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Idéologie urbaine et pensée politique dans la France de la période 1958-1981.Busquet, Grégory 07 December 2007 (has links) (PDF)
La période dite des trente glorieuses se marque, en France, par un changement progressif de paradigme dans les politiques urbaines. Mais celle-ci se caractérise aussi par un double glissement porté par les discours contestataires : d'une part, une " politisation ", voire une radicalisation des réflexions sur la ville, et, d'autre part, une " urbanisation " des positions politiques, notamment à gauche. Cette thèse aborde l'instrumentalisation de l'espace au sein de l'idéologie politique : quelle place y occupe celui-ci et comment la pensée s'en empare ? Quel est son statut véritable en termes stratégiques ? L'émergence concomitante des notions de " cadre de vie ", de " vie quotidienne ", de " participation " et d'autogestion " urbaines ", les réflexions autour de la " révolution urbaine " et de " l'urbanisation la lutte des classes ", servent en quelque sorte de cadre théorique d'arrière plan à ces glissements et aux conceptions qui permettent à la ville de devenir, tout au moins dans les discours, mais aussi parfois dans les pratiques, un enjeu et un objet politique privilégié. Bien plus, elle acquiert dans l'idéologie marxiste et révolutionnaire, le statut de médiateur du changement social souhaité. C'est la dialectique entre un espace critiqué et un espace salvateur, présente dans les sciences sociales, chez les gauchistes, comme au sein de certaines avant-gardes et dans le discours de la " deuxième gauche ", qui nous permet d'analyser son véritable statut d'espace instrumental.
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Les mutations de l'espace politique en Russie pendant la perestroïka (1986-1991).<br />Les clubs politiques "informels" de Moscou et leurs dirigeants.Sigman, Carole 22 February 2007 (has links) (PDF)
Les clubs politiques "informels", premières organisations indépendantes du PCUS apparues pendant la perestroïka, sont des acteurs originaux, importants mais mal connus de la décomposition du régime soviétique.<br />Ces clubs, dont l'émergence est favorisée par le desserrement du système en 1987, effectuent un travail de sape de l'intérieur: s'appuyant sur le milieu académique, utilisant le droit et les institutions, soutenant les réformateurs du PCUS, ils pénètrent dans l'espace du Parti, investissent la rue.<br />L'analyse fait apparaître deux cohortes d'entrée dans les clubs, dont les logiques d'engagement différentes sont retracées à partir des trajectoires de leurs leaders sur trois générations.<br />L'arrivée de la seconde cohorte est l'un des ressorts du passage du mouvement à l'opposition frontale en 1989. L'espace politique est alors marqué par une grande fluidité. Le Parti se délite. L'identité "informelle" se dissout au sein du "mouvement démocratique", opposition beaucoup plus classique.
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" Acteurs locaux et régionaux face aux transformations du pouvoir en Russie, 1989-1999 "Le Huérou, Anne 13 December 2006 (has links) (PDF)
Fondée sur des enquêtes de terrain dans les régions d'Omsk (Sibérie occidentale) et Kalouga (Russie Centrale) ainsi que dans la ville de Dolgoproudnyj (banlieue de Moscou) et dans le cadre d'une sociologie des acteurs, la thèse analyse les recompositions du pouvoir local et régional en Russie entre 1989 et 1999. Après une introduction qui évoque le contexte plus général des transformations de la Russie post-soviétique et une première partie historique (période soviétique), la thèse se penche sur l'émergence de nouveaux acteurs politiques locaux à la faveur de la perestroïka. Les chapitres suivants proposent une analyse des transformations économiques, politiques et administratives du pouvoir local, la place des anciens et des nouveaux acteurs, et les modalités ténues d'une recomposition du politique compte tenu de l'affaiblissement du pouvoir représentatif. La conclusion replace la décennie 1990 dans une perspective qui tient compte des évolutions plus récentes dans les années 2000.
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Un modèle français de jugement des pairs. Les tribunaux de commerce, 1790-1880Lemercier, Claire 19 March 2012 (has links) (PDF)
Les principaux résultats de cette recherche portent, d'une part, sur les mécanismes qui permettent l'adaptation et la reproduction, à très long terme, de ce que j'ai appelé un modèle français de jugement des pairs, d'autre part sur les relations entre droit et économie que fait apparaître l'étude des pratiques liées à ce modèle. Par " modèle français de jugement des pairs ", je désigne l'association de quatre traits : il s'agit de juridictions insérées dans le système judiciaire officiel, mais dont les juges sont élus, considérés comme pairs des parties parce qu'ils mènent le même type d'activités économiques, et dont les procédures sont simplifiées. Ces traits se retrouvent, au moins en principe, dans les tribunaux de commerce français ; ils sont considérés, à l'époque, comme un modèle possible (parmi d'autres) à l'étranger. Ils constituent aussi un modèle, en France même, pour de nouvelles institutions, notamment les conseils de prud'hommes, qui en viennent à fonctionner en système avec les tribunaux de commerce. La forte légitimité de ce modèle dans la France du 19e siècle est énigmatique à plus d'un titre, puisqu'il présente une hybridation entre des traits associés en général aux justices " publiques " ou " privées ", rationalisées ou d'Ancien régime. De plus, alors que de nos jours, nombre d'économistes affirment que la common law est intrinsèquement plus adaptée aux besoins de l'économie, l'adoption de tribunaux de pairs à la française était alors sérieusement discutée dans des régions très dynamiques économiquement comme l'Angleterre ou l'État de New York. Cette recherche souligne qu'il est pour le moins exagéré de parler, pour la période actuelle, d'une toute nouvelle " imbrication de l'économique et du judiciaire ", qui aurait remplacé une " méfiance traditionnelle du monde économique envers les juridictions ". Les situations en la matière, lorsque la révolution industrielle battait son plain, étaient radicalement différentes non seulement entre niveaux du commerce, mais aussi entre pays. Les marchands français étaient parmi ceux qui avaient le plus tôt " découvert le chemin des tribunaux ", comme ceux de New York (en tout cas les grands négociants parmi eux), mais à la différence - bien malgré eux - de ceux des grandes villes industrielles et portuaires anglaises. Mais l'essentiel n'était pas l'existence, en soi, de tribunaux à part pour le commerce, ou encore de tribunaux où des marchands étaient les juges. Ce qui fonde le modèle français de jugement des pairs, c'est, d'une part, le caractère généraliste de ces tribunaux, qui se veulent ceux de tout le " commerce ", malgré toutes les tensions qui existent en permanence entre la notion unitaire de commerce et celle plus fragmentée de " métiers ". C'est aussi, d'autre part, la notion de " fonctions gratuites ", un bénévolat de service public qui fait entrer de plain pied des pairs élus dans l'Etat, avec des conséquences tant pour la trajectoire ultérieure de ces pairs que pour l'Etat lui-même. Le modèle français de jugement des pairs, issu du monde des corporations, a dû s'adapter à leur disparition, ce qui a finalement placé les tribunaux de commerce, à leur tour, dans une position de pivot, tout en redéfinissant leur légitimité d'une manière compatible avec la nouvelle conception de l'Etat. En pratique, loin de rendre une justice toujours conciliatrice, experte et fondée en équité, comme on le pense souvent, ces tribunaux fondent leur légitimité sur l'existence en leur sein de plusieurs filières, plusieurs types de procédures bien distincts, que leurs juges considèrent comme adaptés aux différents types d'affaires dont ils ont à traiter et qui leur permettent en particulier de gérer la masse du contentieux des impayés. Quant aux justices " plus privées " que j'ai rencontrées au cours de cette recherche, notamment les instances d'arbitrage des associations de branches ou des chambres de commerce d'Angleterre et des Etats-Unis, leur création et leur maintien n'ont rien d'évident. En France, ces instances se sont même retrouvées associées aux tribunaux de commerce dans un rôle d'auxiliaires plutôt que concurrentes. Les faire vivre demande un travail institutionnel qui est resté hors de portée de la plupart de ceux qui l'ont entrepris au 19e siècle : elles ne sont pas le produit naturel de l'existence de " communautés " qui auraient intérêt à créer une " justice privée ".
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Exils, langues et générations : psychopathologie des inventions subjectives, pour une clinique du lien social contemporainEl-Khattabi, Séloua 07 January 2012 (has links) (PDF)
Les perspectives dites des " cliniques de l'exil " se présentent souvent, dans la littérature psychopathologique et clinique, comme une clinique de ce qui a été perdu, dont le sujet se voit séparé de force. Une clinique de l'objet perdu donc, perçu comme manque ; cette perte est le plus souvent posée comme douloureuse et pensée comme détermination d'un état mélancolique. Or la clinique freudienne de l'objet perdu insiste sur sa construction, son avènement comme toujours déjà perdu et invite à saisir l'exil comme modalité de la séparation d'avec le Wohl primordial. C'est une séparation nécessaire pour advenir comme sujet de l'énonciation. Lacan pointe pour sa part une logique des exils au pluriel. Nos patients d'origine " étrangère " indiquent comment l'exil et le recours à une langue étrangère sont élevés au rang de symptôme et donc à accueillir et soutenir en clinique. Cette clinique " de la vie quotidienne " enseigne que l'exil implique la question de la filiation. Se pose ainsi la question du père. De la tuchè du père, quel automaton ou quelles inventions subjectives pour trouver une place dans le monde ? Cette clinique nous ouvre à des considérations qui nous font relire la littérature de manière renouvelée et repenser la " clinique de l'exil " en " clinique de l'exilé ".
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Méthodes et outils pour l'innovation produit/processLegardeur, Jérémy 14 December 2001 (has links) (PDF)
L'innovation constitue un enjeu majeur dans les processus de conception de systèmes mécaniques. Par conséquent, le champ de questionnement de ces travaux de recherche porte sur les dispositifs permettant aux acteurs d'une organisation industrielle de concevoir des produits répondant au mieux au triptyque coût, qualité, et délai de mise sur le marché du produit mais répondant, de plus en plus à des objectifs d'innovation. La question des méthodes et des outils d'aide à l'innovation est ici plus particulièrement abordée avec une approche socio-technique de plusieurs cas industriels d'intégration produit/process d'une nouvelle technologie. Nos observations et nos analyses montrent que l'innovation en phase amont de conception nécessite parfois de remettre en cause certains dispositifs traditionnels et conduit parfois les acteurs à travailler de manière informelle dans des phases particulières appelées " phases préparatoires ". Ces travaux montrent que l'innovation produit/process s'inscrit dans une dynamique complexe au niveau des réseaux d'acteurs et de l'organisation, et au niveau des connaissances mobilisées et des apprentissages. Cette thèse vise donc à montrer que l'instrumentation de l'action de conception dans un contexte d'innovation, nécessite d'être pensée au plus près de ces différents niveaux afin de permettre l'émergence de nouveaux outils. Dans cette optique, un outil informatique est proposé suite aux résultats précédents et illustre cette nouvelle approche tournée vers l'expression et l'interaction des différents points de vue d'acteurs pour favoriser la diffusion et la consolidation d'idées de concepts innovants aux interfaces des métiers. L'ensemble des informations d'un projet sont structurées autour de la mise au débat des critères de conception progressivement mobilisés par chaque acteur. Ainsi, cet outil est dédié au pilotage de solutions innovantes tout en permettant la réutilisation des informations et des compétences pour les projets futurs.
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Construction d'une identité argentine dans les paroles de tango : genèse et formes contemporainesRodriguez, Gabriela Constanza 21 September 2011 (has links) (PDF)
En Argentine et à l'étranger, le tango inspire un engouement croissant depuis un peu plus de dix ans. Mais lorsqu'on fait référence au tango on omet souvent que l'on désigne en fait un ensemble complexe d'expressions artistiques populaires -musique, danse et paroles chantées- qui mettent en scène une identité argentine. Les identités sont en effet le résultat de constructions discursives -informées par les discours sociaux sur les rapports de classe, de race et de sexe- qui se manifestent et font l'objet d'une reformulation constante dans les objets culturels. L'objectif consiste à comprendre comment une identité est véhiculée dans le tango et à identifier les discours sociaux qui l'ont construite selon des modalités singulières en fonction des époques. Pour ce faire, nous travaillerons à partir du corpus des refrains et des strophes constitué par l'ethnologue Robert Lehmann-Nitsche dans son ouvrage Textos Eróticos del Río de la Plata, ainsi que à partir des paroles de tango publiées entre 1900 et 1935, période qui correspond à deux étapes fondamentales : la Guardia Vieja et la Guardia Nueva. L'étude de l'œuvre poétique du groupe Gotan Project et de l'œuvre picturale surréaliste du peintre argentin Juan Carlos Liberti compléteront notre corpus à partir des formes contemporaines.Dans le premier volet de l'étude, il s'agira d'analyser la définition institutionnelle du tango à partir de l'étude du discours des historiens cosignataires de la demande d'inscription du tango dans le répertoire des objets culturels faisant partie du patrimoine immatériel universel auprès de l'Unesco. Dans la deuxième partie, nous questionnerons les luttes symboliques au principe des périodisations à l'œuvre dans l'histoire du tango. Un retour sur les premiers tangos recueillis par Lehmann-Nitsche, dont les thématiques sont associées aux maisons closes, qualifiés de " préhistoriques ", et de ce fait marginalisées par la critique, nous permettra de rétablir les origines populaires du tango.
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Tagging et folksonomies : pragmatique de l'orientation sur le WebCrepel, Maxime 30 November 2011 (has links) (PDF)
Cette recherche propose une analyse des usages des systèmes de tagging sur le Web. Au delà d'un simple outil personnel de " catégorisation ordinaire " des ressources en ligne, les classifications produites à partir de l'indexation libre de tags, nommées folksonomies, permettent aux internautes de produire des " prises " physiques et interprétatives quideviennent un support aux formes de navigation sociale. Ces réseaux de traces numériques permettent aux internautes de se repérer et d'agir dans l'univers complexe et abondant que représente le Web, mais elles sont également un support de coordination avec d'autres internautes. Les tags apparaissent comme des appuis conventionnels qui permettent decoordonner les actions au sein de collectifs à géométrie variable, plus ou moins étendus et identifiés, dont les membres partagent des centres d'intérêts et un vocabulaire commun. A partir d'une approche socio-technique nous étudions le couplage entre conception et usage de ces dispositifs, et montrons que le tagging propose une voie alternative, encore enconstruction, aux politiques existantes d'architecture et d'accessibilité des ressources du Web
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L'action de la personne et la dynamique de la société : à travers le cas des écoles d'enfants migrants à BeijingZhuang, Chenyan 25 October 2011 (has links) (PDF)
Notre recherche a pour objet le processus de légalisation des écoles créées par des travailleurs paysans en ville pour scolariser leurs enfants. Contrairement aux chercheurs qui essayent jusqu'à présent de donner une explication factuelle du phénomène, nous avons souhaité en faire un laboratoire pour éclairer la question suivante : comment des initiatives privées émergent pour devenir des projets porteurs de bien commun et comment le bien commun évolue pour devenir un bien public et réformer la gouvernance de la Cité ? Plus brièvement, nous souhaitons clarifier le rôle de la personne dans les changements sociaux. Cette recherche s'est attachée à montrer ce qui se passe effectivement en Chine, notamment le rôle dynamique des initiatives privées dans les évolutions politiques et institutionnelles du pays, à travers l'exemple des directeurs d'écoles d'enfants migrants. Sur le plan théorique, la recherche a été conduite à mettre à l'épreuve une théorie socioanthropologique de la personne, dépassant l'habituelle dichotomie entre l'individuel et le collectif, et à vérifier comment celle-ci, avec ses capacités instituante et éthique, participe à l'émergence et à la construction du bien publicet à l'évolution de la Cité
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La " lutte armée " entre justice, politique et histoire. Usages et traitements des " années de plomb " dans l'Italie contemporaine (1968-2010)Rossi, Federica 10 November 2011 (has links) (PDF)
Les " années de plomb " en Italie demeurent un passé qui est souvent mobilisée dans des contextes très divers et dont l'interprétation divise et oppose de nombreux acteurs. Cette thèse analyse les usages de ce passé, des années 1970 jusqu'à nos jours, et montre comment s'est élaboré et imposé en Italie un cadre interprétatif dominant des événements de la période. A partir de matériaux empiriques variés (entretiens, autobiographies, archives, débats parlementaires), elle étudie les multiples arènes où s'élaborent les mises en récit des événements passés et les controverses qui marquent leur interprétation. A la différence des travaux qui mettent en avant le caractère " exceptionnel " ou " traumatisant " d'un passé pour rendre compte de sa récurrence dans les débats postérieurs, ce travail déplace la focale du passé au présent. Il porte l'attention sur les acteurs qui interviennent dans les débats sur le passé et sur les enjeux qui leur sont propres : magistrats, victimes, anciens militants, hommes politiques. Il montre comment le passé est construit et reconstruit sans cesse dans et par ces différentes mobilisations et controverses qui se déroulent dans des conjonctures éloignées. C'est donc dans la rencontre entre trajectoire d'acteurs (et groupes d'acteurs) et contextes sociopolitiques que l'on peut saisir et expliquer les vies ultérieures des années 1970 en Italie.
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