéresse à des pratiques d'espaces et à des inflexions psychogéographiques qui permettent d'habiter autrement le milieu urbain. Le quatrième chapitre s'intéresse plus particulièrement à la notion de champ sonore et au phénomène du «bruit». Ces premiers chapitres cherchent ainsi à mettre en lumière divers paliers d'expériences qui placent l'individu et sa subjectivité au coeur d'un processus de transactions avec un environnement: psychogéographie, transurbance, pratiques d'espaces, espaces augmentés, etc. La démarche de réalisation (chapitre 5) se concrétise dans le projet Rest Area, qui s'intéresse à la mise en tension d'un rapport psychique au lieu avec le caractère générique et anonyme d'environnements urbains. Point d'ancrage multiplié et habitacle intime, le déploiement d'une tente devient le prétexte de rituels d'échantillonnages, de battues périphériques et d'expériences prolongées. La tente, utilisée comme un dispositif expérientiel, devient un élément ubiquiste, un point de concentration et d'encapsulation des expériences, un «site artificiel» alimenté par une surcharge d'informations. Dans ce chapitre, je m'interroge sur les modalités expérientielles du dispositif, sur le rôle de la médiation, sur les modes d'accès, sur la nature du transfert et sur les spécificités de l'interactivité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Territoire urbain, Médiation technologique, Psychogéographie, Interactivité, Technologies de perception, Champ sonore, Dispositif architectural.
64

Incidences de la relation entre le lieu d'appartenance (Hochelaga-Maisonneuve) et les acteurs-participants dans la réalisation d'une création théâtrale multimédia

Grondin, Anne-Marie January 2007 (has links) (PDF)
L'ensemble de ce mémoire est composé de la description pratique, logistique et théorique d'un projet de création théâtrale appliqué au contexte urbain. La première partie de ce travail met en place le concept de création artistique pressenti dans le cadre de la dynamique identitaire. Il situe les champs de la création dans un premier secteur: le quartier Hochelaga-Maisonneuve. Y sont exposés l'hypothèse de création, ainsi que les intentions de création qui en découlent, le processus de création choisi (les Cycles Repère), les paramètres et fondements de ce processus de création, la définition, dans le présent contexte d'une terminologie acteurs-participant(es) et les conditions matérielles dans lesquelles la création a eu lieu. À ce titre, y sont indiqués les modes de sélection des acteurs-participant(es) ainsi que les matériaux sensibles prélevés dans le secteur selon le mode de création employé. Finalement, la dernière section de cette entrée en matière expose ce qui, dans le résultat final (la création), sera mesuré afin de vérifier l'exactitude de l'hypothèse de départ ainsi que les paramètres et instruments de mesure préalables développés dans le cadre de la présente recherche. Le deuxième chapitre met en contexte les intentions de création en exposant les fondements théoriques de l'identité dans la perspective de la culture ainsi que le sentiment d'appartenance dans une définition étymologique et anthropologique. Suivra un exposé des différentes stratégies identitaires employées selon les contextes (ruraux ou urbains, traditionnels ou post-modernes) ainsi que la situation particulière des identités plurielles (nomadisme urbain) dans la ville-transit. Toutes ces notions seront transposées dans le contexte urbain (le quartier Hochelaga-Maisonneuve) par le biais du concept d'espace transitionnel de D.W. Winnicott, lequel procède de la notion d'objet transitionnel. Dans cette section, toute la dualité du terme identité ainsi que les différentes notions d'appartenance territoriale ou de réseau qui y sont associables seront remises en contexte à l'intérieur de l'espace transitionnel que constitue le secteur. Y seront également définis les modes de relation à l'espace transitionnel ainsi que les effets dudit espace sur la construction identitaire. Finalement, cette partie sera reliée au prochain chapitre par l'énonciation et la définition des concepts de vouloir de création et d'acte-pouvoir de Gérard Mendel, lesquels font lien ici entre l'exposé théorique sur l'identité culturelle et le futur projet de création dans la ville-transit. La troisième partie décrit les incidences du sentiment d'appartenance observées au cours du processus de création et identifiables dans le résultat final. Dans le cadre de la phase d'investigation du processus de création, y seront décrits les différentes pratiques de la relation à l'espace transitionnel: l'énonciation des résultats du brainstorming, la description des lieux choisis pour la captation vidéo, le choix des ressources sensibles employées, le rôle spécifique de la technologie employée (la caméra miniDV), les liens et rapports entre les lieux de tournage et les lieux du scénario ainsi que les effets de la profondeur de champs temporel de la ville sur l'emploi spécifique des statues comme matériau sensible de départ dans le processus des cycles Repère. Les thèmes abordés et les axes de scénarisation de la pièce Carnet Urbain #1, seront examinés sous la loupe des effets de la double identité réseau/territoire sur la création des personnages ainsi que les effets de leurs stratégies identitaires sur le scénario de l'histoire. La dernière partie de ce chapitre sera consacrée à l'interprétation des résultats du questionnaire de post-production appliqué aux acteurs-participant(e)s sur la double incidence du sentiment d'appartenance dans le processus de création. En dernier lieu, l'annexe du présent mémoire comprendra toute la description de la création collective incluant le contexte de création, le portrait des acteurs-participant(e)s, le déroulement du travail collectif ainsi que les règles spécifiques d'improvisation et le protocole des répétitions, les résultats obtenus (et les scènes qui en sont issues), les résultats des différentes étapes du processus de création des Cycles Repère (Ressource, Partition, Évaluation et Représentation), une description des différents espaces du spectacle ainsi que tous les aspects scéniques de la création théâtrale obtenue: le synopsis, la scénographie, la typologie des personnages, la représentation scénique et audio-visuelle, le décor et les éclairages, de même que les costumes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Création théâtrale, Urbanisme, Identité, Appartenance, Cycles Repère, Atelier d'improvisation, Multimédia, Stratégie identitaire, Nomadisme urbain.
65

Végétalisation du bâtiment en milieu urbain : bénéfices et perspectives

Bernier, Anne-Marie 03 1900 (has links) (PDF)
La présente recherche est une étude qualitative inductive exploratoire dont le but est de déterminer comment la végétalisation du bâti peut contribuer à l'amélioration de la qualité de vie individuelle et collective en milieu urbain. Trois objectifs secondaires sous-tendent l'étude : identifier et documenter les bénéfices de la végétalisation du bâti en milieu urbain; relever les différentes formes que peut prendre la végétalisation du bâtiment; cibler et proposer des efforts de végétalisation du bâti à envisager dans le contexte montréalais. Le cadre théorique est celui de l'écologie urbaine, discipline qui considère la ville comme un écosystème et l'humain comme une espèce parmi les autres à l'intérieur de cet écosystème. Les données ont été collectées principalement par revue critique de la littérature et observation directe. La démarche méthodologique sur le terrain et les études de cas ont été menées à Paris, ville où les efforts de végétalisation du bâtiment sont en pleine explosion. L'histoire et les formes variées que peut prendre la végétalisation des toits et des façades ont tout d'abord été documentées et illustrées. Les nombreux bénéfices de la pratique en milieu urbain ont ensuite été abordés : la régulation de la température, l'atténuation de l'effet d'îlot de chaleur urbain, la gestion des eaux de ruissellement, l'isolation thermique et acoustique du bâtiment, la biodiversité, la qualité de l'air et la qualité de l'espace en sont les principaux exemples. Les observations, entretiens et études de cas effectués à Paris ont servi d'inspiration pour le dernier chapitre de propositions pour le contexte montréalais. L'utilisation de plantes des montagnes et des falaises, de plantes sempervirentes résistantes, ainsi que la protection des racines contre le gel sont les recommandations retenues concernant les façades végétales dans la métropole québécoise. Les logements sociaux ont été proposés comme bâtiments à végétaliser afin de démocratiser la pratique et de générer les bénéfices les plus probants sur le plan de la régulation de la température. Les Habitations Jeanne-Mance, un complexe de logements subventionnés au centre-ville de Montréal, ont finalement été sélectionnées afin de préciser ces recommandations. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : végétalisation, verdissement, environnement urbain, façade végétale, toit vert, effet d'îlot de chaleur urbain, Paris, Montréal.
66

Enjeux et dynamiques de la mise en oeuvre de stratégies d'adaptation aux changements climatiques en milieu urbain : les cas de Montréal et Paris

Simonet, Guillaume 06 1900 (has links) (PDF)
De par l'inéluctabilité des changements climatiques d'origine anthropique en cours et à venir du fait des émissions de gaz à effet de serre passées et futurs, l'adaptation des systèmes humains aux impacts issus de l'évolution de la variabilité climatique est désormais une priorité des agendas politiques municipaux. Néanmoins, la mise en pratique d'actions réduisant les vulnérabilités des populations et des territoires face à de tels impacts se heurte à plusieurs barrières, bien identifiées dans le dernier rapport (2007) du Groupe intergouvernemental des experts sur l'évolution du climat (GIEC), parmi lesquelles celles d'ordre cognitif, organisationnel et institutionnel. Dans le cadre de cette recherche doctorale, les 83 entretiens semi-dirigés menés à travers plusieurs groupes d'acteurs aux activités professionnelles en lien avec le dossier des changements climatiques entre Paris et Montréal confirment l'idée d'une mosaïque de représentations sociales générées par l'expression « adaptation aux changements climatiques », laquelle donne lieu à des interprétations et attitudes variées une fois la mise en œuvre engagée. L'analyse qualitative de ces données de terrain, complétée par l'apport de l'outil lexicométrique, permet de mieux saisir certaines logiques d'actions, notamment celles en arrière de dynamiques organisationnelles. Parallèlement à ces matériaux qui constituèrent la pierre angulaire de cet exercice doctoral, une recherche bibliographique approfondie sur le concept d'adaptation fut entreprise afin de mieux cerner les origines de la complexité de sa compréhension. Ainsi, alors qu'initialement portée toutes deux par un cadre politique de Développement Durable, la politique climatique de la Ville de Paris se distingue de celle de la Ville de Montréal par une subtile émancipation d'un tel cadre de référence : démarré à peu près dans le même temps, le Plan Climat de Paris 2007 est désormais en pleine expansion alors que l'Agenda 21 est à l'arrêt. Par ailleurs, l'étude approfondie de l'Atelier H responsable de l'élaboration du volet adaptation de ce même Plan Climat révèle qu'il fut le point d'achoppement entre acteurs sociaux, économiques et institutionnels locaux, mettant en lumière les enjeux potentiels de chacun associés à la question de la vulnérabilité parisienne face aux impacts climatiques, mise en lumière exacerbée du fait de l'ambigüité du terme « adaptation ». L'étude menée auprès des acteurs montréalais soulève également des enjeux municipaux internes autour de cette même question, bien que le cadre politique de Développement Durable représenté par le Plan stratégique de développement durable de la collectivité montréalaise soit le véritable chapeau à l'intérieur duquel évolue la politique climatique locale. Enfin, les analyses, effectuées à l'aide de l'outil lexicométrique Lexico3 sur l'ensemble des entrevues, montrent plusieurs différences, outre-Atlantique, mais également selon plusieurs paramètres (âge, sexe et secteur professionnel), aussi bien dans la représentation sociale que dans les implications conceptuelles générées par la signification opérationnelle de stratégies d'« adaptation aux changements climatiques ». À partir de l'ensemble de ces résultats, la recherche souhaite exposer que l'émergence du volet portant sur l'adaptation aux changements climatiques dans un contexte urbain de pays industrialisé d'importance tel que Montréal ou Paris ne peut être assimilé à un changement de paradigme, mais s'apparente davantage à un vecteur de mise en application des préceptes du Développement durable telle qu'initiée par les mouvements « durables » du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Ainsi, bien qu'actuellement identifiée spécifiquement à la problématique climatique, le concept d'adaptation a le potentiel pour se révéler comme un angle de perspective pertinent dans la participation à la fabrique de la ville viable, notamment en s'axant autour d'une interdisciplinarité désormais incontournable dès lors qu'il s'agit d'évoluer en sciences de l'environnement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : adaptation, changements climatiques, développement durable, sciences de l'environnement, sociologie des organisations, dynamiques organisationnelles, politiques municipales, milieux urbains, représentations sociales, lexicométrie.
67

Transports actifs et stratégies d'accès à l'emploi des populations des quartiers périphériques dans les villes africaines : le cas de Ouagadougou

Essone Nkoghe, Jean Pierre 04 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse interroge la mobilité des populations précaires qui se déplacent pour le motif de l'emploi, entre les quartiers périphériques considérés comme étant des zones de génération des déplacements et les autres quartiers ainsi que les quartiers centraux, qui sont des zones d'attraction ou de destination des mobilités domicile-travail. Pour se rendre à leur lieu d'emploi, ces populations adoptent une mobilité active et se déplacent à pied ou à vélo. L'approche proposée dans notre thèse s'articule sur l'analyse des différentes stratégies adoptées par ces populations précaires, sachant que ces stratégies ne sont pas exclusives, mais se complètent, il s'agit de l'intermodalité, le recours aux réseaux sociaux et le choix des emplois de proximité/éloignement. Dans le cas des villes du Sud, il est nécessaire de redéfinir la mobilité des actifs précaires comme étant une « mobilité de survie ». Ils sont « mobiles malgré tout » à cause de l'adaptabilité de leurs pratiques de mobilité, dont la pénibilité est caractérisée selon notre approche par les seuils de mobilité et dépend finalement d'une combinaison de facteurs centrés sur les conditions de déplacement qui sont marquées par les contraintes extérieures sociales, politiques, économiques et environnementales. La question des mobilités éprouvantes dans notre approche confirme l'étroitesse du lien qui se dégage entre « pratiques de mobilité » et « survie des actifs précaires ». Ce lien mérite d'être analysé et nous abordons cette question à la fois sous l'angle des stratégies de mobilité et sous l'angle de la pénibilité en lien avec la mobilité de survie. L'objectif de notre thèse consiste à explorer et à documenter les différentes stratégies de mobilité adoptées par les actifs précaires à Ouagadougou au Burkina Faso en tenant compte du contexte de leur ancrage résidentiel dans les quartiers périphériques. Notre population cible est constituée par les actifs précaires âgés de 40 à 55 ans. Pour réaliser cette exploration, nous utilisons l'approche espace-temps-activités, car les besoins de déplacement s'expriment à la fois dans le temps et dans l'espace et varient selon : la position sociale de l'individu, l'âge et les modes de vie. Aussi, la mobilité des populations précaires peut être vécue de manière différente suivant le niveau de pénibilité, le contexte professionnel et le niveau des revenus. Nos hypothèses de travail prennent en compte les effets induits par les amplitudes de déplacement qui sont de proximité ou d'éloignement, sur les stratégies de mobilité. Ensuite, nous abordons la question des réseaux sociaux d'entraide qui sont « des refuges ou des exutoires » dans les pratiques de mobilité et face aux situations imprévues que nous qualifions « d'amplificateurs de pénibilité ». Le capital social constitué par ces réseaux sociaux représente un facteur décisif à la pérennisation de la situation de mobilité. Il se dégage que l'apport des réseaux sociaux d'amis et de voisinage présente un enjeu aussi considérable que celui des réseaux de famille. Nous explorons enfin la manière dont les stratégies adoptées améliorent les conditions de vie des populations. Cette thèse a également pour but d'éclairer la relation entre deux quartiers périphériques situés à des distances différentes, mais qui vivent une même intensité quant à leurs flux de mobilité par rapport aux quartiers centraux. L'un des apports majeurs de notre thèse a été l'analyse des trajectoires de vie des actifs précaires et à travers nos analyses, il se dégage qu'un événement ou une situation imprévue peuvent reconfigurer les conditions de vie et les seuils de mobilité d'un individu ou d'un ménage qui sont : la mobilité de survie, la mobilité de subsistance, la mobilité d'épargne et la mobilité d'investissement. Les différents facteurs qui peuvent contribuer à fragiliser les stratégies de mobilité sont : les facteurs de motilité (accessibilité, compétences, appréhension des opportunités) ainsi que d'autres facteurs tels que la distance des déplacements et les emplois occupés, les situations imprévues, l'aspect genre et l'aspect institutionnel à travers les politiques publiques mises en place. Nos résultats montrent qu'une harmonisation entre les stratégies et les facteurs de mobilité favorise l'amélioration des conditions de vie des ménages. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mobilités urbaines, mobilités actives, mobilité de survie, trajectoires de vie, quartiers périphériques, stratégies de mobilité et seuils de mobilité.
68

Inner city montréalais et banlieue parisienne, politiques et stratégies de lutte contre la pauvreté urbaine : la politique de la ville à Hochelaga-Maisonneuve (Canada) et Saint-Denis (France), années 1960-début des années 2000

Bréville, Benoît 01 1900 (has links) (PDF)
Aucun résumé disponible ______________________________________________________________________________
69

Environnements urbains favorables à la santé et gouvernance en milieu scolaire : le cas des cours d'école du primaire

Gropp, Gessica 12 1900 (has links) (PDF)
En plus d'observer six cas d'amélioration de cours d'école dans quatre quartiers montréalais (Ahuntsic, Villeray, Mercier-Est/Anjou et Outremont), la recherche dégage des réflexions sur l'arrimage entre les partenaires de la santé et de l'éducation qui collaborent à la mise en place d'environnements favorables à la santé. La recherche vise à identifier les conditions propices et les obstacles à la mise en œuvre d'environnements favorables à la santé des élèves du primaire à Montréal. Cette problématique est orientée autour de trois questions secondaires. D'abord, nous cherchons à connaître les valeurs et les visions des parties prenantes impliquées directement ou indirectement dans la revitalisation des cours d'école. Ensuite, la démarche cherche à comprendre les modèles de gouvernance et les retombées de l'embellissement des cours d'école. Finalement, nous voulons identifier les interactions entre les représentants du réseau de la santé, ceux de l'éducation et les acteurs du milieu afin de voir en quoi ces leviers contribuent aux environnements favorables. La configuration et le fonctionnement des comités scolaires chargés de planifier la revitalisation de la cour, le montage financier, les objectifs prévus et les retombées observés sont variables d'un établissement scolaire à un autre. Par exemple, nous avons observés trois modes de gouvernance différents, selon la typologie de M.-C. Malo, parmi les six cas observés : le modèle participatif, le modèle représentatif et le modèle dit militant ou missionnaire. Le Ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS) s'inscrit plutôt dans une gouverne mécaniste décentralisée. Les caractéristiques de cette forme de gouverne sont typiquement associées à la mise en place d'un programme ministériel destiné à des organisations locales et confèrent de l'autonomie aux sommets stratégiques locaux. Pour les commissions scolaires, la gouverne s'apparente au modèle de contrat de la performance. Selon ce qui a été observé, les ressources acheminées par les commissions scolaires visent à atteindre une normalisation des résultats. Bien que la gouvernance de ces initiatives aux niveaux des écoles puisse être tournée vers l'intégration de différents usagers, on reconnaît une difficulté pour les commissions scolaires de les intégrer. En 1998, le Gouvernement du Québec a implanté une réforme administrative de décentralisation du système scolaire. Or, le pivot entre les écoles et les différents partenaires demeurent la direction scolaire. Cela canalise la gouvernance des établissements scolaires vers un fonctionnement hiérarchique traditionnel qui exerce une forte pression sur les directions. Sur le plan des résultats en aménagement et en animation, on observe premièrement une diversification des usages de la cour d'école suite à sa revitalisation et, deuxièmement, on constate une difficulté pour les comités scolaires à arrimer le projet de la cour d'école avec le programme pédagogique de l'établissement. L'approche École en santé représente une opportunité intéressante pour la planification des environnements favorables pour les élèves en milieu scolaire. Les agents pivots en charge de la coordination de cette approche animent un processus de réflexion notamment sur les besoins et les moyens pour améliorer les environnements favorables, mais ne sont malheureusement pas pourvus de ressources afin de les mener à bien. De plus, la difficulté de travailler sur la prévention et la promotion de la santé représente un défi qui accompagne l'implantation de l'approche en question. Dans certains quartiers montréalais, la concertation locale peut faciliter le lien entre les écoles et les différents acteurs du milieu. En effet, les communautés scolaires expérimentent des projets avec des organismes communautaires, notamment pour l'aide aux devoirs, mais il n'est pas facile de sortir de la logique de l'offre de services entre ces partenaires. En terminant, nous avons remarqué qu'il n'existe pas de leviers entre l'arrondissement et les établissements scolaires. Les collaborations entre ces acteurs sont isolées autour de certains enjeux précis et ne découlent pas sur une vision commune de l'amélioration des environnements favorables à la santé. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Environnement favorable, santé, gouvernance, établissement scolaire, Montréal
70

Estimation d'incertitudes pour la propagation acoustique en milieu extérieur

LEROY, Olivia 07 December 2010 (has links) (PDF)
Les phénomènes de propagation acoustique en milieu extérieur sont soumis à de fortes incertitudes et à une variabilité spatio-temporelle non-négligeable. Effets de sol, phénomènes micrométéorologiques, variabilité de la source sont autant d'éléments qui agissent de façon combinée et qui rendent ainsi les phénomènes complexes. Les niveaux sonores sont alors difficilement mesurables et/ou estimés avec la précision requise d'un point de vue réglementaire et normatif. Une méthode statistique a donc été mise en place afin de pouvoir estimer ces incertitudes pour tous types de situations rencontrées : la méthode de calibration sous incertitude. Cette méthode intègre aussi bien des données modélisées que des données expérimentales ; des bases de données représentatives de sites différents plus ou moins complexes permettent d'appliquer le processus développé et de l'améliorer pas à pas. Cette méthode rend compte de la spécification du système (réflexions sur la constitution de jeux de données), la définition des observables, la calibration du système (l'écriture de la fonction coût et l'estimation des paramètres d'intérêt), la validation du système et la prévision. La méthode désormais aboutie peut être appliquée à tout type de cas d'étude dans la limite des possibilités des modèles de prévision et des données expérimentales à disposition en regard de la complexité des phénomènes ; ces limites sont également mises en évidence.

Page generated in 0.0234 seconds