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Durabilité forte et aménagement du territoire : Analyse empirique de la compensation écologique centrée sur la nature ordinaire et intégrant les agriculteurs / Biodiversity offsetting : a way to change agricultural pratices ?Pellegrin, Claire 19 October 2018 (has links)
La communauté scientifique s’accorde sur la responsabilité de l’homme dans les menaces actuelles pesant sur la biodiversité. La forte érosion de la biodiversité mondiale pointe les limites biophysiques de renouvellement du capital naturel (espèces, paysages, services écosystémiques…). Postulant que la durabilité d’un système économique passe par le maintien du stock de capital naturel, Costanza et Daly ont introduit les concepts de « durabilité faible » et de « durabilité forte » pour caractériser les biens selon leur niveau de substituabilité (dans le cadre de la durabilité forte, le capital naturel devient non substituable). A leur suite, afin d’adapter le concept de durabilité forte aux problématiques de développement et d’aménagement, Toman suggère en 1994 de distinguer les capitaux naturels critiques présentant des enjeux de préservation forts des capitaux naturels de moindre importance. Il propose d’appliquer une logique de durabilité forte aux premiers pour ne pas les laisser décroître en dessous de seuils donnés dits normes minimales de sauvegarde et, d’utiliser les seconds comme supports du développement, appliquant alors une logique de durabilité faible.Partant les cadres conceptuels de Costanza, Daly et Toman, ma thèse évalue la faisabilité et les arbitrages inhérents à la mise en œuvre de la durabilité forte dans une action publique de préservation de la biodiversité, en l’occurrence, la compensation écologique qui conditionne les opérations d’aménagement à compenser les pertes écologiques qu’ils engendrent. Mon objectif fut de me centrer sur une action publique ayant des assises spatiales afin de mettre en évidence les déterminants individuels permettant sa mise en œuvre et d’évaluer les seuils, notamment spatiaux, nécessitant des arbitrages entre enjeux de développement économique et conservation de la biodiversité.Dans un premier chapitre, je propose et applique empiriquement sur trois régions françaises, une méthode pluridisciplinaire (reprenant des éléments d’écologie) de catégorisation des milieux naturels en fonction de leur niveau de durabilité. La spatialisation empirique de mes catégories fait ressortir la place prédominante de l’agriculture et une forte variabilité des niveaux de durabilité selon la nature biophysique et anthropique des espaces. Dans le second chapitre, j’évalue, à partir des cadres de l’économie comportementale, l’acceptabilité de la compensation écologique par les agriculteurs. Je mets en évidence de fortes disparités dépendantes des types de production et de l’histoire personnelle des agriculteurs. Dans mon dernier chapitre, j’évalue empiriquement les contraintes spatiales inhérentes à l’atteinte d’une durabilité forte à partir d’un modèle théorique d’allocation de l’effort de compensation à l’échelle régionale. Un premier résultat de ma thèse est donc une définition opératoire de la nature ordinaire, adaptée à la mise en œuvre d’une action publique sur l’environnement (en l’occurrence le dispositif de compensation écologique). Je montre que, si l’on cantonne les aménagements à la nature ordinaire, l’objectif de durabilité forte devient atteignable, à condition que l’agriculture soit le pivot du dispositif. Mon second résultat met en lumière les comportements des agriculteurs eu égard aux politiques visant la préservation d’une biodiversité. Il montre, à rebours des résultats standard en économie comportementale, que les agriculteurs réagissent plus favorablement à une biodiversité moins spécifique et que les niveaux d’acceptabilité de la mesure sont hétérogènes selon leur type de production (bio vs conventionnel) et leur histoire personnelle (héritier agricole versus néo-agriculteur). / Non fourni
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Biodiversity offsetting and environmental impact assessment : a critical analysis of the use of environmental impact assessment as a vehicle for the operationalisation of biodiversity offsettingMorrison, Rachel January 2017 (has links)
Biodiversity offsetting mechanisms are increasingly applied worldwide as a new solution to the current biodiversity crisis. The offsetting approach is idealised as a means to achieve no net loss of biodiversity. Offsetting mechanisms aim to quantify residual biodiversity losses and enable developers to account for residual impacts off-site. Despite rising global application, the effectiveness of offsetting is by no means assured. The question of whether and how offsetting can be operationalised to achieve no net loss has become a key focal point in debates surrounding their effectiveness. Environmental Impact Assessment, or EIA, has been portrayed as an obvious 'vehicle' for integrating offsetting into existing corporate management systems and planning systems, and therefore a key factor over how offsetting mechanisms operate. This research critically investigated the nature of integration and interactions between EIA and offsetting using a three phase qualitative research design, which brought together analysis of emerging policy, expert interviews and in-depth case studies.
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Analyse de l'utilisation de la compensation écologique dans les politiques comme outil de conciliation des intérêts économiques et des objectifs de conservation de la biodiversité / Analysis of the use of biodiversity offsetting in public policies as a balancing tool of economic interests and biodiversity conservation objectivesCalvet, Coralie 17 December 2015 (has links)
Les gouvernements se sont récemment engagés à enrayer l’érosion de la biodiversité. Dans ce contexte, la compensation écologique est apparue comme une réponse politique en permettant, en principe, de répondre à l’exigence de conciliation de deux intérêts souvent antagonistes : le développement économique et la conservation de la biodiversité. L’objectif de ce travail de thèse est d’analyser si la compensation écologique peut accomplir cette promesse. J’envisage cette problématique avec trois angles d’analyse complémentaires et de façon interdisciplinaire en mobilisant les apports de l'économie et de l'écologie. Premièrement, dans une approche théorique, je pose la question de la compatibilité du principe de la compensation avec son objectif de conservation de la biodiversité. Je pose ensuite la question de la possibilité d’atteindre l’objectif d’absence de perte nette de biodiversité dans la mise en œuvre de la compensation. Pour cela, j’étudie empiriquement deux mécanismes de compensation au travers de deux cas d’étude français : une banque de compensation, et la contractualisation agro-environnementale. J’utilise principalement les outils de l’économie néo-institutionnelle pour analyser l’efficacité de ces mécanismes pour la réalisation des objectifs écologiques de la compensation. Au travers d'une approche épistémologique, ma troisième interrogation porte sur le rôle des dynamiques politiques dans la diffusion et dans la promotion de la compensation écologique dans la communauté scientifique. L’analyse théorique met en évidence des limites intrinsèques au principe de la compensation pour atteindre ses objectifs de conservation de la biodiversité, notamment au regard de l’impossibilité d’adopter une approche écologique complexe de la biodiversité dans le processus de la compensation. L’étude empirique montre que les modes d’organisation de la compensation comportent également des limites qui obligent à des compromis susceptibles de remettre en cause l’atteinte des objectifs écologiques de la compensation. Ces résultats mettent en évidence le rôle et l’importance des institutions dans la mise en œuvre des compensations, notamment pour limiter l’apparition de comportements opportunistes, responsables des principaux problèmes d’efficacité identifiés. Enfin, l’analyse épistémologique révèle que le développement et la promotion de la compensation écologique répond à un agenda politique principalement porté par les politiques anglo-saxonnes et certains acteurs de conservation. Ainsi, la compensation écologique n’est pas un objet neutre car elle sert à la diffusion d’une certaine idéologie sur la pratique de la conservation de la biodiversité dans le sillage du développement durable et de l’économie verte. Pour conclure, ce travail permet de souligner que la conciliation des intérêts économiques et écologiques constitue une problématique complexe dont la voie du consensus ne semble pas permettre de répondre aux enjeux d’érosion de la biodiversité. La compensation offre en somme une occasion de penser les conditions de possibilités et d’impossibilités de la protection de la nature aujourd’hui. / Governments have recently pledged to halt the loss of biodiversity. In this context, biodiversity offsetting (BO) appeared as a political response by allowing, in principle, to reconcile two often conflicting interests: economic development and biodiversity conservation. The objective of this work is to analyse whether BO can fulfil that promise. I am considering this issue from an interdisciplinary perspective by mobilizing the contributions of economy and ecology and using three complementary approaches. First, in a theoretical perspective, I ask the question of the compatibility of the offsetting principle with its biodiversity conservation goal. Second, in an empirical approach, I investigate the strengths and limits of using BO mechanisms in conservation policies, particularly two specific mechanisms analysed through two French case-studies: habitat bank and agri-environmental contracts. I mainly use the new institutional economics framework to analyse the effectiveness of these mechanisms for achieving the environmental objectives of BO. Finally, I adopt an epistemological approach to question the role of political dynamics in the diffusion and the promotion of BO in the scientific community. The results of the theoretical analysis highlights the inherent limits to the BO principle to achieve its conservation goals, especially with regard to the impossibility to adopt a complex ecological approach to biodiversity in the process of BO. My empirical study shows that the mechanisms of BO also have limitations that force compromises likely to jeopardize the achievement of environmental objectives of BO. These outcomes highlight the role and the importance of institutions in the implementation of BO, especially to provide clear and precise rules in order to limit the emergence of opportunistic behaviours, responsible for the major problems identified. Finally, my epistemological analysis shows that the development and the promotion of BO actually respond to a political agenda driven by the Anglo-Saxon policies and some conservation stakeholders. Overall my work emphasizes that BO is not a neutral object as it serves to spread a certain ideology on the practice of biodiversity conservation through the lens of sustainable development and green economy. Finally, this work allows stressing that reconciling economic and conservation interests is a complex problem that cannot be solved by using idealized consensus. Rather, the concept of BO offers an opportunity to think about the conditions of possibilities and impossibilities of the protection of nature today.
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Upsetting Offsets : A case study of Colombia and their legislation of biodiversity offsettingLevin, Linda, Olsson, Linda January 2015 (has links)
Title: Upsetting Offsets - A case study of Colombia and their legislation of biodiversity offsetting Authors: Linda Levin and Linda Olsson Supervisor: Åsa-Karin Engstrand Background: The global loss of biodiversity is a very timely debate, and experts are actively working on finding new ways to lessen and reverse the negative impacts placed on the environment. One such way is biodiversity offsetting and it is a methodology that is becoming more prevalent within national environmental legislations. Colombia enforced a legislation regarding biodiversity offsetting in 2012, and it quickly became apparent that the process would not progress without its issues. Aim: The aim of this study is to research the government, NGOs and companies in relation to the legislation of biodiversity offsetting in Colombia established in 2012, to acquire knowledge regarding their roles, relationships and the challenges they are experiencing. Methodology: The empirical data was collected during a two months field study in Colombia. The data was collected in a qualitative manner, through interviews with employees at governmental entities, NGOs and companies. While conducting the empirical research, theoretical information was gathered, which implies an iterative approach. Conclusion: According to the results of this study, there are various issues to be found in the implementation process of the legislation, both in regards to practical difficulties, as well as in the relationships between the different actors. Some of these problems could be mitigated with a national habitat banking system, where the offsetting activities are managed by an external part. Key words: Biodiversity offsetting, environmental governance, Colombia, NGOs, the government, companies, roles, relationships, challenges. / Bakgrund: Den globala negativa påverkan på den biologiska mångfalden är en högst aktuell debatt, och experter arbetar ständigt med att hitta nya sätt att vända de negativa effekterna på miljön. En metod som ämnar göra detta är ekologisk kompensering, vilken blir allt vanligare inom nationell miljölagstiftning. I Colombia trädde en lagstiftning gällande ekologisk kompensering i kraft under 2012, och det blev snart uppenbart att processen inte skulle fortskrida utan sina problem. Syfte: Syftet med denna studie är att i Colombia, undersöka regeringen, ideella organisationer och företag i relation till lagstiftningen om ekologisk kompensering som trädde i kraft 2012, för att förvärva oss kunskap om deras roller, relationer och utmaningar. Metod: Det empiriska datamaterialet samlades in under en två månader lång fältstudie i Colombia. Detta skedde kvalitativt, genom intervjuer med anställda på regeringsorgan, ideella organisationer och företag. Samtidigt som vi genomförde den empiriska undersökningen, samlade vi även in teoretisk information, vilket visar på användningen av en iterativ metod. Slutsats: Resultaten av denna studie visar att det finns vissa svårigheter i implementeringsprocessen av lagstiftningen, såväl gällande praktiska svårigheter, som i relationerna mellan de olika aktörerna. Några av dessa problem skulle kunna lösas med ett nationellt habitat banking system, där kompenseringsaktiviteterna hanteras av en extern part. Nyckelord: Ekologisk kompensering, miljöstyrning, Colombia, ideella organisationer, regeringen, företag, roller, förhållanden, utmaningar.
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From net-zero to nature-positive: Perspectives on definitions and uses of an emerging conceptHallgren, Olof Gustaf January 2023 (has links)
‘Nature-positive’ (NP) is emerging as an increasingly used term, intended to encompass goals aimed at reversing the global decline in biodiversity and the incessant destruction of ecosystems. The 1.5-degree goal of the Paris agreement has become a unifying target in the climate discourse, accompanied by the guiding concept of ‘net-zero’ emissions. Anequivalent, widely accepted target for biodiversity has been called for, with NP being named a contender to take this position. However, the concept NP, and net-zero alike, have been subject to criticism. Building on an extensive literature search, this study seeks to identify and analyse the most frequently employed definitions of NP, and who promotes them. It also aims to draw conclusions from a comparative analysis where definitions of NP are mapped onto the IPBES- promoted Nature Futures Framework (NFF). For this purpose, an assessment tool (‘the NFF Mixing Triangle’) is presented. The study finds that NP is frequently used without specifying its meaning, in scientific and non-scientific literature alike. While existing dominant definitions are largely aligned on the conceptual level, there is a lack of consensus on a common definition among stakeholders. The Global Goal for Nature (GG4N) stands out as the most referenced source for defining NP, and is found to have the strongest alignment with NFF. While problematising and discussing criticism, the study suggests a number of focus areas that could serve the future potential of NP. This includes converging NP definitions, balancing definitions across the NFF value dimensions, and considering applicability across multiple scales. An aspiration to consolidate guiding frameworks, use of the Mitigation Hierarchy to strengthen the robustness of NP, and focus on stewardship inside corporations as well as across sectors and value chains, is proposed. Meanwhile, the study suggests that the external drivers of legislation and regulation, and the current growth paradigm and consumption patterns, need to be addressed in concert if NP is to have a real contribution to sustainability transformation.
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