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La représentation du temps au cœur du "kinoobraz" dans les films d’Andreï Tarkovski, Andreï Zviaguintsev et Kira Mouratova / The representation of time and the notion of kinoobraz in the cinema of Andreï Tarkovski, Andreï Zviaguintsev and Kira MouratovaOvtchinnikova, Maria 17 November 2017 (has links)
L’intérêt porté aux filmographies de cinéastes russes aussi différents qu’Andreï Tarkovski, Andreï Zviaguintsev et Kira Mouratova aboutit à la découverte d’une quête esthétique commune propre aux trois réalisateurs : l’élaboration d’une image cinématographique modelée par le temps autant dans sa matérialité filmique que dans sa puissance métaphorique. Cette approche artistique semble cristallisée dans le terme "kinoobraz" théorisé par Andreï Tarkovski qui s’impose dès lors comme un médium entre la recherche théorique et le champ d’expérimentation analytique de ce travail. Le terme russe "kinoobraz" traduit en français par « image cinématographique » recèle autant de problèmes que de potentiel théorique et analytique. La nature de cette recherche consiste donc en une appropriation, une réinvention et une mise à l’épreuve d’une notion ("kinoobraz"), trois opérations menées simultanément dans un parcours multiple. D’abord, une étude à la fois historique et théorique des conceptions russo-soviétiques de l’"obraz" (théologie des icônes orthodoxes à travers les textes de Pavel Florensky, l’"obraz" selon Sergueï Eisenstein, le "kinoobraz" de Tarkovski) révèle toute une série de résonances conceptuelles avec les théories françaises du figural (à partir du texte "Discours, figure" (1971) de Jean-François Lyotard). Cette confrontation entre la généalogie russe du "kinoobraz" et les propriétés esthétiques du figural, alimentée par la pratique de l’analyse filmique comparée, permet la redéfinition du "kinoobraz" comme un outil opératoire d’analyse. Ainsi, la mise à l’épreuve du "kinoobraz" dans le champ d’expérimentations analytiques sur le corpus de référence composé des films d’Andreï Tarkovski, Andreï Zviaguinstev et Kira Mouratova explore la spécificité temporelle de la matière filmique et du dispositif cinématographique. / Focusing on the cinema of three Russian different filmmakers such as Andreï Tarkovski, Andreï Zviaguintsev and Kira Mouratova, we discover a common aesthetic thread: the development of a film image molded by time both in film's materiality and in its metaphorical power. This artistic approach is crystallized by the term kinoobraz theorized by Andreï Tarkovski, whose ideas and films serve as a link between the theoretical research and the analytic experimentation of the present work. The Russian word "kinoobraz" is usually translated into English as “film image” but this translation does not reveal its full theoretical and analytic potentials. Our research aims at giving this notion its proper place, its reinvention and its use as a tool, all three conducted simultaneously on parallel tracks. Our exploration of this notion includes both historical and theoretical study of the Russian and Soviet conceptions of "obraz" through the theology of orthodox icons found in Pavel Florensky’s texts, its definition by Sergueï Eisenstein, and Tarkovski’s refinement as "kinoobraz". This study reveals a series of conceptual resonances with the French theories of figural (starting with Jean-François Lyotard’s work "Discours, figure" (1971)). The juxtaposition of the Russian genealogy of "kinoobraz" and the aesthetic traits of figural, nurtured by comparative film analysis, allows us to redefine kinoobraz as an analytic tool. Using this tool in the analytic experimentation based on the reference corpus of the films of Andreï Tarkovski, Andreï Zviaguintsev and Kira Mouratova leads us to a deeper understanding of the time specificity of the film matter and the cinematic "dispositif".
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Le statut du dessin dans l'œuvre de Sergueï M. Eisenstein. Mise en scène, montage, intermédialité / The status of the drawing in the work of Sergei M. Eisenstein. Mise en scène, montage, intermedialityKataeva, Olga 09 January 2018 (has links)
Cette thèse étudie le statut du dessin dans l'œuvre de Sergueï M. Eisenstein, à partir de l’étude des rapports entre dessin et montage, entre dessin et mise en scène et de l’examen de la nature intermédiale de l’œuvre d’Eisenstein. Dans le système de ce réalisateur le dessin est au cœur de son processus créatif et devient un milieu-médium à l’intérieur duquel des transferts, passages, transportations de formes, d’images et d’idées sont possibles. Eisenstein s’intéresse au dessin, à la fois, comme processus et comme méthode visuelle universelle de la créativité.On constate l’analogie entre la structure globale du film Ivan le Terrible et les axes essentiels de sa réflexion théorique, en particulier les principes de sa méthode créatrice (la pars pro toto, le MLB, la plasmaticité et le montage). Subordonnée à une architectonique spatio-temporelle rigoureuse, la structure du film est en même temps une structure ouverte, vivante en évolution perpétuelle, et cela tant à l’étape de sa conception qu’au niveau de sa perception et de sa post-analyse.Les analyses conduites dans cette thèse sur la production graphique d’Eisenstein, et à partir de celles-ci sur l’ensemble de ces travaux et de ces concepts, démontrent clairement la corrélation entre la structure de l’œuvre d’Eisenstein, en particulier pour celle du film Ivan le Terrible, et le fondement de son processus de pensée créative, processus qui traduit son propre rythme intérieur et la structure de sa conscience, les deux donnant l’impulsion à son expression artistique. Le dessin devient pour Eisenstein le milieu de réflexion sur lequel il s’appuie pour exposer la problématique du médium, mais aussi celle de l’histoire du cinéma en son lien avec l’histoire des médiums expressifs. Les dessins préparatoires constituent le médium visuel d’élaboration, de vérification et de mise en pratique de ses concepts théoriques dans une situation réelle de création de film.Eisenstein a ainsi constitué, à travers ce projet transversal et intermédial du film, un dispositif sphérique d’écriture de la méthode et de l’histoire générale du cinéma, en réalisant ainsi un modèle du « livre sphérique ». / This thesis studies the status of drawing in the work of Sergei M. Eisenstein, based on the study of the relationship between drawing and montage, between drawing and staging and the examination of the intermedial nature of Eisenstein’s work. In the system of this film director, the drawing is at the heart of his creative process and becomes an environment-medium in which transfers, passages, transportations of shapes, images and ideas are made possible. Eisenstein is interested in drawing, both as a process and as a universal visual method of creativity. An analogy exists between the overall structure of the film Ivan the Terrible and the essential axes of his theoretical reflection, in particular the principles of his creative method (pars pro toto, MLB, plasmaticity and montage). Subordinated to a rigorous spatial and temporal architectonics, the structure of the film is at the same time an open, living structure, in perpetual evolution, this as much at the stage of its conception as at the level of its perception and its post-analysis.The analyzes led in this thesis on the graphic production of Eisenstein, and from them on all his works and concepts, clearly demonstrate the correlation between the structure of the work of Eisenstein, and in particular that of the film Ivan the Terrible, and the foundation of his creative thought process, a process that reflects his own inner rhythm and the structure of his consciousness, both giving an impetus to his artistic expression. Drawing becomes for Eisenstein the medium of reflection on which he relies to develop the problematic of the medium, but also the one of history of cinema in its connection with the history of expressive mediums. The preparatory drawings constitute the visual medium of elaboration, verification and putting into practice of his theoretical concepts in a real situation of film creation.Eisenstein thus constituted, through this transversal and intermedial film project, a spherical system of writing of the method and the general history of the cinema, thus realizing the model of the "spherical book".
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