Spelling suggestions: "subject:"risques psychosociaux"" "subject:"risques prychosociaux""
11 |
Du « grand dialogue » au quotidien numérique : des stratégies de communication à la Poste / From “Grand Dialogue” to digital daily technology : communications strategies in the French Post Office CompanyBlanc, Emilie 23 September 2016 (has links)
Dans une recherche-action menée au sein de La Poste, nous problématisons le rôle d’une « communication organisante » dans la prévention des risques psychosociaux liés à un changement : « l’acculturation au numérique ». Dans cette thèse, nous revenons sur les différentes transformations opérées au sein de La Poste depuis sa création, et nous nous intéressons au rôle de la communication dans l’accompagnement de ces dernières, plus particulièrement avec le « Grand Dialogue » se présentant comme « une démarche inédite en faveur du bien-être au travail ». A l’issue de nos recherches, il apparaît qu’une majorité des collaborateurs n’est pas en difficulté dans ses usages du numérique, compte tenu des actions d’accompagnement à l’acculturation mises en place par la direction de la communication, grâce à ses différentes innovations. La communication des organisations se révèle donc être un facteur de protection des RPS de cette « acculturation au numérique », et vient par là même questionner son rôle en tant que contributrice de la citoyenneté. En effet, cet engouement des postiers pour les technologies numériques semble révéler que leur usage devient une nécessité pour tous et trouve une utilité au-delà de l’entreprise, dans leur vie quotidienne. Par ailleurs, la recherche-action vient mettre en lumière les enjeux mais aussi les limites de la prévention des RPS au sein de l’organisation, pour l’ensemble des collaborateurs, y compris pour les assistants sociaux. Ainsi, découvrons-nous comment ces collaborateurs atypiques mettent en place des stratégies d’usage des technologies numériques pour palier à une organisation et à des pratiques communicationnelles jusque-là frustrantes. / This text deals with digital literacy at the French Post Office Company. As the firm worried about stress at work, a “Grand dialogue” was organized to estimate this level and take actions against it. At the same time, using this corporate communication, the company settled the “Lean management” to change the organization. On this occasion, that was an opportunity for a social worker to join a working group and study with an action-research the consequences for workers on their mental suffering.Besides after considering the links between psychological risks and digital literacy, he showed that it was not true for the postal workers. Indeed the actions that had been put in place in the company were effective help and much more, that the communication of organisations is a protection against psychological risks and social exclusion.However the action-research shows that the social workers were actually suffering from psychological risks and then they had set up strategies by using technologies to get better.
|
12 |
Santé mentale au travail dans un contexte d'hypermodernité : quels enjeux pour le management public ? / Mental health at work in a context of hypermodernity : What issues for public management ?Clerc, Stephanie 25 June 2018 (has links)
Résumé :Dans un contexte de modernisation de l'Etat, les structures publiques doivent faire face à de nombreuses mutations organisationnelles autant qu'à une montée des risques psychosociaux. A partir des travaux conduits sur l'hypermodernité que nous complétons par la théorie de la préservation des ressources, nous cherchons à identifier certains enjeux en matière de management public.Cette recherche, réalisée à partir d'une étude qualitative menée auprès de trois administrations déconcentrées de l'Etat, examine la dynamique entre trois variables : les facteurs de risques psychosociaux, les ressources disponibles ainsi que les valeurs professionnelles.L'analyse révèle, d'une part, l'existence de risques conformes à ceux dentifiés dans les entreprises privées, d'autre part, la présence de ressources régulatrices liées à la qualité des relations avec les pairs et à la nature des missions autant qu'aux possibilités de développement et, enfin, des valeurs relatives à la motivation à l'égard du service public.D'une manière générale, l'interprétation des données indique que les valeurs professionnelles se heurtent fréquemment à la logique du new management public qui sous-tend les nouveaux modes de production publique. Cependant, loin de rester passifs, les agents se tournent vers d'autres valeurs "refuges", telles l'utilité de leur travail ou la satisfaction des usagers, qui agissent comme de nouvelles ressources dans un contexte à l'avenir incertain. / Abstract :In a context of modernization of the state, public structures have to face many organizational changes as well as a rise in psychosocial risks. From the works conducted on hypermodernity that we supplement with the theory of the preservation of resources, we seek to identify some issues in public management. This research, based on a qualitative study conducted among three decentralized state administrations, examines the dynamics between three variables: psychosocial risk factors, available resources and professional values. The analysis reveals, on the one hand, the existence of risksconsistent with those identified in private companies, on the other hand, the presence of regulatory resources related to the quality of relations with peers and the nature of missions as much as development opportunities; and, finally, values relating to motivation for public service. In general terms, the interpretation of the data indicates that professional values frequently come up against the logic of the new public management that underpins the new modes of public production. However, far from being passive, agents are turning to other "safe haven" values, such as the usefulness of their work or the satisfaction of users, who act as new resources in a context of uncertain future.
|
13 |
Inégalités socioéconomiques, contraintes psychosociales au travail et données administratives sur la dépression : résultats du PROspective QuébecBruno Pena Gralle, Ana Paula 13 December 2023 (has links)
Contexte : On estime à plus de 300 millions le nombre de personnes atteintes de troubles dépressifs dans le monde, ce qui en fait la principale source d'années vécues avec un trouble mental. Les mécanismes sous-jacents de la dépression sont mal compris, mais l'importance des facteurs socioéconomiques et psychosociaux est de plus en plus reconnue. Des études antérieures ont observé des risques plus élevés de dépression chez les personnes ayant un faible statut socioéconomique et chez celles exposées aux contraintes psychosociales au travail. Cependant, il y a plusieurs lacunes dans les connaissances sur : 1. la validité des données administratives pour mesurer la dépression chez les travailleurs; 2. les voies causales liant les inégalités socioéconomiques et les contraintes psychosociales au travail à l'incidence de la dépression; et 3. des études prospectives sur la proportion de cas de dépression attribuables à l'exposition à des contraintes psychosociales au travail. Objectifs :1. Évaluer la validité des mesures de dépression à partir des données administratives de la Régie d'assurance maladie du Québec. 2. Estimer les effets des indicateurs socioéconomiques (éducation, revenu familial et type d'occupation) et des contraintes psychosociales au travail (job strain et déséquilibre effort-reconnaissance) sur l'incidence de la dépression et la contribution de ces contraintes au gradient socioéconomique de la dépression. 3. Estimer les fractions populationnelles de cas de dépression attribuables à l'exposition aux contraintes psychosociales au travail. Les objectifs ont été investigués séparément chez les hommes et chez les femmes. Méthodes : Une étude prospective comportant initialement 9 188 cols blanc de Québec a été réalisée. La validité des données administratives a été évaluée par sa sensibilité, spécificité et concordance avec le Composite International Diagnostic Interview - Short Form (CIDI-SF). On a estimé des analogues interventionnels randomisés des effets directs des indicateurs socioéconomiques et des effets indirects médiés par les contraintes psychosociales au travail. Des fractions attribuables populationnelles ont été estimées à partir d'une méthode Kaplan-Meier pondérée. Résultats 1. Les données administratives de dépression ont une spécificité ≥ 96%, sensibilité de 19-32% et concordance (κ de Cohen) de 0,21-0,25 avec les données du questionnaire CIDI-SF. En analyse de groupes connus, les cas administratifs de dépression étaient comparables aux cas du CIDI-SF (risque relatif pour les femmes : 1,80 vs. 2,03 respectivement; âge < 58 ans: 1,53 vs 1,40; absence de formation universitaire : 1,52 vs 1,28; détresse psychologique : 2,21 vs 2,65). 2. L'incidence de la dépression chez les femmes était de 33,1 par 1000 personnes-années et de 16,8 chez les hommes. Parmi eux, un faible statut socioéconomique était un facteur de risque pour la dépression [faible éducation : rapport de taux 1,72, (intervalle de confiance à 95% 1,08-2,73); faible revenu familial : 1,67 (1,04-2,67); type d'occupation moins prestigieuse: 2,13 (1,08-4,19). Pour la population entière, l'exposition aux contraintes psychosociales au travail était associée à un risque accru de dépression [job strain : 1,42 (1,14-1,78); déséquilibre effort-reconnaissance (DER) : 1,73 (1,41-2,12)]. Les effets indirects estimés des indicateurs socioéconomiques sur la dépression médiée par le job strain variaient de 1,01 (0,99-1,03) à 1,04 (0,98 - 1,10). 3. La fraction populationnelle estimée de cas de dépression attribuables au job strain était de 15,9% (3,8-28,0%) et au DER de 21,9% (9,5-34,3%). Conclusion 1. Bien que les algorithmes de cas administratifs saisissent une dimension différente de la dépression que les cas CIDI-SF, aucune des deux sources de données est supérieure à l'autre pour identifier et quantifier les facteurs de risque de dépression dans de grandes études épidémiologiques. 2. Chez les hommes, un faible niveau de scolarité, un faible revenu familial et une occupation moins prestigieuse étaient des facteurs de risque notables pour l'incidence de la dépression. Les contraintes psychosociales au travail étaient aussi associées à une incidence plus élevée de dépression chez les hommes et les femmes. Cependant, les indicateurs de statut socioéconomique et les contraintes psychosociales au travail ne semblent pas fonctionner sur une voie causale commune vers la dépression, ce qui suggère plutôt une indépendance de leurs effets. Seul le job strain a montré une légère tendance à médier le gradient socio-économiquede la dépression. 3. Les contraintes psychosociales au travail, principalement le DER, pourraient être responsables de plus de 20 % de tous les cas de dépression survenus dans notre cohorte au cours d'un suivi de 3 ans. / Background: The number of people afflicted with depressive disorders is estimated to be over 300 million people worldwide, which makes them the largest contributor to years lived with a mental disorder. The underlying mechanisms of depression are poorly understood, but recognition of the importance of socioeconomic and psychosocial factors is growing. Previous studies have observed higher risks of depression in people with low socioeconomic status and in those exposed to psychosocial stressors at work. However, there are several knowledge gaps regarding: 1. the validity of administrative data to measure depression in working populations; 2. the causal pathways linking socioeconomic inequality and psychosocial stressors at work to the incidence of depression; and 3. prospective studies on the proportion of cases of depression due to exposure to psychosocial stressors at work. Objectives: 1. Assess the validity of depression measures based on administrative data from the Régie d'Assurance Maladie du Québec. 2. Estimate the effects of socioeconomic indicators (education, family income and type of occupation) and psychosocial stressors at work (job strain and effort-reward imbalance) on the incidence of depression, and the contribution of the stressors to the socioeconomic gradient of depression. 3. Estimate the population fractions of cases of depression attributable to exposure to psychosocial stressors at work. The objectives were investigated separately for men and women. Methods: A prospective study was realized with initially 9 188 white-collar workers from Quebec. The validity of the administrative data was assessed by its sensitivity, specificity, and concordance with data from the Composite International Diagnostic Interview - Short Form. Randomized interventional analogues of the direct effects of socioeconomic indicators and of their indirect effects mediated by psychosocial stressors at work were estimated. Population attributable fractions were estimated using a weighted Kaplan-Meier method. Results: 1. Administrative depression data have specificity ≥ 96%, sensitivity of 19-32%, and concordance (Cohen's κ) of 0.21-0.25 with CIDI-SF questionnaire data. In known groups analysis, administrative cases of depression were comparable to CIDI-SF cases (relative risk for women: 1.80 vs. 2.03, respectively; age < 58 years: 1.53 vs. 1.40; no university degree: 1.52 vs 1.28, psychological distress: 2.21 vs 2.65). 2. The incidence of depression in women was 33.1 per 1000 person-years, and in men, 16.8. In men, [low education: hazard ratio 1.72, (95% confidence interval: 1.08-2.73); low family income: 1.67 (1.04-2.67); less prestigious occupation: 2.13 (1.08-4.19)]. In the entire population, exposure to psychosocial stressors at work was associated with increased risk of depression [job strain: 1.42 (1.14-1.78); effort-reward imbalance (ERI) 1.73 (1.41-2.12)]. The estimated indirect effects of socioeconomic indicators on depression mediated through job strain ranged from 1.01 (0.99-1.03) to 1.04 (0.98-1.10). 3. The estimated population fraction of cases of depression attributable to job strain was 15.9% (3.8-28.0%) and to ERI 21.9% (9.5-34.3%). Conclusion 1. Although administrative case algorithms capture a different dimension of depression than do CIDI-SF cases, neither of these data sources is superior to the other in the context of large epidemiological studies aiming to identify and quantify risk factors for depression. 2. Among men, low education, low family income and less prestigious occupation were notable risk factors for the incidence of depression. Psychosocial stressors at work were also associated with a higher incidence of depression in both men and women. However, indicators of socioeconomic status and psychosocial stressors at work do not seem to lie on a common causal path towards depression, which suggests rather that their effects are independent. Only job strain showed a slight tendency to mediate the socioeconomic gradient of depression. 3. Psychosocial stressors at work, mainly ERI, may be responsible for more than 20% of all cases of depression occurring in our cohort during a 3-year follow-up.
|
14 |
Effet des contraintes psychosociales au travail sur la prévalence du pré-diabète et la moyenne d'hémoglobine glyquée dans une cohorte prospectiveRiopel, Camille 13 December 2023 (has links)
La littérature montre une association entre les contraintes psychosociales au travail (CPT) du modèle demande latitude (DL) et le diabète de type 2 (DB2). De plus, une augmentation de seulement 0.1% de l'hémoglobine glyquée (HbA1c), un biomarqueur du DB2, est associée à une hausse de problèmes de santé. Le prédiabète, une condition intermédiaire entre le métabolisme du glucose normal et le DB2, augmente le risque de développer le DB2 en plus d'être indépendamment associé à une hausse de la mortalité. Cependant, l'effet des CPT sur le prédiabète est peu documenté. L'objectif de cette étude est de mesurer l'effet de l'exposition chronique (sur une longue période) aux CPT sur la moyenne d'HbA1c et la prévalence du prédiabète. Une étude de cohorte prospective a été réalisée chez 1403 travailleurs recrutés en 1991-93 (T1) et suivis en 2000 (T2) et en 2018 (T3). L'HbA1c et la prévalence du prédiabète ont été mesurées à T3. Les CPT ont été mesurées selon le modèle demande-latitude de Karasek à l'aide de questionnaires auto-administrés validés. Les rapports de prévalences (RP) ont été calculés par régressions de Working Poisson incluant les facteurs potentiellement confondants. Chez les femmes, la moyenne d'HbA1c était plus élevée chez celles exposées aux CPT chroniques, comparativement aux non exposées, bien que les IC n'atteignaient pas le seuil de signification statistique (DM=0,08, IC à 95%: -0,01-0,17). La prévalence du prédiabète était également plus élevée chez les travailleuses exposées aux CPT chroniques (RP=1,68, IC à 95%: 0,96-2,97). Chez les hommes, il n'était pas possible de conclure sur l'association entre les CPT et l'HbA1c en raison d'un manque de puissance. Les résultats suggèrent que ces CPT sont associées à une augmentation de la moyenne d'HbA1c et de la prévalence du prédiabète chez les femmes. / Previous literature suggests an association between psychosocial stressors at work (PSWs) and type 2 diabetes mellitus (T2DM). Moreover, an increase as small as 0.1% in glycated hemoglobin (HbA1c), a T2DM biomarker, is associated with adverse health effects. Prediabetes, an intermediate condition between normal glucose metabolism and T2DM, increases the risk of developing T2DM and is also independently associated with increased mortality. However, the evidence regarding the association between PSWs and prediabetes is scarce. The objective of this study is to measure the relationship between cumulative exposure to PSWs and both mean HbA1c level and prediabetes prevalence in a prospective cohort. In this study, 1403 white-collar workers were recruited in 1991-1993 (T1) and followed up in 2000 (T3) and 2018 (T3). HbA1c was measured at T3 and used to measure prediabetes prevalence. PSWs were measured according to Karasek's job strain model using validated self-reported questionnaires. Prevalence ratios (PRs) were computed using Robust Working Poisson models adjusted for potential confounding factors. In women, mean HbA1c was higher in workers exposed to chronic PSWs, compared to unexposed workers, although the CIs did not reach statistical significance (MD 0.08, 95% CI: -0.01-0.17). Prediabetes prevalence was also higher in female workers exposed to chronic PSWs (RP=1.68, 95%CI: 0.96-2.97). In men, the results on the association between chronic PSWs and mean HbA1c were inconclusive due to insufficient statistical power. Our results suggest that PSWs may be associated with an increased mean HbA1c level and prediabetes prevalence in female workers.
|
15 |
Effets d'une exposition cumulée aux contraintes psychosociales du travail sur la prévalence de la douleur lombaire : une étude prospective de 24 ansMatta Dias, Andréia 21 May 2024 (has links)
**Problématique et objectifs :** De nombreux facteurs contribuent au développement de la douleur lombaire, notamment les contraintes psychosociales au travail. De plus, les évidences suggèrent que des facteurs psychologiques, comme la détresse psychologique, contribuent à la relation entre les contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire. Toutefois, les données probantes sur ces associations proviennent principalement d'études transversales effectuées sur des populations hétérogènes. Cette étude visait à 1) évaluer l'association entre l'exposition cumulative à long terme aux contraintes psychosociales au travail et la prévalence de la douleur lombaire, et à 2) examiner si la détresse psychologique est un facteur de médiation entre l'exposition aux contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire.
**Méthodes :** Les données de cette étude sont tirées de l'Étude prospective québécoise sur le travail et la santé, une cohorte de 9 188 travailleurs cols blancs de la ville de Québec, Canada, recrutés en 1991-1993 (T1) avec des suivis 8 (T2) et 24 (T3) ans plus tard. 6 662 travailleurs ont été inclus (participation : 72 % des éligibles à T1). Les contraintes psychosociales au travail (exigences psychologiques élevées, faible latitude décisionnelle et stress au travail ('*job strain*') ont été mesurées à T1 et T2 avec un instrument validé. La douleur lombaire (suffisamment sévère pour limiter les activités quotidiennes pendant plus d'une journée) a été évaluée à T3 avec un questionnaire standardisé (DOLBaPP-F). La détresse psychologique à T2 a été mesurée à l'aide d'une version validée de 14 items du *Psychiatric Symptom Index* (PSI). Des modèles de régression multivariés ont été utilisés pour évaluer si l'exposition ponctuelle et cumulative aux contraintes psychosociales au travail est associée à la prévalence de la douleur lombaire. De plus, le rôle potentiel de la détresse psychologique comme médiateur de la relation entre les contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire a été examiné à l'aide d'une décomposition à quatre facteurs.
**Résultats :** La prévalence de la douleur lombaire à T3 était de 10 % (9,3 % chez les hommes et 10,7 % chez les femmes). L'exposition cumulée au '*job strain*' n'était pas associée à une prévalence plus élevée de douleur lombaire à T3 que l'exposition ponctuelle, mais il y avait une association entre l'exposition cumulée aux exigences psychologiques élevées et la douleur lombaire (rapport de prévalence - RP - et intervalle de confiance à 95% - IC95%: 1.81 (1.16 - 2.83) p<0.01). L'effet de la détresse psychologique sur la douleur lombaire par médiation trouvé dans cet échantillon était de 15,5 % de l'effet total, p=0,06.
**Conclusions :** L'effet d'une exposition cumulée à des exigences psychologiques élevées au travail est supérieur à l'effet d'une exposition ponctuelle, ce qui n'est pas le cas pour le '*jobstrain*'. L'association entre l'exposition aux contraintes psychosociales au travail et la douleur lombaire n'est que marginalement attribuable à un rôle de médiation joué par la détresse psychologique. / **Background and objectives:** Many factors contribute to the development of low back pain,including psychosocial constraints experienced at work. Also, one of the ways by which psychological factors have been proposed to contribute to the relationship between psychosocial work factors like job *strain*, and low back pain, is mediation. Evidence,however, are mostly derived from cross-sectional studies conducted on heterogeneouspopulations. The aims of this study were to 1) assess the association between long-term cumulative exposure to psychosocial stressors in white-collar workers and the prevalence oflow back pain, and to 2) verify if psychological distress mediates the association between exposure to psychosocial stressors at work and low back pain.
**Methods:** Data for this study were drawn from the *Prospective Quebec Study on Work and Health*, a cohort of 9 188 white-collar workers of Quebec City, Canada, recruited in 1991-1993 (T1) with follow-ups 8 (T2) and 24 (T3) years later. After excluding deaths and lossesto follow-up, 6 662 workers were included (participation: 72% of baseline). Psychosocial stressors at work (high psychological demands, low job control, and '*job strain*') were measured at T1 and T2 with the Karasek's questionnaire. Low back pain (severe enough tolimit daily activities for more than one day) was assessed at T3 with a standardized questionnaire (DOLBaPP-F). Psychological distress at T2 was measured using a validated14-item version of the Psychiatric Symptom Index (PSI). Multivariate regression models were used to assess whether one-point and cumulative exposure to psychosocial stressors atwork are associated with the prevalence of low back pain. Furthermore, the potential mediating role of psychological distress on the association between psychosocial stressors atwork and low back pain was examined with a four-factor decomposition.
**Results:** The prevalence of low back pain at T3 was 10% (9.3% in men and 10.7% in women). The effect of cumulative exposure to '*job strain*' on low back pain was not more important than that of a one-point exposure, but cumulative exposure to high psychological demands was associated with higher prevalence of low back pain at T3 (Prevalence Ratio -PR - and 95% Confidence Interval - 95%CI: 1.81 (1.16 - 2.83) p<0.01). The effect ofpsychological distress on low back pain by mediation in this sample was 15.5%, P = 0.06.
**Conclusions:** The effect of cumulative exposure to high psychological demands at work isgreater than the effect of a one-point exposure, which is not the case for '*job strain*'. The association between exposure to psychosocial constraints at work and low back pain is only marginally attributable to a mediating role played by psychological distress.
|
16 |
Les facteurs de succès et de frein d'une démarche de prévention des risques psychosociaux à l'hôpital public : une lecture au regard de la sociologie de la traduction / The factors of success and brake of a practical approach to psychosocial risks in the public hospital : a reading with regard to the sociology of translationDurand, Sandra 11 September 2017 (has links)
Notre recherche-intervention produit des enseignements sur les modalités qui favorisent le déploiement de projets de prévention des risques psychosociaux (RPS) dans des centres hospitaliers publics. Compte tenu de la forte exposition des agents aux facteurs de RPS, les hôpitaux sont encouragés à s’engager dans ce type de démarche et se confrontent alors à un défi de taille. En effet, de par leur nature Ressource Humaine, ces démarches transverses subissent l’influence défavorable d’éléments de contexte externes et internes qui les ralentissent voire les annihilent. Face à cette problématique, la littérature reste relativement muette sur les modalités concrètes qui permettent de décliner opérationnellement des pistes préventives. Notre recherche repose sur trois études de cas longitudinales réalisées dans deux Centres Hospitaliers publics des régions PACA et Languedoc-Roussillon. Nous nous sommes appuyés sur la sociologie de la traduction, dans sa version normative et analytique, pour aider et analyser la conduite des démarches préventives. Nous mettons en évidence les facteurs de succès et de freins relatifs au trois projets étudiés. Ainsi, nous formulons des préconisations managériales et proposons des pistes de recherche visant à outiller davantage les gestionnaires qui souhaitent conduire des projets de prévention des RPS dans les structures hospitalières publiques. L’étude met en évidence qu’un guide normatif de la sociologie de la traduction enrichi et appliqué à l’échelle locale d’un service semblerait être la voie privilégiée pour prévenir efficacement les risques psychosociaux à l’hôpital. / Our research-intervention provides lessons on modalities supporting the deployment of psychosocial risk prevention projects in public hospitals. Given the agents’ high exposure to psychosocial risk factors, hospitals are encouraged to engage in this type of approach but also face important challenges. Indeed, due to their human resource nature, these transversal approaches suffer from the negative influence of external elements and internal ones that slow down or annihilate them. Thus, psychosocial risk prevention is considered unsatisfactory, despite some steps taken. Literature remains relatively silent on what modalities allow to operationally decline preventive leads. Our research is based on three longitudinal case studies carried out in two public hospitals in the ProvenceAlpes-Côte d'Azur and Languedoc-Roussillon regions. We based our research on the sociology of translation, in its normative and analytical version, to help analyze the conduct of preventive approaches. We highlight the success factors and constraints related to each stage of the three projects studied (initiation and establishment of the diagnosis, development and implementation of the action plan). Our transformative posture allows us to enrich the normative guide of the theoretical framework. Thus, we formulate managerial recommendations and propose research tracks aimed at better equipping managers who wish to conduct psychosocial risk prevention projects in public hospitals. The study shows that a normative guide to the sociology of translation enriched and applied at the local level of a service appears to be the most effective way to prevent psychosocial risks in hospitals.
|
17 |
Pratiques communicationnelles des cadres : usage intensif des TIC et enjeux psychosociaux / Communication practices executives : intensive ICT's use and psychosocial issuesFelio, Cindy 29 November 2013 (has links)
Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) font désormais partie du quotidien de travail de la plupart des salariés. L’activité des cadres, salariés les plus équipés en TIC mobiles par l’employeur, est majoritairement réalisée à partir de la médiation de dispositifs communicationnels. Cet équipement leur octroie de nouvelles possibilités : en particulier celle qui consiste à s’affranchir de la dimension spatio-temporelle en restant connectés en permanence avec le travail, et celle qui autorise une plus large modulation de leur emploi du temps. Face à la reconfiguration de leur activité professionnelle, comment les cadres, salariés résolument autonomes, réagissent-ils ? L’objectif principal de cette recherche doctorale vise à accompagner la verbalisation des pratiques quotidiennes des TIC afin d’appréhender l’enjeu psychosocial de cet équipement et d’identifier les éventuelles ressources pour y pallier. Convoquant une approche croisée entre les Sciences de l’Information et de la Communication et la Psychologie du Travail, nous nous intéressons à l’expérience vécue des cadres quant à la médiation technique de leur activité. La méthodologie utilisée est à la fois qualitative et longitudinale. Privilégiant une approche biographique, des entretiens approfondis agrémentés de la Technique des Incidents Critiques ont été menés auprès d’un échantillon de 62 cadres exerçant leurs fonctions en Aquitaine (T0) ; puis réitérés un an plus tard (T1). Les principaux résultats de nos analyses mettent en évidence : le rôle de médiateur des TIC vis-à-vis des risques psychosociaux au travail ; le déploiement volontaire de stratégies de connexion / déconnexion visant à optimiser non seulement l’usage des TIC mais aussi la qualité de vie des sujets ; le caractère discontinu de l’appropriation des TIC attesté par l’expérience d’événements marquants ; mais encore un effet de réflexivité des pratiques amorcé lors du premier entretien. / The Information Technology and Communication (ICT) are now part of everyday work for most employees. The executives are the employees being the most equipped with mobile ICT by their employers : their activity is mostly realized from the mediation of communicative devices. Such equipments grants them new opportunities: especially the one that is to unchain themselves from the space-temporal dimension staying connected with work, and the other that allows a larger modulation of their use of time. Faced with their work reconfiguration how do these executives react? The main purpose of this PhD research aims at accompanying the verbalization of ICT’s everyday practice in order to understand the psychosocial issue of this equipment and to identify possible resources to cope with. Convening a cross approach between Information Science and Communication and Work of Psychology, we focus on the live experience of executives about the technological mediation of their work. The methodology used is both qualitative and longitudinal. Favouring a biographical approach, first extensive interviews complemented with the Critical Incident Technique, were conducted among a sample of 62 executives exercising their functions in a French region, Aquitaine (T0); and then reiterated one year later (T1). The major outcome of our analyses highlight: the mediating role of ICT about psychosocial risks at work; connection / disconnection strategies are self willing deployed to optimize not only the use of ICT but also the quality of life; the discontinuous character of ICT’s appropriation demonstrated by the experience of significant events; but also reflexivity’s effect of practices initiated at the first interview.
|
18 |
Les effets du rôle accordé aux syndicats par le projet de loi 143 sur la mise en oeuvre et la réception du droit à un milieu de travail exempt de harcèlement psychologique ainsi que sur l'action syndicale au QuébecCox, Rachel 04 June 2014 (has links)
En milieu syndiqué, l’action syndicale est le seul mécanisme pour sanctionner un manquement à l’obligation de l’employeur de prévenir ou de faire cesser le harcèlement psychologique. Cette étude porte sur les effets du rôle accordé aux syndicats par le Projet de loi 143 dans la mise en œuvre et dans la réception du droit à un milieu de travail exempt de harcèlement psychologique ainsi que sur les effets du Projet de loi 143 sur la vie syndicale. Nous avons adopté une démarche méthodologique mixte, soit une méthodologie juridique juxtaposée à une enquête de terrain dans la forme d’entretiens avec des représentantes et représentants syndicaux (RRS) responsables de gérer les recours liés au harcèlement psychologique. Le fait de saisir les effets des normes juridiques dans le contexte du pluralisme normatif des milieux de travail syndiqués permet une réflexion sur l’effectivité mais aussi sur la légitimité du droit.
Notre étude démontre que l’entrée en vigueur des dispositions portant sur le harcèlement psychologique a provoqué des changements importants dans les comportements des acteurs dans les milieux de travail syndiqués, et ce, nonobstant le fait que les arbitres n’ont accueilli qu’un petit nombre des griefs pour harcèlement.
En singularisant le traitement du harcèlement psychologique parmi l’ensemble des risques psychosociaux au travail, le cadre législatif rend le mandat des RRS particulièrement exigeant. L’absence d’une approche globale à la prévention du harcèlement prive les syndicats d’outils et de ressources pour mener à bien leur mandat. De plus, des obligations lourdes pèsent sur ceux-ci en raison de leur devoir de représentation, et ce, d’autant plus lorsque la personne mise en cause est également membre de l’unité de négociation.
Néanmoins, notre étude démontre que les RRS soutiennent les personnes syndiquées qui se croient victime de harcèlement psychologique avec beaucoup d’empathie. De manière pragmatique, les RRS voient à la défense de leurs intérêts, et ce, nonobstant le fait qu’ils sont limités par un cadre juridique qui ne leur permet pas d’agir sur les risques psychosociaux qui sont à l’origine de beaucoup de plaintes pour harcèlement psychologique.
|
19 |
Dispositifs de gestion et risques psychosociaux : une étude qualitative des risques humains et de leur gestion dans les organisations / Management tools and psychosocial risks. A qualitative study of human risks and their management in organizationsBeau, Pauline 16 October 2017 (has links)
Depuis la fin des années 2000, les risques psychosociaux (stress, anxiété, burn-out…) sont au cœur des débats sociétaux. La littérature explique l’apparition accrue de ces phénomènes par la diffusion d'une culture du résultat exigeant toujours plus des individus et contrôlant leur performance grâce à un ensemble de dispositifs et d'outils de gestion. Parallèlement, pour prévenir les risques psychosociaux les organisations s'appuient également sur des outils de gestion. Cette thèse vise donc à répondre à la question de recherche suivante : dans quelle mesure les outils de gestion participent aux risques psychosociaux, à leur production et à leur prévention ? Pour y parvenir nous avons réalisé une étude exploratoire, puis, quatre études de cas au sein d’organisations privées et publiques selon un design qualitatif composé de 67 entretiens semi-directifs, de deux observations non participantes et de documentations internes et externes. En étudiant les relations systémiques entre perceptions du réel, individus et outils de gestion, nous approfondissons les mécanismes complexes liant culture du résultat, dispositifs de gestion et risques psychosociaux. / Since the late 2000s, psychosocial risks (job strain, anxiety, burn out…) are a debating point. The literature explains it by the dissemination of a results-oriented culture which demands more and more to people and controls their performance by using management tools. Furthermore, to prevent psychosocial risks organizations also use management tools. That's why we focus our attention on the use of management tools in organizations to study the complex links between management control and psychosocial risks. Thus, our thesis aim to answer the following research question: to what extent management tools participate to psychosocial risks, to their creation and to their prevention ? To do this, we have first made an exploratory study and then four case studies in private and public organizations. So our qualitative design is composed by collecting 67 semi-structured interviews, two non-participatory observations and internal and external documents. By studying mutual relationship between perceptions of reality, individuals and management tools, we explore the complex mechanisms binding results-oriented culture, management tools and psychosocial risks.
|
20 |
Inégalités socioéconomiques, contraintes psychosociales au travail et données administratives sur la dépression : résultats du PROspective QuébecBruno Pena Gralle, Ana Paula 30 August 2022 (has links)
No description available.
|
Page generated in 0.0613 seconds