Spelling suggestions: "subject:"théocratie."" "subject:"théocrate.""
1 |
L'université, l'Eglise et l'Etat dans les sermons du cardinal Eudes de Châteauroux (1190 ? - 1273)<br /><br />Université Lumière Lyon 2, octobre 2001Charansonnet, Alexis 02 October 2001 (has links) (PDF)
Le cardinal Eudes de Châteauroux (1190 ? - 1273) est l'un des orateurs et exégètes les plus prolifiques du XIIIème siècle (environ 1100 sermons attribués par les manuscrits, copiés pour une large part dans son propre scriptorium cardinalice). L'histoire a transmis les traces de cette activité sous une double forme. D'une part les textes, nécessitant l'élucidation de la tradition manuscrite et l'édition critique d'un corpus choisi de 65 sermons. D'autre part, le reflet de cette activité oratoire dans les autres sources contemporaines (diplomatiques , narratives, liturgiques, hagiographiques, iconographiques), rendant possible une mise en contexte des sermons manuscrits, qui en deviennent souvent datables, et permettant de mesurer l'impact, au XIIIème siècle, de cette activité d'origine purement liturgique. Le choix des sermons édités privilégie trois thèmes étroitement imbriqués durant la carrière de l'orateur : l'université ; l'Eglise ; l'Etat. Avec la montée des Etats nationaux aux XIII siècle , cette trilogie s'est largement substituée au traditionnel binôme Eglise-Etat, caractéristique du haut Moyen Âge jusqu'à la réforme grégorienne. La prédication, dont les universitaires s'avèrent désormais les spécialistes, fut l'un des modes de mise en place de l'Etat, envisagé dans son activité idéologique. Symétriquement les Etats ont promu et soutenu l'institution universitaire ; les Capétiens en particulier ont beaucoup apprécié les sermons qui s'y élaboraient. Bref la prise de parole politique renouvelle profondément le genre traditionnel du sermon "occasionnel" ou de circonstance (de casibus), sachant lire l'actualité à la lumière de la Bible, en profitant de l'impulsion de méthodes nouvelles d'exégèse, et des besoins des Princes en "conseillers" savants, gradués.
|
2 |
Ecrire l'histoire au début du XIVème siècle : la chronique du frère dominicain Francesco Pipino de Bologne / Writing History at the Beginning of the 14th Century : the Chronicle of Dominican Friar Francesco Pipino from BolognaBruneau-Amphoux, Stephane 19 January 2019 (has links)
La thèse porte sur la chronique, très peu étudiée, du frère dominicain Francesco Pipino (années 1270-après 1328) consignée dans un manuscrit unique conservé à la Biblioteca Estense Universitaria de Modène (ms. lat. 465). Cette longue chronique (cent quatre-vingt-un folios auxquels s’ajoutent un sommaire en six folios) est structurée en trente-et-un livres qui, à trois exceptions près, sont intitulés d’après le nom d’un empereur, de Charlemagne à Albert de Habsbourg. Le premier volume fournit une analyse en trois parties des derniers livres de la chronique (XXVII à XXXI) qui concernent les années 1250-1320 environ. Le second volume de la thèse regroupe les sources, la bibliographie et les annexes (dont une édition et une traduction des derniers livres de la chronique).La première partie de la thèse fait le point sur la vie et l’œuvre de Francesco Pipino, dont la présence est particulièrement attestée à Bologne et Padoue, où il remplit notamment les fonctions d’archiviste, de vice-prieur et de prieur conventuels. L’itinérance de Francesco Pipino l’a également mené en Orient, une première fois pour un pèlerinage en Terre sainte (1320) et très probablement une seconde fois dans le cadre de la Société des frères pérégrinants.La deuxième partie de la thèse interroge les opérations intellectuelles propres à l’historien en portant le regard sur les sources utilisées et leur traitement. Francesco Pipino peut reprendre ses sources historiographiques verbatim, il peut aussi les résumer. Il recourt également à des sources diplomatiques : bulles et lettres peuvent constituer un chapitre entier ou être remployé sous forme d’extraits. D’autres types de sources sont mobilisées : sources épigraphiques, archéologiques et orales. Francesco Pipino est rarement servile face à ses sources, qu’il critique.La chronique porte également la marque de l’ordre des frères prêcheurs, dans ses choix hagiographiques, par l’exemplarité du récit ou encore par l’insertion de quelques figures dominicaines dans le temps de l’histoire.La troisième partie livre une triple lecture politique de la chronique, qui s’inscrit dans le contexte de la lutte entre le Sacerdoce et l’Empire. La structuration impériale de la chronique donne la précellence aux empereurs. En accordant la qualité d’empereur au roi des Romains, Francesco Pipino minore le rôle du couronnement impérial et, partant, des prétentions théocratiques. Ses positions politiques sont, de manière générale, pro-impériales. Au sein de chaque livre, après un premier ensemble narratif consacré à l’empereur, un deuxième ensemble traite des papes ayant officié sous l’empereur qui donne son nom au livre. Francesco Pipino reste mesuré dans son appréciation des différents pontificats, bien qu’il condamne ici encore les prétentions théocratiques de la papauté. Dans un troisième temps, chaque livre se clôt par les événements survenus dans les cités italiennes, dans les royaumes européens et en Orient. L’analyse prend ici appui sur le cas de la cité de Bologne à la fin du XIIIe siècle, dont les divisions sont dénoncées. / The focus of this doctoral dissertation is a chronicle by Dominican friar Francesco Pipino (1270 CE – after 1328 CE), which has been little studied to date and is recorded in a unique manuscript kept at the Biblioteca Estense Universitaria in Modena, Italy (ms. Lat. 465.) This long chronicle (one hundred eighty-one folios, with an added six-folio table of contents) is organized in thirty-one books, which, with three exceptions, are titled after the name of an Emperor, from Charles The Great to Albert I von Habsburg. The first volume of this dissertation offers an analysis in three parts of the last books in the chronicle (volumes XXVII to XXXI), which focus on the years around 1250-1320. The second volume gathers the sources, bibliography and appendices including an edition and translation of the last books of the chronicle. The first part of the dissertation reviews the life and work of Francesco Pipino, whose presence is most specifically attested in Bologna and Padova, where he notably performed the duties of a monastic archivist, vice-prior, and prior. The peripatetic wanderings of Francesco Pipino also led him to the Middle-East; a first time for a pilgrimage in the Holy Land (1320) and very likely a second time within the framework of the Societas Fratres Peregrinantes. The second part of the dissertation interrogates the intellectual operations specific to historians by looking at the sources used in the research and their handling. Francesco Pipino might reprise his historiographical sources verbatim, or he might sum them up. He might also use diplomatic sources: Papal bulls and letters can constitute a whole chapter or be reused as excerpts. Other types of sources are enlisted: epigraphic, archeological or rural sources. Francesco Pipino was rarely subservient to his sources, which he reviewed critically. The chronicle also bears the mark of the Order of Preaching Friars, with its hagiographical choices, with the exemplary nature of the narrative, or with the insertion of a few Dominican figures inside historical time. The third part delivers a three-pronged political reading of the chronicle, which is inscribed within the contexts of the struggle between the clergy and the Holy Roman Empire. The imperial structuring of the chronicle gives the emperors precellence. By lending the quality of Emperor on the king of Romans, Francesco Pipino downplays the role of the imperial coronation and from there, theocratic contentions as well. His political stance is generally supportive of the Empire. Within each book, after a first narrative part devoted to the emperor, a second one deals with the Popes who have officiated under the emperor whose name is given to the book. Francesco Pipino remains moderate in his appraisal of the various pontificates, even though he once again condemns the theocratic pretenses of the Papacy. In a third and final stage, each book closes with events that have happened in Italian cities, in European kingdoms, and in the Middle-East. Here, the analysis is based on a case study of the city of Bologna at the end of the 13th Century, and on the denunciation of its divisions.
|
3 |
L'image de la diabolisation de l'Amérique dans le discours théocratique de l'ayatollah Khomeyni entre 1941-1990Boucher, Pierre-Alexandre 11 June 2021 (has links)
L’islamisme fait craindre l’Occident. Une analyse historique révèle pourtant que ce phénomène politico-religieux se limite aux œuvres de groupes marginaux sans pouvoir séduire l’Islam entier. Freiné par la complexité des échanges avec le monde extérieur, le rejet de l’Occidental relève davantage de la symbolique comme des circonstances aux causalités multiples. Malgré son parcours, l’ayatollah Khomeyni, l’un des pères de l’islamisme moderne, ne peut contourner longtemps cette réalité : en Iran, peu de gens adhèrent à son utopie. Toutefois, l’anti-américanisme développé dans la rhétorique de ce théocrate acharné finit par compenser momentanément. L’étude montre que le mépris de l’étranger lui sert de principe mobilisateur auprès d’une société exaspérée par l’incompétence d’un shah autoritaire et pro-américain. Le succès du khomeynisme s’achève peu après l’inauguration de la République islamique en février 1979. Encourageant le totalitarisme religieux, l’Imam empire le désastre existant, réduisant l’attrait de la haine de l’Amérique au profit d’un contraire associé à la liberté.
|
4 |
Le courant intellectuel en Iran des années 1990 à nos jours : Les débats sur l’Etat et la religion / The Iranian Intellectual Stream since 1990 until today : Debates on State and ReligionBayat, Mahboubeh 17 June 2011 (has links)
Les intellectuels iraniens ont toujours été un groupe social important au sein de la société civile iranienne. Depuis 1990, ce champ d’intellectuels aux vois discordantes, s’élève face à la tentative d’islamisation de la société enclenchée par le pouvoir politique. Constitué en différents groupes, ces penseurs se penchent sur la potentialité d’instaurer Etat-Nation démocratique iranien. Cette recherche rend compte des différentes mouvances qui traversent la sphère intellectuelle iranienne actuelle et prend le parti de réfléchir à quatre groupes importants : les intellectuels "religieux", le cercle des philosophes, les historiens et enfin les sociologues politiques. Tous reconnaissent le risque d’une politisation du religieux et conjointement d’une certaine sacralisation du politique. Leurs réflexions construites autour d’un axe commun questionnant les notions «Etat » et « religion » révèlent un profond souci de changement. A travers cette étude qui met en parallèle les différents discours et les arguments de chacun, ce projet aborde les rapports qu’entretiennent ces intellectuels avec d’autres groupes de la société civile tels les femmes ou les étudiants. L’ambition de cette thèse est d’offrir un panorama théorique des interrogations actuelles en réfléchissant aux stratégies de ces intellectuels. / The Iranian intellectual has been always an important part of civil society. Since 1990, this intellectual field with conflicting voices, rising against islamization of society which has been enforced by political power. This intellectual stream is constituted of different groups bend over study of potentiality of establishment of democratic Iranian Nation-State. This study examines various spheres which crossing the actual Iranian intellectual domain and deliberates over four important categories: religious intellectual, philosophical circle, historians and political sociologists. All these thinkers conjointly consider the risk of politization of religion and the sacralization of politics. Their reflections are constructed around a common axe of two notions “State” and “religion”, which reveal the crucial question of change in political system. Through this approach which puts in a parallel direction different discourses and arguments beside each other, this study looks into the relations between the intellectual field and the other units of civil society. The ambition of this research is offering a theoretical panorama on present problematic of intellectual society with probing their strategies.
|
5 |
Le cheikh al-Mukhtâr al-Saghîr al-Kuntî (1790-1847) : médiation entre l'Etat peul du Macina et les Touaregs de Tombouctou de 1826 à 1847 : édition, traduction et commentaire de manuscrits / Cheikh al-Muḫtār aṣ-ṣaġīr al-kuntī : mediation between the fulaani state of Macina and the tuaregs of Timbuctu from 1826 to 1847 : Edition, translation and comment of manuscriptsSissoko, Boubacar 18 May 2019 (has links)
L’État peul du Macina a été fondé en 1818 par le pasteur Sékou Amadou (m. 1845), qui a entretenu des relations épistolaires avec la prestigieuse famille kunta de Tombouctou. Les informations rapportées de la tradition orale considèrent le rapport entre ces deux parties comme conflictuel. Selon cette dernière, les Kunta auraient été agitateurs qui tentaient de soulever les Touaregs contre les souverains peuls du Macina. Or, d’après leur diffèrent échanges épistolaires, il nous semble que leurs relations ont connu deux périodes distinctes La nature de leur rapport varie selon les époques : celle qui s’étend de la prise du pouvoir par Sékou Amadou jusqu’en 1847, puis celle qui s’ouvre avec Aḥmad al-Bakkāy al-Kuntī, notamment à partir de 1851/2, jusqu’à la victoire d’al-Ḥāğğ cUmar Tall sur le dernier émir, Amadou Amadou, en 1862.L’un des chefs kunta de la première période fut le cheikh al-Muḫtār aṣ-Ṣaġīr (m. 1847). Il a accompagné la dynastie peule du Macina, entretenu les bons rapports que ses prédécesseurs avaient noués avec les Peuls et entrepris des bons offices entre ces derniers et les Touaregs de Tombouctou. Cependant, au cours de la médiation du cheikh kunta entre les Peuls et les Touaregs, quelques difficultés sont survenues, des divergences d’avis et d’interprétation se sont révélées sans pour autant avoir des conséquences notoires sur leurs rapports. Ses correspondances avec les souverains peuls du Macina ont permis de traiter les sujets brûlants de son époque, dont certains sont toujours d’actualités au Mali.Notre travail se propose d’éditer, de faire le commentaire, de traiter les quelques épîtres manuscrites que ces hommes, religieux et politiques, ont échangées, de montrer à quel point les deux traditions, orale et écrite, convergent ou divergent, et de faire une étude historique de la question touarègue au Mali, qui devient un conflit cyclique ! / The Fulani state of Macina was founded in 1818 the shepherd Sékou Amadou (1845), who had epistolary relations with the Kunta family of Timbuktu. The reported information from the oral tradition considers the relationship between these two parties as conflictual. According to the latter, the Kunta were agitators attempting to rise up the Tuaregs against the Fulani rulers of Macina. Now, according to their different epistolary exchanges, it seemed to us that this relation had known two distinct periods the nature of which varies, according to that which extends from the rise to power of Sekou Amadou until 1847, or that which opens with Aḥmad al-Bakkāy al-Kuntī, especially from 1851/2 until the victory of al-Ḥāğğ cUmar Tall on the last emir, Amadou Amadou, in 1862.One of the Kunta chiefs of the first period was Sheikh al-Muḫtār al-ṣaġīr (1847). He accompanied the Fulani dynasty of Macina, maintained the good relationship that his predecessors had forged with the Fulani and undertook good offices between them and the Touaregs of Timbuktu. However, during the mediation of Sheikh Kunta between the Fulani and the Tuaregs, some difficulties arose, differences of opinion and interpretation without having noticeable consequences on their mutual relations. His correspondences with the Fulani rulers of Macina made it possible to treat the burning topics of his time, some of whichare still relevant in Mali.Our work proposes to publish, to comment, to treat the few handwritten epistles that these men, religious and political, have exchanged, to demonstrate to what extent the two traditions, oral and written, converge or diverge, and to make a historical study of the Tuareg question in Mali, which has become a recurrent conflict.
|
Page generated in 0.0532 seconds