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Le travail précaire, les femmes et le droit

Jamin, Ariane 08 1900 (has links)
No description available.
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L’autonomie au travail : étude de cas des livreur·euse·s de la gig-économie à Montréal

Coget, Léa 11 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse à l’expérience de travail des livreur·euse·s de plateformes de la gig-économie, au prisme de la question de l’autonomie. Il apparaît hautement paradoxal que les plateformes numériques, tout en célébrant cette valeur émancipatrice qu’est l’autonomie, sapent simultanément toutes ses chances de réalisation effective par les travailleur·euse·s, en multipliant les sources, directes ou indirectes, de contrôle. Devant ce paradoxe, nous interrogeons la réception par les travailleur·euse·s du discours sur l’autonomie tenu par les plateformes numériques et tentons de déceler leur interprétation personnelle de l’autonomie, afin de comprendre les conditions sous lesquelles une autonomie au travail peut être exercée. En adoptant une conception large de l’autonomie, il s’agit également d’intégrer les niveaux individuel et collectif afin de tisser des fils entre rapport au travail et action collective dans le cadre d’une réflexion sur les ressorts de la mobilisation. À partir d’un corpus de 16 entretiens menés avec des livreurs de plateforme à Montréal, nous développons une analyse qui tente de faire la part entre les aspirations et les pratiques concrètes d’autonomie, tant à l’échelle individuelle qu’à l’échelle collective, en mettant l’accent sur les obstacles à leur réalisation. Au terme de cette analyse, nous mettons en évidence le fait que l’autonomie apparaît comme un enjeu des rapports sociaux de production, qui se trouve dans une tension constante avec son opposé dialectique, à savoir le contrôle. Ce qui se dessine alors apparaît bel et bien comme une « zone grise d’autonomie ». / This dissertation focuses on the work experience of platform-based delivery workers through the lens of autonomy. It appears highly paradoxical that digital platforms, while celebrating the emancipatory value of autonomy, simultaneously undermine all its chances of effective realization by workers, by multiplying direct or indirect sources of control. To address this paradox, we question workers’ reception of the discourse on autonomy held by digital platforms and attempt to identify their personal interpretation of autonomy, in order to understand the conditions under which autonomy at work can be exercised. By adopting a broad conception of autonomy, we integrate the individual and collective scales in order to weave threads between the relationship to work and collective action as part of a reflection on the dynamics of mobilization. Based on a corpus of 16 interviews conducted with platform delivery workers in Montreal, we are developing an analysis that attempts to distinguish between aspirations and concrete practices of autonomy, both at the individual and collective levels, by focusing on the obstacles to their realization. At the end of this analysis, we highlight the fact that autonomy appears to be an issue in the social relations of production, which is in constant tension with its dialectical opposite, namely, control. What then emerges appears to be a "grey zone of autonomy".
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Traverser les frontières : la subjectivation politique des travailleur.ses migrant.es à statut temporaire au Canada

Etienne, Aurélie 13 February 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 12 février 2024) / Au fil des dernières décennies, un virage majeur s'est opéré dans les politiques migratoires canadiennes, marquant le passage d'une approche principalement fondée sur l'immigration permanente vers un système de plus en plus axé sur la migration temporaire. Ce virage a favorisé la production d'un vaste bassin de migrant.es considéré.es comme « temporaires » sur le territoire, et par conséquent comme « extérieur.es » à la population nationale. Assigné.es à une position sociale subordonnée, dans laquelle leurs droits sont limités, les migrant.es temporaires sont particulièrement vulnérables aux abus, aux violences et à l'exploitation en milieu de travail. Malgré ce contexte défavorable, ils et elles s'engagent dans diverses formes de contestation et d'action collective, visant à défendre leurs droits et à transformer leurs conditions. Le présent mémoire s'intéresse à ces résistances, en éclairant la manière par laquelle les travailleur.ses migrant.es en viennent à agir politiquement au Canada, ainsi que la manière par laquelle ces expériences du politique sont vécues. À partir d'un terrain mené au Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTI), il met en lumière l'émergence et le développement de processus de subjectivation politique des travailleur.ses migrant.es qui s'impliquent dans ce centre, en adoptant une perspective centrée sur une dialectique entre les pôles individuel et collectif de ce phénomène. Ainsi, l'analyse éclaire différentes pratiques quotidiennes et relations sociales qui favorisent la subjectivation politique des travailleur.ses migrant.es, parmi lesquelles la pratique du « casework » joue un rôle central. Ces expériences transformatrices, mais aussi la culture de soutien mutuel, d'entraide et de convivialité qui caractérise le Centre, ont pour effet ultime l'institution d'une communauté politique dynamique de travailleur.ses migrant.es, qui se transforme au gré des contributions de certain.es de ses membres, particulièrement de ceux et celles ayant une riche expérience militante ancrée dans leur pays d'origine. / Over the last decades, a major shift occurred in Canadian migration policies, marking a transition from an approach mainly based on permanent immigration to a system increasingly focused on temporary migration. This shift produces a large group of migrants deemed "temporary" on the territory, and therefore "foreign" to the national population. Confined to a subordinate social position with limited rights, temporary migrants are particularly vulnerable to abuse, violence, and exploitation in workplaces. Despite this adverse context, they engage in various forms of protest and collective action to defend their rights and transform their conditions. This thesis sheds light on such resistances, by exploring how migrant workers come to act politically in Canada, and how these political actions are experienced. Drawing on a field study at the Immigrant Workers Centre (IWC), it analyzes the emergence and development of political subjectivation processes among migrant workers involved in this center. Doing so, it adopts a perspective centered on a dialectic between the individual and collective poles of this phenomenon. The analysis highlights various everyday practices and social relationships that foster political subjectivation among migrant workers, including the central practice of "casework." These transformative experiences, as well as the culture of mutual aid and conviviality that characterizes the Center, ultimately result in the institution of a dynamic political community of migrant workers. This community is constantly evolving in response to individual members' contributions, especially from members who have a strong activist background rooted in their home countries.
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La précarité de l'emploi, la qualité du travail et la santé des professionnelles et professionnels de recherche de trois facultés d'un établissement d'enseignement supérieur québécois

Amba Mballa, Albert 03 August 2023 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 24 juillet 2023) / Les résultats d'études récentes relatives à la situation des chercheurs en milieu universitaire indiquent une segmentation entre les professeurs-chercheurs à statuts réguliers d'une part, et d'autre part les professionnelles et professionnels de recherche (PPR) à statuts d'emploi atypiques (Lapointe et al., 2022). Parmi les chercheurs à statuts atypiques, les PPR sont décrits comme des travailleurs précaires et peu reconnus par l'employeur (Lapointe et al., 2020). Ces constats sont à l'origine de cette thèse qui documente les mécanismes générateurs de la précarité d'emploi et de la qualité du travail des PPR, et explore leurs associations avec la santé. Plus précisément, nous décrivons les dimensions de l'emploi précaire et de la qualité du travail et nous les comparons selon le domaine du savoir (ou faculté). Ensuite, nous étudions les liens entre l'emploi précaire et la santé ainsi qu'entre la qualité du travail et la santé. Enfin, nous analysons les mécanismes causaux plausibles qui génèrent la précarité de l'emploi et la qualité du travail des PPR. Cette recherche prend la forme d'une étude de cas comparant les conditions d'emploi, de travail et de santé des PPR entre trois facultés (Nature, Santé et Humanités) d'un même établissement d'enseignement supérieur québécois. La collecte et l'analyse de renseignements s'appuient sur quatre sources de données, associant les traitements statistiques de données collectées dans le cadre d'une étude précédente réalisée sur la santé du personnel de l'établissement concerné (Truchon, 2019), les listes de contrats des PPR, 33 entrevues semi-dirigées, les documents institutionnels incluant la convention collective des PPR, les renseignements sur le financement de la recherche ainsi que sur le nombre d'unités de recherche dans les trois facultés. Les résultats obtenus montrent que tant la précarité de l'emploi que la santé des PPR varient selon les trois facultés étudiées. En effet, les PPR travaillant en Nature ont des contrats moins précaires et de faibles résultats de santé négative, ceux qui travaillent en Santé ont des contrats moyennement précaires et des résultats moyens de santé négative, alors que les PPR travaillant en Humanités ont les contrats les plus précaires et les résultats de santé négative les plus élevés. De plus, la précarité de l'emploi est le principal déterminant de la détresse psychologique. En effet, la détresse augmente avec la précarité et la demande psychologique, mais diminue avec la satisfaction au travail. Par contre, les troubles musculosquelettiques (TMS) diminuent avec l'augmentation de la satisfaction au travail, alors que la douleur diminue plutôt avec l'augmentation du soutien des collègues. Bien plus, l'étude met en évidence un lien entre la précarité de l'emploi et la qualité du travail. En effet, le fait d'avoir des contrats précaires semble conduire les PPR au cumul d'emplois et augmenter par la même occasion leur charge de travail. La variation du niveau de précarité de l'emploi selon la faculté peut s'expliquer par le fait que les gouvernements hiérarchisent les domaines du savoir en octroyant des budgets de financement de recherche plus élevés en Nature, moyennement élevés en Santé et plus faibles en Humanités. La précarité de l'emploi des PPR et les disparités de traitement dont ils sont l'objet découlent du choix de l'université d'adosser le paiement des salaires des PPR au financement externe incertain. Parce que l'université délègue plusieurs fonctions aux professeurs superviseurs, les PPR interrogés considèrent que leur véritable employeur est soit le professeur-chercheur, soit le responsable du dispositif de recherche. Le fait de travailler dans un grand consortium de recherche ou pour un professeur qui fait preuve de soutien et de reconnaissance est associé à une perception plus positive que les PPR ont de la sécurité de leur emploi et de la qualité de leur travail. L'étude souligne aussi la contribution du syndicat à l'amélioration des conditions de travail des PPR et les mesures qu'il prend pour combattre la précarité de l'emploi et pour rendre visible le travail accompli par les PPR. Pour finir, la thèse propose d'une part une analyse multidimensionnelle des mutations de l'emploi et du travail dans le milieu universitaire en distinguant emploi et travail, et d'autre part, une analyse multirelationnelle en mettant en lumière les liens entre emploi et santé, entre travail et santé ainsi qu'entre emploi et travail. / The results of recent studies on the situation of researchers in academia point to a segmentation between professors-researchers with regular status on the one hand, and research professionals (PPR) with atypical employment status on the other (Lapointe et al., 2022). Among researchers with atypical employment statuses, PPRs are described as precarious workers with little employer recognition (Lapointe et al., 2020). These findings are at the root of this thesis, which documents the mechanisms that generate job precariousness and quality of work among PPRs and explores their associations with health. Specifically, we describe the dimensions of precarious employment and quality of work and compare them by field of knowledge (or faculty). Next, we study the links between precarious employment and health, and between quality of work and health. Finally, we analyze the plausible causal mechanisms that generate precarious employment and quality of work in RPPs. This research takes the form of a case study comparing the employment, working and health conditions of RPPs between three faculties (Nature, Health and Humanities) of the same Quebec higher education establishment. The information gathered and analysed was based on four sources of data, combining statistical processing of data collected as part of a previous study on the health of staff at the institution concerned (Truchon, 2019), lists of RPP contracts, 33 semi-structured interviews, institutional documents including the RPP collective agreement, and information on research funding and the number of research units in the three faculties. The results show that both job insecurity and the health of RPPs vary between the three faculties studied. PPRs working in Nature have less precarious contracts and low negative health scores, those working in Health have moderately precarious contracts and average negative health scores, while PPRs working in Humanities have the most precarious contracts and the highest negative health scores. In addition, precarious employment is the main determinant of psychological distress. Distress increases with precarious employment and psychological demand but decreases with job satisfaction. On the other hand, musculoskeletal disorders (MSDs) decreased with increasing job satisfaction, while pain decreased with increasing support from colleagues. What's more, the study shows a link between precarious employment and quality of work. Indeed, having precarious contracts seems to lead PPRs to hold multiple jobs, thereby increasing their workload. The variation in the level of job insecurity by faculty can be explained by the fact that governments prioritize fields of knowledge by allocating higher research funding budgets to Nature, medium funding to Health and lower funding to the Humanities. The precariousness of the PPRs' jobs and the disparities in the way they are treated stem from the university's decision to base the payment of their salaries on uncertain external funding. Because the university delegates several functions to the supervising professors, the PPRs interviewed consider that their real employer is either the professor-researcher or the person in charge of the research facility. Working in a large research consortium or for a supportive and well-recognized professor is associated with a more positive perception of job security and quality of work. The study also highlights the union's contribution to improving the working conditions of PPRs and the measures it is taking to combat job insecurity and make the work done by PPRs visible. Finally, the thesis proposes, on the one hand, a multidimensional analysis of changes in employment and work in the academic environment, distinguishing between employment and work, and, on the other hand, a multirelational analysis, highlighting the links between employment and health, between work and health, and between employment and work.
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L'impact de la précarité en emploi à l'égard de l'engagement syndical des enseignants

Vaillancourt, Jonathan 20 April 2018 (has links)
Notre étude analyse l’impact de la précarité en emploi à l’égard de l’engagement syndical des enseignants. Cette étude d’une facette de la crise du syndicalisme adopte la perspective de renouveau syndical. La revue de la littérature nous permet de postuler que la précarité en emploi a un effet négatif sur l’engagement syndical. Grâce à une enquête électronique portant sur les conditions de travail et la vie syndicale d’un syndicat d’une région du Québec, nous avons eu accès à un échantillon formé de 379 enseignants précaires sur un total de 1132 répondants. Nous constatons que la précarité en emploi a un effet mitigé à l’égard de l’engagement syndical. Effectivement, les précaires sont moins nombreux à vouloir demeurer membre du syndicat. Par contre, ils croient davantage en la grève comme moyen de pression indispensable quoiqu’ils soient bien moins nombreux à y participer.
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Statut au travail infériorisé et conflictualité salariale: des employé-e-s de boutiques en France en Belgique

Bouchareb, Rachid 07 December 2007 (has links)
Notre thèse analyse les liens entre renforcement de la hiérarchisation au travail et modalités de résistances à un statut subalterne. Nous avons étudié, par le biais d’une enquête par entretien en France et en Belgique, un espace de travail en constant renouvellement :le commerce de détail en boutique dans le secteur du prêt à porter. Les travaux sociologiques sur la précarisation des statuts d’emploi ont été peu centrés sur les rapports de travail qui existent dans ce type d’entreprises dont l’un des critères déterminant reste le nombre limité de salariés dont une majorité de jeunes femmes. Le passage d’un commerce indépendant à un commerce de « boutiques de masse » rationalisé a induit une transformation des conditions d’encadrement. Du petit patron indépendant on passe au manager salarié. Cette nouvelle relation patronale, invisible, entraîne un renouvellement des modes de domination davantage fondés sur la compétition marchande justifiant une flexibilité temporelle et spatiale, et une disponibilité permanente. L’observation comparative des situations d’employé-e-s a permis de dégager des processus sociaux communs de résistance à une discipline de boutique, qui prenaient plusieurs formes selon l’expérience et les modalités des échanges réciproques au travail. La formation du processus conflictuel résulte de deux dynamiques de socialisation salariale, l’une individuelle, conduisant à la revendication de droits, et l’autre, intersubjective, productrice d’une représentation de possibilités d’agir social sur la précarité du statut au travail.<p><p>Titre en Anglais<p><p>Inferiorized work status and “salarial” conflict. Store employees in France and Belgium<p><p><p>RESUMÉ DE LA THÈSE EN ANGLAIS<p><p> Our dissertation aimed at showing the links between the strengthening of the establishment of hierarchy at work and the modes of resistance to a subaltern status. We studied a constantly renewing working space in France and Belgium: retail trade stores (ready-to-wear). Sociology works on the increasing lack of job security rarely investigated the work relations in these particular types of structures, in which the limited number of employees is a deciding characteristic, in particular young women. The passage from an independent trade to a rationalized « mass stores » trade lead to a transformation of the framing conditions. There has been a change from the small boss to the salaried manager. This new and invisible relation to the employer leads to a renewal of the modes of domination now based more on the market competition justifying a temporal and space flexibility, and permanent. The comparative observation of the situations of employees in France and Belgium allowed us to shed light on shared social processes of resistance to the store discipline, which take different shapes depending on the experience and the modes of reciprocal exchange at work. The development of the conflict process ensues from two dynamics of socialization ;one is an individual one that leads to a capacity to claim rights ;and one is an intersubjective, producing a representation of possible social act to the precarious status. <p><p> / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Régulation juridique du travail, pouvoir stratégique et précarisation des emplois dans les réseaux : trois études de cas sur les réseaux de services d’aide à domicile au Québec

Boivin, Louise 08 1900 (has links)
L’expansion de l’organisation de la production des biens et services sous forme de réseau, découlant de la recherche de flexibilité face à une concurrence économique accrue, soulève des enjeux importants pour les relations industrielles. Notre thèse s’intéresse au processus de précarisation des emplois dans les segments externalisés des réseaux de production. Elle se base sur trois études de cas portant sur les réseaux de services publics et privés d’aide à domicile au Québec. Les études en droit critique ont montré que le droit du travail, fondé sur le modèle de l’entreprise intégrée et de la relation d’emploi bipartite, ne parvient pas à identifier comme employeurs certaines organisations dont l’action a pourtant un effet déterminant sur les conditions de travail dans les réseaux. Notre thèse visait donc à mettre en lumière la réalité empirique des relations de pouvoir qui traversent les réseaux et leurs effets et ce à partir d’un modèle analytique transdisciplinaire intégrant les dimensions juridiques et sociologiques. Les résultats nous amènent d’abord à constater que l’employeur juridique des travailleuses employées par les prestataires privés intégrés aux réseaux – une majorité de femmes – est le plus souvent une agence de location de personnel, une entreprise d’économie sociale ou même l’usager-ère des services d’aide à domicile. Cet employeur est rarement identifié aux organismes publics, donc sous l’égide de l’État, qui exercent un pouvoir prépondérant dans ces réseaux. Le décalage entre la régulation juridique du travail et la réalité empirique du pouvoir intra-réseau entraîne une précarisation de la protection sociale et des conditions de travail de ces travailleuses. Ainsi, la faible protection de leurs droits de représentation et de négociation collectives facilite l’imposition de la « disponibilité permanente juste-à-temps », combinant les logiques du lean et du travail domestique, ainsi qu’une déqualification sexuée et racialisée de leurs emplois par rapport à la situation dans le secteur public. Notre étude montre néanmoins que certaines pratiques innovatrices d’action collective réticulaire ont pu influencer la dynamique de pouvoir, en particulier celles portées par des associations locales de personnes handicapées recourant aux services et par un syndicat de travailleuses d’agence. / The increasing trend towards organizing the production of goods and services into networks as a result of the quest for flexibility in the face of fierce economic competition raises critical issues for industrial relations. Our thesis examines the precarization of jobs in the externalized segments of production networks. It is based on three case studies focusing on the networks of public and private homecare services in Quebec. Critical law studies have shown that labour law, based on the model of the integrated firm and the binary employment relationship, fails to identify as employers some organizations whose action nevertheless has a decisive impact on working conditions in these networks. Our thesis thus aimed to shed light on the empirical reality of the power relations prevailing throughout the networks and their effects, using an interdisciplinary analytical model that integrates the legal and sociological dimensions. Results indicate that the legal employer of workers – most of them women – employed by private service providers integrated into the networks is most often an employment agency, a social economy enterprise or the individual using the homecare services. This employer is rarely identified as being among the public organizations which, under the aegis of state, exercise predominant power over these networks. The gap between the legal regulation of labour and the empirical reality of intra-network power leads to a precarization of the social protection and working conditions of these women workers. Thus, the weak protection of their rights to collective representation and collective bargaining facilitates the imposition of “just-in-time permanent availability”, combining lean management logic with domestic work logic, and leads to a gendered and racialized deskilling of their jobs compared to the situation prevailing in the public sector. Our study nevertheless shows that some innovative practices involving reticular collective action – in particular practices implemented by local associations of disabled persons using the services and by a union of female agency workers – have had an influence on these power dynamics.
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Régulation juridique du travail, pouvoir stratégique et précarisation des emplois dans les réseaux : trois études de cas sur les réseaux de services d’aide à domicile au Québec

Boivin, Louise 08 1900 (has links)
L’expansion de l’organisation de la production des biens et services sous forme de réseau, découlant de la recherche de flexibilité face à une concurrence économique accrue, soulève des enjeux importants pour les relations industrielles. Notre thèse s’intéresse au processus de précarisation des emplois dans les segments externalisés des réseaux de production. Elle se base sur trois études de cas portant sur les réseaux de services publics et privés d’aide à domicile au Québec. Les études en droit critique ont montré que le droit du travail, fondé sur le modèle de l’entreprise intégrée et de la relation d’emploi bipartite, ne parvient pas à identifier comme employeurs certaines organisations dont l’action a pourtant un effet déterminant sur les conditions de travail dans les réseaux. Notre thèse visait donc à mettre en lumière la réalité empirique des relations de pouvoir qui traversent les réseaux et leurs effets et ce à partir d’un modèle analytique transdisciplinaire intégrant les dimensions juridiques et sociologiques. Les résultats nous amènent d’abord à constater que l’employeur juridique des travailleuses employées par les prestataires privés intégrés aux réseaux – une majorité de femmes – est le plus souvent une agence de location de personnel, une entreprise d’économie sociale ou même l’usager-ère des services d’aide à domicile. Cet employeur est rarement identifié aux organismes publics, donc sous l’égide de l’État, qui exercent un pouvoir prépondérant dans ces réseaux. Le décalage entre la régulation juridique du travail et la réalité empirique du pouvoir intra-réseau entraîne une précarisation de la protection sociale et des conditions de travail de ces travailleuses. Ainsi, la faible protection de leurs droits de représentation et de négociation collectives facilite l’imposition de la « disponibilité permanente juste-à-temps », combinant les logiques du lean et du travail domestique, ainsi qu’une déqualification sexuée et racialisée de leurs emplois par rapport à la situation dans le secteur public. Notre étude montre néanmoins que certaines pratiques innovatrices d’action collective réticulaire ont pu influencer la dynamique de pouvoir, en particulier celles portées par des associations locales de personnes handicapées recourant aux services et par un syndicat de travailleuses d’agence. / The increasing trend towards organizing the production of goods and services into networks as a result of the quest for flexibility in the face of fierce economic competition raises critical issues for industrial relations. Our thesis examines the precarization of jobs in the externalized segments of production networks. It is based on three case studies focusing on the networks of public and private homecare services in Quebec. Critical law studies have shown that labour law, based on the model of the integrated firm and the binary employment relationship, fails to identify as employers some organizations whose action nevertheless has a decisive impact on working conditions in these networks. Our thesis thus aimed to shed light on the empirical reality of the power relations prevailing throughout the networks and their effects, using an interdisciplinary analytical model that integrates the legal and sociological dimensions. Results indicate that the legal employer of workers – most of them women – employed by private service providers integrated into the networks is most often an employment agency, a social economy enterprise or the individual using the homecare services. This employer is rarely identified as being among the public organizations which, under the aegis of state, exercise predominant power over these networks. The gap between the legal regulation of labour and the empirical reality of intra-network power leads to a precarization of the social protection and working conditions of these women workers. Thus, the weak protection of their rights to collective representation and collective bargaining facilitates the imposition of “just-in-time permanent availability”, combining lean management logic with domestic work logic, and leads to a gendered and racialized deskilling of their jobs compared to the situation prevailing in the public sector. Our study nevertheless shows that some innovative practices involving reticular collective action – in particular practices implemented by local associations of disabled persons using the services and by a union of female agency workers – have had an influence on these power dynamics.
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Nouvelle économie et contrôle de l'emploi: l'inspection du travail face à la conciliation

Laalai, Fériel 16 October 2008 (has links)
L’idée de la législation sociale est contemporaine de l’émergence d’un droit protecteur des travailleurs puisqu’il traduit la volonté politique de faire appliquer ses normes pour que chaque homme accède à un travail décent. Principe au demeurant fécond, puisqu’il a pour corollaire celui de l’égalité de traitement, la régulation des rapports sociaux et la satisfaction du besoin de justice et de paix sociale <p>Dés lors, conçu pour les grandes industries, le droit du travail a pu croître et embellir pendant les trente Glorieuses, porté par une croissance économique sans précédent et structuré sur le modèle de la révolution industrielle, l’univers du travail s’étant trouvé modifié en profondeur.<p>Seulement, ce bon vieux temps est révolu :actuellement les entreprises se restructurent profondément et un fort courant d’internationalisation des marchés et de mutations techniques et technologiques ont ébranlé les acquits sociaux :Ainsi, précarité, contrat de sous-traitance, externalisation de la main d’œuvre sont désormais les contraintes majeures qu’il faut prendre en compte pour déterminer les relations de travail. <p>Au cœur de ses déconvenues se trouve l’inspection du travail et les lois organisant les relations professionnelles qui ne peuvent se définir que par rapport à une réalité, laquelle dépend des intérêts des employés et de la régulation des mécanismes du marché. <p>Dans cette perspective, l’amélioration du sort des hommes au travail apparait ainsi comme un effet naturel de la croissance économique et de l’application effective de cette législation sociale. <p>Partant de ce constat, c’est d’une réflexion portant sur le lien existant entre le développement progressif du droit du travail et le concept de contrôle et de conciliation dont il sera question dans le cadre de notre thèse. <p>En effet, face à la régulation des rapports sociaux, principalement dans les rapports entre employeurs et salariés, l’inspection du travail en Tunisie, s’est forgé progressivement une identité forte de considération car débordant le domaine de la protection ouvrière au sens étroit du terme, son rôle qui puise sa source dans le caractère généraliste de cette institution, va en dépasser la structure. Elle ne peut pas ne pas toucher à l’application concrète de la règle, et par conséquent au rôle de l’inspecteur du travail, acteur clé de l’exécution de ses lois. <p>A ses missions traditionnelles, 1'exigence de la paix sociale en Tunisie ajoutait celle, toute nouvelle, de rapprocher les parties sur le terrain, en essayant de convertir au droit les plus sceptiques et de hâter l’intégration du syndicat dans la stratégie de développement. <p>Avec un effort de consolidation de quelques années, plus précisément depuis 1976, l’inspection tunisienne du travail intervient dans un champ particulier dans le domaine de conciliation. <p>Cette institution deviendra l’un des rouages essentiels de la pacification sociale. Tel un coupe-circuit empêchant la solidarité base de la paix sociale de disjoncter, elle sera tout à la fois le reflet des insuffisances des pouvoirs publics et celui des revendications ouvrières.<p>Chose étrange, 1'Inspection ne trouvera pourtant que fort peu d'appui hors de son sein, comme si la nature même de sa mission sociale 1'exposait sans défense aux critiques les plus virulentes. <p>Les nombreux problèmes et dysfonctionnement que connaît actuellement l’inspection du travail, certains sont fort anciens, notamment ceux liés à l’insuffisance de moyens face à l’élargissement des prérogatives, aux réalités rencontrées surtout que ces fonctions sont indissociables de l’action de l’Inspection du travail et d’autres problèmes de fond lié à un dysfonctionnement organisationnel ou un malaise latent inhérent selon certains à l’évolution des missions de l’inspection du travail. Dans cette perspective le problème s’accentue davantage puisque la définition du champ d’intervention de l’inspection du travail, de son rôle bascule entre deux fonctions. <p>La première fonction est le contrôle qui témoigne plutôt, d'une conception généraliste la seconde concerne la conciliation exprimant une extension des missions et caractérise 1'essor autour d’un consensus que l’Etat veut imprimer sur les relations du travail. Cependant, si le rôle de l’inspecteur du travail avait acquis une crédibilité certaine par ses attributions de contrôleur en lui permettant de préserver sa légitimité institutionnelle, la situation est tout autre aujourd’hui :l’histoire se renouvelle et on va reprocher à l’inspecteur de porter une vision de la société étriquée et plutôt traditionnelle. <p>Ainsi, l’étendue des prérogatives confiées à l’inspecteur dans la conciliation et le conseil le place dans une position stratégique car ne se limitant plus à normaliser les dispositifs des relations professionnelles ou à promouvoir les démarches globales de contrôle, mais plutôt à accompagner et à anticiper les évolutions des relations professionnelles. <p>L'examen du fonctionnement de l’inspection du travail, avec la prise en compte des caractéristiques du métier de l’inspecteur du travail et de sa composition, nous permettra de mettre l’accent sur le degré d’adaptation et d’efficacité de cette institution, caractérisant fondamentalement le rôle que l’Etat entend jouer dans la régulation des rapports sociaux et principalement dans les rapports entre employeurs et salariés. <p> / Doctorat en sciences sociales, Orientation sciences du travail / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Étude des transitions de carrière causées par des blessures et des maladies professionnelles chez les artistes de la danse à Montréal

Pinard-Frappier, Èma 06 1900 (has links)
Les carrières artistiques constituent un domaine très peu étudié dans le champ des relations industrielles. Celles-ci représentent pourtant un observatoire très puissant pour examiner et anticiper l’évolution des professions dans un contexte où plusieurs auteurs ont émis l’hypothèse que de nombreux métiers, notamment ceux du domaine de la recherche scientifique et des professions créatives, sont appelées à évoluer selon des formes qui se rapprochent des conditions d’organisation et des formes d’emploi des métiers artistiques. La présente recherche a pour objet l’étude des facteurs qui influencent les artistes professionnels de la danse à entreprendre une transition de carrière. Plus précisément, il s’agit d’étudier comment s’opèrent et sont vécues les transitions de carrière provoquées par des blessures ou des maladies professionnelles, incluant l’usure, la diminution des capacités physiques et l’invalidité, chez les danseuses et les danseurs professionnels à Montréal. La réalisation de cette recherche repose sur une analyse transversale du matériel de recherche qui comprend des données quantitatives et qualitatives. La double comparaison des données convergentes et divergentes de l’expérience vécue des participants relativement aux opinions, aux perceptions, aux sentiments et aux attitudes permet, par ces lignes de convergences et de fuites, de tirer des conclusions plus larges. À l’aide de cette méthodologie de recherche, cette étude vise à reconnaître: 1) que les transitions de carrière provoquées par ces facteurs physiques sont difficiles à vivre étant donné qu’elles sont inattendues, ce qui fait d’elles une forme de transition contrainte et, 2) que les transitions de carrière provoquées par ces facteurs physiques sont difficiles à vivre étant associées à d’importantes difficultés psychologiques et identitaires. Par cette analyse, nous constatons qu’il existe deux degrés de transitions de carrières provoquées par des facteurs physiques : celles qui sont provoquées par une blessure grave ou une maladie professionnelle et celles qui sont provoquées par une installation graduelle de la douleur en raison d’une microblessure, d’une usure ou d’une diminution des capacités physiques. En étudiant les évènements menant à ces types de transition, nous nous attardons à définir ce que nous entendons par « contrainte » et nous détaillons les caractéristiques des transitions qu’elles engendrent. Nous arrivons à la conclusion que ces deux degrés de transitions correspondent à la nature d’une transition de carrière contrainte ce qui fait d’elles des processus difficiles à vivre notamment raison de leur caractère inattendu. En plus de constater que celles-ci sont effectivement associées à différentes difficultés psychologiques et identitaires, nous identifions les raisons qui expliquent l’émergence de ces difficultés. Cette étude permet d’étudier la survenance des événements qui mènent à ces transitions de carrière et permet de porter un regard sur les services offerts par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Au final, des enseignements plus généraux et applicables à d’autres professions précaires qui ne relèvent pas du domaine artistique sont tirés de cette étude. / Artistic careers have been under-studied in the field of industrial relations. This is the case despite several researchers having recently suggested that an increasing number of professions, including academic and creative ones, are likely to evolve and present similar organizational conditions and employment forms to the ones we observe in artistic labour markets. This research addresses the factors influencing professional dance artists to undertake a career transition. More precisely, we study how career transitions induced by occupational injuries and diseases operate, and how they are experienced by professional dance artists in Montreal. We take into consideration different manifestations of occupational injuries and diseases such as wear, decreasing physical abilities and disability. From a methodological standpoint, this research is supported by a transversal analysis of both quantitative and qualitative data. The double comparison of convergent and divergent data relating to the experience of career transitioning, including the participants’ opinions, perceptions, feelings and attitudes, allows us to draw larger conclusions. This study highlights that (1) career transitions induced by physical factors are challenging because of their unexpected nature. We consider these transitions to be constrained ones, because they are forced upon professional dance artists instead of being the result of a voluntary and planned process. This study also shows that (2) career transitions induced by physical factors represent a challenging experience for professional dance artists because of their association with major psychological and identity difficulties. This research shows the existence of two different degrees of career transitions induced by physical factors in the professional dance sector in Montreal. The first relates to transitions induced by occupational injuries or diseases. The second relates to transitions induced by a gradual settling of pain due to a microinjury, wear or decreasing physical abilities. By studying the events leading to these two degrees of transitions, we define our concept of constrained transition and detail the characteristics of the different types of transitions the formers can lead to. We conclude that the two types of transitions correspond to constrained transitions, which makes them challenging experiences because of their unexpected nature. Beyond concluding that constrained transitions are associated with different major psychological and identity difficulties, we also identify the reasons explaining the emergence of those difficulties. This study allows for a better understanding of the factors leading to constrained career transitions in the professional dance sector in Montreal. This opens up new perspectives to reflect on the services offered by the Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). General reflections and contributions applying to other precarious professions are also discussed.

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