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L'argument de la connaissance de Frank Jackson et les qualias 1982-1998

Martineau, Vincent-Pierre January 2008 (has links)
L'argument de la connaissance de Frank Jackson est l'un des arguments les plus célèbres en philosophie analytique. Son objectif est de démontrer que certains de nos états mentaux, nommément les états mentaux associés à l'effet que cela fait de percevoir ou de ressentir, ou qualia, ne peuvent pas être expliqués par une conception exclusivement matérialiste de l'esprit. L'argument de la connaissance s'inscrit dans une famille d'arguments en philosophie de l'esprit qui soulèvent le débat jamais résolu entre matérialisme et dualisme. Depuis sa parution en 1982, l'argument de la connaissance de Jackson a suscité de nombreuses réponses de la part des matérialistes qui ont tenté de le réfuter. Jackson lui-même s'est laissé convaincre par certaines de ces réponses et en 1998, il a finalement renoncé à son célèbre argument. Ce mémoire a pour objectif de présenter une classification des réponses adressées à l'argument de la connaissance ainsi qu'une analyse de chacune d'entre elles. Cette analyse permet de montrer que la seule réponse adéquate à l'argument de la connaissance est celle formulée par Jackson lui-même lorsqu'il a rejeté son argument. Ce mémoire montre également que la réponse de Jackson permet d'entrevoir une réfutation adéquate à tout un ensemble d'arguments dualistes en philosophie de l'esprit.
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Physicalisme et qualia : limites de la rationalité scientifique au XXe siècle / Physicalism and qualia

Ciaunica, Anna 24 September 2011 (has links)
Réduit à sa plus simple expression, ce travail de recherche met face à face deux acteurs s’affrontant dans un duel philosophique : le physicalisme et l’argument de la connaissance de Franck Jackson. La question clé autour de laquelle s’agencera notre discussion ici est (1) Est-il vrai que « Tout est physique » ? Le coeur de la thèse que nous défendons peut être résumé ainsi : (T) Le clivage post-platonicien (tacite) entre les formes objectivées et les formes subjectivées de la pensée, provoque des fossés explicatifs (explicites), qui sont franchis (très souvent) via des sauts conceptuels (mystérieux), intercalés entre les étapes d’une argumentation. Il sera argumenté ici que la distribution actuelle des débats sur l’axe états physiques (objectifs) / états qualitatifs (subjectifs) subit une pression souterraine post-platonicienne. Conséquemment, une bonne partie de l’énergie des penseurs actuels est dépensée à la recherche du « bon saut » ou « crochet » conceptuel permettant d’attacher les rives du mental à celui du physique. Nous soutiendrons que le coeur du problème ne consiste pas à résoudre le différend entre les physicalistes et les avocats des qualia, mais plutôt à trouver la réponse à la question : pourquoi en sommes-nous arrivés là, i.e., à ce clivage sur l’axe phénoménal/physique ? / “Everything is physical” physicalists claim. “Everything except qualia” reply the defenders of the Knowledge Argument. This thesis argues that both parties to this debate are committed to a traditional picture according to which one can tacitly adopt the standpoint of an off-stage narrator, capable of distinguishing ab initio between the different items in this conceptual scenario. The main claim here is that every time we artificially introduce a sharp conceptual distinction separating these two items or levels (mental and physical), we must automatically make a sophisticated conceptual leap in order to link the first-person qualitative perspective with the external physical world. Thus the physicalism/qualia dispute is only a by-product of an extended theoretical conception of the mind/world link which entails two distinct kinds of problems: (i) structural problems (to define and determine conceptually dual items like thought/matter, reason/senses, subject/object, etc.). Such problems require us to question “how are these items supposed to work together?” and this leads us to the second group of problems: (ii) mediation problems. The first group of problems inevitably leads to explanatory gaps; the second ends up needing to appeal to conceptual leaps in order to ensure the necessary link between two separate items. This exerts a powerful influence over the cast of our thoughts: seen from this angle, all philosophical enterprise comes down to the question of where to place the three following parameters: the world as it is, the conceptual picture which aims to represent the world as it is and the theorist-painter gifted with the ability to capture the world picture as it is. We also face the problem of finding the right mediators to assure coherence among the members of this trio, and the problem of setting the valid criteria guaranteeing the theorist-painter that what is captured on his conceptual canvas does indeed correspond to the world as it is, i.e. that he is not laboring under the delusions of an evil genie. In this thesis I argue against this way of putting things.
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Au-delà du physicalisme : le ressenti de conscience / Beyond the physicalism : the feelings of consciousness

Boschi, Jean-Charles 10 December 2016 (has links)
Le physicalisme explique scientifiquement le problème de la conscience et peut se définir comme étant le problème résiduel de toutes les tentatives de réduction. Le physicalisme, dès lors, doit-il être toujours considéré comme la position métaphysique dominante et comme la méthodologie incontournable de toute théorie de la conscience ? Les tenants d’un physicalisme matérialiste radical réfutent le caractère irréductible du ressenti de conscience sur les processus neurobiolologiques. Cependant, éliminer la réalité idéelle du ressenti subjectif de l’expérience consciente semble n’aboutir qu’à l’échec du physicalisme dans sa vision matérialiste radicale car la seule analyse structurelle et perceptuelle des caractères phénoménaux d’un organisme ne peut traiter de manière explicite le caractère subjectif de l’expérience consciente. Les philosophes non réductionnistes et les dualistes postulent, donc, le dépassement du physicalisme à travers un néo-dualisme moderne. Dès lors, le ressenti de conscience doit-il être considéré comme un simple dépassement du physicalisme ou devons-nous le considérer comme étant au-delà du physicalisme ? La question essentielle qui se posera tout au long de notre thèse sur le ressenti de conscience est de savoir pourquoi le ressenti de conscience existe et pas seulement comment il existe ? Le pourquoi du ressenti de conscience nous entraine à travers le rôle imparti dans l’émergence de la conscience que représente le fossé explicatif physico-psychique sur ce que l’on nomme le « hard problem of consciousness ». / Physicalism scientifically explains the problem of consciousness and can be defined as the residual problem of all attempts of reduction. So, can physicalism always be considered as the supreme metaphysical stance and the unavoidable methodology of all theory of consciousness ? The supporters of a radical materialistic methodology deny the ireductible character of the perception of consciousness. So, they rule out any mental causality and any dualist vision of consciousness through the elimination of the perception of consciousness as a conscious experience and they argue that any physical effect is only terminated by the physical aspect.However, ruling out the ideal reality from the subjective perception seems only to result in the failure of physicalim in its radical materialistic vision, because the structural and perceptual of the phenomenal characters of an organism only cannot explicitly deal with the subjective character of a conscious experience.The non reductionist philosophers and the dualists assume the concept exceeding of physicalism through a modern neo-dualism. The basic issue of our dissertation is to know why the perception of consciousness exists and not only why it exists. The reasons of the perception of consciousness carries us, through the part played in the emergence of consciousness by the physico-psychic explanatory gap, to what is called "the hard problem of consciousness".So, in our dissertation, we shall try to rebut the conclusions of eliminativist physicalism and assume the emergence of the dualism of properties and a modern neo-dualism through the two key questions.
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Le problème de l’expérience consciente : une tentative de dissolution / The problem of conscious experience : an attempted dissolution

Kammerer, François 01 December 2016 (has links)
L’expérience consciente pose un problème au physicalisme métaphysique. Il semble en effet difficile de comprendre comment une chose purement physique, telle que le cerveau, peut avoir des expériences conscientes. La stratégie des concepts phénoménaux constitue la voie actuellement la plus suivie par ceux qui désirent répondre à cette difficulté et défendre le physicalisme métaphysique. Elle consiste à rendre compte de nos intuitions anti-physicalistes concernant la conscience dans un cadre purement physicaliste, par une théorie de nos concepts d’expériences conscientes. Ce travail de thèse consiste en une présentation et en une discussion critique de cette stratégie. Ce travail montre que les différentes versions actuelles de cette stratégie échouent toutes à rendre compte de nos intuitions anti-physicalistes, parce qu’elles ne parviennent pas à rendre compte du caractère cognitivement substantiel de notre saisie de la conscience, et parce qu’elles manquent d’expliquer la robustesse conceptuelle de ces intuitions. Ce travail de thèse propose également une nouvelle théorie des concepts phénoménaux qui résout ces difficultés. Cette théorie analyse les concepts phénoménaux comme des concepts dotés d’un contenu cognitif substantiel, en vertu duquel ces concepts caractérisent les expériences conscientes comme des états mentaux situés dans une relation épistémologique particulièrement intime à l’égard du sujet dont ce sont les expériences. Cette théorie permet de dissoudre le problème métaphysique de la conscience d’une manière satisfaisante. / Conscious experience constitutes a problem for physicalism. Indeed, it seems difficult to understand how something purely physical (such as the brain) can have conscious experiences. The phenomenal concept strategy is perhaps the most popular strategy for those who want to address this problem and defend physicalism. This strategy tries to account for our anti-physicalist intuitions regarding consciousness from within a purely physicalist framework, by way of a theory of our concepts of conscious experiences. This dissertation consists firstly in a presentation and a critical discussion of current versions of the phenomenal concept strategy. It tries to show that the various theories belonging to this strategy (broadly construed) all fail to give a satisfying account of anti-physicalist intuitions regarding consciousness; first, because they cannot give an account of our cognitively substantial grasp of consciousness (a grasp which is at the basis of our anti-physicalist intuitions); second, because they cannot explain the conceptual robustness of those intuitions. This dissertation also seeks to put forth a new theory of phenomenal concepts, one able to address those difficulties. This new theory describes phenomenal concepts as concepts that possess substantial cognitive content, in virtue of which they characterize conscious experiences as mental states which stand in a particularly intimate epistemological relation with the subject who has them. I argue that this theory manages to solve the various difficulties encountered by other theories of phenomenal concepts, thus allowing us to dissolve the metaphysical problem of consciousness in a satisfying way.
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Causalité mentale et réductionnisme chez Jaegwon Kim.

Lacroix, Christian 04 March 2021 (has links)
Dans ses plus récents écrits, Jaegwon Kim soutient que seule une approche réductionniste est en mesure de rendre compte de la causalité mentale tout en respectant nos convictions physicalistes. Ce faisant, il va à rencontre de la tendance actuelle en philosophie analytique de l’esprit représentée par le physicalisme non-réductif. Je tente ici d’évaluer si Kim réussit à faire du réductionnisme une approche valable et intéressante. Pour ce faire, je présente en détail et commente l’argument de Kim servant à réfuter le physicalisme non réductif, de même que les deux modèles de réduction qu’il a élaborés. Je conclus que Kim réussit à réfuter le physicalisme non-réductif, mais que le réductionnisme qu’il propose ne présente qu’un intérêt limité puisqu’il laisse de côté les qualia. Aucune solution satisfaisante ne semble donc pouvoir être apportée au problème de la causalité mentale.

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