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Die Bauten von Ḫādim Sulaimān Pascha (1468-1548) : nach seinen Urkunden im Ministerium für fromme Stiftungen in Kairo /Masry, Ahmed M. el- Hadım Süleyman, January 1991 (has links)
Diss.--Berlin--Freie Universität, 1990. / Comprend le fac-sim. d'un manuscrit arabe (Dokumentensammlung Nr. 1074) du Ministère égyptien des awqāfs (p. 223-568). Bibliogr. p. 569-594.
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Du capitalisme privé au capitalisme d’état en Turquie : les conditions dans lesquelles la République de Turquie est parvenue à se libérer de l’emprise économique des Européens / From private capitalism to state capitalism in Turkey : how Turkey succeeded in getting rid of European influence over its economy and financesSainte-Marie, Jacqueline 23 June 2010 (has links)
Après la proclamation de la République de Turquie le 29 octobre 1923, l’un des principaux objectifs du nouveau gouvernement est de parvenir à se libérer de l’intense tutelle économique et financière exercée par les Occidentaux dans l’empire ottoman depuis la deuxième moitié du 19ème siècle. Dans les années 1930, les privilèges accordés à la Banque Impériale Ottomane sont supprimés. La dette obligataire héritée de l’empire ottoman est renégociée en 1933. Elle est amputée de quelque 92 %. Les principales sociétés créées par les Européens dans l’empire ottoman avant 1914 sont rachetées par des organismes étatiques ou para étatiques. Des mesures de plus en plus contraignantes sont prises pour limiter les importations, les sorties de devises. Pendant le deuxième conflit mondial, la Turquie, fournisseur de matières premières et de produits alimentaires parvient à accumuler des excédents de devises, ce qui lui permet, à la fin des hostilités, de se libérer de la dette héritée de l’empire ottoman et des dettes contractées envers les cédants des sociétés rachetées dans les années 1930. / Since the middle of the 19th century, Europeans took more and more influence on the finances and the economy of the Ottoman Empire. After the Turkish Republic was declared on October, 29th 1923, one of the main objectives of the new government is to get rid of this influence. During the years 1930, the privileges granted to the Imperial Ottoman Bank are cancelled. The Public Ottoman debt, inherited from the Ottoman Empire is reduced by about 92%. The main enterprises created by the Europeans before 1914 are bought by state agencies. To avoid outgoings of foreign currencies, many laws are voted which make them more and more complicated. During the second world war, Turkey supplied other countries with raw goods and foods, resulting in positive foreign trade balance. It allowed Turkey to reimburse both the Public Ottoman Debt owners and the shareholders of the companies bought back from Europeans during the years 1930.
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Soufisme et Hadith dans l'oeuvre du traditionniste et mystique égyptien Abd al-Ra'uf al-Munawi (m. 1031/1622) / Sufism and Hadith in the works of the Egyptian traditionnist and mystic 'Abd al-Ra'üfal-Munawï (d. 1031/1622)Chouiref Boukabrine, Tayeb 02 April 2013 (has links)
L'œuvre écrite de ʽAbd al-Raʼūf al-Munāwī (m. 1031/1622) est l'une des plus riches et des plus importantes du XIe/XVIIe siècle, en langue arabe. Il s'intéressa à toutes les sciences islamiques de son époque qu'il maîtrisa de façon exceptionnelle. À ce titre, il incarne parfaitement l'idéal d'encyclopédisme et de polygraphie que l'Égypte ottomane a hérité de son époque mamelouke. L'œuvre de Munāwī n'est toutefois pas dénuée d'originalité. Tout en étant l'héritier de nombreux savants marqués par le soufisme, notre auteur a su proposer des vues en nette rupture avec le consensus. C'est le cas, notamment, de la façon dont il aborde la falsafa, l'alchimie et la science des lettres. Ce faisant, il est amené à tenter une réhabilitation d'Ibn Sīnā et d'Abū l-ʽAbbās al-Būnī. Enfin et surtout, les écrits de Munāwī constituent une excellente illustration de la convergence du soufisme et du Hadith qui fut amorcée durant la période mamelouke et s'amplifia sous les premiers Ottomans, notamment avec Suyūṭī et Šaʽrānī. Reprenant la tradition de l'herméneutique soufie du Hadith (Tirmiḏī, Kalābāḏī, Qūnawī, etc.), Munāwī l'enrichit d'apports importants comme ceux de Ġazālī et d'Ibn ʽArabī. Il donne ainsi à cette tradition une ampleur rarement égalée. / The works of ʽAbd al-Raʼūf al-Munāwī (d. 1031/1622) are one of the richest and most important of the 11th/17th century, in Arabic. He developed an interest in all Islamic sciences of his time, which he mastered exceptionally well. As such, he embodies the ideal of encyclopedism and prolificness as Egypt inherited from its Mamluk era. Munāwī's works are not lacking in originality. He was heir of many scholars marked by Sufism, and at the same time, our author was able to present views radically different from the conventional ones. This is actually the case when he speaks about falsafa, alchemy and the science of letters. In doing so, he had to defend Ibn Sīnā and Abū l-ʽAbbās al-Būnī. Finally and most importantly, Munāwī writings are an excellent illustration of the convergence of Sufism and Hadith, which was initiated during the Mamluk era and then amplified under the first Ottomans, especially by Suyūṭī and Šaʽrānī. Resuming the tradition of Sufi Hermeneutic of Hadith (Tirmiḏī, Kalābāḏī, Qūnawī, etc.), Munāwī enriches it with contributions from major authors like Ġazālī and Ibn ʽArabī. Thus, he gave this tradition an eminence hardly ever reached.
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A legal and historical study of latin Catholic Church properties in Istanbul from the Ottoman conquest of 1453 until 1740 / Une étude juridique et historique des propriétés de l'Église catholique latine à Istanbul de la conquête ottomane de 1453 jusqu’à 1740Obaldia, Vanessa de 18 December 2018 (has links)
Cette thèse de doctorat aborde les sujets des propriétés des églises latines catholiques et leurs ordres religieux affiliés dans les districts chrétiens d’Istanbul du point de vue de la doctrine et de la pratique juridiques ottomanes. Ces thèmes sont principalement explorés à travers les sources primaires ottomanes des archives conventuelles des Dominicains des Sts Pierre et Paul à Galata et des Capucins de St Louis des Français à Pera. La 1ère partie situe la communauté catholique, les religieux et les propriétés en matière de localisation, de démographie et de statut juridique. La 2ème partie présente une vue d'ensemble des droits fonciers et de propriété des minorités de Galata en général et des biens ecclésiastiques catholiques en particulier. La 3ème partie examine trois litiges de propriété ainsi que les implications conceptuelles et pratiques du vakıf chrétien. La 4ème partie se concentre sur le rôle diplomatique joué par la France et son influence sur les affaires des églises. / This doctoral thesis addresses the subjects of Latin Catholic ecclesiastical properties and their affiliated religious orders in Istanbul’s traditionally Christian districts of Galata and Pera from the perspective of Ottoman legal doctrine and practice. These themes are explored primarily through Ottoman primary sources from the conventual archives of the Dominicans of SS. Peter and Paul in Galata and of the Capuchins of St. Louis of the French in Pera. Part I situates the Latin Catholic community, religious orders and properties in terms of their location, demographics, legal status and representatives. Part II presents an overview of the land and property rights of minorities in Galata in general and of Latin Catholic ecclesiastical properties in particular. Part III examines three property disputes as well as the conceptual and practical implications of the Christian vakıf. Part IV focuses on the diplomatic role played by France and its influence over the churches’ affairs.
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Le Grand Bazar d’Istanbul et ses environs : formes, fonctions et transformations des han construits entre le début du XVIIIe s. et le milieu du XIXe s / The Grand Bazaar in Istanbul and its surroundings : forms, functions and changes in the han built between the beginning of the 18th and the middle of the 19th centuriesDemirçivi, Mathilde 04 December 2009 (has links)
Le han est un type architectural lié au commerce et au logement qui s’est développé dans l’ensemble du monde islamique. Le han traditionnel présente un plan à cour intérieure bordée d’un portique à l’arrière duquel sont disposées les cellules. A Istanbul, ce type d’édifice s’est surtout développé dans le quartier commerçant principal de la péninsule historique et dans le Grand Bazar. Son évolution a suivi celle de la ville. Cette étude se concentre sur les han construits entre le début du XVIIIe s. et le milieu du XIXe s. Durant cette période, les échanges entre l’Empire ottoman et l’Occident s’intensifient. En architecture, l’influence occidentale se manifeste d’abord dans le décor puis dans la typologie, tendance observée également dans les han. Par ailleurs, d’autres transformations, liées cette fois-ci à l’évolution interne de l’architecture ottomane, y sont perceptibles. Enfin, le modèle architectural du han traditionnel se transforme peu à peu et à partir du milieu du XIXe s. apparaît un type de han proche de modèles occidentaux. Les divers remaniements dans la ville d’Istanbul, notamment ceux qui ont suivi incendies et tremblements de terre, ont eu pour conséquence la disparition de nombreux han ou leur réfection. L’exploitation d’une documentation très variée (sources d’archives ottomanes, documents graphiques anciens, relevés, plans de restitutions, photographies et autres) et le croisement des différentes données permettent de combler certaines lacunes relatives à la commande, à la construction, aux réparations, aux diverses transformations ainsi qu’aux fonctions des han. / The han is an architectural structure related to trade and housing which developed throughout the Islamic world. The traditional han consisted of an inner courtyard surrounded by a portico that gave access to rooms. In Istanbul, this kind of buildings is mostly located in the main commercial area of the historical peninsula and in the Grand Bazaar. The evolution of the han is linked to the development of the city. This study focuses on the han built between the early 18th century and the mid 19th century. During this period, there was an increasing exchange between the Ottoman and Western worlds. In the field of architecture, the western influence was at first noticed in the decorative elements and later in the architectural typology, a trend that is also valid for the han. In addition, one can observe further changes linked to the evolution of the ottoman architecture itself. Consequently, the architectural model of the traditional han gradually changed through time and by the middle of the 19th century, a type of han very similar to western buildings could be seen. Various changes in the cityscape of Istanbul, particularly after great fires and earthquakes led to the disappearance or restructuring of many han. This work is based on research of a wide range of documents (Ottoman archival documents, historical graphics, plans, restoration projects, photographs etc.) and the cross examination of these data made it possible to find unedited informations concerning patrons, original constructions, repairs, various transformations as well as the uses of the han.
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La pensée politique et religieuse du "rénovateur ottoman" (islamci) Said Nursî de 1908 à 1926Yardim, Muserref 07 July 2010 (has links)
La société ottomane, qui connaît une série de changements avec les tentatives de réformes de lÉtat à partir du XIXe siècle, est témoin dune sécularisation. Lidéologisation de lislam devient, à partir de cette date, plus spécifique. La politique dAbdülhamid II (1876-1909), les Jeunes Ottomans et les rénovateurs ottomans attribuent aux principes islamiques une validité dans le monde moderne.
Said Nursî, né à la période de la Première Monarchie constitutionnelle et ayant assisté à la naissance de la République turque, tente dadapter son discours religieux et politique aux exigences de la société ottomane et turque de lépoque. Ses activités sont implantées tant dans le domaine religieux que dans le domaine social et politique. Il réussit à fonder un mouvement après la création de la République qui non seulement a marqué lhistoire moderne de la Turquie républicaine, mais qui continue encore de se manifester à lheure actuelle avec un dynamisme social à travers les dershane , les maisons dédition, les médias, les institutions et les organisations. Le mouvement nurcu, nurculuk, qui prétend être moderne en même temps que fidèle aux principes religieux, suscite un grand intérêt détude pour lhistoire de lislam contemporain.
Vu la place du mouvement nurcu et de son fondateur, le choix de notre étude nest pas fortuit. Nous avons dailleurs consacré notre mémoire de licence aux problèmes relatifs à la foi musulmane chez lauteur. Ce travail a mis en exergue quelques aspects de sa pensée rénovatrice en partant de la question de la foi : il ny a pas de rupture entre Nursî et les rénovateurs classiques tels que Ghazâli (1058-1111) et Ibn Taymiyya (1263-1328) ni ses contemporains, comme Muhammad Abduh (1849-1905). Nous avons par ailleurs trouvé loccasion de poursuivre notre travail avec létude sur la « purification de lâme » chez Nursî durant notre recherche de master. Notre analyse nous a toutefois montré quun travail plus détaillé en ce qui concerne les caractéristiques de sa pensée sur la mystique musulmane et les confréries était indispensable. Néanmoins, il nous a été possible de mettre en évidence sa conformité avec les grands maîtres mystiques classiques auxquels il fait abondamment référence dans ses écrits. Il nous incombait donc de continuer sur cette voie et dentamer une thèse de doctorat sur lauteur.
Said Nursî et le mouvement nurcu ont fait lobjet de nombreuses études. Parmi les travaux de références dignes dêtre retenus, il faut signaler celui de Şerif Mardin, Religion and Social Change in Modern Turkey, The Case of Bediüzzaman Said Nursî ; celui de Hakan Yavuz, Islamic Political Identity in Turkey ; celui de Şükran Vahide, Islam in Modern Turkey: An intellectual Biography of Bediüzzaman Said Nursî ; et celui de Safa Mürsel, Bediüzzaman Said Nursî ve Devlet Felsefesi . Par contre, très peu détudes ont été réalisées en langue française. Il existe également un nombre assez important darticles et de travaux dont la majorité est luvre de ses partisans. Mais ceux-ci se concentrent en grande partie sur la période daprès la création de la République turque, dite période du « Nouveau Said ». Or cest précisément la période davant qui prépare le champ intellectuel de Nursî.
Nursî distingue dans sa vie la période de l« Ancien Said » et celle du « Nouveau Said », née à la suite de son « éveil spirituel ». Labandon des préoccupations politiques est présenté comme le point de la rupture dans cette subdivision. Le « Nouveau Said » est, daprès lauteur, totalement coupé du monde politique. Cette périodisation est également adoptée par ses adeptes, qui valorisent davantage le « Nouveau Said » ; ce qui explique en partie labsence, notamment parmi les adeptes, de travaux réservés à la pensée politique de leur maître.
Un travail sur Nursî se fait de deux manières en Turquie : soit vous êtes lun de ses adeptes et vous le magnifiez ; soit vous vous présentez en ennemi et vous en faites une personne hostile au régime républicain laïc. En effet, une étude qui se veut scientifique sur Nursî rencontre certaines difficultés, car les recherches ne dépassent pas le cadre des travaux qui découlent de lidéologie officielle turque ou de la large production nurcu, qui sinscrit dans la diversité du mouvement. Il ne nous a pas été facile de mener notre recherche en Turquie dans ces conditions. De plus, nous avons été lobjet de vives contestations de parts et dautres : accusée dêtre une adepte et une défenseuse des idées de Nursî et critiquée par les nurcu quant au présent travail sur sa pensée politique.
Notre travail se donne pour objectif de déterminer le rapport de Said Nursî à son temps. En dautres termes, il est question de savoir comment il adapte son discours, tant religieux que politique, à lesprit de son temps : est-il moderne ou traditionnel ? Quentend-il par « modernité » ? Nous tentons de mettre en exergue les traits de sa démarche qui se revendique à la fois moderne et fidèle aux principes religieux du courant islamcı, renouveau ottoman attesté au début du XXe siècle, et plus précisément durant la Seconde Monarchie constitutionnelle. Contrairement à lusage fréquent qui traduit islamcı par « islamiste », nous préférons le traduire par « rénovateur ottoman » afin de mettre en valeur sa spécificité, surtout celle de la période de la Seconde Monarchie constitutionnelle.
En plus de se conformer aux principes du renouveau islamique, le renouveau ottoman a des préoccupations politiques. Étant donné la situation et les événements politiques de lEmpire ottoman, il se développe autour de la question de la décadence de lEmpire. Bien quil fasse de la Sharia son fondement, il met en avant la dimension sociale et politique de lislam en lidéologisant. Une « modernité islamique » devient ainsi concevable sous la plume des rénovateurs ottomans.
Les idées politiques des rénovateurs ottomans sont relativement connues du public, mais la pensée politique de Nursî na pas été assez développée. Nous en savons peu sur sa philosophie dÉtat : quels devraient être, selon lui, les principes dun État islamique à lépoque moderne ? Comment a-t-il réagi à linstauration de la monarchie constitutionnelle ? A-t-il eu un rôle actif dans des partis ou dans des associations à tendances politiques ? Est-il favorable à la mise en place dun régime républicain ? Comment voit-il labolition du califat ? Quelle attitude adopte-t-il face aux courants nationalistes, notamment le turquisme et le kurdisme ? Quelles sont pour lui les valeurs sur lesquelles la société ottomane doit être fondée, daprès les activités politiques de lEmpire ? Nous allons simultanément tenter de déterminer sa place au sein du renouveau ottoman en le comparant aux rénovateurs ottomans du XXe siècle : où se situe-t-il, par rapport à ces derniers, aux niveaux politique et religieux ?
Le cadre historique de notre travail sétend de 1908 à 1926. Ces années sont le témoin de changements radicaux dans lEmpire ottoman dans les domaines économique, militaire, administratif, social et politique donnant naissance à la République turque. Cest à partir de 1908, avec la proclamation de la Seconde Monarchie constitutionnelle, quon trouve les premiers écrits de Nursî, notamment sur les problèmes sociopolitiques de lépoque. Ses articles, que nous avons utilisés surtout dans la dernière partie de notre travail, ont été rédigés à partir de cette date et intégrés dans la Risâle-i Nûr (Épître de la lumière) avec certaines variantes.
Notre étude se fonde en grande partie sur des sources ottomanes et turques. Mais nous avons également accordé une grande importance aux sources occidentales. Concernant les uvres de Nursî, nous avons utilisé plusieurs éditions, toutes en turc ottoman, mais transcrites en caractères latins. La raison de cette diversité est que chaque branche du mouvement nurcu a sa propre maison dédition qui présente un contenu différent de luvre de leur maître. Certaines éditions ont soit ignoré, soit modifié certains passages de la Risâle-i Nûr. L« assouplissement » des passages faisant référence à lidentité kurde de Nursî ou à la région orientale en constituent de bons exemples. Nous avons attiré lattention sur ce point dans notre travail.
Nous avons également fait appel à la littérature auxiliaire, constituée des travaux des élèves de Nursî, de ses partisans ou de personnages qui ont publié dans les maisons déditions des adeptes. Nous nous sommes basée sur ces travaux pour la rédaction de la partie biographique de lauteur. Mais ce recours nous a confrontée à deux problèmes : une incohérence dans les dates et une présentation dun Nursî magnifié et surnaturalisé.
Dans la première partie de notre travail, nous traçons les traits importants de la vie de Nursî, ceux qui ont eu un impact considérable sur la formation de ses idées ainsi que sur son uvre exégétique, la Risâle-i Nûr, et son mouvement. Cest après 1926 que Nursî se consacre à la rédaction de la plus grande majorité de sa Risâle-i Nûr. Il sagit dune collection dune centaine dépîtres avec un contenu aussi bien religieux que politique. Considérée comme une exégèse coranique « inspirée » qui sadresse à lhomme « moderne », la Risâle-i Nûr prétend lui fournir les moyens de mener son existence sans devoir renoncer à son héritage islamique. La chaîne détudiants autour de Nursî forme la base du mouvement nurcu, qui voit le jour dès les premières années de la République.
La deuxième partie de notre travail se penche dabord sur lhistoire politique et intellectuelle de la dernière période de lEmpire. Le déclin de ce dernier, qui saccentue au XIXe siècle, est considéré dans un premier temps dans le cadre militaire. Il est question de « moderniser » larmée. Toute une série de réformes de « modernisation » ou « doccidentalisation », dont les plus importantes sont celles des Tanzimat et dIslahat, sont ensuite mises au point afin de freiner la chute de lEmpire.
Pendant quil est question de déclin militaire, lEmpire connaît également un épanouissement intellectuel, qui débute notamment avec les Jeunes Ottomans à la seconde moitié du XIXe siècle. Ces derniers prêtent une attention particulière aux réformes des Tanzimat, condamnées parce quelles ont été conçues sans tenir compte des principes islamiques. La place de lislam dans le contexte ottoman, par rapport à la modernité occidentale, est dorénavant discutée. Les courants idéologiques de la Seconde Monarchie constitutionnelle, qui sintéressent également à la question du redressement de lEmpire ottoman, adoptent une attitude différente à légard de lislam dans la modernité. Les courants occidentaliste et turquiste, batıcılık et türkçülük, proposent de réduire la place de la religion dans un monde moderne. Quant au courant rénovateur ottoman, il tente de concilier lislam et la modernité en assignant à lislam un nouvel aspect idéologique.
Nous établissons ensuite les caractéristiques du renouveau ottoman ; qui consistent en une action à la manière « japonaise » lorsquil sagit dimiter lOccident, en le retour aux sources qui sont censées renfermer les principes permettant le progrès, en limportance accordée à la raison dans lexplication du religieux et en lindividualisation de la compréhension religieuse. Une comparaison brève avec le renouveau oriental est présente afin de situer le renouveau ottoman dans lunivers du renouveau musulman. Les rénovateurs ottomans semblent présenter des caractéristiques comparables à celles des rénovateurs orientaux.
Notre travail se poursuit avec la présentation de la pensée religieuse de Nursî ; avec les tentatives de renouveau quil envisage dans le domaine de la théologie, qui nest plus apte à répondre aux exigences du monde moderne, et son effort pour ramener la « foi par limitation » au degré de la « foi par la recherche ». Il est également soucieux détablir de nouvelles terminologie et mentalité philosophiques. Cependant, ses propos sur louverture des portes de leffort dinterprétation personnelle semblent différer quelque peu du message rénovateur. Nous terminons la deuxième partie par le rapport de Nursî avec la mystique musulmane et le rôle quil occupe dans son activisme politique.
Notre dernière partie traite du caractère propre aux rénovateurs ottomans quest la préoccupation politique. Afin de déterminer la compatibilité des idées politiques de Nursî avec celles des rénovateurs, nous recourrons à une comparaison. Les rénovateurs ottomans faisant lobjet détude de notre dernière partie sont ses collègues de lInstitut religieux Dar-ül Hikmet Islamiyye comme Mehmed Akif Ersoy (1873-1936) et Elmalılı Hamdi Yazır (1877-1942) ; le Şeyhülislam Musa Kazım (1858-1919), le Grand vizir Said Halim Paşa (1863-1921) et Babanzâde Ahmed Naim (1872-1934). Ne perdant pas de vue que la pensée des Jeunes Ottomans constitue un appui aux idées du renouveau ottoman, nous faisons quelques références à ces derniers ; notamment dans la partie réservée à la politique. Le désir de chercher la source des institutions occidentales dans les principes islamiques se retrouve chez eux avant dêtre adopté par les rénovateurs ottomans.
Nous verrons comment les notions telles que la constitution (kanun-i esasî) et lassemblée générale (meclis-i mebusan) () acquièrent une acception religieuse. En dautres termes, nous envisagerons la manière dont les rénovateurs ottomans et Nursî justifient les institutions occidentales en termes islamiques en les présentant, non pas comme des éléments nouveaux, mais comme un retour au véritable esprit de lislam.
Nous analysons cette partie à travers trois concepts. Les instruments politiques nous renseignent sur les moyens dexercer ce pouvoir : le conseil, la consultation, les partis politiques et les élections. Les principes et les systèmes, qui sont les mieux adaptés pour gouverner la société ottomane, sont étudiés à travers les modes de gestion politique : le régime constitutionnel, la démocratie, labsolutisme, tant dAbdülhamid II que des Jeunes Turcs, le califat, le sultanat, la république, la laïcité, le nationalisme, avec le turquisme et le kurdisme, et la politique de lunité islamique. La liberté, légalité et la justice constituent les idéaux politiques qui doivent triompher dans la société ottomane à la suite de ces activités politiques. Ces concepts nous permettent dappréhender la dimension politique de luvre de Nursî et celle des rénovateurs ottomans de la Seconde Monarchie constitutionnelle.
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Les idéaux urbains ottomans sous l’influence occidentale : Le développement du « Secteur Nord » de Pera entre 1856 et 1922 / The Ottoman Urban Ideals under the occidental influences : The Development of the “Northern Sector” of Pera between 1856 and 1922Aktuna, Zeynep 12 June 2014 (has links)
L'étude se focalise sur une période caractéristique de la fin de l'empire ottoman alors que l'administration urbaine était sujette à un processus de transformation d'une approche "traditionnelle" à une approche "moderne". De façon similaire, cette thèse se concentre sur une zone spécifique d'Istanbul marquée par l'étalement urbain de Pera, la partie occidentale de la ville. Le développement du "Secteur Nord de Pera" reposerait en grande partie sur l'évolution de l'administration urbaine qui a progressivement été mise en place autour d'une règlementation codifiée de l'ère Tanzimat. Comment l'étude de l'étalement urbain de Pera, en grande partie inhabité au milieu du 19ième siècle, révèlerait donc la matérialisation des "idéaux urbains" de l'État ottoman disposé à construire un système moderne d'administration urbaine et ce sous l'influence des minorités étrangère et non-musulmane toujours plus actives au sein de la vie socio-économique de la ville. Dans ce cadre, cette étude se concentre sur l'émergence et le développement du "Secteur Nord de Pera", à travers une analyse morphologique, en espérant clarifier les traits caractéristiques de la modernisation urbaine ottomane à travers ce domaine d'intérêt très spécifique. / This study concentrates on a distinctive period of the late ottoman era during which the urban administration was subject to a transformation process from a "traditional" approach into a "modern" one. Similarly, this thesis focuses on a distinctive zone of Istanbul representing the urban extension of Pera, the occidental part of the city. The development of "the Northern Sector of Pera" is expected to owe much to the evolution of the urban administration which was gradually being shaped around the codified regulations of the Tanzimat era. How then the study of the urban extension of Pera, largely uninhabited by the middle of the 19th century, would reflect the materialization of the "urban ideals" of the ottoman state who was willing to construct a modern system of urban administration and who was, doing this, under the influence of foreign and non-Muslim populations which were becoming more and more active on the socio-economic life of the city. In this framework, this study focuses on the emergence and development of "the Northern Sector of Pera" through a morphological analysis by hoping to shed light on the distinctive features of the ottoman urban modernization by this very specific field of interest.
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Meglio il turbante del sultano della tiara latina : Giovanni Dokeianos e la transizione bizantino-ottomana a Costantinopoli nel secondo Quattrocento / Mieux vaut le turban du sultan que la tiare latine : Jean Dokeianos et la transition byzantine-ottomane à Constantinople dans la 2ème moitié du XVème siècle / Better the Sultan's Turban than the Latin Miter : John Dokeianos and the Byzantine-Ottoman Transition in Constantinople in the 2nd Half of the XVth CenturyCalia, Anna 20 October 2016 (has links)
Contrairement à la diaspora des intellectuels et des manuscrits grecs en Occident au XVème siècle, le rôle joué par les savants byzantins à Constantinople après la conquête ottomane de 1453 est un sujet encore peu connu. Dans le premier chapitre de ma thèse je dresse un tableau de Constantinople avant et après la Chute, tout en soulignant le développement de l’idéologie impériale ottomane et l’importance des réseaux marchands et des archontes grecs en tant qu’intermédiaires entre la cour ottomane et le Patriarcat. Le deuxième chapitre se concentre sur la présence grecque dans la cour ottomane de Mehmed II. J’aborde en particulier le cosmopolitisme culturel dans la cour à partir de l’intérêt ottoman pour l’héritage culturel byzantin, qui est attesté aussi par la circulation des savants byzantins et de quelques manuscrits grecs. La deuxième partie de la thèse est consacrée au rhéteur et copiste Jean Dokeianos, un personnage représentatif de la transition byzantine-ottomane. J’offre une édition commentée de ses ouvrages rhétoriques inédits, écrits pour les membres de la dernière cour byzantine de Mistra. Initialement proche de Pléthon, il s’approcha au cercle anti-unioniste de Gennadios Scholarios après son déplacement à Constantinople autour de 1460, où il travailla pour le Patriarcat et pour la cour ottomane. Dans le dernier chapitre je présente l’éclectique collection manuscrite de Dokeianos et son activité de copie à Mistra et à Constantinople, tout en proposant des nouvelles identifications. Dans l’appendice j’offre une édition de quelques ouvrages Byzantines inédits de la moitié du XVème siècle écrites par des auteurs liés à différents égards à Dokeianos / Unlike the XVth century diaspora of Byzantine intellectuals and Greek manuscripts to the West, the role played by Byzantine scholars in Constantinople in the aftermath of the Ottoman conquest in 1453 is still a little-explored subject. In the first chapter of my dissertation I provide an overview of the conditions of Constantinople before and after the conquest, discussing the emergence of an Ottoman imperial ideology and the importance of Greek merchant networks and Greek archons as intermediators between the Ottoman court and the Patriarchate. The second chapter focuses on the Greek presence in the Ottoman court during Mehmed II’s reign. In particular, I address cultural cosmopolitism in the sultan’s court by looking at the Ottoman interest for the Byzantine cultural legacy, which is also attested by the circulation of Byzantine scholars and by a number of Greek manuscripts in the Ottoman court. The second part of the dissertation is devoted to the rhetorician and copyist John Dokeianos, a representative figure of the Byzantine-Ottoman transition. I provide a commented edition of his unedited rhetorical works written for members of the Byzantine court of Mistra. Formerly close to Pletho, he became close to the anti-Unionist circle of Gennadios Scholarios when he moved to Constantinople around 1460, where he worked for both the Patriarchate and the Ottoman court. In the last chapter I discuss Dokeianos’ eclectic book collection and his copying activities in Mistra and Constantinople, proposing new manuscripts identifications. In the appendix I provide an edition of some unedited XVth century Byzantine works written by authors connected in various degrees to Dokeianos.
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Les intérêts belges dans la province ottomane d'Alep selon la correspondance des consuls Picciotto et Poche (1855-1914)Jodoin, Nicolas 01 1900 (has links) (PDF)
Peu de temps après l'indépendance de la Belgique et l'accession au trône de Léopold Ier, les marchands et industriels belges s'activèrent à établir des relations officielles avec l'Empire ottoman. La signature d'un traité entre ces deux États en 1838, à l'instar des traités conclus avec plusieurs autres puissances européennes, scellait l'établissement de relations diplomatiques avec la Sublime Porte, et ouvrait aux Belges un champ d'opportunités commerciales dans les régions de Constantinople et de Smyrne. La nomination d'un consul de Belgique à Alep (en Syrie) en septembre 1854 se fit dans une logique d'expansion qui allait de pair avec l'extraordinaire essor économique, commercial et industriel du jeune royaume. La présence belge à Alep était ainsi, à plusieurs égards, le reflet du règne de Léopold II (qui succéda à son père en 1865), un souverain énergique et ambitieux, qui voulait assurément faire de la Belgique une puissance européenne coloniale. La correspondance des consuls d'Alep, carrefour économique et métropole commerciale du nord de la Syrie, est un observatoire privilégié de l'expansion belge de la seconde moitié du XIXe siècle et de la pénétration étrangère dans l'Empire ottoman. L'établissement des Belges à Alep coïncide par ailleurs avec une période de profondes réformes et transformations de la société ottomane, ainsi qu'une ouverture sans précédent à l'influence européenne. À la fin du XIXe siècle, l'État ottoman dépendait en grande partie des capitaux, des équipements, des techniques et de l'expertise des Européens pour procéder à la modernisation des infrastructures de transport et de communications d'un empire de plus en plus centralisé, et pour réaliser des travaux d'envergure dans la plupart des grandes villes de l'empire. Cette recherche vise à mieux comprendre l'intérêt porté à l'Empire ottoman par une puissance émergente comme la Belgique, et suivre ensuite l'évolution de la pénétration économique et industrielle belge, du point de vue de la ville et de la province d'Alep, sur une période de près de soixante ans. Ce faisant, elle présente sous un angle différent l'impérialisme belge de la fin du XIXe siècle. La correspondance des Poche et des Picciotto souligne aussi comment les Belges ont profité d'une conjoncture particulière, dans les dernières décennies de l'Empire ottoman, pour mettre en valeur leurs techniques et leur savoir-faire. Elle éclaire par ailleurs le rôle de médiation joué par certaines familles de l'élite marchande levantine qui représentaient à Alep les intérêts de plusieurs pays européens, et qui tiraient de cette relation un levier d'influence important pour la promotion et la protection de leurs propres réseaux économiques et sociaux. Enfin, cette source offre de nouvelles perspectives sur le contexte économique et les bouleversements sociopolitiques vécus dans la région entre 1855 et 1914.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Consul, Syrie, Alep, Levantin, Belgique, XIXe-XXe siècle, Empire ottoman, Impérialisme
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Les fortifications ottomanes d’Alger : Essai de restitution typologique et défensive 1516-1830 / The Ottoman fortifications of Algiers : Essay of typological and defensive restitution 1516-1830Benselama-Messikh, Safia 12 December 2014 (has links)
Le XVIe siècle qui voit l'expansion de l'empire ottoman en Méditerranée orientale, propulse la petite bourgade d'Alger au rang de capitale de Régence et bastion militaire de la Porte Sublime, sur les côtes du Maghreb, face à l'hégémonie de l'empire espagnol. Les Ottomans qui la transforment en ville guerrière, lui créent un port artificiel, la dotent de nouveaux remparts et établissent autour d'elle, un réseau de points de fortification, qui quadrille le territoire et contrôle la province. Entre 1516 et 1830, Alger qui est surnommée al Maḥrūssa (la bien gardée), reste imprenable par la mer. Son souci permanent de protection se traduit par un renforcement et un entretien continuels de ses fortifications. Cet essai qui ne prétend qu'à une contribution au vaste champ de recherche d'un corpus inédit, est une enquête sur une architecture totalement inexplorée, sur la base d'archives et de relevés in situ. L'exploration des archives du Génie militaire français, constituant une source fondamentale en grande partie inédite, servira à la restitution de la structure défensive de la province d'Alger. L'intérêt de ce travail réside principalement dans l'identification des typologies constructive et architecturale militaires d'Alger ottoman, qui permettent de cerner la culture constructive de guerre ottomane en Afrique du Nord. / The 16th century which saw the expansion of the ottoman empire in Eastern Mediterranean, propels the small town of Algiers to the rank of capital of Regency and military bastion of the Sublime Porte, on the Maghreb coast, facing the hegemony of the Spanish empire. The Ottomans who transform it into city Warrior, creates an artificial port, equipped with new ramparts and establish around it, a network of points of fortification, which quadrille the territory and supervise the province. Between 1516 and 1830, Algiers which is called al Maḥrūssa (well kept), remains impregnable by the sea. Its permanent concern for protection is to show the strengthened and continual maintenance of its fortifications. This essay claiming to a contribution to the vast field of research of an unpublished corpus is an investigation into a totally unexplored architecture, on the basis of archives and records in situ. The exploration of the archives of the French military engineering, constituting a fundamental source largely unpublished, will serve as the return of the defensive structure of the province of Algiers. The interest of this work lies mainly in the identification of the military constructive typologies and architectural of ottoman Algiers, which identify the constructive culture of Ottoman war in North Africa.
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