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Un nouvel esprit contestataire – La grammaire pragmatiste du syndicalisme d'action directe libertairePereira, Irène 03 June 2009 (has links) (PDF)
Depuis les années 1990, on assiste, selon la littérature sociologique, à un renouveau de la contestation. Nous avons formulé l'hypothèse que ce renouveau serait marqué par un esprit pragmatiste. Pour approfondir cette hypothèse, nous avons effectué une enquête ethnographique dans deux organisations libertaires se référant au syndicalisme d'action directe, à savoir l'organisation anarchiste, Alternative Libertaire, fondée en 1991, et le syndicat Sud Culture Solidaires créé en 1996. <br />Nous nous sommes donnés comme objectif d'analyser les homologies existant entre la philosophie pragmatiste et les pratiques militantes au sein d'organisations se réclamant du syndicalisme d'action directe. <br />La mise en valeur de ces homologies, nous a permis de constituer une grammaire, au sens de la sociologie pragmatique, du syndicalisme d'action directe. <br />La construction de cette grammaire s'est effectuée en outre en dessinant une topographie de la gauche radicale aujourd'hui à partir des controverses entre les organisations que nous avons étudiées et d'autres groupes militants. Pour cela, nous avons étudié l'histoire des différents courants de la gauche radicale et en particulier des différents courants de l'anarchisme. Cela nous a conduit à distinguer trois grammaires principales à l'oeuvre dans la gauche radicale: une grammaire de la modernité – universaliste, humaniste et démocratique -, une grammaire socialiste fondée sur la lutte des classes et la dénonciation de l'exploitation économique et enfin une grammaire postmoderne qui s'appuie sur une prise en compte des revendications culturelles des minorités.
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« Faire lieu » à travers l'urbain. Socio-anthropologie des pratiques ludo-sportives et auto-organisées de la villeLebreton, Florian 14 April 2009 (has links) (PDF)
Cette recherche combine les acquis de la sociologie urbaine et ceux de la sociologie des sports. Elle analyse les logiques et modalités des pratiques ludo-sportives, à la fois auto-organisées et urbaines. Ces pratiques sont non seulement dans la ville mais sont d'abord de la ville. Elles s?inscrivent pleinement dans le « faire lieu » au sein des espaces publics urbains. L'enquête concerne quatre communautés pratiquantes à Paris : spéléologie urbaine, base-jump urbain, street-golf et parkour. Inspirée par une démarche socio-anthropologique, la méthodologie de recherche oscille entre un engagement (immersion au sein des communautés) et une distanciation (analyse et écriture réflexive). Avec une population constituée de trente-quatre pratiquants, nous analysons précisément le caractère éminemment sous-culturel (subculture) de ces communautés très minoritaires. Regroupés autour de représentations et de valeurs élaborées au sein du groupe, les pratiquants s'approprient les architectures urbaines pour les modeler et les réaménager selon leurs propres logiques d?actions. Ainsi, les modalités de pratique révèlent une motricité développée au contact des lieux urbains pratiqués. La combinaison des actions de type ramper/marcher/courir, voler/sauter et être en mouvement ou à l'arrêt sont des modalités de pratique valorisées par ces déambulations ludo-sportives.
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Les descendants des immigrés en France et en Allemagne : des destins contrastés.<br />Participation au marché de travail, formes d'appartenance et modes de mise à distance socialeTucci, Ingrid 08 February 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse analyse les modes de participation des descendants de migrants, en particulier maghrébins en France et turcs en Allemagne. Selon le cadre national dans lequel ils évoluent, les descendants de migrants n'ont pas les mêmes opportunités et ne font pas face à des contraintes similaires. Ainsi, en confrontant les conditions institutionnelles et structurelles propres aux sociétés française et allemande, il est possible de s'interroger sur les variations des modes de participation des descendants de migrants. Plusieurs dimensions sont étudiées : les inégalités dans l'accès aux titres scolaires, les transitions sur le marché du travail, le type d'emploi et les formes d'appartenance (lien de citoyenneté et lien de participation élective). Les résultats fondés sur l'exploitation quantitative de grandes enquêtes montrent que les descendants de migrants turcs, malgré leur situation d'échec scolaire, ont une vie professionnelle plus favorable que les descendants de migrants maghrébins qui ont quant à eux des diplômes plus élevés. Ces derniers, contrairement aux premiers, connaissent plus souvent le chômage, ils ont quitté le secteur industriel dans lequel étaient concentrés leurs parents, et subissent souvent un déclassement et une instabilité professionnelle. Les résultats obtenus laissent apparaître deux types de logiques sociales : la mise à distance sociale par la relégation en Allemagne et par la discrimination en France. Ces logiques sociales renvoient à des mécanismes institutionnels, structurels et symboliques précis qui sont développés et théorisés dans ce travail. Enfin, les descendants de migrants ne développent pas les mêmes formes d'appartenance. Alors que l'expérience du rejet amène les descendants de migrants maghrébins à révoquer leur appartenance à la société française, les descendants de migrants turcs sont maintenus dans un entre-soi qui, en quelque sorte, « va de soi ».
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Construction des espaces urbains et rénovation d'un quartier de Shanghai : la problématique de la migration et du changement socialZhao, Yeqin 19 November 2008 (has links) (PDF)
L'objectif de notre thèse était d'analyser la complexité des rapports entre des migrants venus de campagnes chinoises et des habitants locaux, souvent eux mêmes d'anciens migrants, ceci dans un contexte d'appropriation d'un quartier populaire de Shanghai voué à la rénovation. Notre thèse entend montrer : 1) que l'on doit étudier les transformations urbaines à partir des activités et de choix concrets des habitants qui « font » la ville ; 2) comment les migrations et la mobilité des populations transforment les villes des pays émergents et comment se construisent les nouvelles sociétés urbaines chinoises ; 3) qu'il faut réfléchir, à partir du terrain urbain, à la question de la spécificité chinoise et interroger ses limites.
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L'école et la croyance en la méritocratieTenret, Elise 03 December 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse se propose d'analyser empiriquement la croyance en la méritocratie et les effets de l'éducation sur cette croyance. Elle s'articule autour de trois axes : – Mesurer l'emprise de la méritocratie scolaire – Questionner la légitimité perçue de la méritocratie scolaire – Explorer les déterminants de la croyance en la méritocratie, en particulier l'impact du diplôme. Pour ce faire, trois types de matériaux empiriques ont été mobilisés : (1) les données de l'International Social Survey Program (ISSP – Social Inequalities III 1999), (2) une enquête originale par questionnaires auprès d'étudiants de filières variées en première année d'études supérieures dans l'académie de Caen et (3) des entretiens réalisés auprès d'élèves de classes préparatoires parisiennes prestigieuses. Il apparaît, au terme de cette recherche, que bien que le mérite soit un principe fréquemment mobilisé par les acteurs sociaux, la méritocratie scolaire est quant à elle – notamment en France – davantage critiquée. Le diplôme est en effet perçu comme un critère assez peu légitime de différenciation sociale parce qu'il ne mesure qu'imparfaitement la volonté individuelle de réussir. Le niveau scolaire agit de manière contradictoire sur ces représentations : si les plus diplômés ont plus souvent l'impression que la société est méritocratique (effet positionnel du diplôme), ils n'en demeurent pas moins critiques sur capacité du diplôme à refléter les mérites de chacun, parce qu'ils sont conscients de la présence d'inégalités sociales à l'école (effet cognitif du diplôme). Cette recherche montre également qu'au-delà du titre scolaire mesuré de manière objective, c'est aussi l'expérience scolaire qui influe sur les représentations. Outre cet effet relatif du diplôme, un effet plus macrosocial des systèmes éducatifs sur les représentations de la méritocratie a été mis en évidence dans cette étude : la présence d'inégalités sociales à l'école ou plus généralement dans la société est notamment susceptible de rendre les individus plus attachés à la reconnaissance du diplôme.
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LE RECOURS A LA JEUNESSE DANS L'ESPACE POLITIQUE LOCAL. LES CONSEILS DE JEUNES EN ALSACE.Koebel, Michel 01 July 1997 (has links) (PDF)
Après une apparition furtive dans les années 60, les conseils municipaux d'enfants et de jeunes se sont principalement développés depuis les années 80 en France. Le phénomène a été étudié ici sous l'angle sociologique, en référence à la théorie systématique de l'habitus et du champ de Pierre BOURDIEU. A la lumière de l'analyse des caractéristiques et des représentations de 75 agents issus de l'espace politique local, l'auteur montre que les conseils de jeunes sont des stratégies politiques et subissent de ce fait les déterminismes propres à l'espace de référence. Les représentations des agents à propos des conseils de jeunes se rapprochent de modèles qui s'opposent dans un rapport d'homologie avec leurs appartenances politiques, et sont en partie déterminées par leur âge et leur proximité familiale, professionnelle ou associative, présente ou passée, avec des enfants ou des jeunes. La signification sociale du recours politique à la jeunesse est à mettre en rapport avec la crise du politique, perceptible à travers la montée de l'abstentionnisme, la méfiance à l'égard du monde politique et la progression du Front National. Le conseil de jeunes apparaît alors comme la recherche, par les élus locaux, d'un accroissement de leur base de légitimation et d'un renforcement de l'ordre politique établi et des valeurs démocratiques qui sont au principe de leur légitimité. Les enfants et les jeunes, du fait de leur innocence politique, permettent d'éviter toute critique aux élus qui les mettent en scène et peuvent incarner l'engagement politique dans son sens le plus noble, la stratégie étant d'autant plus efficace qu'elle dénie son enjeu politique. Sous couvert d'apprentissage de la citoyenneté, les conseils de jeunes assurent une sensibilisation aux règles élémentaires du jeu politique et à leur acceptation. Croyant parfois promouvoir de nouvelles formes de participation démocratique, les promoteurs de conseils ne font que reproduire les formes actuelles de la démocratie.
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représentativité des échantillons et représentation des usages : l'apport des enquêtes en population générale à la compréhension des usages de droguesBeck, François 04 January 2006 (has links) (PDF)
Depuis les années 1980, les significations attribuées aux usages de drogues ont profondément changé. Cette transformation contextuelle imprègne le passage de la mesure de la toxicomanie à la description de pratiques diverses. Cette évolution correspond au glissement d'un paradigme opposant drogues licite et illicite à un modèle des addictions intégrant l'ensemble des substances mais distinguant les comportements d'usage. La quantification de ces pratiques a pu se faire grâce à la réalisation d'enquêtes en population générale. Les choix méthodologiques effectués en France sur ces enquêtes sont envisagés dans leur interaction avec les représentations des usages de drogues. Souvent critiquées pour leur côté réducteur par les partisans d'une perspective plus compréhensive, ces enquêtes peuvent toutefois s'avérer pertinentes et fiables grâce notamment à l'articulation des méthodes quantitatives et qualitatives. L'essor de telles études s'est concrétisé par une offre grandissante de chiffres qui ont pris une place importante dans le débat public, au risque parfois de conférer à l'argumentation l'apparence trompeuse d'une objectivité mécanisée et incontestable.
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Plaintes, normes et intégration. Le cas d'une organisation bureaucratique.Foli, Olivia 07 February 2008 (has links) (PDF)
L'étude des discours de plainte dans les interactions montre que leur sens est labile et contingent en fonction de la situation d'énonciation du plaignant et de son auditoire. Une démarche ethnographique par immersion dans une organisation productive établit que l'expression de la plainte peut être dénuée d'un sentiment de mal-être. Comment expliquer alors la prégnance du phénomène de plainte dans cette entreprise ? Les observations empiriques invitent à interpréter la plainte comme étant reliée à la régulation sociale du milieu. Le cas de l'entreprise étudiée montre que les modalités de l'expression et de la circulation de la plainte, ainsi que les effets produits sur l'action, sont adossés à la régulation bureaucratique favorisant une participation en demi-teinte. Les normes du milieu façonnent et canalisent l'expression de la plainte, et elles annihilent les effets des plaintes porteuses d'une demande de changement, favorisant ainsi la reproduction de la culture dominante. Paradoxalement, les expressions de plainte sont davantage un signe de loyauté et d'intégration à l'entreprise qu'une manifestation critique. Lorsque la plainte n'est pas authentique, elle est une pratique rituelle qui tonifie le lien social. Elle nourrit les sociabilités et offre une échappatoire à une culture qui serait sinon étouffante. Partant, l'expression de la plainte rend avant tout lisible la stratification du milieu et la façon dont les individus habitent leur rôle social, avec plus ou moins de distance vis-à-vis des attentes de rôle de l'organisation.
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L'environnement, domaine sociologique<br />La sociologie française au risque de l'environnementBoudes, Philippe 21 April 2008 (has links) (PDF)
La reconnaissance de la complexité des phénomènes environnementaux et de leurs liens avec les activités humaines est un enjeu majeur pour les sciences. Cette étude propose d'expliquer dans quelle mesure la sociologie s'est appropriée les thématiques environnementales et quelles sont les conséquences de cette ouverture du point de vue des traditions intellectuelles et des contextes nationaux.<br />L'histoire des liens de la sociologie avec le milieu naturel sera d'abord retracée avant l'analyse des fondements de la sociologie contemporaine de l'environnement et de ses principaux courants contemporains. On détaillera alors la récente institutionnalisation du domaine en France, notamment rendue visible par ses caractères extérieurs. La revendication d'une approche sociologique de l'environnement s'est heurtée, dans ce pays, à l'emprise d'une sociologie traditionnellement limitée aux réalités strictement sociales, mais également à une appropriation de l'environnement par les politiques gouvernementales et de recherche.<br />Cette dernière analyse fait de cette étude de cas un véritable travail de sociologie des sciences et rappelle la nécessité de penser la science comme une institutionnalisation de l'activité cognitive. D'ailleurs, cette recherche conduira à interpréter les effets de la prise en compte d'une sociologie de l'environnement sur la structure des sciences elle-même. L'ancien découpage entre sciences naturelles et sociales sera nuancé au profit d'une mise à plat des relations entre les phénomènes écologiques et sociologiques favorisant le traitement tout à la fois des réalités sociales, naturelles et environnementales et de leurs actions réciproques.
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Burundi 1972/Rwanda 1994 : l'"efficacité" dramatique d'une reconstruction idéologique du passé par la pressePontzeele, Sophie 01 June 2004 (has links) (PDF)
Les représentations de l'histoire du Rwanda et du Burundi, construites durant l'époque coloniale, ont influencé de façon décisive l'évolution de ces deux pays après leur indépendance. La vulgate historique du « conflit séculaire » entre Hutu et Tutsi, réinvestie par les élites locales et transformée en axe majeur du combat politique, s'est matérialisée de façon paroxystique lors de deux génocides : en 1972 au Burundi et en 1994 au Rwanda. Les principaux quotidiens français et belges occultèrent presque le premier génocide dans la région des Grands Lacs : en 1972, ils se contentèrent de mobiliser les poncifs de la lutte tribale en guise d' « analyse ». Vingt ans plus tard, une grille de lecture particulière continue d'être appliquée aux crises africaines. La reconnaissance du génocide des Rwandais tutsi n'a pas empêché, en outre, que prévale un mode de traitement « national » de l'information de la part des organes de presse belges et français.
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