Spelling suggestions: "subject:"mixité"" "subject:"fixité""
61 |
La mixité d'usages verticale depuis une perspective habitante : étude de cinq produits immobiliers résidentiel et commercial montréalais récentsDeborne, Elise 09 1900 (has links)
La mixité d’usages est aujourd’hui, un principe clé de planification urbaine, considérée essentielle à la qualité, vitalité et durabilité des milieux urbains. Mais en pratique, celle-ci sert encore et surtout l’intensification – notamment sur un plan vertical – des secteurs de ville-centre au marché du logement tendu et foncier rare ; et même dans ce contexte, se heurte à une barrière culturelle. Il s’avère donc opportun de se pencher sur les avantages et contraintes – depuis une perspective habitante – de la mixité d’usages verticale résidentielle et commerciale (fonctions généralement considérées comme complémentaires et compatibles, et fréquemment combinées à l’échelle du bâtiment), et d’examiner les conditions dans lesquelles ces expériences sont manifestées. La recherche interroge, au cours d’entrevues semi-dirigées, dix résidents et six commerçants de cinq produits immobiliers à mixité d’usages verticale résidentielle et commerciale montréalais récents. L’analyse met en évidence des retombées en termes de proximité aux commerces et services, vitalité économique, qualité du cadre bâti, vitalité locale, sentiment de sécurité et convivialité ; et discerne en parallèle, des conflits d’usages (direct), conflits d’échelle, conflit d’intérêts (indirect), et contraintes d’espace et d’usage. La recherche illustre une articulation entre échelles du produit immobilier et locale ; la difficile mise en œuvre d’une approche limitée à l’arrimage d’usages compatibles ; l’enjeu d’une intégration d’usages variés dans la capitalisation de synergies et prévention des conflits et contraintes ; et considère à cet égard l’opportunité que représente le règlement sur les usages conditionnels au Québec. Elle souligne également dans l’intégration en harmonie d’usages variés, l’importance après-coup, de la gestion du développement opérée. / Mixed use has become a key planning principle, promoted as essential for urban quality, vibrancy, and sustainability. However, in practice, mixed use remains mostly a tool for the intensification – notably on a vertical dimension – of inner-city districts with tight housing market and land scarcity. Still, in that context, it encounters cultural barriers. It is therefore appropriate to examine the opportunities and issues – from the perspective of occupiers – in vertically mixed residential and commercial development (functions usually considered as complementary and compatible, and frequently combined at the building scale), and the conditions in which such experiences arise. To address this, semi-structured interviews were conducted with ten residents and six retailers of five new vertically mixed residential and commercial properties located in Montreal. Benefits in terms of proximity to retail stores and services, economic vitality, quality of the built environment, vibrancy, perceived security and community life have been highlighted. Land-use conflicts (direct), conflicts of scale, conflict of interest (indirect), and space and use constraints have been discerned from the cross-case analysis. The study illustrates a dialectic relation between building-complex and local scales; the difficult task of implementing a mix limited to compatible functions; and the challenge of integrating various uses to capitalize on synergies and prevent conflict and constraints. In this last respect, the study considers the opportunity presented, in Quebec, by the by-law on conditional use. It also points out the significance afterwards of the property management in the harmonious integration of various uses.
|
62 |
Le choix de l’école secondaire par des parents dans le marché scolaire montréalais. Une étude compréhensive des conditions, stratégies et effets sociaux de l'exercice d'un devoir parentalCastonguay-Payant, Justine 09 1900 (has links)
Notre système d’éducation, comme on le connait, est le fruit de la Révolution tranquille des années 1960. S’appuyant sur un principe de démocratisation, le système scolaire est rapidement devenu le levier de développement économique et social d’une société « en retard » par rapport au reste du pays (Proulx et Charland, 2009). Cependant, d’après Lessard (2019), le système scolaire du Québec fait piètre figure en matière d’équité : il est le moins équitable des systèmes canadiens, et ce, pour plusieurs raisons. Depuis la Révolution tranquille, la Loi sur l’instruction publique québécoise (LIP) régit les droits et obligations des élèves et des institutions scolaires, et reconnait également certains droits des parents d’élèves, comme les choix d’écoles au primaire et au secondaire. Ces choix semblent par ailleurs évoluer de manière croissante, en particulier depuis les années 1980. En effet, sur fond de courants politiques et économiques globaux (la Nouvelle gestion publique – NGP, la Gestion axée sur les résultats - GAR, etc.), et aussi nationaux et locaux (la Loi sur l’instruction publique du Québec, politiques municipales et urbaines diverses, etc.), ces pratiques de choix tendent à profiter d’une conjoncture favorable qui stimule leur montée (Bélanger, 2011; Turmel, 2014; Felouzis et coll., 2013). En outre, ils feraient partie des leviers favorisant ce que Felouzis et ses collègues (2013) appellent les « marchés scolaires » (Felouzis et coll., 2013). Dans les marchés scolaires, les prix ne constituent pas une mesure de la qualité éducative. La relation offre-demande éducative s’appuie alors sur l’élaboration de jugements sur la qualité perçue, une qualité non mesurable basée sur des critères sociaux différents en fonction des intentions éducatives et origines sociales variées des familles (Felouzis et coll., 2013, p. 4). Le fait est que ces jugements différenciés participent ultimement à la construction de possibilités de choix inégalement réparties entre les familles. Considérant que le paysage scientifique québécois abordant les processus de choix scolaires est, à ce jour, relativement vierge, cette thèse a donc pour visée d’éclaircir la question et donner une intelligibilité à la construction de jugements de qualité d’une bonne école secondaire. Embrassant une posture interprétative compréhensive, cette thèse s’inspire de la sociologie interactionniste de van Zanten (2009) sur les choix scolaires de même que de la sociologie de la famille (de Singly, 2010; Déchaux, 2010; Valois, 2009), tout en portant une attention particulière au poids des capitaux dans la sociologie de la reproduction sociale selon la perspective de Bourdieu (1979) et Bourdieu et Passeron (2011). Basée sur vingt-sept entretiens semi-dirigés qui ont été conduits auprès de parents résidant dans cinq arrondissements montréalais (Ahuntsic-Cartierville, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Montréal-Nord, Rosemont-La-Petite-Patrie), l’analyse inductive des données révèle une variabilité importante des processus de choix parentaux, élaborés en fonction de conditions, de ressources différenciées, de perceptions subjectives et contraintes objectives. En effet, celles-ci sont fortement indexées en fonction de l’offre de services éducatifs dans les secteurs de résidence des familles et conditionnées par la position socioéconomique des parents et le statut EHDAA des enfants. Il a également été constaté que les qualités sociales de l’établissement sont souvent, spécialement aux yeux des parents de classes moyennes, corrélées avec les qualités de l’instruction. Ce constat a été noté chez plusieurs répondants, bien que seuls ceux disposant de ressources économiques et culturelles suffisantes soient en mesure de mettre en place des stratégies pouvant satisfaire leurs préférences et leur vision de la qualité éducative souhaitable pour leur enfant. / The Quebec education system is based on a democratization principle and rapidly became a lever for the economic and social development of a society “lagging behind” the rest of the country (Proulx & Charland, 2009). However, according to Lessard (2019), while being above average compared to the rest of OECD countries regarding performance, the Quebec school system does much worse with regards to equity: it is the least equitable of the Canadian systems. Since the Quiet Revolution, the Quebec Education Act (Loi sur l'instruction publique) regulates the rights and obligations of students and institutions, and also recognizes certain rights to the parents. School choice, for elementary or high school, is among the individual rights of parents recognized by the Education Act. Throughout the world, many global political and economic trends (New Public Management or NPM, accountability, etc.) as well as provincial and local policies (the Education Act in Quebec and various municipal and urban policies, etc.) stimulate the growth of choice practices, and the situation in Quebec, especially in Montreal, is no different. Researchers have yet to meaningfully address school-choice processes, but international studies have shown tangible links between the high school-choice processes of middle- and upper-class parents and increased inequality through social segregation (Felouzis et coll., 2013; van Zanten, 2009a). This dissertation aims to clarify the current debates on school choice in Montreal and highlights parental perceptions related to the singular feelings, experiences, and trajectories entailed in the choice of high schools. This research is essentially based on previous work by Felouzis et coll. (2013) and Karpik (2007) on judging quality of a public service. It also borrows conceptual notions from the sociology of the contemporary family (Singly, 2010) as well as studies by Déchaux (2009) and Valois (2009). Furthermore, following Bourdieu (1979) and Bourdieu and Passeron (2012), it illuminates the importance of cultural, economic, and social capital in the judgment and decision-making process of parents when they attempt to choose the right high school for their child. Finally, it feeds off of the interactionist sociology of van Zanten (2009) on school-choice decisions. The study first examined the decision-making processes of twenty-seven Montreal parents whose child is transitioning from elementary to high school. It then studied the educational supply in the five Montreal boroughs in which these parents reside: Ahuntsic-Cartierville, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, Montréal-Nord, and Rosemont-La-Petite-Patrie. This thesis also embraces comprehensive and interpretive sociology and is based on semi-structured interviews (Kaufmann, 2011; Boutin, 1997). The inductive data analysis revealed great variability in parents’ school-choice processes following their differentiated conditions and resources. Only some parents could actually consider enrolling their child in the school of their choice. The limitations observed came down to places available in the institutions, the successful completion of a qualifying examination, the payment of relatively high school fees, the limited geographical access to certain schools or their child’s handicaps, social maladjustments or learning difficulties. Finally, the results extracted from the analysis highlight that the subjective perceptions and objective constraints that come into play in the school-choice process are also strongly conditioned by the supply of educational services in the families’ area of residence where there is indeed a differentiated access to education services. It shows that families living in these areas do not all have access to the same provision, to the same “quality” of education services and that the possibility of choosing a school or relocating to a given area of residence is tied to family income.
|
63 |
Vivre son quartier: l'expérience du Vieux-Limoilou de 1960 à aujourd'huiPouliot, Kathleen 20 April 2018 (has links)
Ce mémoire porte sur le processus de (ré)appropriation par les résidents d’un quartier de la ville de Québec perturbé par les changements urbains survenus en grande partie à l’époque de la Révolution tranquille. En se centrant sur le cas du Vieux-Limoilou, cette étude pose un regard sur l’influence des modes de vie des résidents sur la régénérescence de la vie de quartier. Les objectifs de la recherche sont de comprendre comment l’expérience de vie des Limoulois nous conduit directement au cœur de leur attachement pour le quartier (chapitre 2); d’observer au fil des années l’impact des pratiques culturelles exercées par les résidents et les étrangers au sein des fonctions urbaines du quartier (chapitre 3) et enfin d’analyser l’effet de l’imaginaire du quartier, c’est-à-dire des représentations des Limoulois et des perceptions des étrangers, sur le développement d’un sentiment d’appartenance à leur milieu de vie (chapitre 4). / This memoir focuses on the process of (re) appropriation by the residents of a neighborhood in the city of Quebec disturbed by urban changes largely at the time of the Quiet Revolution. By focusing on the case of Vieux-Limoilou, this study looks at the influence of lifestyles of residents in the regeneration of neighborhood life. The objectives of the research are to understand how the experience of Limoulois life leads us directly to the heart of their attachment to the neighborhood (Chapter 2); observe over time the impact of cultural practices by residents and foreigners in the neighborhood of urban functions (Chapter 3) and to analyze the effect of the imaginary neighborhood, the Limoulois representations and the perceptions of foreigners, developing a sense of belonging to their environment (Chapter 4).
|
64 |
Negociating the nation: time, history and national identities in Scott's medieval novelsHousehold, Sarah C. 25 October 2005 (has links)
This thesis examines the relationships between different nations and cultures in Ivanhoe, The Talisman, Quentin Durward, Anne of Geierstein and Count Robert of Paris using Post-colonial theory. An analysis of Scott’s conception of society in general shows that 18th century Scottish historiography is fundamental to his vision of the world because it forms the basis of his systematization of history, social development and interaction between communities. It also profoundly influences his imagery and descriptions, as well as providing him with a range of stereotypes that he manipulates so skilfully that his great dependence upon them is occulted. Contemporary ideas and his own attitude to the Union of Scotland and England lead him to conceive of nation formation in terms of descent and hybridity. In part, he sees the nation as a community of blood. Yet, his acceptance of the Union means that he also considers it to be a body of different ethnic elements that live together. His use of the 18th century metaphor of family to figure the nation allows him to incorporate heredity and miscegenation into his analysis of national development through father-daughter couples. The father represents traditional culture, and the daughter, the nation’s present and future; her marriage to a foreigner signifying that people of differing descent can cross the nation’s porous borders. Religion is the final frontier: Christian nations cannot absorb non-Christians. Scott sees dominance and subordination as a complex part of human relationships. Apparently-subordinate subjects possess occulted power because their support of the hegemonic is often essential if the latter is to maintain its superiority. While his conception of society in patriarchal terms means that his female characters cannot offer violence to men, he shows that passive resistance is very effective. Through mimicry, the subordinate threatens the power and identity of the dominant. Power is not only conceived of in political terms. In Ivanhoe, Scott reveals the importance of moral stature which allows Rebecca to dominate the work although she is at the bottom of the political and racial hierarchy that structures English society. Scott’s conception of time is fundamental to the manner in which he conceives of the nation. Historical cultural forms are physicalised through chronotopes. Politically subordinate cultures base their actions in the present on pedagogic time, while the dominant ignore their past and live only in the present and the future. He also expresses dominant-subordinate relationships through speed, with time moving quickly for the powerful and slowly for the weak. Time, whether in the form of history, the characters’ perception of it or speed amalgamates all the various elements of Scott’s conception of nationhood into a seamless whole.<p><p>Cette thèse analyse par le biais la théorie post-coloniale les relations internationales dans Ivanhoe, Quentin Durward, Anne of Geierstein et Count Robert of Paris. Les théories historiques élaborées en Écosse au XVIIIème siècle sont fondamentales dans la vision scottienne parce qu’elles forment la base de la systematisation de l’histoire, du développement sociale et, par conséquent, des relations entre les différentes communités. Ces théories influencent profondement les images qu’il utilise et la façon dont il décrit les caractères et les scènes. De plus, elles lui fournissent une gamme de stéréotypes qu’il manipule très adroitement. Sa conception de la manière dont se forment les nations vient des idées contemporaines et de sa propre expérience de l’union politique de l’Angleterre et de l’Écosse. Il considère la nation comme une communauté fondée sur l’ascendance par le sang mais aussi comme un groupe d’ethnies différentes qui vivent ensemble. Sa description de la nation emprunte à la métaphore de la famille courante au XVIIIième. Celle-ci lui permet d’inclure dans son analyse l’héridité et la mixité au moyen des couples formés par un père et sa fille. Le père représente la culture traditionelle, et la fille, le présent et le futur national. Son marriage avec un étranger signifie que les gens d’ascendance différente peuvent traverser les frontières perméables d’une nation. La religion est la frontière ultime: les nations chrétiennes ne peuvent absorber de non-chrétiens. Scott considère que la domination et la sujetion forment une partie complexe des relations humaines. Les sujets qui paraissent subordonnés possèdent en fait un pouvoir occulte, le dominant ayant besoin de leur soutien pour maintenir sa position. Bien que sa conception patriarcale de la société fasse que les caractères feminins ne manifestent pas d’agression envers les hommes, il montre que la résistance passive est très efficace. En imitant le sujet dominant, le sujet subordonné menace le pouvoir et l’identité de ce dernier. Le pouvoir ne s’exprime pas seulement dans la politique. Rebecca dans Ivanhoe revèle l’importance que revêtent le caractère et la moralité. Bien qu’elle soit au bas de la hiérarchie structurante de la société anglaise, elle domine le roman. <p>La conception que Scott se fait du temps est fondamentale à celle de la nation et de la culture. Au moyen du chronotope, les cultures historiques prennent des formes physiques. Les cultures qui sont subordonnées politiquement basent leur action au présent sur le “temps pédagogique”. Au contraire, le dominant rejette son passé et ne vit qu’au présent et au futur. Les relations entre le pouvoir dominant et le subordonné s’expriment aussi par la vitesse: le temps passe vite pour les puissants, mais lentement pour les faibles. En définitive, tous les éléments de la conception scottienne de la nation sont liés au temps, qu’il s’agisse de l’histoire, de perception par les caractères, ou de la vitesse.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
Page generated in 0.0307 seconds