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Le dialogue de vie entre les catholiques et les adeptes des Religions Traditionnelles Africaines dans l'Église locale de Kinshasa de 1960 à 2000Nteka-Salakiaku, Daniel 17 April 2018 (has links)
Depuis le concile Vatican II, l'Église catholique s'est engagée d'une manière irréversible dans un dialogue soutenu avec les adeptes des diverses traditions religieuses. Elle encourage les fidèles catholiques à entrer en dialogue avec les non-catholiques pour qu'ensemble ils prennent conscience de leur responsabilité historique dans un monde divisé et éclaté, et ainsi contribuer de toutes leurs ressources spirituelles à l'éducation de la paix, condition de la survie de l'humanité. Ce dialogue entre les croyants de différentes religions contribuent à l'approfondissement de la propre foi des partenaires et à l'intégration des valeurs de la religion de l'autre. L'autre devient celui qui stimule à approfondir sa tradition religieuse dont on est souvent très ignorant. Notre recherche a pour but d'examiner le dialogue de vie entre les catholiques (les chrétiens) et les adeptes des Religions Traditionnelles Africaines dans le diocèse de Kinshasa depuis la déclaration de l'indépendance (1960-2000). Il s'agit plus précisément d'examiner la manière dont les catholiques et les adeptes des Religions Traditionnelles Africaines se fréquentent au quotidien et partagent les mêmes épreuves de la vie difficilement supportables à Kinshasa. Cette recherche tente d'élucider comment les croyants kinois, de façon concrète, vivent cette rencontre. Et, en quel sens ce dialogue rejoint-il le projet évangélique? Comment le dialogue de vie entre catholiques et membres des Religions Traditionnelles Africaines peut fournir des apports positifs à la théologie catholique? Et, comment ses divers apports peuvent, par voie de conséquence, être pris en compte dans une formation théologique soucieuse de promouvoir une Église africaine davantage partenaire du dialogue et de l'avènement d'un monde plus humain, au sens évangélique du terme. Répondre à ces diverses questions apportera des pistes de travail en vue de former au dialogue. Bref, cette étude veut analyser les enjeux, les ouvertures ainsi que les écueils de cette rencontre, dans le diocèse de Kinshasa, de 1960 à 2000. Il convient de souligner que dans le domaine religieux, la connaissance ne dépasse guère les détails extérieurs et visibles de la pratique religieuse, souvent perçus comme différences essentielles. Cependant, l'ignorance est la ± mère ¿ de la méfiance, des préjugés et finalement de l'affrontement. Ainsi, il n'est pas étonnant que la vie quotidienne soit aussi le lieu de beaucoup de vexations, d'injures et des querelles entre les catholiques (les chrétiens), les adeptes des Religions Traditionnelles Africaines, sans omettre les autres traditions religieuses. Dans la perspective de la mission évangélisatrice de l'Église en Afrique, la rencontre avec les membres des Religions Traditionnelles Africaines est une des réalités observées. Le dialogue avec les adeptes des Religions Traditionnelles Africaines est un dialogue avec nous-mêmes, dans l'intimité de notre coeur et au sein de notre société. Ces religions influencent notre perception du monde. Elles ne sont pas au déclin. Elles regorgent de certaines valeurs importantes pour les sociétés africaines. Cela ne nous empêche pas d'avoir un regard critique et d'accepter n'importe quelle pratique par crainte d'offusquer certains membres des Religions Traditionnelles Africaines (et vice-versa).
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Postcolonial readings of resistance and negotiation in selected contemporary African writingMzali, Ines 12 1900 (has links)
Cette dissertation traite des (re)configurations postcoloniales de la résistance et de la
négociation comme concepts permettant d’aborder les représentations des conflits
nationaux dans les littératures Africaines contemporaines. Ensemble, ces concepts ouvrent
de nouvelles voix et possibilités de se remémorer, de raconter, et de lire la violence en
problématisant non seulement les discours sur la guerre civile en Afrique, mais aussi les
conceptions d’histoire nationale, de la mémoire, et de leur représentation. Si cette étude
cherche à reconfigurer la négociation et la résistance au-delà des définitions qui tendent à
les opposer, elle se consacre surtout à développer la notion de négociation comme stratégie
de dépassement, de lecture, et d’écriture, qui, néanmoins, ne vise pas de résolution. La
négociation implique ainsi une conception pluraliste d’un pouvoir d’action sociale,
politique, et culturelle.
Cette dissertation avance que la négociation est un concept d’écriture et de lecture
qui intervient dans les événements, discours, et pratiques de remémoration en prenant
compte de leurs multiplicités et définitions instables. Cette étude explore les manières selon
lesquelles Nuruddin Farah, Chenjerai Hove, Yvonne Vera, Chimamanda Adichie, et Sefi
Atta déploient la négociation et la résistance comme outils d’engagement esthétique et
sociopolitique dans la narration de la violence en Somalie, au Zimbabwe, et au Nigeria. En
outre, la négociation marque mon analyse de l’intervention des textes dans les discours
d’historiographie et de représentation. Si ces romans mettent en exergue la généalogie
complexe du conflit postcolonial, ils négocient aussi les implications multiples, incluant la
leur, dans les questions problématiques de la responsabilité et de la représentation. La
vii
négociation représente un acte conscient à travers lequel nous reconnaissons l’instabilité de
toute bataille politique, morale, ou éthique sans pour autant céder à un cynisme paralysant.
De par son approche négociée et interdisciplinaire, cette dissertation ne fait pas
qu’entrer en débat avec des discours multiples des études postcoloniales, Africaines, et
littéraires. Elle intervient aussi dans les conceptions de la nation, la violence, la mémoire, la
responsabilité, et la justice selon les études philosophiques, politiques, et culturelles. Outre
les critiques littéraires, les chapitres interrogent les théories de penseurs tels Ngugi wa
Thiong’o, David Jefferess, Pheng Cheah, et Wole Soyinka. Cette approche éclectique
reflète l’attention des romans à la complexité irréductible des responsabilités individuelles
et collectives dans les récits d’histoire et d’appartenance nationales. Cet engagement
négocié avec les questions entourant la postcolonialité, malgré la dominance actuelle des
discours de la globalisation, permet de reconceptualiser l’approche postcoloniale pour
contrer les analyses déhistorisées et décontextualisées des conflits sociopolitiques en
Afrique.
Le chapitre 1 élabore les concepts clés de la dissertation. Le chapitre 2 explore la
résistance et la négociation dans le langage figuré métonymique dans les représentations de
la guerre en Somalie. Le chapitre 3 se consacre à l’analyse de la figure de la spectralité dans
la narration de l’histoire et de la violence nationales au Zimbabwe. Finalement, le chapitre
4 négocie les concepts de représentation et de responsabilité dans les récits du trauma
postcolonial au Nigeria.
viii
Mots-clés : négociation, résistance, littératures africaines, violence, responsabilité, nation,
représentation / This dissertation is concerned with literary and postcolonial (re)configurations of
resistance and negotiation as concepts through which to approach representations of
postcolonial conflict in contemporary African literatures. These concepts operate at various
levels of the narratives and open new routes for remembering, narrating, and reading
violence through their problematization of discourses on African civil wars and political
violence, on the one hand, and conceptions of national history, memory, and representation,
on the other. While this study reconfigures negotiation and resistance beyond some of their
earlier postcolonial definitions, it focuses on developing the notion of negotiation itself as a
coping, reading, and discursive strategy which, nevertheless, does not aim for a resolution.
Rather than a weakening of resistance, negotiation implies a pluralistic conception of
social, political, and cultural agency.
This dissertation posits negotiation as a concept of writing and reading which
actively engages events, discourses, and remembering practices through their multiple
facets and blurred or unstable boundaries. More specifically, this study explores the ways in
which novelists Nuruddin Farah, Chenjerai Hove, Yvonne Vera, Chimamanda Adichie, and
Sefi Atta deploy negotiation and resistance as tools for aesthetic and socio-political
engagement in postcolonial narratives of conflict in Somalia, Zimbabwe, and Nigeria.
Further, negotiation marks my reading of the texts and their intervention in national and
global approaches to historiography and representation. While the novels foreground
complex genealogies of postcolonial conflict, they also negotiate problematic issues of
interrelated responsibilities and representations, including their own. In this sense,
negotiation represents a conscious act through which we recognize the instability of any
iii
political, moral, or ethical battle while not allowing that realization to develop into
paralyzing cynicism.
Through its negotiated and interdisciplinary approach to narratives of violence, this
dissertation does not only engage with multiple discourses deriving from postcolonial,
African, and literary studies. It also intervenes into conceptions of the nation, national
violence, memory, accountability, and justice from philosophical, political, and cultural
fields of study. In addition to critical perspectives on contemporary African literatures, the
chapters interrogate the works of a diverse range of theorists such as Ngugi wa Thiong’o,
David Jefferess, Pheng Cheah, and Wole Soyinka. This eclectic approach asserts and
reflects the novels’ attention to the irreducible complexity of local and global factors as
well as individual and collective responsibilities in the production of narratives of national
history and belonging. A negotiated engagement with discourses surrounding questions of
postcolonialty in the era of globalization discourses helps reconceptualize the postcolonial
perspective to resist dehistoricized and decontextualized accounts of political and social
conflict in African contexts.
Chapter 1 elaborates the key concepts and theoretical contexts which shape the
dissertation as a whole. While chapter 2 explores resistance and negotiation in figurative
language through metonymy in the representations of the Somali civil war, chapter 3
engages with the trope of spectrality in the complex narration of history and national
violence in Zimbabwe. Finally, chapter 4 negotiates concepts of representation and
responsibility in narratives of postcolonial trauma in Nigeria.
iv
Keywords : negotiation, resistance, African literature, violence, responsibility, nation,
representation.
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Pour la défense des femmes : étude d’écrits d’Africaines-Américaines, de 1860 jusqu’au début des années 1920» / In defense of American womanhood : A study of African American women’s writings (1860s-1920s)”Vallier, Elise 09 December 2017 (has links)
Au XIXème siècle et jusqu’au début du XXème siècle, les Africaines Américaines étaient exclues des codes de féminité américains, qui posaient en modèle la « femme victorienne ». Souvent jugées « immorales », elles étaient la cible de nombreuses critiques, notamment dans la presse. Au tournant du siècle, lorsque le modèle victorien laissa peu à peu la place à celui de la « nouvelle femme », les Africaines Américaines continuèrent à revendiquer leur statut de femmes et redéfinirent ce que signifiait être une femme noire aux États-Unis.Nous avons voulu étudier la façon dont certaines activistes, membres de clubs de femmes et intellectuelles appartenant à la classe moyenne et supérieure, envisageaient leur identité de femmes entre le début des années 1860 et le début des années 1920. Cette étude s’appuie sur leurs récits de vie, tels que leurs autobiographies, journaux intimes, correspondance, ainsi que sur leurs discours, essais, et articles parus dans la presse.Le but de cette thèse est d’analyser les attitudes et les stratégies adoptées par ces femmes pour défendre l’image de la femme noire aux États-Unis, à une période charnière de l’histoire américaine. Cette biographie collective examine tout particulièrement la vie et la pensée de quatre activistes majeures de cette période: Fannie Barrier Williams (1855-1944), Ida B. Wells-Barnett (1862-1931), dont la voix s’éleva contre le lynchage, Mary Church Terrell (1863-1954), et Anna Julia Cooper (1858-1964), qui fut l’une des premières féministes noires américaines. / In the nineteenth century, African American women’s womanhood was denied and constantly under attack. After emancipation (1865), they crafted their own definition of what it meant to be a woman of color in the United States. At the turn of the century, as Victorianism was gradually yielding ground, the model of the modern, “new woman” emerged. In this context, African American women went on redefining the meaning of black womanhood. This dissertation examines how some African American women activists, clubwomen and intellectuals belonging to the middle and upper-classes reflected upon being a woman and asserted their womanhood between the 1860s and the early 1920s.This study analyzes the attitudes and strategies they adopted, in their life writings, – such as their autobiographies, diaries and letters – their articles, essays and speeches and in their club work, to defend the image of women of color in the rapidly changing society of the late nineteenth and early twentieth centuries. This dissertation also explores the importance of the notions of region and nation in the definition of womanhood. This interpretive collective biography particularly examines the lives and thoughts of four major activists of the time period: Fannie Barrier Williams (1855-1944), Ida B. Wells-Barnett (1862-1931), the famous crusader against lynching, Mary Church Terrell (1863-1954), and Anna Julia Cooper (1858-1964), one of the first black feminists in America.
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Décolonisation des subjectivités et renaissance africaine : critique et réforme de la modernité chez Scholastique Mukasonga, Ngugi wa Thiong’o et Valentin-Yves Mudimbe / Decolonization of subjectivities and african renaissance : criticism and reform of modernity by Scholastique Mukasonga, Ngugi wa Thiong'o and Valentin-Yves MudimbeBoizette, Pierre 21 May 2019 (has links)
L’institutionnalisation des études postcoloniales et l’essor récent du champ décolonial ont mis en évidence la reconnaissance dont bénéficient aujourd’hui les intellectuels issus d’anciens territoires colonisés. Parmi eux, Ngugi wa Thiong’o et Valentin-Yves Mudimbe sont des figures respectées dont les écrits, aussi bien théoriques que fictionnels, cherchent à résoudre les crises générées par l’expérience coloniale. Conscients que celle-ci ne s’est pas achevée avec la vague des indépendances, ils maintiennent éveillé dans leurs œuvres le désir utopique qu’elles avaient vu naître, celui de concevoir un monde nouveau où les relations entre les peuples et les individus seraient renégociées, et ce, malgré les désillusions de la période qui leur succéda. Pourtant, la survenue, en 1994, du génocide des Tutsi du Rwanda aurait bien pu symboliser l’échec de leurs entreprises de détachement épistémique avec la modernité occidentale. Celui-ci consistait en effet en la réitération, sur le continent africain, d’un crime semblable à celui qui avait poussé nombre d’intellectuels à vouloir rompre avec l’ordre dont la Shoah était la conséquence. Néanmoins, bien au contraire, les textes de Scholastique Mukasonga témoignent de la reprise de l’impératif formulé par Ngugi wa Thiong’o et Valentin-Yves Mudimbe, à savoir le besoin de parvenir à une décolonisation des subjectivités pour initier une renaissance africaine. L’étude de chacune de leurs trajectoires a pour ambition de montrer la complémentarité de ces deux processus dans leurs œuvres qui, séparément, ouvrent la voie à de multiples futurs possibles pour l’humanité. / The institutionalization of postcolonial studies and the recent development of decolonial studies have highlighted the recognition that intellectuals from former colonized territories enjoy today. Among them, Ngugi wa Thiong'o and Valentin-Yves Mudimbe are respected figures whose writings, both theoretical and fictional, seek to resolve the crises generated by the colonial experience. Aware that this did not end with the wave of independence, they kept alive in their works the utopian desire, that of conceiving a new world where relations between peoples and individuals would be renegotiated, despite the disappointments of the postcolonial regimes. However, the 1994 genocide of the Tutsis in Rwanda could well have symbolized the failure of their epistemic detachment efforts with Western modernity. This consisted in the repetition, on the African continent, of a crime similar to the one that had pushed many intellectuals to want to break with the order of which the Shoah was the consequence. On the contrary, Scholastique Mukasonga's texts bear witness to the repetition of the imperative formulated by Ngugi wa Thiong'o and Valentin-Yves Mudimbe, namely the need to achieve a decolonization of subjectivities to initiate an African renaissance. The study of each of their trajectories aims to show the complementarity of these two processes in their works which, separately, open the way to multiple possible futures for humanity.
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The EMU, the euro, the bipolar international monetary system and the Sub-saharan Africa economies : a primer/L'UME, l'euro, le système monétaire international bipolaire et les économies de l'Afrique sub-saharienne : amorce de littératureNyembwe Musungaïe, André 27 June 2005 (has links)
Our dissertation tried to gain insight on the possible implications of the euro behavior and the EMU economic activity on the economies of typical Sub-Saharan African countries in a bipolar international monetary system.
Chapter 1 has built a three country model in which an interdependent monetary policy game between two big economies, especially that of the United States and the EMU, has an impact on outcomes of a small country monetary policy. It was found that cooperation between big country monetary policymakers is beneficial for the small country whenever the shocks affecting big country economies imply changes in the euro-dollar exchange rate.
Chapter 2 has dealt with the issue of the sustainability of pegging an African currency to the euro as EMU monetary authorities pursue a ``low inflation' policy and asymmetric shocks affect the anchor and the pegging country. Our model indicated that the key factor of this longevity is the virtual convertibility granted by the French Treasury to the CFA franc. Moreover, it appears that structural asymmetries are likely to make the currency peg to the euro more restraining.
In Chapter 3, the relationships between EMU and Sub-Saharan Africa's countries are empirically investigated. This chapter showed that despite the appealing theoretical relations suggested by trade flows, the EMU business cycle and the European product prices have a limited impact on African country economies. But in the monetary area, the European Central Bank monetary policy leads significantly that of African countries according to the available data. African inflation performances follow that of EMU after some lags. This result confirms the ``operation account' mechanism effect which allows African countries to momentarily have a worse inflation performance without any devaluation.
Chapter 4 empirically tackles the possible impact of euro-dollar exchange rate variations on Sub-Saharan Africa's country trade balances. After providing a theoretical model of a typical Sub-Saharan African country trade balance that suggests an inverted J-curve--like effect, it is found that only the trade balance of Benin among ten countries is affected by the movements of the euro-dollar exchange rate. The result also suggests that the inverted J-curve effect works at least partially for this country. / Notre recherche a essayé d'appréhender les possibles implications des variations de la valeur de l'euro et de l'activité économique au sein de la zone euro pour les pays de l'Afrique Sub-Saharienne. Ces implications sont considérées dans le contexte d'un système monétaire international bipolaire. Dans le premier chapitre, nous avons construit un modèle à trois pays dans lequel l'interdépendance des politiques monétaires des deux grandes économies, désignant celle de l'Union Monétaire Européenne (UME) et celle des Etats-Unis, a un impact sur la mise en œuvre de la politique monétaire d'un petit pays. Nous avons montré que la coopération entre les deux grandes économies est bénéfique pour le petit pays si les chocs auxquels les grandes économies sont confrontées entraînent des variations du taux de change de l'euro par rapport au dollar. Le deuxième chapitre a traité du caractère soutenable de l'ancrage d'une monnaie africaine à l'euro dans la mesure où, d'une part les autorités monétaires de l'UME poursuivent une politique très restrictive et, d'autre part, des asymétries structurelles affectent le pays ancre et les pays africains. Notre modèle a expliqué la longévité de la zone CFA essentiellement par la convertibilité virtuelle du franc CFA que confère le Trésor Français. Par ailleurs, il en est ressorti que sans le mécanisme du « compte d'opérations », le processus de désinflation qui a accompagné la formation de l'UME est susceptible d'avoir accru le niveau des contraintes de l'ancrage d'une monnaie à l'euro. Il est également apparu que l'environnement politique et économique défavorable en Afrique est un facteur de renforcement des contraintes liées à l'ancrage à l'euro. Une étude empirique des relations économiques entre l'UME et les pays de l'Afrique Sub-Saharienne a été menée dans le troisième chapitre. On y a découvert que, malgré les substantielles relations commerciales qui existent, le cycle économique de l'UME et les prix de gros européens n'ont qu'un impact limité sur les économies africaines. Néanmoins, sur le plan monétaire, la politique de la Banque Centrale Européenne influence significativement les politiques monétaires africaines. Le temps d'adaptation qui est constaté, avant que les performances en matière d'inflation ne se mettent au niveau des performances européennes, suggère que l'effet du compte des opérations est bien réel pour les pays de la zone CFA. Le quatrième chapitre a étudié l'éventuel impact des variations du taux de change de l'euro par rapport au dollar sur les balances commerciales des pays de l'Afrique Sub-Saharienne. Après avoir mis en exergue le cadre théorique suggérant un mécanisme similaire à celui d'une courbe en J inversée, l'étude trouve que seul la balance commerciale du Benin, parmi les dix pays de l'échantillon, est affectée par les mouvements du taux de change de l'euro par rapport au dollar. Selon ces résultats, l'effet de la courbe en J inversée fonctionne au moins partiellement pour ce pays.
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Les rébellions touarègues du Niger: combattants, mobilisations et culture politiqueDeycard, Frédéric 12 January 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse a pour but de comprendre pourquoi et comment les rébellions touarègues du Niger se forment, se pérennisent et réapparaissent malgré une efficacité marginale dans l'accomplissement de leurs buts politiques. L'analyse des mobilisations est fondée sur une approche sociohistorique qui en montre les tendances longues et permet de resituer les facteurs de déclenchement des mouvements récents. On voit apparaître une porosité entre les temps de guerre et de paix qui permet au rebelle de conserver un statut et à la rébellion d'évoluer sous l'effet conjugué des influences extérieures et de la créativité politique de ses acteurs. Au-delà de la temporalité du conflit s'est développé un répertoire culturel qu'on peut définir comme une culture politique rebelle. On montre d'abord qu'il existe depuis les premières rencontres avec la France une histoire de résistance qui s'inscrit dans un cadre politique plus complexe que généralement décrit et installe durablement une représentation du combattant. On voit ensuite que ces processus se réalisent dans la rébellion des années 1990, qui a mobilisé des combattants aux parcours sociologiques divers favorisant l'émergence de son influence après les accords de paix. Enfin, la rébellion et les rebelles en tant qu'acteurs politiques se pérennisent dans une culture politique, qui est renforcée par la voix de la diaspora et enfin par le monde occidental, dans un jeu de miroir constant et éminemment productif. Ce travail privilégie une " approche par le bas " qui situe les rebelles au centre des analyses. Au-delà du cas nigérien, cette approche critique les analyses unidimensionnelles des conflits dominantes dans le monde académique et les institutions du développement.
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Postcolonial readings of resistance and negotiation in selected contemporary African writingMzali, Ines 12 1900 (has links)
Cette dissertation traite des (re)configurations postcoloniales de la résistance et de la
négociation comme concepts permettant d’aborder les représentations des conflits
nationaux dans les littératures Africaines contemporaines. Ensemble, ces concepts ouvrent
de nouvelles voix et possibilités de se remémorer, de raconter, et de lire la violence en
problématisant non seulement les discours sur la guerre civile en Afrique, mais aussi les
conceptions d’histoire nationale, de la mémoire, et de leur représentation. Si cette étude
cherche à reconfigurer la négociation et la résistance au-delà des définitions qui tendent à
les opposer, elle se consacre surtout à développer la notion de négociation comme stratégie
de dépassement, de lecture, et d’écriture, qui, néanmoins, ne vise pas de résolution. La
négociation implique ainsi une conception pluraliste d’un pouvoir d’action sociale,
politique, et culturelle.
Cette dissertation avance que la négociation est un concept d’écriture et de lecture
qui intervient dans les événements, discours, et pratiques de remémoration en prenant
compte de leurs multiplicités et définitions instables. Cette étude explore les manières selon
lesquelles Nuruddin Farah, Chenjerai Hove, Yvonne Vera, Chimamanda Adichie, et Sefi
Atta déploient la négociation et la résistance comme outils d’engagement esthétique et
sociopolitique dans la narration de la violence en Somalie, au Zimbabwe, et au Nigeria. En
outre, la négociation marque mon analyse de l’intervention des textes dans les discours
d’historiographie et de représentation. Si ces romans mettent en exergue la généalogie
complexe du conflit postcolonial, ils négocient aussi les implications multiples, incluant la
leur, dans les questions problématiques de la responsabilité et de la représentation. La
vii
négociation représente un acte conscient à travers lequel nous reconnaissons l’instabilité de
toute bataille politique, morale, ou éthique sans pour autant céder à un cynisme paralysant.
De par son approche négociée et interdisciplinaire, cette dissertation ne fait pas
qu’entrer en débat avec des discours multiples des études postcoloniales, Africaines, et
littéraires. Elle intervient aussi dans les conceptions de la nation, la violence, la mémoire, la
responsabilité, et la justice selon les études philosophiques, politiques, et culturelles. Outre
les critiques littéraires, les chapitres interrogent les théories de penseurs tels Ngugi wa
Thiong’o, David Jefferess, Pheng Cheah, et Wole Soyinka. Cette approche éclectique
reflète l’attention des romans à la complexité irréductible des responsabilités individuelles
et collectives dans les récits d’histoire et d’appartenance nationales. Cet engagement
négocié avec les questions entourant la postcolonialité, malgré la dominance actuelle des
discours de la globalisation, permet de reconceptualiser l’approche postcoloniale pour
contrer les analyses déhistorisées et décontextualisées des conflits sociopolitiques en
Afrique.
Le chapitre 1 élabore les concepts clés de la dissertation. Le chapitre 2 explore la
résistance et la négociation dans le langage figuré métonymique dans les représentations de
la guerre en Somalie. Le chapitre 3 se consacre à l’analyse de la figure de la spectralité dans
la narration de l’histoire et de la violence nationales au Zimbabwe. Finalement, le chapitre
4 négocie les concepts de représentation et de responsabilité dans les récits du trauma
postcolonial au Nigeria.
viii
Mots-clés : négociation, résistance, littératures africaines, violence, responsabilité, nation,
représentation / This dissertation is concerned with literary and postcolonial (re)configurations of
resistance and negotiation as concepts through which to approach representations of
postcolonial conflict in contemporary African literatures. These concepts operate at various
levels of the narratives and open new routes for remembering, narrating, and reading
violence through their problematization of discourses on African civil wars and political
violence, on the one hand, and conceptions of national history, memory, and representation,
on the other. While this study reconfigures negotiation and resistance beyond some of their
earlier postcolonial definitions, it focuses on developing the notion of negotiation itself as a
coping, reading, and discursive strategy which, nevertheless, does not aim for a resolution.
Rather than a weakening of resistance, negotiation implies a pluralistic conception of
social, political, and cultural agency.
This dissertation posits negotiation as a concept of writing and reading which
actively engages events, discourses, and remembering practices through their multiple
facets and blurred or unstable boundaries. More specifically, this study explores the ways in
which novelists Nuruddin Farah, Chenjerai Hove, Yvonne Vera, Chimamanda Adichie, and
Sefi Atta deploy negotiation and resistance as tools for aesthetic and socio-political
engagement in postcolonial narratives of conflict in Somalia, Zimbabwe, and Nigeria.
Further, negotiation marks my reading of the texts and their intervention in national and
global approaches to historiography and representation. While the novels foreground
complex genealogies of postcolonial conflict, they also negotiate problematic issues of
interrelated responsibilities and representations, including their own. In this sense,
negotiation represents a conscious act through which we recognize the instability of any
iii
political, moral, or ethical battle while not allowing that realization to develop into
paralyzing cynicism.
Through its negotiated and interdisciplinary approach to narratives of violence, this
dissertation does not only engage with multiple discourses deriving from postcolonial,
African, and literary studies. It also intervenes into conceptions of the nation, national
violence, memory, accountability, and justice from philosophical, political, and cultural
fields of study. In addition to critical perspectives on contemporary African literatures, the
chapters interrogate the works of a diverse range of theorists such as Ngugi wa Thiong’o,
David Jefferess, Pheng Cheah, and Wole Soyinka. This eclectic approach asserts and
reflects the novels’ attention to the irreducible complexity of local and global factors as
well as individual and collective responsibilities in the production of narratives of national
history and belonging. A negotiated engagement with discourses surrounding questions of
postcolonialty in the era of globalization discourses helps reconceptualize the postcolonial
perspective to resist dehistoricized and decontextualized accounts of political and social
conflict in African contexts.
Chapter 1 elaborates the key concepts and theoretical contexts which shape the
dissertation as a whole. While chapter 2 explores resistance and negotiation in figurative
language through metonymy in the representations of the Somali civil war, chapter 3
engages with the trope of spectrality in the complex narration of history and national
violence in Zimbabwe. Finally, chapter 4 negotiates concepts of representation and
responsibility in narratives of postcolonial trauma in Nigeria.
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Keywords : negotiation, resistance, African literature, violence, responsibility, nation,
representation.
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Impact de la mousson africaine sur la composition chimique de l'atmosphère en Afrique équatorialeBouarar, Idir 25 September 2009 (has links) (PDF)
Des quantités importantes de gaz réactifs et de particules sont émises en Afrique équatoriale par l'activité humaine et naturellement par les écosystèmes forestiers, les éclairs et les sols. Les différents processus de transport qui caractérisent cette région pendant la saison de la mousson (e.g. Jets d'Est Africain et Tropical, convection profonde) peuvent conduire à la redistribution de ces émissions en dehors du continent Africain et influencer ainsi aussi bien le bilan régional que global de l'ozone (O3). Le but de mes travaux de thèse est d'améliorer notre compréhension sur l'impact de ces émissions et de ces processus de transport sur la composition chimique de l'atmosphère en Afrique équatoriale. Les données mesurées pendant la campagne AMMA qui a eu lieu en été 2006 en Afrique de l'ouest ainsi que les données du programme MOZAIC sont analysées et confrontées aux résultats du modèle global LMDz_INCA. Cela permet d'évaluer les performances de ce modèle au dessus de l'Afrique équatoriale d'une part et, d'autre part, d'analyser l'influence des différentes émissions et des différents processus de transport qui caractérisent cette région pendant la saison de la mousson sur le bilan régional de l'ozone. Une description et une validation des résultats du modèle LMDz_INCA avec des observations satellitaires sont présentées dans la première partie de cette thèse. La deuxième partie est consacrée à l'impact du transport convectif et des oxydes d'azote (NOx) émis par les éclairs sur l'ozone et ses précurseurs. L'analyse de l'impact des émissions par les feux de biomasse depuis l'Afrique centrale est ensuite présentée. La dernière partie traite de la contribution des émissions africaines et asiatiques au bilan de l'ozone en Afrique équatoriale.
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La famille et les langues : une étude sociolinguistique de la deuxième génération de l'immigration africaine dans l'agglomération rouennaise /Leconte, Fabienne. January 1998 (has links)
Texte remanié de: Th. État--Sci. du langage--Rouen. / Bibliogr. p. 271-282.
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Médias, mondialisation et diversité culturelle : le cas de l'Afrique subsaharienne / Media, globalization and cultural diversity : the case of subsaharan AfricaPachecus, Caroline 10 December 2015 (has links)
Parler des médias sous l’angle des identités culturelles dans un contexte mondialisé, c’est pour démontrer qu’au delà de transmettre des informations de toutes natures (information-nouvelles, informations-connaissances, loisirs, et publicité), les médias sont aussi des véhicules de culture. Dans cet environnement globalisé, les contenus publics produits et diffusés par les entreprises de médias n’assurent ils pas une tendance à l’uniformisation des cultures vers les cultures économiques les plus puissantes ? Notre travail a consisté à observer et à analyser cette relation interdépendante existant entre les cultures, les médias et la mondialisation, dans des cas de pays choisis en Afrique subsaharienne, afin de savoir comment les médias et la globalisation, peuvent être des agents de la mondialisation des cultures, ou si des éléments de résistances et de défenses des identités culturelles se manifestent. Les médias ont sans doute été pleinement des vecteurs de l’occidentalisation à leur arrivée en Afrique subsaharienne. De nos jours, prédomine toujours l’emploi des langues des colonisateurs dans les médias écrits. Cependant, au sein des médias parlés, les langues africaines sont beaucoup plus utilisées.Concernant, les contenus, nous avons pu observer que beaucoup d’entreprises de médias occidentales s’implantent en Afrique subsaharienne en introduisant des contenus occidentaux qui ont une influence culturelle significative sur les récepteurs africains. Ces dernières, introduisent plus de contenus africains dans leur programme afin d’élargir l’audience, dans un contexte de plus en plus concurrentiel.L'Afrique suscite, un regain d'intérêt, nous l'espérons prometteur. / To speak media under the angle of the cultural identities in a globalized context, it is to demonstrate that to pass on(to transmit) information of all kinds (information-news, information-knowledge, leisure activities, and advertising(publicity)), the media are also vehicles of culture. In this globalized environment, do not the public contents produced and spread(broadcasted) by the companies of media assure(do not insure) no trend(tendency) the standardization of the cultures towards the most powerful economic cultures?Our work consisted in observing and in analyzing this interdependent relation existing between the cultures, the media and the globalization, in cases of countries chosen in sub-Saharan Africa, to know how the media and the globalization, can be agents of the globalization of the cultures, or if elements of resistances and defenses of the cultural identities show themselves. The media were doubtless completely vectors of the westernization upon their arrival in sub-Saharan Africa. Nowadays, always prevails the employment(use) of the languages(tongues) of the colonizers in the written media.However, within the spoken media, the African languages are much more used.Concerning, the contents, we were able to observe that many western companies of media become established in sub-Saharan Africa by introducing western contents which have a significant cultural influence on the African receivers. The latter, introduce more African contents into their program to widen the audience, in a more and more competitive context. Africa arouses, a renewed interest, we hope for it promising.
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