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Créer et se créer : la figure de l'homosexuel créateur dans la dramaturgie québécoise depuis 1980

Aubin, Maxime 16 April 2018 (has links)
Ce mémoire tente de brosser un portrait de la figure de l'homosexuel créateur dans la dramaturgie québécoise depuis 1980. À travers l'examen de neuf pièces représentatives de ce corpus, il s'agit ainsi de démontrer en quoi l'expression de l'identité sexuelle des personnages est liée à la création (théâtre, écriture). En analysant comment les personnages homosexuels de ces pièces sont soumis au regard de la société, notamment en ce qui a trait à l'importance accordée aux rôles généralement dévolus aux genres (masculin/féminin), notre travail cherche à dégager l'influence de la condamnation de l'homosexualité dans le processus d'affirmation de l'identité sexuelle de ces personnages. Il s'agit ainsi d'étudier le mouvement qui mène de l'assignation d'un rôle déterminé à la réinvention de soi. Par ailleurs, le regard diachronique que propose ce mémoire permet d'observer la transformation de la représentation de la figure de l'homosexuel qui s'est opérée dans la dramaturgie québécoise depuis 1980.
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Au-delà de l'omniscience : étude du narrateur-constructeur dans L'année de la mort de Ricardo Reis de José Saramago et le diptyque Un an et Je m'en vais de Jean Echenoz

Bélanger, David 19 April 2018 (has links)
Cette étude de la narration hétérodiégétique contemporaine se penche avant tout sur une figure narrative particulière : le narrateur-constructeur. Ce dernier révèle certaines caractéristiques qui ressemblent aux stratégies du narrateur omniscient mais sans lui correspondre complètement. Surprésent dans son discours, usant d’ironie envers ses personnages ainsi qu’envers le narrataire, le narrateur-constructeur propose un rapport nouveau aux règles de la vraisemblance et révèle par là une manière particulière de faire valoir son autorité narrative. Afin d’éclairer cette figure, l’étude intègre des concepts issus de l’analyse des discours ; l’ethos sert ainsi à structurer la représentation discursive du narrateur-constructeur et à l’amener au plus près d’une conception interactionnelle de la narration. Dans le but d’asseoir cette étude sur des bases concrètes, les œuvres de Jean Echenoz (Un an et Je m’en vais) et de José Saramago (L’année de la mort de Ricardo Reis) servent à montrer la structure discursive de ces narrations.
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La honte comme matériau d'écriture dans La place d'Annie Ernaux et Un amour impossible de Christine Angot

Noiseux-Germain, Bénédicte 13 December 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 5 juin 2023) / Par une analyse sociolittéraire des récits La place (1983) de Annie Ernaux et Un amour impossible (2015) de Christine Angot puisant aux théories de Pierre Bourdieu et Didier Eribon, ce mémoire propose d'analyser l'importance que possède la honte dans l'écriture des deux autrices. Pour les deux protagonistes, l'éloignement du milieu familial pour aller vers les cercles de la bourgeoisie provoque un séisme qui mettra à mal des relations autrefois sereines. Par un retour généalogique permettant de cerner l'origine de la honte, l'analyse du phénomène de passation qui traverse les générations permet de voir les constantes négociations entre soumission et résistance à la classe dominante. Puis, une étude de la transformation de la prise de parole montre comment la honte cerne les êtres dans une posture d'hypervigilance et d'auto-censure. Finalement, l'engagement littéraire des autrices, dont les modalités varient, se rejoignent dans une visée commune de faire d'une matière vécue une offrande littéraire intelligible à l'expérience d'autrui.
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Mathilde et Flore ; : suivi de Vieillesse et agentivité chez Flora Fontanges, dans Le premier jardin d'Anne Hébert, et chez Marie-Desneige, dans Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier

Lemieux, Marie 13 December 2023 (has links)
Aujourd'hui octogénaire, Mathilde n'est pas de celles qu'on assoit sagement en retrait de l'action. Cette créatrice de mode a été à la tête d'une maison de haute couture pendant plus de quarante ans. Après avoir affronté vents et marées pour s'imposer et survivre en affaires, voilà que le regard des autres lui renvoie l'image de sa vieillesse, dressant un mur de préjugés pour freiner sa soif d'aller de l'avant. Dorénavant, ses relations avec les autres sont empreintes d'ambiguïté. Alors qu'on la prétend faible et vulnérable, on continue de s'appuyer sur elle et de réclamer son soutien. Ainsi sa locataire, affectée par une grave dépression, s'en remet entièrement à elle pour son déménagement. Mathilde doit aussi croiser le fer avec son fils qui veut la placer dans une résidence pour aînés, afin de toucher un profit sur la vente de sa maison. Sa fille et ses petits-enfants continuent de chercher appui et conseils auprès d'elle. Mais on oublie que Mathilde n'est pas que mère, grand-mère et amie, bien que vieille, elle est encore femme et bien vivante. On la retrouve là où on ne l'attendait pas, comme à la tête d'un groupe de protestataires et sur une scène de théâtre, en dépit de l'incrédulité et de la désapprobation de son entourage. Et qu'en est-il de sa relation avec le metteur en scène... Mathilde est vieille et bien déterminée à vivre jusqu'à son dernier souffle. Notre essai propose une relecture des romans Le premier jardin d'Anne Hébert et d'Il pleuvait des oiseaux de Jocelyne Saucier, du point de vue des personnages principaux, Flora Fontanges et Marie-Desneige, en utilisant la notion de vieillesse et le concept d'agentivité. Nous démontrons que c'est du haut de leur expérience et de leur ressenti qu'elles jettent un regard sur ce qu'elles vivent, ce que nous lisons est la perspective de femmes qui ont du vécu. Vieillesse et agentivité se conjuguent tout au long de leur parcours. Elles jouissent de beaux moments de « reverdie » au cœur de leur vieillesse, leur procurant l'élan de vie qui les prédispose à l'action. À cela s'ajoute leur détermination à prendre leur vie en main. Elles avancent donc vers leur destin, volontaires et déterminées à ne pas s'en laisser imposer. Elles poursuivent leur vie à leur façon, à leur rythme, jusqu'à la fin.
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Les yeux vivants : suivi de l'essai Écrire la mort

Benoit, Sophie 20 April 2018 (has links)
Il y a la Mort qui parcourt le monde, sabots aux pieds, en accomplissant elle-même sa nécessaire besogne et celle qui confie à l’Ankou, son serviteur, la tâche de transporter l’âme des morts dans sa charrette. Entre ces deux histoires, il existe tout un monde réel, quotidien, beau ou laid, peuplé de personnages qui ont pour caractéristique commune d’être… mortels. J’ai tenté, à travers mes écrits, de présenter ces gens que la mort frôle, guette ou, parfois, évite. L’essai qui accompagne ma création cherche à réfléchir à la difficile question d’écrire sur cette ultime inconnue qu’est la mort – celle qu’on ne regarde toujours qu’avec des yeux vivants. Parallèlement à mes propres histoires, je tente d’observer la présence de la mort chez Jules Supervielle et Roch Carrier, deux auteurs qui la mettent en scène dans leurs contes, mais de façon subtile, presque en filigrane. C’est cette manière d’écrire que je cherche à mettre en lumière dans la portion réflexive de ce mémoire. / In the beginning, we find Death walking around the world, completing her unappreciated task by herself. By the end, she has the help of her servant on Earth, the one the Bretons call l’Ankou. Between these two stories, there is a whole world – trivial, beautiful or ugly, but real – inhabited by people whose main similarity is that they can, and one day will, die. I have tried to write short stories that explore the lives of these people who Death observes, touches or even, sometimes, forgets. The essay that accompanies my creation attempts to address the challenges awaiting someone who wants to write about death, which we always look at with living eyes. Along with discussing my own stories, I also study death’s subtle presence in the work of Jules Supervielle and Roch Carrier. It is their way of writing that I seek to examine in the reflective portion of my project.
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Humanimalité et indignation : apports de la fiction romanesque à la question philosophique du rôle de l'animalité dans le devenir humain de l'homme après Darwin

Bouchard, Sébastien 14 January 2020 (has links)
Thèse en cotutelle, Doctorat en études littéraires, Université Laval Québec, Canada et Université de Rouen Mont-Saint-Aignan, France. / Depuis la théorie de l’évolution de Darwin, la science ne représente plus l’homme au-dessus du règne animal, elle l’y inscrit : c’est un animal, de la classe des mammifères, de l’ordre des primates, de la famille des hominidés, du genre homo et de l’espèce sapiens. Pour nommer cette nouvelle fraternité entre l’homme et l’animal, nous proposons le néologisme d’humanimalité, qui postule, par sa graphie même, un lien indéfectible entre humanité et animalité. De L’étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde de Robert Louis Stevenson (1886) à La planète des singes de Pierre Boulle (1963), en passant par Les racines du ciel de Romain Gary (1956) — où le mot « écologie » apparaît pour la première fois dans un roman —, les romanciers explorent cette nouvelle fraternité en mettant en scène des êtres, des créatures et des situations qui n’existent pas dans la réalité. Ce faisant, ils déploient des perspectives de réflexion que la réalité ne met pas toujours à notre portée. Dans la série des quinze romans réunis ici, qui composent le corpus à l’étude, une « voix », celle du narrateur ou du protagoniste, invite le lecteur à s’indigner du fait que l’hominisation ne se soit jamais complétée par une humanisation. Si l’ancêtre animal de l’homme est effectivement devenu homo faber, erectus, puis sapiens, il est toutefois douteux de croire qu’il soit parvenu jusqu’à l’homo humanus (l’homme authentiquement humain). Les raisons de cet écueil s’articulent toutes autour du thème de l’« animalité », qui renvoie tantôt à la part animale en l’homme, tantôt aux rapports que l’homme entretient avec les animaux. Aborder, ainsi que nous le faisons, les romans retenus dans l’ordre chronologique de leur publication permet d’esquisser une petite histoire de l’évolution du thème de l’animalité dans la littérature européenne, de découvrir que, passé le choc de la « hantise des origines » suscitée par la théorie de Darwin, les romanciers nous encouragent à nous réconcilier avec notre propre animalité et à reconnaître la dignité des animaux. En un siècle où l’homme est responsable de deux guerres mondiales, la barbarie ne peut plus être pensée comme la marque d’une « bête » en l’homme, mais plutôt comme l’un de ses propres : l’homme, un animal inhumain. Des romanciers suggèrent même que l’homo humanus ne serait pas l’une des prochaines étapes de l’évolution de sapiens, mais une simple « fiction », une histoire que l’humanité se raconte sur elle-même et qui n’aura jamais d’incarnation réelle en ce monde. Seul gage d’espoir, cette faculté que nous avons de nous indigner contre ce qui outrage cette fiction d’une espèce appelée à devenir plus humaine. Romans analysés : L’étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde de Robert Louis Stevenson (1886), La Machine à explorer le temps et L’île du docteur Moreau de Herbert George Wells (1895 et 1896), L’étalon de David Herbert Lawrence (1925), Le loup des steppes de Hermann Hesse (1927), Morwyn de John Cowper Powys (1937), Kaputt de Malaparte (1944), 1984 d’Orwell (1949), Molloy de Samuel Beckett (1951), La peau et les os (1949) et Le wagon à vaches de Georges Hyvernaud (1953), Sa Majesté des Mouches de William Golding (1954), Les racines du ciel de Romain Gary (1956), Sylva de Vercors (1961) et La planète des singes de Pierre Boulle (1963).
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La quête de sens du sujet dans les romans de V.Y. Mudimbe et d'Édouard Glissant

Sévigny-Côté, Yasmina 06 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 28 février 2024) / En nous fondant sur un corpus de huit romans, dont trois de l'auteur congolais V.Y. Mudimbe (Entre les eaux, 1973, L'écart, 1979 et Shaba deux, 1989) et cinq de l'auteur martiniquais Édouard Glissant (La lézarde, 1958, Le quatrième siècle, 1964, La case du commandeur, 1981, Mahagony, 1987 et Tout-monde, 1995), cette thèse examine comment la quête de sens des personnages et des narrateurs, sous les diverses formes qu'elle revêt dans les textes (quête de liberté politique et intellectuelle, quête de l'histoire et de la mémoire, quête existentielle), est une manière pour les romanciers de réfléchir aux problématiques identitaires du sujet africain et antillais colonisé, d'identifier les maux qui rongent leurs sociétés (la misère et les inégalités sociales, les dictatures et la guerre en Afrique, l'oubli d'une histoire traumatique aux Antilles) et de chercher des pistes de solution. Dans cette recherche, la quête de sens renvoie au cheminement des personnages vers une meilleure connaissance d'eux-mêmes, de leur société et de leur histoire. Chez Mudimbe, elle s'observe dans l'ambivalence de sujets tiraillés entre l'Afrique et l'Occident, la réflexion et l'action. Dans le contexte qui suit les indépendances, les personnages se questionnent sur leur parcours d'intellectuels occidentalisés, cherchent qui ils sont et comment participer à l'avènement de sociétés plus justes en Afrique. Chez Glissant, la quête de sens s'enracine dans l'angoisse généalogique de sujets qui ignorent le passé de la traite et de l'esclavage aux Antilles. Les personnages cherchent dès lors des traces de leurs origines dans les mémoires et les lieux martiniquais. Notre visée est de montrer comment, chez chaque auteur, les personnages et les narrateurs développent peu à peu, chacun à leur manière, des compétences d'interprétation et de déchiffrement du présent et du passé, jouant une fonction de dévoilement d'aspects inédits du social et de l'histoire dans les romans. L'usage combiné de la sociologie de la littérature et des théories de l'énonciation nous permet d'étudier comment la fiction devient un outil de questionnement et d'analyse pour le romancier, qui réfléchit à sa société et à son histoire en les réinventant. Les quêtes des divers personnages et des narrateurs permettent à Mudimbe et à Glissant de dévoiler différentes facettes de l'existence en Afrique et aux Antilles, qui se rencontrent autour d'une interrogation commune : qu'est-ce que veut dire être Africain/Antillais aujourd'hui ?
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L'aventure comme cheval de Troie littéraire. La fabrique de l'aventurier chez Sylvain Tesson, Patrice Franceschi, Cédric Gras, Priscilla Telmon, Alexandre Poussin, Sonia Poussin et Blanche de Richemont

Cibilleau, Aurélien 19 February 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 7 février 2024) / Dans ma thèse, j'étudie comment des écrivains-voyageurs français contemporains se construisent une image d'aventurier au sein de leurs récits littéraires. Ces écrivains réalisent également des films documentaires qui viennent renforcer cette image d'autant plus importante que le nombre de touristes dans le monde est élevé et le champ littéraire saturé. Nos auteurs, hommes et femmes qui pour la plupart se connaissent, forment donc une sorte de groupuscule au sein du champ littéraire, dans lequel ils travaillent à leur propre distinction comme à celle de leurs amis. En d'autres termes, ils se forgent une exceptionnalité commune dans un monde où le voyage s'est démocratisé. Je reprends à Jérôme Meizoz sa notion de « posture », entendue comme un ensemble d'images de soi (« éthés ») qu'un écrivain peut adopter dans le temps, et j'observe la trajectoire des auteurs du corpus à travers ce prisme. Ils mobilisent tous une vision de l'aventure développée au XIXᵉ siècle, une vision certes considérée à l'époque comme positive mais aussi élitiste et viriliste, voire belliqueuse. Nos auteurs réaffirment pourtant la positivité de ces valeurs dans une société occidentale contemporaine qu'ils décrivent comme inepte, préoccupante et anhistorique. En s'affirmant d'abord comme des aventuriers, ils s'attribuent une aura d'exceptionnalité qu'ils remobilisent par la suite lorsqu'il est question de prendre position dans la sphère médiatique et dans le champ littéraire. Ils s'affirment comme des écrivains risque-tout, à contre-courant de la doxa mais, cependant, en droite lignée d'une certaine tradition historique intellectuelle et littéraire. Certains adoptent même l'éthos sulfureux d'écrivain réactionnaire qui achève de les singulariser et à qui l'aventure donne à la fois une caution et un vernis romanesque propre à séduire car, pour réactionnaires qu'ils se veulent, nos aventuriers incarnent les contradictions de leur époque. En cela, ce sont des antimodernes, des « réactionnaires de charme » selon le mot d'Antoine Compagnon. / In my thesis, I have studied how contemporary French travel writers have described themselves as adventurers within their literary stories. Over the time, these writers have also produced documentary films which have reinforced their literary images. Indeed, given the increasing number of tourists in the world and the saturated literary field, theses literary images have become very important. Our authors, men and women who are friends, consequently formed a sort of small group within this saturated field, in which they have worked for their own distinction as well as friend's. In other words, our French travel writers have forged a common exceptionality in a world where travel has become democratized. I have borrowed from Jérôme Meizoz his notion of "posture", understood as a set of selfimages ("ethes") that a writer can adopt over time, and I have observed the trajectory of the authors of the corpus through it. They all have mobilized a vision of adventure from the 19th century. This vision was certainly considered positive at the time but it appears from now as elitist and virilist, even bellicose. Our authors, however, have reaffirmed the positivity of these values in a contemporary Western society which they have considered to be inept, worrying and ahistorical. By first asserting themselves as adventurers, they succeeded in giving themselves an aura of exceptionality. They have subsequently remobilized this aura when it came to taking a position in the media sphere and in the literary field. Doing so, they have asserted themselves as risk-taking writers in direct line with a certain intellectual and literary historical tradition. Some of them have even adopted the sulphurous ethos of a reactionary writer, which had completed their singularity, and to whom adventure had given both authority and a romantic veneer capable of seducing. In this way, they appear eventually to be anti-modern as described by Antoine Compagnon, wich means both non-modern and super-modern.
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Sous le sapin bleu : suivi de Espaces géographiques et quête identitaire dans le roman fantastique témiscabitibien. La mémoire du lac de Joël Champetier et Une fêlure au flanc du monde" d'Éric Gauthier

Auger, Josianne 24 April 2018 (has links)
Partie création : Lors de sa première visite en Abitibi, Anna est menée par Gaël, son nouvel amoureux, à Sainte-Anne-du-Bon-Vivant, là où les grands-parents paternels de ce dernier ont vécu. Elle y fait la découverte d'un immense conifère à la parure bleue électrique. Cette rencontre fera apparaître les premières secousses d'un passé refoulé. Anna redécouvre un don qu'elle avait, celui de voir dans les souvenirs des gens, notamment dans ceux d'Adélie, la grand-mère de Gaël, qui cache un grand secret. Partie réflexive : Le but de la recherche est d'établir de quelles façons les modalités romanesques du genre fantastique peuvent servir le ou les personnages dans une quête identitaire à l'intérieur de deux romans fantastiques témiscabitibiens. Dans les deux cas, la présence surnaturelle est mise en place par un élément géographique bien réel, aussi, le personnage principal se retrouve-t-il confronté, physiquement parlant, au fantastique.
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Voyage à la rencontre de la misère et pouvoir d'attraction de l'espace de l'Autre : Calcutta dans l'imaginaire occidental comtemporain - étude de cas : Le chant de Kali et La Cité de la joie

Mukhopadhyay, Debasis 20 April 2018 (has links)
Cette thèse se trouve au croisement de deux thématiques assez larges de l’épistémologie sociale : voyage et spatialité. Mais le champ de recherche se concentre sur la quête de la subjectivité occidentale, et sur la perception de l’espace autre au travers notamment du voyage dans le Tiers-Monde. En premier lieu, nous essayons de comprendre les raisons et les facteurs qui poussent les Occidentaux à entreprendre le voyage à la rencontre de la misère et de l’horreur du Tiers Monde. Ensuite, notre travail cherche à analyser comment la perception et l’appropriation de cette spatialité, en particulier celle de Calcutta, jadis la « seconde ville de l'Empire » britannique, se caractérisent au niveau de l’imaginaire occidental. La thèse est divisée en deux parties à la fois indépendantes et interreliées. Constituée de deux chapitres, la première tente de fournir un cadre explicatif conceptuel aux questions touchant à la problématique du voyage et de la spatialité. Le premier chapitre examine le phénomène des nouveaux tourismes qui se déploient à partir de la deuxième moitié du XXe siècle dans les pays du Tiers Monde atteints par la pauvreté extrême, l’inanition, la guerre, etc. Le pouvoir d'attraction de la spatialité postcoloniale qui se reflète dans ce phénomène touristique nous permet d'explorer, dans le chapitre suivant, la portée de la construction sociale et symbolique de l’espace au niveau de l’imaginaire social. La deuxième partie consacre deux chapitres à l’analyse des perceptions occidentales communes de Calcutta en soulignant leur oscillation entre fascination et répulsion. Le chapitre trois s’intéresse à l’émergence et à la durabilité des mythes de la ville qui illustrent cette ambivalence. Le chapitre quatre est voué à une étude comparative de deux romans populaires – Le chant de Kali (2005) de Dan Simmons et La Cité de la joie (1985) de Dominique Lapierre – qui intègrent et reflètent l’imaginaire occidental sur Calcutta. La problématique de ce chapitre ne se limite pas à la vérification du mouvement de fascination-répulsion constitutif du regard occidental sur la métropole indienne, mais elle intègre également la question du rôle de l’espace de l’Autre dans la quête occidentale de sens et de soi. / This work is at the cross-roads of two broad themes of social epistemology: travel and spatiality. The main focus of this research is the occidental subjectivity’s search for self and its perception of spatiality through Third World travel. We first analyze the reasons that motivate Westerners to encounter the misery and horror of the Third World in their travels. We next study the perception and appropriation of this spatiality in the Western imagination, particularly with reference to the Indian metropolis, Calcutta, hitherto considered the second city of the British Empire. This thesis is divided into two independent but related parts. The first part furnishes a conceptual background in order to define and explain issues pertaining to voyage and spatiality. Here, the first chapter elucidates the notion of new tourism, a late-20th century practice of travel to Third World countries ravaged by extreme poverty, war and other disasters. The attraction towards postcolonial spatiality illustrated in this phenomenon, helps us explore, in a subsequent chapter, the symbolic and social construction of space in the collective imagination. In the second part of the thesis, we discuss the ambivalence in the Westerners’ perception of Calcutta. We discuss the emergence and persistence of myths in reference to the city that illustrate the fascination-repulsion that characterize this perception. For this, we present a comparative analysis of two popular novels that reflect collective Occidental imagination : Song of Kali (1985) by Dan Simmons and La Cité de la joie (1985) by Dominique Lapierre. Through an analysis of the abovementioned texts, we reinforce, once more, the importance of the space of the Other in the occidental quest for self definition.

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