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Le "De bello ciuili" de Lucain, une parole en mutation : de la rhétorique républicaine à une poétique de la guerre civile

Meunier, Isabelle Anne Catherine 17 December 2012 (has links)
Les deux premiers chants de Lucain témoignent d’une utilisation novatrice des discours directs dans l’épopée. Présentés sous forme de triades de paroles juxtaposées –le dialogue n’est plus possible dans le monde du De bello ciuili- dont l’objectif et le genre sont similaires, ils incitent le lecteur-auditeur de l’Antiquité, rompu aux joutes oratoires des concours de déclamation, à les comparer. L’examen de deux de ces groupes de discours sert de préliminaire à une enquête plus large sur la parole rhétorique, puis sur la parole poétique.Dans la confrontation des discours de la première triade (Curion / César /Laelius, au chant I) se lit la condamnation de l’éloquence traditionnelle fondée sur des valeurs éthiques universellement partagées. Elle est supplantée par une rhétorique sophistique qui redéfinit, exclusivement en fonction des intérêts personnels de l’orateur, tout ce qui a trait au droit, au juste ou à la citoyenneté, notions problématiques dans le contexte de perversion morale du bellum ciuile. L’efficacité de cette nouvelle éloquence est signalée par le succès des trois suasoires qui sont à l’origine des grands tournants narratifs de l’œuvre : Curion décide César à entrer définitivement dans l’affrontement civil (Chant I), Cicéron pousse Pompée à donner le signal du début du combat à Pharsale (Chant VII) et Pothin persuade Ptolémée d’assassiner Magnus (Chant VIII).Dans la comparaison des trois paroles prophétiques de la fin du livre I auxquelles répondent les trois discours du début du chant suivant, effusions angoissées de Romains anonymes (les femmes, les hommes et le vieillard), se dessine un art poétique destiné à justifier les choix génériques du poète pour traiter son sujet. Conformant son œuvre à la médiocrité humaine des masses, il doit renoncer au genre tragique (discours des femmes) ainsi qu’à la célébration épique des héros (discours des hommes) et s’efforcer de proposer, à l’instar du vieillard qui se remémore le passé pour anticiper le futur (le plus long discours de l’épopée, rappelant, par sa place et son sujet, l’ilioupersis d’Enée), une épopée historique qui cherche à percer l’opacité du monde de la guerre civile, dans lequel les dieux ne sont plus anthropomorphes. Empruntant leur esthétique du déchiffrement du réel aux Piérides ovidiennes, ces poétesses humaines, rivales des divines Muses (Métamorphoses V), Lucain refonde alors la persona de son uates. Chantre d’un genre nouveau, pour une épopée renouvelée, le ‘piéridique’ uates du De bello ciuili qui ne peut plus être omniscient –puisque les pensées et les actions des superi lui sont inconnaissables- refuse le patronage des divinités traditionnelles de la poésie, promet à son ‘héros’ César, non la gloire mais l’exécration éternelle et proclame avec défi, qu’il ne devra lui-même l’éternité qu’à la seule puissance de son talent personnel, divines Muses et grands guerriers héroïques des œuvres du passé ayant été congédiés par la guerre civile. / The first two books of Lucan reveal an innovative use of direct speech in epic. Presented as contiguous speech triads – dialogs being impossible in the realm of De bello ciuili – whose purpose and genre are similar, they lead the ancient reader-listener, used to oral debates typical of declamation contests, to compare them. The investigation of two of these speech groups is our first step to a larger inquiry on rhetoric speech, then on poetic speech.Confronting the speech of the first triad (Curion/Caesar/Laelius in book I) reveals the end of traditional eloquence based on universal ethic values. It is superseded by a sophistic rhetoric that redefines (exclusively according to the speaker's private interests) whatever relates to law, justice or citizenship – problematic concepts in the perverse moral context of bellum ciuile. The efficiency of this new eloquence is highlighted by the success of the three suasory performances which cause the work's main narrative turns: Curion convinces Caesar to definitely take part to the civil war (book I), Cicero leads Pompeus to launch the battle at Pharsalia (book VII) and Pothinus persuades Ptolemy to murder Magnus (book VIII).Comparing the three prophetic speeches at the end of book I (which mirror the three speeches at the beginning of the following book), anxious complains of anonimous Romans (the women, the men and the elderly), we identify an ‘art of poetry’ aimed at motivating the generic choices made by the poet to handle his subject. Working along the lines of the human depravity of masses, he may not employ neither the tragic style (the speech of women) nor the epic celebration of heroes (the speech of men), but must suggest – as the old man remembers the past to anticipate the future (the longest speech of the epic reminds Eneas’ Ilioupersis by means of its place and subject) – an historical epic aiming at enlightening the opaque world of civil war, in which the gods are no longer anthropomorphic. Borrowing their deciphering aesthetic to Ovids’ Pierides, human female poets rivaling the godly Muses (Metamorphosis V), Lucan reinvents the persona of his uates. Promoting a new genre, for a renewed epic, the 'pieridic' uates of De Bello Ciuili, which can no longer be omniscient – since the superi's thoughts and deeds are out of his reach – refuses to worship the traditional poetry deities, swears to his 'hero' Caesar not the glory but the eternal hatred and defiantly proclaims that he himself will deserve eternity only through his own talent, the godly Muses and great heroic warriors of ancient works having been dismissed by civil war.
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Le "De bello ciuili" de Lucain, une parole en mutation : de la rhétorique républicaine à une poétique de la guerre civile

Meunier, Isabelle Anne Catherine 17 December 2012 (has links) (PDF)
Les deux premiers chants de Lucain témoignent d'une utilisation novatrice des discours directs dans l'épopée. Présentés sous forme de triades de paroles juxtaposées -le dialogue n'est plus possible dans le monde du De bello ciuili- dont l'objectif et le genre sont similaires, ils incitent le lecteur-auditeur de l'Antiquité, rompu aux joutes oratoires des concours de déclamation, à les comparer. L'examen de deux de ces groupes de discours sert de préliminaire à une enquête plus large sur la parole rhétorique, puis sur la parole poétique.Dans la confrontation des discours de la première triade (Curion / César /Laelius, au chant I) se lit la condamnation de l'éloquence traditionnelle fondée sur des valeurs éthiques universellement partagées. Elle est supplantée par une rhétorique sophistique qui redéfinit, exclusivement en fonction des intérêts personnels de l'orateur, tout ce qui a trait au droit, au juste ou à la citoyenneté, notions problématiques dans le contexte de perversion morale du bellum ciuile. L'efficacité de cette nouvelle éloquence est signalée par le succès des trois suasoires qui sont à l'origine des grands tournants narratifs de l'œuvre : Curion décide César à entrer définitivement dans l'affrontement civil (Chant I), Cicéron pousse Pompée à donner le signal du début du combat à Pharsale (Chant VII) et Pothin persuade Ptolémée d'assassiner Magnus (Chant VIII).Dans la comparaison des trois paroles prophétiques de la fin du livre I auxquelles répondent les trois discours du début du chant suivant, effusions angoissées de Romains anonymes (les femmes, les hommes et le vieillard), se dessine un art poétique destiné à justifier les choix génériques du poète pour traiter son sujet. Conformant son œuvre à la médiocrité humaine des masses, il doit renoncer au genre tragique (discours des femmes) ainsi qu'à la célébration épique des héros (discours des hommes) et s'efforcer de proposer, à l'instar du vieillard qui se remémore le passé pour anticiper le futur (le plus long discours de l'épopée, rappelant, par sa place et son sujet, l'ilioupersis d'Enée), une épopée historique qui cherche à percer l'opacité du monde de la guerre civile, dans lequel les dieux ne sont plus anthropomorphes. Empruntant leur esthétique du déchiffrement du réel aux Piérides ovidiennes, ces poétesses humaines, rivales des divines Muses (Métamorphoses V), Lucain refonde alors la persona de son uates. Chantre d'un genre nouveau, pour une épopée renouvelée, le 'piéridique' uates du De bello ciuili qui ne peut plus être omniscient -puisque les pensées et les actions des superi lui sont inconnaissables- refuse le patronage des divinités traditionnelles de la poésie, promet à son 'héros' César, non la gloire mais l'exécration éternelle et proclame avec défi, qu'il ne devra lui-même l'éternité qu'à la seule puissance de son talent personnel, divines Muses et grands guerriers héroïques des œuvres du passé ayant été congédiés par la guerre civile.
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Épicure et les vates sacrés

Groulx, Christophe 12 1900 (has links)
Aux vers 102 et 109 du premier livre de DRN, Lucrèce, poète épicurien, condamne les Vates (poète, prophète) qui, par leurs paroles, inspireraient une peur de la mort liée à des supplices d’après-vie. Pour un épicurien, l’âme cesse d’exister lors de la mort, d’où la condamnation exprimée dans les vers de Lucrèce. On a pensé que Lucrèce utilisait tout simplement le terme de façon péjorative en référence générique à des prophètes latins. Sous Auguste, le mot signifiera poète, tandis que des auteurs comme Virgile se désigneront eux-mêmes par ce terme. Ce travail cherche à donner une réponse à la question: qui sont les vates dont Lucrèce parle? Nous proposons d’identifier les vates de Lucrèce comme étant Orphée et Musée. Ces poètes étaient très connus dans l’antiquité, en particulier par leur association aux rituels mystiques. Ces cultes étaient pour leur part essentiellement eschatologiques. En ce sens, ils véhiculaient une croyance en l’immortalité de l’âme, et des menaces de punition ou de mauvais sort dans le cas où les rituels initiatiques n’étaient pas accomplis. Parmi ces rituels, on peut compter les fameux mystères d’Éleusis. Par leur forte association avec ces cultes, Orphée et Musée se présentent comme les poètes eschatologiques les plus importants du monde antique. Épicure et son système, qui enseignaient que l’âme était mortelle, étaient donc certainement en conflit avec l’ensemble des croyances associées aux rituels mystiques et à leur pratique. Qui plus est, une étude de la piété épicurienne révélera qu’Épicure encouragea la participation aux cultes traditionnels dont les mystères, tout en rejetant les raisons traditionnelles de ces rituels (bienfaits des dieux, eschatologie de l’âme, etc.) Ainsi, Épicure ne put manquer de critiquer les croyances associées aux initiations, ainsi que les deux poètes qui en étaient inséparables. C’est cette critique que nous retrouvons dans le poème de Lucrèce. / In lines102 and 109 of his first book, Lucretius uses the term vates of unnamed persons that preached eternal punishment of the soul. Lucretius (and Epicurus) reject the reality of these punishments, holding them a cause of needless trouble for the mind. Most translators understand the word vates to mean «prophet». But given such a translation, it is hard to identify clearly who the vates could be, especially if we seek the answer in the Roman world. This paper seeks a satisfactory answer to the question "Who are Lucretius’ vates?" The author proposes to identify those Lucretius had in mind when he wrote the lines as Orpheus and Musaeus. These two mythical poets were well known in antiquity, especially through their association with mystic rites and initiations. These rites, it turns out, were fundamentally eschatological. As such, they promoted belief in the immortality of the soul, and of eternal punishments if the rituals were not accomplished. Such rites included the famous Mysteries of Eleusis. Through their association with them, Orpheus and Musaeus are the most important eschatological poets of the ancient world. Because Epicurus asserted that the soul was mortal, there certainly existed a tension between the complex of beliefs associated with mystic rites and the Epicurean system. In addition, a study of Epicurean piety reveals that Epicurus encouraged participation in traditional cults, among them the mysteries, although the Epicurean had to reject the traditional justification of the cults (eschatology, good deeds from the gods, etc.). Consequently, Epicurus must have developed a critique of the beliefs associated with initiations, and certainly a critique of the two well-known poets that were inseparable from these rites. This critique is the one we find in Lucretius’ poem.

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