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Local agency, adaptation, and planning betwixt and between urban risks and climate change in Panorama, ColombiaLajoie, Steffen 06 1900 (has links)
Cette thèse explore l'adaptation urbaine au changement climatique dans les quartiers informels du Sud Global. Ce sont des lieux de grands défis et de réponses innovantes. Le contexte mondial d’exclusion postcoloniale et capitaliste entraîne la vulnérabilité et le risque supplémentaire du changement climatique augmente ces aléas contextuels. Des chercheurs ont critiqué les réponses traditionnelles en matière de planification de l’adaptation, les jugeant trop prescriptives, technologiquement dépendantes et manquant les besoins locaux. L’adaptation communautaire peut être trop isolée et axée sur les besoins des individus et des élites face à la diversité des défis locaux. Ni l’un ni l’autre ne prennent en compte les dimensions politiques de la planification de l’adaptation. En réponse, les spécialistes critiques de l’adaptation urbaine ont appelé à une meilleure compréhension des expériences locales afin de comprendre comment les gens priorisent, négocient et réagissent à une multiplicité de risques.
En réponse à ces appels, ce projet cherche à mieux comprendre comment les gens perçoivent et répondent à ces défis à travers une étude de cas unique et exploratoire. Grâce à l’étude de cas qualitative dans le quartier de Panorama, situé dans la municipalité de Yumbo, en banlieue de Cali en Colombie, le projet cherche à comprendre comment l'identité et le pouvoir influencent l'accès aux ressources et aux institutions nécessaires pour s'adapter. Le projet se concentre sur deux sites de Panorama : un comité local d'aménagement soucieux de la sécurité foncière et une fondation écologique travaillant sur la conservation des espaces verts.
Les résultats mettent en évidence des règles du jeu inégales où les habitants les plus vulnérables empruntent des voies parfois illégales pour accéder à la terre et au logement. Plus les résidents sont établis, plus ils bénéficient d'avantages et d'expérience pour jouer le système. Les dirigeants et les experts travaillent dur pour négocier entre les formalités. Cependant, l’absence d’un processus de planification transparent laisse divers intérêts se disputer les ressources, ce qui conduit parfois à des conflits et met fin à la créativité. Les résultats de la recherche suggèrent que la planification de l’adaptation urbaine dans les contextes informels des pays du Sud doit continuer à s’appuyer sur des recherches et des pratiques qui tiennent compte de la diversité et des conflits afin de mieux faciliter une réponse juste et équitable à la crise climatique. / This thesis explores urban adaptation to climate change in informal settlements of the Global South. These are the sites of great challenges and innovative responses. The global context of post-colonial and capitalist exclusion drives vulnerability and the added risk of climate change augments these contextual hazards. Researchers have criticized mainstream adaptation planning responses for being too prescriptive, technologically dependent, and missing local needs. Community-based adaptation can be too isolated and focused on individual and elite needs over the diversity of local challenges. Both fail to account for the political dimensions of adaptation planning. In response, critical urban adaptation scholars have called for a better understanding of local experiences to comprehend how people prioritize, negotiate, and respond to a multiplicity of risks.
In answer to these calls, this project seeks to better understand how people perceive and respond to these challenges through a single exploratory case study. Through qualitative field research in Panorama, Yumbo, Colombia, the research looks to apprehend how identity and power influences access to resources and institutions needed to adapt. The project was hosted by a local research laboratory at the Universidad del Valle and focuses on two sites in Panorama: a local-planning committee concerned with land tenure security and an Ecological Foundation working on greenspace conservation.
The results point to an uneven playing field where the most vulnerable inhabitants navigate sometimes illegal avenues to gain access to land and housing. The more established residents enjoy more advantages and experience in playing the system. The leaders and experts work hard to broker between formalities. However, the absence of a transparent planning process leaves diverse local interests to compete for resources, sometimes leading to conflict that closes down on creativity. The research findings suggest that urban adaptation planning in informal contexts of the Global South must continue to build on research and practice that accounts for diversity and conflict to better facilitate a just and equitable response to the climate crisis.
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«L’émergence des grandes puissances : pouvoir symbolique et nouveau rôle de la Chine dans le monde après la Guerre froide»Chantal, Roromme 12 1900 (has links)
L’émergence de la Chine dans le système international post-guerre froide pose un défi pour la position hégémonique des États-Unis et l’ordre mondial libéral. Lorsqu’ils tentent d’expliquer ce défi, les spécialistes tendent à se concentrer uniquement soit sur le hard power chinois (en particulier, sa puissance militaire) soit sur son soft power (l’attrait de sa culture et idéologie). Cette thèse développe un cadre d’analyse alternatif inspiré de la sociologie de Pierre Bourdieu, articulé autour de la notion de pouvoir symbolique. Elle conçoit la politique internationale en termes d’une lutte symbolique (entre, par exemple, une orthodoxie et une hétérodoxie) dont l’issue est déterminée par au moins trois facteurs cruciaux : contexte, capital et lieux communs. Ce cadre est appliqué à l’analyse du nouveau rôle de la Chine dans le monde depuis la fin de la guerre froide, lequel est indiscutablement l’un des développements les plus remarquables des relations internationales des temps modernes. La thèse démontre que la Chine ne défie pas l’hégémonie des États-Unis et l’ordre mondial libéral au sens conventionnel de la puissance matérielle ou de l’idéologie, mais plutôt au niveau symbolique. La thèse soutient que la conjonction des trois facteurs susmentionnés a été nécessaire à l’influence mondiale de la Chine : (1) la crise de légitimation des États-Unis (sur les plan économique, politique et idéologique), couplée à l’extraordinaire ascension de nouvelles puissances dans le système international comme la Chine, ont créé un contexte historique favorable ou « condition de possibilité »; (2) l’énorme capital symbolique accumulé par la Chine, en raison non seulement de son nouveau statut de grande puissance, mais aussi de son approche pragmatique des questions nationales et internationales, en a fait une source d’inspiration convoitée mondialement ; (3) la mobilisation stratégique par la Chine de son capital symbolique, sous la forme d’un ensemble de lieux communs ‘rhétoriques’, a grandement contribué à légitimer sa puissance, en particulier aux yeux des élites dirigeantes dans le monde en développement, dissimulant ainsi le caractère asymétrique et arbitraire de ses relations. Ensemble, ces trois éléments –contexte, capital, lieux communs– expliquent le pouvoir symbolique de la Chine, c’est-à-dire la perception selon laquelle, contrairement aux États-Unis, elle propose des réponses pertinentes et cohérentes aux problèmes d’organisation sociale, économique et politique de ce monde. L’ascension de la Chine remet ainsi en question le « méta-capital » des États-Unis, c’est-à-dire son monopole sur la production du capital économique, social, culturel et symbolique. L’accent mis sur cette dimension symbolique de la lutte pour définir et imposer la « vision légitime du monde social et ses divisions » révèle une rupture avec la pratique conventionnelle de la politique des grandes puissances, au profit d’une transformation pacifique du système international et d’une diplomatie symbolique. Cet accent sur le pouvoir symbolique ouvre des avenues prometteuses pour l’étude du changement et des sources d’autorité sur la scène politique mondiale, traditionnellement définie comme « anarchique ». / China’s rise within the international system in the post-Cold War era challenges the hegemonic position of the United States and the Western liberal order. In trying to explain this challenge, scholars tend to either focus on Chinese hard power (in particular, its military power) or on its soft power (the attractiveness of its culture and ideology). This thesis develops an alternative Bourdieu-inspired framework addressing symbolic power. It conceptualizes international politics in terms of a symbolic struggle (such as that between orthodoxy and heterodoxy) whose outcome is determined by at least three crucial factors: context, capital and commonplaces. The framework is applied to the analysis of China’s new world role, which is arguably one of the most remarkable developments in modern international relations. The thesis shows that China does not challenge U.S. hegemonic position and the Western liberal order in the conventional sense of material power or ideology, but rather at the symbolic level. The thesis argues that the combination of the three above-mentioned factors has been necessary to China’s worldwide influence : (1) the legitimation crisis of the United States (economically, politically and ideologically), paired with the extraordinary rise of new illiberal powers on the world scene such as China, created a favourable historical context or “condition of possibility”; (2) the huge amount of symbolic capital accumulated by China, not only because of its new status as a great power, but also because of the success of its pragmatic approach to national and international issues, made it become a source of inspiration for countries across the world; (3) the strategic mobilization by China of its symbolic capital, in the form of ‘rhetorical’ commonplaces, greatly contributed to legitimize its power, especially in the eyes of ruling elites in the developing world, thereby dissimulating the asymmetric and arbitrary nature of the Chinese power and relations. Together, these three components -context, capital, and commonplaces- explain the emergence of China as a symbolic power, i.e. the perception that, unlike the United States, China now has the authority to speak the truth and to define causes of and remedies for certain problems and crises. China’s rise challenges the Unites States’ ‘meta-capital’, that is, its monopoly on the production of economic, social, cultural, and symbolic capital. The focus on this symbolic dimension as a ‘weapon’ in the struggle to define and impose the “legitimate vision of the social world and its divisions” reveals a rupture in the conventional practice of great powers politics, pointing to a peaceful transformation of the international system and symbolic diplomacy. It shows that a focus on symbolic power opens promising avenues for the study of change and sources of authority in world politics, traditionally defined as “anarchic”.
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