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Zhu Xi et Lu Jiuyuan. Description d’une relation lettrée dans la Chine des Song (second XIIe siècle) : un essai d’anthropologie du savoir / Zhu Xi and Lu Jiuyuan. Description of a relationship between two literai in Song China (late 12th c.) : an attempt at an anthropology of knowledgeDutournier, Guillaume 14 November 2014 (has links)
Centrée sur les rapports de Zhu Xi (1130-1200) et Lu Jiuyuan (1139-1193), lettrés-fonctionnaires de la dynastie Song généralement perçus comme des représentants majeurs de ce qu’on appelle le « néoconfucianisme », cette étude fait fond sur les acquis de l’histoire intellectuelle de la période pour proposer une perspective nouvelle sur les formes de controverse dans la Chine traditionnelle. En partant d’une description pragmatique des propos et actions de ces lettrés, ainsi que d’une traduction originale de certains des textes que ceux-ci produisent et pratiquent, on s’y efforce, à rebours des approches objectivantes, de s’en tenir strictement au point de vue indigène. La description des règles présupposées par les acteurs permet de dégager un système de valeurs conscientes, qui hiérarchise le sens autour de l’idée de « savoir » et interroge en retour notre conception moderne du savoir. La compréhension profonde de cet ordre du sens réclame la formulation d’une anthropologie adéquate, dont on trouve l’inspiration dans les concepts et la méthode de Louis Dumont et qui conduit ici à un essai d’anthropologie du savoir. Au plan analytique, cette perspective d’ensemble manifeste sa productivité dans le surcroît d’intelligibilité qu’elle apporte quant à la relation de Zhu Xi et Lu Jiuyuan, et plus largement quant aux dynamiques collectives qui traversent leurs rapports. Au plan disciplinaire, elle confirme l’importance du regard anthropologique pour l’histoire de la Chine, et en retour le caractère précieux de la sinologie pour l’anthropologie. / By focusing on the relations between Zhu Xi and Lu Jiuyuan, two scholar-officials of the Song dynasty generally seen as major representatives of what is often called “neoconfucianism”, this dissertation uses the insights of the intellectual history of the period to propose a new perspective to study the patterns of controversy in traditional China. Taking as a starting point both a pragmatic description of the words and deeds of these two literati and an original translation of some texts they produce and put into practice, it attempts to stick to an emic point of view against any objectivist bias. The description of the assumptions of the actors (i.e., the rules that pattern their speech and actions) enables us to reconstruct a system of conscious values hierarchized under the idea of “knowledge”, and thereby puts into question our modern conception of knowledge. In order to achieve a deep understanding of this order of meaning, one needs to elaborate a suitable anthropology, for which the concepts and method developed by Louis Dumont have proved to be of fundamental value, leading to an attempt at an anthropology of knowledge. On an analytical level, the overall perspective we propose contributes to the intelligibility of the relation between Zhu Xi and Lu Jiuyuan, and, more generally, to the collective dynamics underlying this relation. On a disciplinary level, it confirms both the importance of an anthropological approach for the understanding of Chinese history and, in return, the importance of sinology as a source of precious insights for anthropology.
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UNE ETUDE DIDACTIQUE DE LA MEMOIRE DANS L'ENSEIGNEMENT DES MATHEMATIQUES AU COLLEGE ET AU LYCEE. QUELQUES EXEMPLES.Yves, Matheron 12 December 2000 (has links) (PDF)
Cette thèse analyse les manifestations de la mémoire dans l'étude des mathématiques. L'hypothèse travaillée est la suivante : " la mémoire en mathématiques appartient aux organisations, institutions et savoirs ". La thèse se situe donc dans une approche anthropologique et se fonde sur l'analyse de l'activité d'étude pratiquée par des élèves et dirigée par des professeurs. Un modèle de la mémoire est propose, articule en trois instances : mémoire du savoir, mémoire pratique et mémoire ostensive. Les observations d'élèves aux prises avec l'étude - hors classe et en classe - montrent les articulations de ces trois instances et les effets des décisions didactiques du professeur. Elles sont complétées par l'analyse des productions de savoirs relatifs au début du calcul différentiel et intégral, notamment dans certains travaux de newton, Leibniz, Euler et Lagrange. Y est ajoutée l'étude de la dimension mémorielle dans la pratique mathématique telle que décrite par Descartes, afin d'analyser en quoi le savoir mathématique et sa pratique sont porteurs de mémoire, et quels sont les choix historiques faits afin de satisfaire cette condition. Dans une dernière partie, la thèse propose une voie, exemplifiée par l'expose d'une ingénierie didactique réalisée, afin que le travail personnel de la mémoire pratique des élèves puisse être dirige dans la classe par le professeur, et non entièrement laisse a la charge des élèves.
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Géo-graphies en mouvements : pour une Ethnographie des savoirs géographiques à l’école élémentaire / Geo-graphies in movements : For an Ethnography of geographical knowledge in primary schoolBaudinault, Alexandra 08 December 2017 (has links)
Les savoirs géographiques à l’école élémentaire se façonnent selon une variation en trois temps : d’abord les pulsations du contemporain, rapides et changeantes, dont les programmes et les inquiétudes qu’ils suscitent sont la partie visible ; puis le temps de chaque enseignant, dans sa classe, avec ses élèves, porté par ses propres savoirs géographiques, ses spatialités et ses représentations sur ce qu’est, ce qu’a été et ce que pourrait / devrait être l’enseignement de la géo à l’école ; enfin il y a le temps « quasi immobile » d’une solide, lointaine, mais essentielle fondation qui répond aux besoins de chaque être humain de se situer spatialement pour habiter et être-au-monde. Ces trois temporalités se recouvrent et, telles des couches géologiques, sont mouvantes (faites de divergences et de convergences, de glissements, de fissures et de failles, d’affleurements). Elles coexistent donc tout en étant parfois dissonantes et dysfonctionnantes. Pourtant, dans les classes, à l’école élémentaire, tous les jours que compte l’année scolaire, on fait de la géo-graphie. C’est donc l’énigme de cette coexistence que cette thèse se propose de résoudre.Chacun des deux tomes (Positifs et Négatifs) est organisé en trois mouvements (trois livres et trois corpus) qui peuvent être lus de manière autonome. Mais c’est l’ensemble du dispositif, conçu comme un laboratoire, qui permet le dénouement de l’intrigue. Fondé sur une observation participante de deux années dans une classe de CM1, sur des entretiens et une enquête dans l’univers des blogs tenus par des enseignants, ce dispositif fut élaboré au fil du temps de la thèse et délimite les contours d’un espace de recherche en sciences sociales, hybridant l’histoire et l’épistémologie de la géographie, les méthodes de l’anthropologie tout en mobilisant des savoirs relevant de la géographie, de l’histoire, des arts graphiques et plastiques, de la littérature ou de la philosophie. Je montre ainsi qu’il est possible d’étudier des savoirs comme des processus et de ne pas penser ceux-ci comme des savoirs scolaires déjà-là, assignés, mais comme des savoirs mêlant des faire et des dire qui se déploient dans un ensemble de gestes, de mots, d’images et d’imaginaires, de routines et de techniques.En proposant une Ethnographie des savoirs géographiques à l’école, j’ai voulu construire une méthode de recherche qui s’écarte des travaux habituellement menés dans le champ de la didactique disciplinaire pour envisager une analyse différente sur les savoirs transmis et par conséquent aussi sur ce que ces derniers représentent pour la communauté des géographes. Segmenter en deux mots distincts le préfixe geo et le suffixe graphie et les relier par un tiret est ainsi une manière d’identifier, par un procédé graphique et sémantique, l’élémentaire contemporain de la géographie que je définis donc comme des géo-graphies élémentaires. / Geographical knowledge in primary school is shaped according to a variation in three stages : first, the pulsations of present time, fast-moving, whose school curricula and the concerns they have raised, are the visible part ; then the time of each primary school teacher, in his classroom, with his pupils, driven by his own geographical knowledge, his spatialities and his representations on what is, what was and what could / should be the teaching of Geo at primary school ; finally, there is the "almost motionless" time of a solid, ancient but essential foundation that responds to the needs of each human being to situate himself spatially to inhabit and be-in-the-world. These three temporalities overlap and, like geological layers, are shifting (made up of divergences and convergences, sliding, cracks and faults, outcrops). They therefore coexist while being dissonant and dysfunctional. However, in the classrooms, in primary school, every day that counts the school year, geography is done. It is therefore the enigma of this coexistence that this thesis proposes to solve. Each of the two volumes (Positives and Negatives) is organized in three movements (three books and three corpus) which can be read autonomously, but it is the whole device designed as a laboratory that allows the outcome of the plot. Material drawn from a participative observation in a Year-5 class (CM1) in Paris, interviews and a survey in the world of teacher blogs. This apparatus has been shaped and elaborated over time of the thesis and delimits the contours an area of social sciences research hybridizing the history and epistemology of geography, methods of anthropology, while mobilizing knowledge related to geography, history, graphic and plastic arts, literature or philosophy. I thus show that it is possible to study knowledge as a process and not to think of it as school knowledge already assigned to it, but as knowledge combining making and speeches that unfold in a whole gestures, words, images and imaginations, routines and techniques.By proposing an Ethnography of geographical knowledge at school, I wanted to build a research method that deviates from the work usually carried out in the field of didactic in order to suggest a different analysis on the knowledge passed and consequently also on what the latter represent for the community of geographers. By proposing to divide the geo prefix and the graphic suffix into two distinct words and to connect them by a dash, I identify by a graphical and semantic process the elementary contemporary of geography, which I thus define as elementary geo-graphies.
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Des mathématiques à leurs utilisations, contribution à l'étude de la productivité praxéologique des institutions et de leurs sujets / Le travail personnel au cœur du développement praxéologique des élèves en tant qu'utilisateurs de mathématiquesCastela, Corine 07 October 2011 (has links) (PDF)
Cette note de synthèse pour une Habilitation à Diriger des Recherches aborde, dans le cadre de la Théorie Anthropologique du Didactique, deux thématiques qui ont en commun d'être issues d'une réflexion sur la résolution de problèmes en mathématiques. La première s'intéresse aux développements praxéologiques que les élèves et étudiants doivent mener à bien pour utiliser avec une certaine réussite le savoir théorique mathématique, compte tenu du parcours de résolution de problèmes que leur font emprunter les systèmes scolaire et universitaire. Ces développements étant pour une large part non explicitement accompagnés par les systèmes didactiques, le travail personnel apparaît comme jouant un rôle déterminant, puisque les élèves doivent investir un espace d'étude autonome qui s'élargit de manière abrupte aux changements institutionnels collège/lycée//supérieur. Cette direction est présentée dans les deux premiers chapitres de la note de synthèse. La deuxième thématique situe la réflexion sur l'utilisation des savoirs dans les problèmes mathématiques au coeur d'une thématique beaucoup plus ample puisqu'il s'agit de s'intéresser, cette fois au niveau des institutions, aux dynamiques qui animent la vie des praxéologies : émergence, stabilisation et institutionnalisation dans une institution créatrice, diffusion, utilisation et transposition dans de nouvelles institutions. Prenant appui sur des exemples correspondant à des moments variés de la vie des praxéologies, le chapitre 3 propose une certaine réorganisation du modèle praxéologique, avec la double intention 1. d'expliciter la diversité des savoirs qui peuvent entrer dans le bloc technologico-théorique, 2. de figurer les liens de la praxéologie aux institutions qui la (co)déterminent. Ce modèle est succinctement mis en relation avec quelques travaux de didactique des mathématiques mais aussi d'ergonomie cognitive et de clinique de l'activité.
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Faire avec les ordres documentaires : pratiques info-documentaires, culture écrite et travail scolaire chez des collégiens / Doing with the "ordre of documents" : information practices, written culture and school work among secondary school pupilsMicheau, Béatrice 03 December 2015 (has links)
Cette thèse a pour but de comprendre comment le « numérique » interroge à la fois les processus de légitimation et de délégitimation des pratiques info-documentaires et la manière dont ces processus s'inscrivent dans des objets, des lieux et des dispositifs. Ce travail prend place au sein de l'institution scolaire qui, implicitement ou explicitement, transmet et constitue des normes communes de ce que sont les « bonnes pratiques » de production, de circulation et de réception des textes, des documents et des savoirs. Il s'agit de faire une étude ethno-sémiotique, au sein des espaces de la classe et du CDI, dans deux collèges, des manières de rechercher, de lire, d'exploiter, de faire circuler et de produire des documents. Les dévoilements du numérique font réapparaître la nécessité de comprendre les pratiques et les compétences qui permettent de qualifier l'information, au-delà de méthodes canoniques forgées par les médiateurs (citer ses sources, respecter le droit d'auteur, ne pas copier-coller etc.), et au-delà des signes de la valeur, hérités du modèle de la bibliographie et de leur fétichisation dans la référence (éditeur, auteur, notice de catalogage etc.). Cette thèse repose sur une approche de la culture info-documentaire comme un composite, et sur la compréhension du numérique comme un phénomène social qui redéfinit les géographies et les temporalités de la production, circulation et réception des textes, des savoirs et de leurs documents. Cette approche permet alors de renouveler les questionnements sur la notion de valeur info-documentaire. Entreprise de dévoilement des normes de la culture écrite, ce travail de recherche montre l’enchâssement des pratiques, des objets et des valeurs à l’œuvre dans les processus info-communicationnels du partage des savoirs. Comprendre aujourd’hui les résistances des élèves aux discours du « bien se documenter » passe par une théorie de l’économie politique du document à l’ère numérique, et une approche anthropologique des pratiques ordinaires des textes et des documents, l’une se nourrissant de l’autre. / This thesis aims to understand how the "digital" interrogates both the processes of legitimization and delegitimization of informationnal practices and how these processes are embedded in objects, places and devices. This work takes place within the school institution which transmits implicitly or explicitly, common standards for "good practices" of production, circulation and reception of texts, documents and knowledge. This is an ethno-semiotic study within the class and the library school’s spaces in two medium schools to observe and analyze the ways to search, read, operate, circulate and produce documents. The digital unveils the need to understand the practices and skills to qualify the information beyond canonical methods forged by mediators (citing sources, respect copyright, do not copy and paste etc.), and beyond signs of value inherited from the model of the bibliography and their fetishization in reference (publisher, author, cataloging record etc.). This thesis is based on an anthropological approach of information literacy and of digital as a social phenomenon that redefines geographies and temporalities of texts, knowledge and their documents. This approach allows to renew questions about the concept of document value. This research demonstrates the entrenchment of practices, objects and values at work in the communicational processes of knowledge sharing. Understanding today resistances of pupils to follow the rules of a « good research » requires a political theory of the economy of the document to the digital age and an anthropological approach of the common practices of texts and documents, one is feeding the other.
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