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Identités professionnelles et représentation collective : le cas des responsables de garde en milieu familial (RSG)Bisson, Josée 19 April 2018 (has links)
En 2009, les responsables de services de garde en milieu familial (RSG) ont acquis le droit de se regrouper afin de négocier leurs conditions de travail, bien qu'étant considérées par l'État comme des travailleuses autonomes (TA). Ainsi, plus de 16 000 femmes, sans expérience syndicale, ont rejoint les rangs de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), bénéficiant d'un nouveau rapport de force avec l'État subventionnaire. L'objet de cette recherche repose sur le concept d'identité professionnelle emprunté à Francfort et al. (1995) et Dubar (2006) et sur l'influence que ces identités professionnelles ont sur les revendications prioritaires et les aspirations en matière d'action collective de chacun de ces groupes ayant des caractéristiques propres. Ainsi, il est ressorti après l'analyse des entretiens semi-dirigés réalisés auprès de dix-huit RSG, quatre identités professionnelles dominantes : l'identité de « mère d'abord », l'identité de « travailleuse », l'identité de « professionnelle » et l'identité entrepreneuriale. Des tensions entre les demandes prioritaires des RSG « travailleuses » et des « professionnelles » sont aussi ressorties. Ces tensions pourraient amener la diminution de la mobilisation et la division du membership si les particularités des groupes représentés ne sont pas prises en compte lors des prochaines négociations collectives. Ainsi, il est apparu que les identités professionnelles ont une influence sur les demandes prioritaires de RSG et aussi sur leurs aspirations en matière d'action collective.
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Les coopératives forestières : comment concilier la démocratie économique et la démocratie industrielle : étude de cas de Charlevoix-Est et du Bas-SaguenayAudibert, Vincent 19 April 2018 (has links)
"Le système de CAAF en place est dominé par les papetières. Les coopératives forestières occupent majoritairement la place de sous-traitant pour ces organisations. Leur situation de dépendance envers les détenteurs de CAAF entraîne les coopératives dans une situation économique précaire. De plus, les conditions de travail qu’elles offrent sont insatisfaisantes aux yeux des travailleurs qui ont entrepris des démarches de syndicalisation. Dans leur situation de négligés du système en place, les coopératives ont lutté contre la syndicalisation de leur membre afin de maintenir un statu quo. Alors qu’un nouveau régime forestier verra le jour en 2013, il semble opportun de se questionner sur la place que devraient occuper ces organisations démocratiques fortement attachées à leur territoire. Ce mémoire adonc pour objectif d'évaluer comment les coopératives forestières peuvent concilier la démocratie économique et la démocratie industrielle. Les niveaux de démocratie économique et démocratie industrielle dans les coopératives forestières ont été évalués principalement à l'aide d'un échantillon, que sont les coopératives de la région de Charlevoix-Est et du Bas-Saguenay. Grace à l’analyse de jurisprudences, de données statistiques, et d'éléments produits par la Fédération québécoise des coopératives forestières qui agit à titre de porte-parole de ses membres, il est également possible de tenir compte de l’échelle nationale. Afin d'évaluer les types de démocraties dans les coopératives forestières, il a été utilisé des définitions des types de démocraties ainsi qu'un modèle d'analyse de l'entreprise. Ainsi, l'entreprise et la coopérative sont composées d’un modèle d’affaires et d'une organisation du travail et de la production associés à la démocratie économique et une relation d’emploi associée à la démocratie industrielle. Enfin, la façon dont sont organisés les rapports sociaux influence les entreprises et les coopératives. Les observations des coopératives forestières ont été faites dans l'objectif d'évaluer la démocratie des coopératives dans leur contexte d'activité. Ainsi, l'historique, la relation avec la forêt et la papetière, la formule coopérative, la qualité du travail et de l'emploi ainsi que le rôle dans la communauté ont été observés par l'entremise d'un canevas d'entrevue semi-structurée permettant d'obtenir des informations sur ces thèmes par l'entremise d'acteurs occupant un rôle important depuis plusieurs années au sein des coopératives observées. Les informations recueillies ont pu être bonifiées par la rencontre d'autres intervenants importants de l'industrie forestière de la région observée. Les résultats recueillis présentent différentes dynamiques. Sur le plan de la démocratie économique, les coopératives cherchent à valoriser leur forêt dans une optique d'utilisation durable. Elle est une richesse et une source d'activité nécessaires aux communautés forestières. Elles se sont associées afin de former une nouvelle coopérative opérant une scierie, mais dont l'objectif sera de faire des récoltes favorisant l'aménagement dans une approche intégrée. Il reste que la marge de manœuvre des coopératives de Charlevoix est limitée puisque la majorité des essences les plus valorisées commercialement sont réservées à l'entreprise Abitibi Bowater qui gère l'aménagement et la récolte sur l'ensemble du territoire. La planification par cette entreprise aurait délaissé l'utilisation des coopératives afin de privilégier l'utilisation d'entrepreneurs privés. La relation d'impartition entre Abitibi Bowater et ses entrepreneurs favorise un contrôle serré des travailleurs. Sur le plan de la démocratie industrielle, les coopératives forestières présentent certains postes dans la sylviculture dont le taux de roulement et les difficultés de recrutement dans une région où le taux de chômage est élevé indiquent des conditions de travail difficiles et une rémunération insuffisante. Les coopératives ont un contrôle limité sur les conditions qu'elles peuvent offrir aux travailleurs de la sylviculture. Les taux déterminés par le MRNF influencent fortement la rémunération des travailleurs. Il reste que les coopératives affirment qu'elles sont une association de travailleurs garantissant la démocratie industrielle de ses membres. Elles ont historiquement accompli une part importante des activités dans la sylviculture, mais n'ont pas réussi à doter ses travailleurs de la sylviculture de conditions de travail adéquates et en conséquence les travailleurs ont réagi en se syndiquant. Plutôt que de considérer cette situation comme le constat d'une réalité qui perdure nécessitant de nouveaux moyens d'action. Les coopératives ont adopté une attitude défendant le statu quo. Peut-être que cette nouvelle forme de représentation aurait pu apporter des bénéfices mutuels pour chacune de ces organisations. L'organisation de l'activité forestière est très fortement politique et à l'aube de la mise en place d'un nouveau régime forestier, il est nécessaire que les acteurs sociaux s'associent afin de revendiquer une politique tenant compte des intérêts des communautés forestières. Concilier une démocratie économique et une démocratie industrielle dans une activité durable semble être un bon moyen pour pérenniser l'existence de ces communautés. Dans cette optique, il est nécessaire que les citoyens possiblement organisés en coopératives puissent avoir un certain contrôle dans l'utilisation intégrée des ressources de leur territoire. De plus, les conditions de travail et d'emploi doivent être attrayantes afin de retenir et renouveler une main-d’œuvre désirant habiter ces communautés."
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Les syndicats, le chômage et les chômeurs: raisons et évolution d'une relation complexe / Trade unions, the unemployment and the unemployed: reasons and evolution of a complex relationshipFaniel, Jean 20 March 2006 (has links)
En Belgique, 85% des chômeurs sont affiliés à une organisation syndicale. Cette situation inhabituelle est principalement due à la fonction d’organisme de paiement des allocations de chômage que remplissent les trois syndicats interprofessionnels. L’objet de la thèse est d’examiner les origines de la relation particulière qui découle de cet état de fait et de questionner ses implications tout à la fois pour les syndicats et pour les chômeurs.<p><p>Les développements théoriques se penchent sur le mode de fonctionnement et sur les déterminants de l’action des organisations syndicales, sur les causes du chômage et ses conséquences pour les travailleurs salariés et leurs organisations, ainsi que sur les obstacles et les incitants à l’action collective contestataire des sans-emploi.<p><p>Ces outils d’analyse sont ensuite utilisés pour examiner, depuis l’origine des organisations syndicales contemporaines et de l’indemnisation du chômage, au XIXe siècle, jusqu’à la réforme du mode de contrôle des chômeurs en 2004, les fondements et l’évolution de la relation que les syndicats belges entretiennent avec les questions de l’emploi et du chômage d’une part, avec les chômeurs d’autre part.<p><p>In Belgium, 85% of the unemployed are unionised. This peculiar situation is mainly related to the specific position of the trade unions, as the jobless can choose to receive their benefits through the intervention of one of the three national unions. The Ph.D. dissertation aims at examining the origins of that specific relationship and its implications on both the trade unions and the unemployed.<p><p>The theoretical part explores the features of union action and functioning, the causes of unemployment and its consequences for the workers and their organisations, as well as the impediments and impetus to the contentious mobilisation of the unemployed.<p><p>Based on that theoretical framework, the Ph.D. dissertation then examines the origins and the evolution from the 19th century till 2004 of the union positions on the issues of employment and unemployment on the one hand, and their links with the jobless on the other.<p> / Doctorat en sciences politiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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L'impact des nouvelles identités professionnelles des femmes sur les identités syndicales : le cas du Mouvement Desjardins au QuébecLe Capitaine, Catherine 16 April 2018 (has links)
Cette recherche se penche sur le rapport identitaire des femmes syndiquées à l'égard du syndicalisme. Elle vise à saisir l'arrimage entre les nouvelles identités professionnelles des femmes et les identités syndicales, tant sur le plan du syndicalisme en général que de modèles syndicaux traditionnels et futurs. Elle aborde la crise du syndicalisme par la difficulté de représenter collectivement la main-d'oeuvre professionnelle dans les secteurs croissants de l'économie axée sur les services et le savoir. Le modèle conceptuel de la recherche soll icite quatre approches théoriques afin de dégager les principaux éléments du rapport d'emploi pouvant affecter l'identification syndicale. Tout en considérant les approches matérialiste et instrumentale, le principal apport théorique de cette thèse prescrit une jonction entre les nouvelles identités professionnelles des femmes, sources d'effritement des identités syndicales, et les actions syndicales, sources de renforcement des identités syndicales. Cette étude examine particulièrement le cas du Mouvement Desjardins dans le secteur financier au Québec. À partir d'une phase exploratoire qualitative, d'un sondage téléphonique auprès de 576 employées syndiquées du Mouvement Desjardins et d'une enquête postale regroupant 40 syndicats du secteur financier, les principaux résultats de cette recherche font valoir une différenciation du vécu en milieu de travail selon le degré de professionnalisation des femmes. Les employées les plus qualifiées sont davantage valorisées que les personnes les moins qualifiées par l'émergence d'un nouveau système productif mais elles déplorent leurs conditions de travail défavorables. Devant ces inégalités croissantes et ces intérêts diversifiés, ces femmes sont plus nombreuses à remettre en question leur adhésion au syndicalisme traditionnel lié à la grève, au principe d'ancienneté, à la défense des salaires et de la sécurité d'emploi plutôt que leur adhésion au syndicalisme en général. Une avenue du syndicalisme tend à une représentation sociale hybride de cette pluralité des identités professionnelles qui dépassent les seuls aspects immédiats du milieu de travail dans la mesure où ces femmes recherchent une qualité de vie au travail mais aussi hors du travail. Le lien collectif provient des actions syndicales proactives et démocratiques en mesure de générer une nouvelle forme de solidarité organique qui intègre cette diversité identitaire.
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Les stratégies de l'euro-syndicalisme sectoriel: étude de la coordination salariale et du dialogue social / Euro-trade union sectoral strategies: study of wage coordination and social dialogueDufresne, Anne 13 December 2006 (has links)
The main contribution of my thesis is the analysis of substantial empirical material that I have collected from Community trade union actors. My analysis focuses on the institutional strategies of the sectoral European trade union federations and their implications for the Europeanisation of wages policy. I have demonstrated that the development of European coordination processes of national collective bargaining, particularly at sectoral level, has contributed to reviving the concept of collective bargaining and professional relations in the European Area, which until then had been covered in the literature by the social dialogue. I have identified three obstacles to collective negociations at a European level: the “depoliticised” wage in the economic partnership, employers identified as the “lobby partner” in the sectoral social dialogue, and the difficulties encountered in the Europeanisation of trade unions.<p><p>L’apport majeur de notre thèse est l’analyse d’un matériel empirique conséquent que nous avons collecté auprès des acteurs syndicaux communautaires. Notre analyse se concentre sur les stratégies institutionnelles des fédérations syndicales sectorielles européennes et sur leurs implications en matière d’européanisation de la politique salariale. Nous avons démontré que le développement des processus de coordination européenne des négociations collectives nationales, en particulier au niveau sectoriel, peut contribuer à renouveler la conception de la négociation collective et des relations professionnelles dans l’espace européen jusqu’alors appréhendée dans la littérature par le dialogue social. Nous avons identifié trois obstacles à la négociation collective européenne :le salaire « dépolitisé » dans le partenariat économique, le patronat devenu « partenaire-lobby » dans le dialogue social sectoriel, et la difficile européanisation syndicale.<p><p><p> / Doctorat en sciences sociales, Orientation sociologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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De la grève de l'amiante au lobby pro-chrysotile : la question de l'amiante chez les syndicats québécois de l'amiante, 1973-1983Marier, Micheline 04 1900 (has links)
Au début des années 1970, les travailleurs de l'amiante de Thetford Mines et d'Asbestos ont entrepris un combat pour assainir leurs milieux de travail et leurs villes, dans lesquelles les mines étaient imbriquées. À Thetford Mines, ils ont mené une longue grève de sept mois et demi qui a conduit à la mise sur pied du Comité d'étude sur la salubrité dans l'industrie de l'amiante, puis, avec l'élection du jeune Parti québécois, à la Loi sur la santé et la sécurité du travail qui introduisait les principes de l'élimination des dangers à la source et de la participation des travailleurs à son application. La crédibilité de leurs syndicats s'en trouvait renforcée. Mais bientôt la montée d'un mouvement international visant à bannir l'amiante et la crise économique du début des années 1980 allaient porter un dur coup à l'industrie et entrainer un déclin que rien ne pourrait arrêter. Les travailleurs miniers, qui s'étaient unis contre leurs employeurs et parfois contre l'État dans leur combat pour la santé, s'allièrent dès lors à leurs entreprises et aux pouvoirs publics pour promouvoir le minéral et tenter de préserver leurs emplois et la vitalité de leurs régions. Ils n'ont jamais envisagé l'arrêt de la production d'amiante car ils ont toujours considéré qu'il est possible d'en maitriser les risques et ils défendirent bec et ongles leur produit en arguant du caractère sécuritaire de ses utilisations modernes, malgré un consensus international grandissant à l'encontre de cette thèse. / The asbestos workers in the cities of Thetford Mines and Asbestos launched a campaign for better working conditions and healthier living conditions despite the entanglement of the mines in the heart of their cities, in the early 1970s. The unions in Thetford Mines together led a long, seven-and-a-half month strike, which culminated with the establishment of a committee on hygiene in the asbestos industry (Comité d’étude sur la salubrité dans l’industrie de l’amiante), and then, with the election of the young Parti Québécois, with a new occupational safety and health law which implemented the principles of eliminating dangers at their source, as well as that of worker participation in the endeavour. The asbestos unions had become credible political players. But the rise of an international movement to ban asbestos, along with the economic crisis of the early 1980s, dealt a crushing blow to the industry from which it would never recover. The miners, who had come together to take on their employers - and the government in some cases – to better their health, soon sided with industry and the public authorities to promote asbestos as a way to preserve their jobs and the life of their surrounding areas. They had never considered ceasing asbestos production because they believed the hazards could be controlled, and they persisted in their steadfast defense of the safety of the product even as an international consensus formed against this thesis.
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Terres nourricières ? : la gestion de l'accès au foncier agricole en France face aux demandes de relocalisation alimentaire : enquêtes dans l’Amiénois, le Lyonnais et le sud-est de l’Aveyron / Farmland for local food ? : How the management of access to land deals with the rise of local food issues : A survey in three French urban-rural regionsBaysse-Lainé, Adrien 16 November 2018 (has links)
Cette thèse se demande en quoi les demandes de relocalisation alimentaire contribuent à transformer la gestion de l’accès au foncier agricole. Plus largement, il s’agit de comprendre comment le partage des terres entre les personnes souhaitant y avoir accès prend en compte la diversité des modèles agricoles et alimentaires. Le corpus étudié se compose de mobilisations de terre pour une agriculture nourricière de proximité, qui sont menées par des acteurs publics locaux, le mouvement Terre de Liens et des agriculteurs. Leur analyse est réalisée de manière croisée, à partir d’enquêtes conduites dans trois zones d’étude françaises couplant ville et campagne.Le projet de relocalisation est d’abord porté par une large diversité d’exploitations. Son inscription spatiale complexe et les représentations territoriales qui y sont liées invitent à redéfinir la catégorie de "local" en matière alimentaire. Ensuite, les mobilisations de terre participent à renouveler les voies d’accès au foncier : des stratégies domaniales misent sur la mise en œuvre localisée de modes de gestion du foncier alternatifs, tandis que des stratégies réticulaires ciblent la circulation de l’information foncière. L’application du cadre des faisceaux de droits foncier permet d’analyser les réajustements des limites respectives de la propriété et de l’usage de la terre. Enfin, les rapports de pouvoir présidant au partage du foncier, qui font notamment intervenir les Safer et les représentants de la profession agricole, ne sont modifiés qu’à la marge. Au-delà de rares cas de gouvernance de la coexistence foncière des modèles agricoles, la thèse indique comment comprendre l’objet d’étude depuis une perspective de justice foncière. / This dissertation focuses on how the rise of local food issues impacts the way access to farmland is managed in France. This question fits into a a broader concern about how processes of allocation of land take into account the diversity of agricultural models. My corpus is made up of case studies of land operations benefiting a relocalized agriculture and carried out by local public authorities,the civic movement Terre de Liens and farmers. I study them through a cross analysis of surveys undertaken in three regions associating a city and the surrounding countryside : the Ami´enois, the Lyonnais and the south-east of the Aveyron departement.Fist, the relocalization project appears to be implemented in a wide variety of farms. Its complex spatial scope and the related social representations call for a renewed definition of the ”food localness” category. Second, the land operations help renewing the means of accessing farmland. Estate strategies rely on setting up alternative farmland management styles at a local scale, whereas network strategies target land information flows. Building on a bundle of rights framework, the dissertation analyses how the demarcartion between property and use of the land evolves. Third, the power relationships governing the allocation of land are only incrementally modified, as the Safer and traditional farmers’ unions remain at the center. Beyond scarce cases of governance of the land-based coexistence of agricultural models, the dissertation build up a land justice frameworksuited to France.
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La contribution théorique et militante d'Annie Besant (1847-1933) au renouveau socialiste en Grande-Bretagne. Genèse et prolongements / Annie Besant (1847-1933) and the socialist revival in Britain (1880s). The making and development of a theoretical and militant contributionTerrier, Marie 28 November 2015 (has links)
Dans les années 1880, en Grande-Bretagne, les idées socialistes connaissent un regain d’intérêt et des organisations socialistes sont créées. La contribution théorique et militante d’Annie Besant (1847-1933) à l’effervescence intellectuelle du « renouveau socialiste » a été importante. Annie Besant a pourtant été marginalisée par les historiens du mouvement socialiste. Après dix ans de militantisme dans la National Secular Society (NSS), l’organisation radicale, mais antisocialiste de Charles Bradlaugh, Annie Besant en vient, dans de nombreux articles et opuscules, à définir un socialisme évolutionniste. Elle exige l’intervention de l’État dans l’économie ainsi que la mise en place de droits sociaux. En 1885, elle adhère à la jeune Société fabienne et participe à l’élaboration de la doctrine fabienne fondée sur l’implication des socialistes dans les institutions politique et sur un collectivisme graduel. En aidant les allumettières de chez Byrant and May lorsqu’elles se mettent en grève puis forment un syndicat, Annie Besant contribue au « nouvel unionisme ». En 1888, lorsqu’elle est élue au conseil des écoles de Londres, elle défend ouvertement un programme socialiste. En 1889, Annie Besant se convertit à la théosophie, doctrine spiritualiste inspirée par les religions et les philosophies orientales. Dans un premier temps, elle renonce au militantisme politique et social. Cependant, après son installation en Inde, elle milite pour l’autodétermination de cette nation dès les années 1910. Elle s’intéresse de nouveau aux idéaux socialistes et cherche à nouer des alliances au sein du parti travailliste. Prendre en compte l’évolution du parcours d’Annie Besant, ainsi que les prolongements de son engagement socialiste, permet de mieux appréhender la nature et le développement du socialisme britannique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. / In the 1880s, socialist ideas attracted renewed interest in Britain and socialist organisations were set up. Annie Besant (1847-1933)’s theoretical and militant contribution to the intellectual ferment of the “Socialist Revival” was important. Annie Besant was nevertheless marginalised by historians of the socialist movement. After ten years of militancy in Charles Bradlaugh’s radical but anti-socialist National Secular Society (NSS), Annie Besant came to argue in numerous articles and pamphlets, for an evolutionary socialism, demanding state intervention in the economy and the establishment of social rights. In 1885, she joined the newly formed Fabian Society and took part in the elaboration of the Fabian doctrine based on involvement in traditional politics and gradual collectivism. In helping the Bryant and May’s women matchmakers when they struck and formed a union, Annie Besant contributed to “new unionism”. In 1888, when she was elected to the London School Board, she openly defended a socialist programme. In 1889, Annie Besant converted to theosophy, a spiritualist doctrine inspired by eastern philosophies and religions. First, she gave up political and social agitation. However, after moving to India she agitated for Home Rule in India from the 1910s. Her interest in socialist ideals was renewed and she sought to make alliances within the Labour party. Taking into account the evolution her career, but also the sequel to her socialist commitment, is crucial to understand the nature and the development of British socialism at the end of the 19th century and at the beginning of the 20th century.
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Progrès technique et luttes sociales dans un secteur industriel - De l'hypothèse d'une fonction d'avant-garde des secteurs de pointe à celle de la turbulence des champs stratégiquesBarrier-Lynn, Christiane 06 July 1972 (has links) (PDF)
1) Cette enquête fait le point sur et infirme la théorie de la nouvelle classe ouvrière, qui suite aux progrès de l'automation aurait été composée de techniciens et ingénieurs et presque plus d'ouvriers manuels, même très qualifiés, en vogue dans la seconde moitié des années 60. Selon cette pseudo-théorie, les techniciens, techniciens supérieurs devaient être plus combatifs, plus portés aux revendications gestionnaires que les ouvriers d'avant 1968. En fait, d'après cette enquête menée dans les établissements industriels de la période, les plus automatisés, les plus " presse-bouton " : production assurée à distance, à partir de salles de pilotage, essentiellement par un seul " pilote ", ici dans les centrales électriques les plus " en pointe ", entre autres , dans les premières centrales nucléaires, le contenu des revendications, les attitudes des salariés de base, s'inspiraient encore, pour l'essentiel, des valeurs du mouvement ouvrier. 2) Elle a recouru et mis en valeur, une notion ignorée des sociologues du travail (qui devaient avant tout inventer des néologismes pour " faire savants "), mais au cœur du langage du mouvement et des militants ouvriers (qui a eu, lui aussi, ses " théories spontanées ") : celle de climats sociaux, froids ou chauds et le déclenchement d'une grève que l'auteur a pu observer sur place, (ce qui la distingue de la plupart des sociologues du travail français, puisque, pour l'analyse des conditions salariées, ceux-ci recouraient essentiellement aux informations fournies par les délégués et militants syndicaux, ce qui a pu valoir des distorsions dans l'interprétation des opinions et attitudes de base), notamment pendant la délicate " baisse de charge " de la puissance des centrales électriques, sujet de délicates négociations avec la direction, sinon de conflits éventuellement lourds de conséquences sur l'axe des turbines et la sécurité nucléaire. Ce volet de l'enquête, imprévu et improvisé, une fois les enquêteurs arrivés sur le terrain, a été qualifié de " sauvage " puisque non-programmé et non-envisagé dans le plan académique de l'enquête centrée sur les changements dans les conduites et comportements salariés induits par une automatisation très avancée (dans les usines presse-boutons). Il a permis de souligner le contraste entre les données recueillies par questionnaire (réponses plutôt sages et raisonnables) puis analyses statistiques et celles observées sur le vif lors de situations critiques, éventuellement explosives.
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La mise en place du syndicalisme contemporain et des relations sociales nouvelles en Belgique, 1910-1937 / Establishing contemporary trade-unionism and the renewal of labour relationships, Belgium, 1910-1937Bolle, Francine 25 September 2013 (has links)
En dépit de son importance dans la formation de la société contemporaine, le syndicalisme apparaît comme l’un des parents pauvres de l’historiographie en Belgique. Il y a plus de trente ans, Jean Puissant déplorait que l’historiographie syndicale était essentiellement « produite par le milieu syndical lui-même » et que sa fonction était généralement « la commémoration, la légitimation, la contestation ou encore la célébration » (Archivium, vol.XXVII, 1980). Plusieurs auteurs ont, à partir des années 1960 et surtout des années 1980, entamé une approche scientifique de l’histoire syndicale. Mais, en raison du manque cruel d’études systématiques préalables, cette production historique récente, plus riche de perspectives scientifiques, est demeurée largement monographique, ne dépassant que partiellement les clivages sectoriels, régionaux et politiques. « Des synthèses restent à faire, écrivait Antoine Prost en 1997 à propos de la France, [car] aucun de ces travaux ne réussit à lier de façon pleinement satisfaisante l’histoire du travail, celle des travailleurs et celle du mouvement ouvrier. [.] Les nouveaux paradigmes de l’histoire ouvrière continuent à se chercher » (Cahiers d’Histoire, n°66, 1997). Ce constat s’applique incontestablement à l’historiographie syndicale belge.<p><p>L’ambition de la présente thèse est de pallier l’absence d’étude d’ensemble sur le mouvement syndical belge de l’entre-deux-guerres, période essentielle dans le processus de mise en place du syndicalisme contemporain en Belgique. Cette période est en effet non seulement marquée par l’avènement d’un syndicalisme de masse, par l’intégration des syndicats dans des nouveaux systèmes de relations industrielles (reconnaissance généralisée des syndicats par le patronat et l’État comme interlocuteurs privilégiés dans la négociation du contrat de travail), par leur attribution à l’échelle nationale d’un rôle officiel dans la redistribution des secours étatiques de chômage, mais également par de profondes réformes des structures et des fonctionnements syndicaux (centralisation, concentration et rationalisation accrues). <p><p>Notre étude tente d’analyser comment et suivant quelles modalités les diverses composantes du mouvement syndical ont participé à ces transformations sociétales (y compris en ce qui concerne le nouveau rôle qu’elles y acquièrent) en même temps qu’elles se sont trouvées transformées par elles. Globalement, elle propose une évaluation des influences réciproques sur la construction du fait syndical belge :<p>-\ / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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