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L'expression de la révolte chez Sylvia Plath dans son Journal et The bell jarBoivin-Moffet, Jacinthe 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire vise à étudier l'expression de la révolte dans les écrits intimes et dans The Bell Jar, le roman autobiographique de Sylvia Plath. Son Journal (2000), tenu de 1950 à 1957 et paru en édition non abrégée, regroupe les pensées et impressions les plus personnelles de l'auteure, à la fois sur sa vie quotidienne et sur la société dans laquelle elle vit. Plath s'y élève contre le mariage, le pouvoir de l'homme sur la femme, les attentes nourries à l'égard de cette dernière, mais avoue aussi ses craintes par rapport à la maternité et la vie domestique, et s'interroge sur la possibilité de créer, pour la femme, dans une société patriarcale. Son roman autobiographique, The Bell Jar, paru en 1963 sous le pseudonyme de Victoria Lucas, fait le récit de la tentative de suicide de Plath. Il s'inscrit dans la suite du Journal et présente un personnage principal qui se révolte contre l'ordre établi et exprime des opinions connexes à celles de l'auteure. L'étude des années cinquante américaines, époque où se déroulent les événements du roman, ainsi que la place de la femme et de la création dans cette décennie ouvrira le mémoire. Ensuite, c'est à l'étude du Journal de Plath qu'on se consacrera, en analysant le ton et les propos de ses écrits intimes et la place qu'y tiennent les ambitions littéraires de l'auteure. Pour finir, la forme composite du roman The Bell Jar (qui est un amalgame du roman autobiographique, du Bildungsroman et du roman confessionnel) sera étudiée, ainsi que son contenu. Il sera prouvé que le personnage d'Esther Greenwood se rebelle dans un univers mis en scène par l'auteure dans le but de stimuler et d'exacerber sa révolte. Il sera donc montré que le Journal a servi à étayer le point de vue offert dans le roman, mais aussi que les deux formes littéraires utilisées par l'auteure, le journal intime et le roman, ont des rôles complémentaires - le premier permettant à l'auteure d'affirmer ce qu'elle désire sans peur de représailles, et le second présentant la même chose par le biais d'un personnage autre que l'auteure, mais porteur des mêmes opinions.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sylvia Plath, The Bell Jar, journal intime, autobiographie, révolte, écriture au féminin.
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La Corse militaire sous l'Ancien Régime de la Renaissance à la Révolution : du mercenaire au soldat. / The military Corsica under the Ancien Regime, from the Renaissance to the French Revolution, from the mercenary to the soldierBuresi, Dominique Antoine 27 November 2009 (has links)
L’étude de la Corse militaire de la Renaissance à la fin de l’Ancien Régime, dont l’île est la dernière acquisition, éclaire le long parcours qui mène à cette conclusion. La société corse à vocation guerrière trouve son exutoire aux Temps modernes. L’émigration militaire devient un choix privilégié dans l’Italie des princes et des papes. À la faveur des guerres, ces mercenaires entrent au service des Valois, qui installent dans l’île une éphémère domination. Né de cet échec, le régiment d’Ornano pérennise le service français des Corses de 1569 à 1626. Mais seuls les besoins de la guerre sous Louis XIV justifient la levée d’un régiment corse. Au XVIIIe siècle la conjonction de la révolte insulaire et des ambitions françaises amène Louis XV à créer un régiment que d’autres suivront après 1769. Les notables corses saisissent cette opportunité, qui leur ouvre les rangs de sa noblesse et offre aux rebelles un refuge contre les persécutions génoises. Gênes ayant investi le roi de l’administration de l’île, certains vont prêter la main à sa soumission. Cette allégeance, qui rompt le lien de l’italianité, contribue à inscrire la Corse dans l’obsolète société d’ordres. / The story of the Corsican military of the Renaissance period at the end of the old regime, the Corsican island was the last acquisition, giving an insight into the long path leading to this conclusion. The Corsican society of warrior vocation finds its exalting cry in modern times. The military emigration became a privileged choice in the Italy of princes and popes. Thanks to wars, these mercenaries entered the service of the Valois, establishing an ephemeral domination on the island. Born of this failure, the Ornano regiment continued the French Corsican service from 1569 to 1626. However the war needs alone under Louis XIV justified the recruitement of Corsican regiment. In the XVIIIth. century, the combination of the island revolution with French ambitions led Louis XV to create a regiment which would be maintained after 1769. This opportunity offered the Corsican upper class a noble title and at the same times a refuge against Genoan persecutions. The Island governor elected by Gênes would be find solid support. This allegiance, broke the Italian umbilical cord, and offered Corsica a foothold in the threefold state order, to become progressively obsolete.
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La foule dans la littérature italienne de la fin du XIXème siècle. / The rebel crowds in the 19th century's Italian literature.Casamento Tumeo, Antonio 13 December 2011 (has links)
La thèse porte sur la représentation de la foule « rebelle » dans la littérature italienne du XIXème siècle. Tout en considérant les contributions des sciences sociales, de Le Bon a l'école lombrosienne de Scipio Sighele et Pasquale Rossi, passant par Freud, jusqu'aux sociologues plus contemporains, comme Reich, Ortega y Gasset, Canetti, Allport, Turner etc, la recherche se concentre sur le roman et la nouvelle, qui voient le jour dans une Italie qui, luttant pour son unité nationale, n'arrive pas a transformer la révolution politique en révolution nationale, selon la formule de Nievo. Manzoni fixe le modèle de représentation des foules rebelles, qui sera suivi par Nievo avec des variations importantes. Ensuite, l'influence de Zola s'ajoutera a celle de Manzoni et dominera, d'une part, l'idée que la foule est capable de montrer un comportement rationnel et d'être un sujet vraiment révolutionnaire (les scapigliati, Valera, De Amicis, etc), d'autre part celle du pessimisme et du destin prédéterminé des masses (Verga). Enfin, Gabriele D'Annunzio, dans ses nouvelles et ses romans, oscillera entre la fascination pour la sauvagerie des foules et son méprise d'aristocratique. / The thesis is about the representation of the rebel crowds in the Italian literature in the 19th century. We consider the contributions of social sciences, from Le Bon to the lombrosian school of Scipio Sighele and Pasquale Rossi, as well as Freud, until some more contemporary sociologists, like Reich, Ortega y Gasset, Canetti, Allport, Turner etc; but the research focuses on the novels and the short stories, which are conceived in Italie, when the fight for the national unity tries, without success, to transform the political revolution in a national revolution, according to the expression of Nievo. Manzoni standardizes de model of the representation of the rebel crowds, which will be followed by Nievo, with some important variations. Therefore, the influence of Zola adds to the Manzoni's one. It will dominate, on the one hand, the idea of a rational crowd, that is a potential revolutionary subject (the , scapigliati, Valera, De Amicis, etc), on the other hand the one of the pessimism and of the predetermined destiny of the masses (Verga). Finally, Gabriele D'Annunzio, in his novels and short stories, fluctuates between the fascination for the savage side of the crowds and his aristocratic contempt.
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Signification et rôle du silence dans l’œuvre d’André Gide et de Naguib Mahfouz (La Porte étroite, La Symphonie pastorale, Les Faux-monnayeur et La Trilogie) / Signification and role of silence in work of André Gide and Naguib Mahfouz (La Porte étroite, La Symphonie pastorale, Les Faux-monnayeur and La Trilogie)Hamdan, Sahira Yaseen 26 June 2017 (has links)
Deux écrivains : Gide et Mahfouz, deux visages, l’un occidental, français, l’autre oriental, égyptien d’origine, deux univers de littérature de réputation mondiale reliés dans notre étude par un seul thème : le silence. Diverses sont les similitudes qui se présentent à travers ce thème chez les deux écrivains et dans leurs œuvres. Mais nombreuses sont aussi les divergences. Quel que soit le cas, le thème du silence gidien et mahfouzien peut refléter l’autre visage de la parole, l’art qui consiste à faire taire la parole pour laisser parler le silence.Si le silence est semblable, en apparence, chez Gide et Mahfouz, il est différent quand il s’agit de descendre en détails dans le for intérieur de l’être humain aux prises avec ses évolutions dans des environnements socio-familiaux. La divergence, bien que liée à la situation familiale et sociale, provient aussi de l’éducation des romanciers qui expriment des attitudes personnelles à l’égard d’une incompréhension ou d’une injustice qu’ils ressentent, fruits de leurs propres conditions.Dans le cours de la vie, il y a des plaisirs et des tendres engagements. Certains personnages gidiens utilisent le silence comme un jeu pour marquer leur intelligence et leur pondération face à la course vers les désirs sensuels. Le silence auquel ils ont recours n’est pas l’aveu de leur erreur, mais il reflète une protestation intérieure capable de conduire à une situation de révolte à l’encontre de diverses situations familiales ou sociales.Quant à Mahfouz, qui est avant tout un écrivain réaliste, le silence se présente comme une réalité qui s’impose à la plupart de ses personnages, surtout féminins, une réalité volontairement acceptée et amèrement admise. Dans La Trilogie, les personnages obéissent non seulement par connivence aux règles imposées, mais ils s’arrangent aussi entre eux, dans la plupart des cas, pour que le silence réponde aux conditions familiales et sociales afin de régner obligatoirement. / Two writers: Gide and Mahfouz, two faces, one western and French, the other Eastern and Egyptian of origin, two universes of literature of world reputation connected in our study by a single theme: silence. There are various similarities in the two writers and in their works. But there are also many divergences. Whatever the case, the theme of Gidian silence and Mahfouzain can reflect the other face of speech, the art of silencing speech to make the silence speak.If the silence is similar, in appearance, with Gide and Mahfouz, is different when it is a question to going down into details in the inner-self of the human being struggling with his evolutions in socio-familial environments. The divergence, although related to the family and social situation, also comes from the education of novelists, who express personal attitudes towards a misunderstanding or an injustice they feel, fruits of their own conditions.In the course of life, there are pleasures and tender engagements. Some Gidean’s characters use silence as a game to mark their intelligence and their weight in face of the race towards sensual desires. The silence they use is not the admission of their error, but it reflects an inner protest capable of leading to a situation of revolt against various family or social situations.As for Mahfouz, who is above all a realistic writer of Eastern tradition, silence presents itself as a reality which imposes itself on most of his characters, especially feminine, a reality that is deliberately accepted and bitterly admitted. In the Trilogy, the characters not only obey the imposed rules, but they also arrange themselves, in most cases, so that silence responds to family and social conditions in order to rule.
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Femmes en fuite : la dame errante dans la littérature médiévale (XIIe-XVe siècles) / Women in Flight : the Errant Lady in Medieval Literature (12th - 15th centuries)Hardoy, Maitena 08 July 2015 (has links)
Dans le roman d’aventures médiéval, le thème de la fuite ne peut être perçu de manière uniforme mais en fonction du sexe du personnage principal. L’homme qui fuit est un couard déshonoré, la femme en fuite un nouveau prototype d’héroïne. En effet, être en fuite, suppose d’errer dans un univers inconnu, regorgeant de territoires pas toujours domestiqués par l’homme et largement inexplorés par la femme, l’espace extérieur restant traditionnellement un terrain de chasse masculin. Identités mouvantes trahies par le déguisement et la mouvance de leur nom, étapes laborieuses marquées par la nécessité de gagner sa vie, virilité parfois à toute épreuve, ces jeunes demoiselles sillonnent les contrées en quête d’elles-mêmes. Seul rempart contre le suicide, la fuite féminine synthétise une révolte avouée et exprimée. Donner ainsi la parole à des femmes dans des schémas narratifs éprouvés, les faire coexister aux côtés des chevaliers errants, c’est bien leur permettre de poser, ou de redécouvrir, les bases de leur identité. Parfois assistées dans leur démarche brutale, elles s’attribuent désormais la responsabilité d’elles-mêmes et acquièrent peu à peu une indépendance qui, jusque-là, était irréalisable à l’intérieur des murs de leur forteresse androcentrique. Aussi, fuir leur confère-t-elles un contrôle tout à fait inédit de leur personne. La circulation des femmes dans les romans du Moyen Âge demeure donc un enjeu non seulement narratif, mais aussi social, privé, humain. A l’heure de la redécouverte des grandes aventurières des XIXe et XXe siècles, l’accent est porté sur une nouvelle mobilité de la femme. Notre thèse regarde plus en avant et examine des femmes nomades dans les fictions romanesques médiévales. Ce motif fédérateur rassemble vraisemblablement quelques topoï notoires issus de sources anciennes mythologiques récupérées par la littérature du Moyen Âge. Il s’agira de décrypter l’architecture de ce motif pour en déterminer les origines. / In medieval adventure novels, the theme of escape is not treated in an balanced manner but depends on the gender of the main character. The man who flees is a dishonored coward while the fleeing woman represents a new prototype of heroin. It appears that being on the run involves wandering into an unknown world full of territories which are not always domesticated by men and which are largely unexplored by women, because, traditionally, this outer space represents a male hunting territory. Their changing identities betrayed by the disguise and by the instability of their names, laborious steps marked by the need to earn a living, and sometimes a virility in every challenge, this is what defines these young women who go across the countries as seekers of themselves The feminine at flight which implies an admitted and spoken rebellion, is the only defense against suicide. Thus, giving voice to women in proven narrative patterns, making them coexist alongside the errant knights, it is a perfect way which allows them to settle, or to rediscover, the basis of their identity. Even though they are sometimes assisted in their brutal steps, henceforth they assume the responsibility upon themselves, and gradually acquire an independence which, hitherto, was impossible within the walls of their androcentric fortress. Fleeing gives them also a completely new control of themselves. The women running in the novels of the Middle Ages represents a challenge not only from a narrative aspect but also from a social, private, and human view point. At the time of the rediscovery of the great adventurers of the nineteenth and twentieth centuries, the emphasis falls on a new mobility of women. Our thesis looks further away and examines nomadic women in medieval romance fiction. This unifying pattern is likely to bring together some known topoi from ancient mythological sources, retrieved by the literature of the Middle Ages. Our aim is to decrypt the architecture of this pattern in order to determine its origins as well.
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De l'individuation à la philosophie politique : autour de Jan Patočka / From individual to political philosophy : around Jan PatočkaSoulard Tossah, Christine 16 January 2018 (has links)
Autour de la genèse de l’histoire tchèque, un grand moment de philosophie politique est advenu durant la première moitié du XX° siècle : un État tchécoslovaque peut affirmer son existence, et cela est l’aboutissement d’une confrontation sans concession avec un destin indéfiniment tourmenté, celui d’une longue marche pour s’émanciper de la tutelle de l’Empire austro-hongrois ; persécutions religieuses suivies d’une guerre de trente ans et enfin une expérience intime de l’exil, qui est une brisure de son être. Enfin, le XIX° siècle a ouvert des négociations pour obtenir un statut respectueux des Tchèques avec le parlement autrichien.Cette ouverture a été acquise par un peuple toujours sur la brèche selon Hannah Arendt. La philosophe tchèque lui donne le nom de crise ou Krisis. Il s’éprouve dans son être comme un rapport d’être, scission en son être qui est toujours un questionnement sur soi et sur le monde et aspiration à la perfection et au soin de l’âme. C’est une expérience à haut risque du regard sur la vérité du monde pour l’énonciation d’un sens et d’un jugement, Jan Patocka retrouve là « la solidarité des ébranlés » pour une « vie dans la vérité ». Nous regarderons d’abord et principalement les grandes figures de pensée qui ont fait l’avènement de L’État tchécoslovaque ; ce sont leurs philosophes qui sollicitent sans fin cette pulsion de vie expérience de sa révolte, et principalement Jan Patocka. Ils débordent le convenu, bouscule l’ordre figé pour dévoiler un instant de vérité pour une donation de sens. Ensuite, nous verrons comment les philosophes rois de ce pays, Tomas Garrigue Masaryk et Vaclav Havel sont des guides précieux pour le peuple tchèque en ces années de plomb. Leurs maîtres de philosophie ne sont jamais très loin. / With the genesis of the Czech history, during the first half of the twentieth century, a great moment of political philosophy is born: a Czechoslovakian State can declare its existence as a result of an uncompromising conflict with an extremely tormented lot. The long walk to emancipation from the Austro-Hungarian empire and the religious persecutions were followed by a thirty-year-long war and eventually ended in a private experience of exile resulting in personal breakdown. Finally, negotiations with the Austrian parliament started in the ninetieth century so the Czech could gain a status of respect. This awareness was gained by a people constantly on the move according to Hannah Arendt. The Czech philosopher called it crisis or Krisis. It can be felt within your own being, just like a [relationship of being], a scission within your being always questioning about one self and the world as well as searching for perfection and spiritual well-being. Considering the truth of the world in order to outline a meaning and a judgment is a high-risk experience. Jan Patocka traces there "the solidarity of the shaken" for a "life in truth".We will first look into the main eminent thinkers that have made the Czechoslovakian State come to life, thanks to its philosophers, mainly Jan Patocka, who after a life of protests, endlessly felt an urge for existence. They trespassed the rules, disrupted the rigid order to unveil a moment of truth and give it a meaning. We will then see how philosopher-kings of this country, Tomas Garrigue Masaryk and Vaclav Havel became precious guides to the Czech people during the country’s dark years. Their philosophy mentors are never too far.
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Folie, théâtre et politique dans Caligula d'Albert CamusBastien, Sophie January 2002 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Albert Camus et l'art de philosopherMassé, Olivier 08 1900 (has links)
L’objectif poursuivi dans ce mémoire de maîtrise est de proposer une réflexion sur la
problématique trop souvent ignorée de la « nature » de la philosophie. Défendant une
position historiciste et non essentialiste, la philosophie ne pouvant être comprise, définie
et expliquée qu’à partir de ses formes historiques, j’ai décidé d’étudier la présence de la
philosophie dans la vie et dans l’oeuvre d’Albert Camus, surtout reconnu pour être un
homme de lettres. La pensée de Camus se positionnant contre la philosophie abstraite et
théorique de ses contemporains, il sera question de l’examiner à la lumière des travaux de
Pierre Hadot sur la philosophie antique. La comparaison avec les Anciens sera précieuse
sur plus d’un plan. Elle prouvera que Camus réactualise l’idéal de la philosophie comme
mode de vie, dont les thèses directrices seront explicitées dans les prolégomènes. J’espère
ainsi faire voir la possibilité d’une conception « moderne » de la philosophie ancrée dans
la pratique. Le présent travail se divisera en trois parties : la première visera à clarifier le
sens des concepts et des différentes parties du Mythe de Sisyphe; la deuxième tâchera de
rapprocher sa philosophie de l’absurde des thèses directrices de la philosophie comme
mode de vie, offrant une interprétation novatrice de son Sisyphe; la troisième exposera
succinctement sa philosophie de la révolte à partir d’une analyse de L’Homme révolté, de
façon à démontrer que sa morale s’inscrit aussi dans le sillage de cet idéal philosophique. / The purpose of this master’s thesis is to propose a reflection on the all-too-often
ignored issue of philosophy’s “nature”. Defending a historicist and non-essentialist
position since philosophy cannot be understood, defined and explained without studying
its historical forms, I decided to examine the presence of philosophy in the life and in the
work of Albert Camus, who is essentially known as a man of letters. The thinking of
Camus, which is positioned against the abstract and theoretical philosophy of his
contemporaries, will be studied in light of the works of Pierre Hadot on ancient
philosophy. The comparison with the classical Greeks will be precious in many ways. It
will prove that Camus extends the ancient ideal of philosophy as a way of life, which
guiding theses will be presented in the prolegomena. I therefore wish to bring forward
the possibility of a “modern” conception of philosophy that is anchored in practicality.
This research will be divided into three parts : the first will aim to clarify the meaning of
the concepts and various parts of the Myth of Sisyphus; the second will seek to liken his
philosophy of the absurd to the guiding theses of philosophy as a way of life, offering an
innovative interpretation of his Sisyphus; the third will briefly present its philosophy of
revolt from an analysis of The Rebel in order to demonstrate that its moral can also be
likened to philosophy as a way of life.
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La plume et le glaive : Caligula et la création littéraire chez CamusNadeau, Jean-Philippe 08 1900 (has links)
Pour Albert Camus, la littérature était à la fois une activité essentielle à son bonheur et un objet de réflexion. Afin de saisir quelle conception de la littérature et quelle vision du rôle de l’écrivain se dégagent de son oeuvre, ce mémoire aborde dans un même mouvement ses deux principaux essais, Le Mythe de Sisyphe et L’Homme révolté, et une pièce de théâtre, Caligula. Notre premier chapitre consiste dans la recherche de ce qui, pour Camus, fait de la création artistique une activité privilégiée dans l’horizon de la pensée de l’absurde et de la révolte. Dans le deuxième chapitre, les différents commentaires émis par la critique à propos de Caligula seront examinés. La pièce, malgré l’opinion dominante, ne raconte pas l’histoire d’un empereur absurde qui se révolte contre son destin. L’importance du thème de la création littéraire dans cette pièce a également été grandement sous-estimée. Enfin, le troisième chapitre de ce mémoire présente notre propre analyse de la pièce. La confrontation de la fiction avec la théorie révèle une grande concordance entre les deux aspects de l’oeuvre de Camus. L’accord n’est cependant pas parfait, et l’étude des points de friction découverts permet d’apporter des éclaircissements sur un des points les plus obscurs des essais de Camus : l’éthique du créateur placé dans une situation où il doit choisir entre tuer et mourir. / For Albert Camus, literature was both an activity crucial to his happiness and a study object. In order to understand what conception of literature can be found in Camus’ writings and the responsibilities of the writer that this definition implies, this memoir studies his two main essays, The Myth of Sisyphus and The Rebel, and one play, Caligula. Our first chapter consist in a research of what makes artistic creation an exceptional activity in the light of Camus’ thoughts on absurd on revolt. In our second chapter, the critics’ various commentaries about Caligula are examined. In spite of what is still the opinion of a majority of critics, the play is not the tale of an absurd emperor who would revolt against his destiny. Also, the theme of literary creation has not been sufficiently studied in that play, in which it plays a determinant role. Finally, the third chapter of this memoir presents our own analysis of the play. The confrontation of fiction and theory reveals a great similarity between the two aspects of Camus’ writings. However, the match is never perfect, and the study of the friction points allows us to shed light on one of the most obscure part of Camus’ essays: the ethic of the creator placed in a situation where he must kill or be killed.
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"L'homme révolté" à l'aube du troisième millénaireBioteau, Jean-Marie 02 1900 (has links)
En se penchant sur L’homme révolté d’Albert Camus, ce mémoire entend évaluer la pertinence de la révolte camusienne à l’aube du troisième millénaire. Du constat de l’absurde quant à la condition existentielle de l’homme, Camus a esquissé une révolte affranchie de toute idéologie en démontant, entre autres, les mécanismes propres à la philosophie de l’histoire et au nihilisme. À partir de la critique des pensées hégélienne, nietzschéenne et marxienne, il a tenté de définir les caractéristiques inhérentes à la révolte.
Rédigé au milieu du XXe siècle, L’homme révolté est marqué par les séquelles d’une histoire chaotique déjà plus que cinquantenaire. Pour autant, son propos semble être encore d’actualité. Avec la complicité de philosophes contemporains tels que Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon et Bernard Stiegler, c’est autant la pertinence de la révolte camusienne qui est ici considérée qu’une corrélation entre cette révolte et la dignité humaine.
L’homme révolté a-t-il encore sa place en ce début du troisième millénaire et dans l’affirmative : quelle est cette place? / By examining Albert Camus’ L’homme révolté (The Rebel), this dissertation intends to assess the relevance of Camusian revolt at the dawn of the third millennium. From an acknowledgement of the absurd as regards the existential condition of man, Camus outlined a revolt free of any ideology by demonstrating, for example, the mechanisms innate to the philosophy of history and nihilism. Starting with a critique of Hegelian, Nietzschean and Marxist thought, he attempted to define the characteristics inherent to rebellion.
Written in the mid-20th century, L’homme révolté is marked by the aftermath of chaos and destruction of that era, yet now more than five decades on, his words appear to remain relevant today. With the complicity of contemporary philosophers such as Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon and Bernard Stiegler, this paper will focus not only on the pertinence of Camusian rebellion, but also on a correlation between revolt and human dignity.
Does L’homme révolté still have his place as the third millennium begins and, if so, what is that place?
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